Vous croyez que l'homme est fondamentalement mauvais (Hobbes) ou bon (Rousseau)?
Pourquoi?
Pourquoi l'humain serait-il fondamentalement bon ou mauvais ?
Pourquoi l'humain accuse donc toujours les autres membres de son espèce d'êtres bon ou mauvais?
Pour ma part, l'Homme est à cheval entre les deux
Quel est le milieu entre le Bien et le Mal?
Comment se nomme ce milieu? Comme Bien et Mal porte un nom, quel est celui entre les deux?
Hobbes n'a jamais dit que l'homme était fondamentalement mauvais tout comme Rousseau n'a jamais dit qu'il était fondamentalement bon.
J'invite l'auteur de ce topic à lire les 2 auteurs qu'il cite ; il y a bien autre chose à y trouver que ces vaines caricatures. Je l'invite également à essayer de déceler un problème à partir de la question qu'il pose et à ne pas se contenter de l'insensé sondage qu'il nous propose.
Pour poser cette question, il faudrait déjà présupposer l'existence d'un mal et d'un bien absolu.
Pauvre Rousseau, condamné à être encore au-dessus de la mêlée trois siècles plus tard.
Je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire.
(Coluche)
'' StrangerHD Voir le profil de StrangerHD Citer ce postCacher ce postCacher les posts de ce pseudo
Posté le 2 juillet 2014 à 13:14:55 Avertir un administrateur
Duplessis Voir le profil de Duplessis
Posté le 2 juillet 2014 à 12:17:10 Avertir un administrateur
Au passage, Rousseau n'est-il pas contradictoire sur cette question ?
Si l'homme était "bon" dans l'état de nature, pourquoi aurait-il eu besoin du "contrat social" ?
Quand Rousseau mentionne le bon sauvage pour nier la fatalité de la nature humaine, il ne veut pas dire que l'homme est bon de manière innée, mais que le mal n'existe pas à l'état de nature, étant une valeur morale. Ainsi, un animal n'en mange pas un autre en raison d'un processus volontaire de nuisance, il... le mange. Le contrat social prend tout son sens, puisque la question du bien et du mal naît avec l'homme civilisé, c'est à dire l'homme qui s'élève par l'Histoire en dépit de ses instincts primaires. Il devient alors un être collectif et, par conséquent, soumis à la loi morale.
Il est bien évident qu'à l'état de nature, cette question n'a pas de sens. Rousseau cherche donc dans la question de la civilité un autre marqueur que la nature fondamentale de l'homme, ce à quoi il s'est intéressé en la société qui oriente les potentialités humaines par ses valeurs. En d'autres termes, il pense l'homme civilisé comme le résultat d'un processus historique. En ce sens, il me paraît inconcevable de qualifier Rousseau de naïf. Bien au contraire, pointons la pusillanimité intellectuelle de Voltaire, qui n'a trouvé comme solution que d'inciter au meurtre de son antagoniste, tout en dégueulant son mépris misérable contre toute organisation collective ( il suffit de lire ses déclarations sur le peuple, sur les noirs et sur les Juifs ). En ce sens, il ne peut qu'être diamétralement opposé à Rousseau, et explicitement une figure de la France des Lumières. Ce n'est pas un hasard si François Hollande a validé sa candidature en rendant hommage à Jules Ferry ainsi qu'à Voltaire tout en se déclarant Droit-de-l'Hommiste effréné. ( topic: différence entre Voltaire et Rousseau'', les interventions de JSP complétant cette analyse, je t'invite à les lire )
Tu peux dorénavant arrêter de pisser sur la tombe de Rousseau et tenter de le comprendre autrement qu'en lançant des poncifs contrés depuis des lustres par les gens sérieux. Merci.
Ca me fait penser au roman ""les âmes grises"", dont je ne me souviens plus du nom de l'auteur...
Il faut aussi rappeler que Rousseau a renié lui-même son Contrat Social en disant que c'était un livre entièrement à refaire.