Hello

Petite problématique:

Selon vous, quelle est la plus grande faiblesse de l'Homme et sa plus grande force?

Son génie qui le mènera à sa perte ?

Sa plus grande faiblesse est selon moi son esprit à se créer des besoins, créer des marchés autour de ça qui mènent à sa décadence.

Sa plus grande force est son esprit, sa pensée, son imagination qui est bien plus vivant, virevoltant que la matière est permet de créer ce qu'il désire ainsi que de réfléchir avant d'agir bêtement.

Bien sur il y a complètement lieu de débattre avec ce que j'avance.

Demoknight, en quoi le génie peut-il mener à la perte?

_Ayza_,
quand tu parles de créer des besoins, tu veux dire que l'homme devient de plus en plus dépendant des besoins superficiels qu'il a lui même créé, comme par exemple l'utilisation d'internet, du téléphone, etc... ?

En simplifiant la phrase de ta deuxième partie:
"Sa plus grande force est son esprit, sa pensée, son imagination qui [...] permet de créer ce qu'il désire"

En revenant sur la première, tu dis:
"Sa plus grande faiblesse est selon moi son esprit à se créer des besoins"

C'est plutôt paradoxal, tu ne trouves pas?

enanj Quand j'évoque le fait que l'être humain a une faiblesse à se créer des besoins, c'est tout à fait ce que tu as résumé.

En revanche, tu te trompes après, je parle de son esprit qui permet de créer ce qu'il désire à travers son imagination, sa pensée, sa faculté de raisonner... En aucun cas je ne parle pas de créer de la matière.

En bref, sa plus grande force est son esprit et sa plus grande faiblesse est son esprit.

On avance.

Loosfoufou Vraiment la phrase typiquement sophistique, qui n'apporte rien si ce n'est qu'essayer d'être convainquant dans une phrase sans fond et dénué de réflexion.

Hum oui sauf que c'est à partir de la psychologie que je me suis intéressé à la philosophie et j'ai énormément réfléchi à la question de la force et la faiblesse de l'esprit. Je peux t'assurer que, bien que cette phrase soit peut-être provocatrice et réductrice, elle n'est en rien sophistique puisque tout dépends du point de vue, de la base que tu prends pour affirmer une vérité.

Un exemple simple peut être trouvé en inventant une situation dans laquelle un trait de caractère négatif (un trouillard par exemple) peut éventuellement sauver la vie d'une personne (par exemple, la personne refuse de s'approcher d'une cage de lion tandis que le téméraire se fait bouffer la main 5 minutes plus tard). Cet exemple est trop simpliste et mal expliqué j'en conviens mais il précise ma pensée : quelque chose peut-être à la fois une force et une faiblesse selon les évènements. Bien sur, il y a certaines choses qui sont plus souvent des forces ou des faiblesses précisément parce qu'une valeur normative d'apparition d'évènements routiniers a été établi par le concept de société que l'on a mis en place.

L'homme étant son esprit (on va pas partir dans le vieux débat matière/essence mais l'idée générale est la) donc tout ce qui constitue sa force est dans son esprit, de même que ses faiblesses.

Et en relisant je me rends juste compte que ce que je viens de dire ne remets pas en cause ta manière de voir, juste les mots que tu utilises. En fait j'ai l'impression que tu n'as pas énormément réfléchi toi-même à la question ou du moins que tu n'exprimes cette réflexion que très sommairement. Admettons.

Sans trop m'étendre (comment ça trop tard ?), je vais me contenter de répondre superficiellement à ta manière de voir la chose.

Je suis plus ou moins d'accord avec la faiblesse mais il faut quand même nuancer la chose. Pour qui est-ce une faiblesse ? L'industriel qui s'en met pleins les poches en créant des besoins ? Toi ? Un anticonformiste ? Voyons la chose du point de vue de Mr.Lambda. Mr.Lambda s'emmerde quand un jour il passe devant un magasin de trombone, il rentre et les vendeurs lui vendent du rêve. Depuis lors, Mr.Lambda a une passion pour les trombones et ne fait que en jouer. La société lui a créé un besoin qu'il a ensuite sublimé de lui-même mais tant que cela ne lui bouffe pas toutes les économies qu'il devrait utiliser pour se nourrir et se loger, tout va bien. Le marché du trombone n'est pas une mauvaise chose pour Mr.Lambda tout comme son désir de se créer un besoin puisqu'il exulte à chaque tintement de son joli instrument lorsqu'il s'éclate chez lui pendant son temps libre. Dans un contexte plus global, tant que Mr.Lambda peut rester raisonnable et exercer sa passion avec parcimonie, ni le besoin ni le marché ne le mène à la décadence et ne constituent donc en rien une faiblesse. Inversement, un homme qui ne sait pas exercer raisonnablement sa passion qui s'endette jusqu'au cou et qui délaisse femmes et enfants pour se tuer à ce qu'il considère comme le bonheur de son existence, est tenu responsable de sa déraison. Le besoin et le marché de son envie en sont les causes premières mais la véritable faiblesse et sa propension à en vouloir toujours plus. La plus grande faiblesse de l'homme est donc, à mon sens, son désir irraisonnée (IRRAISONNEE, j'insiste) d'en vouloir toujours plus. Le pêché d'envie poussé à son extrême en quelque sorte.

Quand à sa force et bien je pourrais tout aussi bien partir dans les extrêmes. La pensée d'un homme peut-être irrationnelle, farfelue, car influencée par une autre partie d'elle-même qui n'est pas censuré. Son imagination, très importante, peut aussi engendrer du malheur chez qui ne sait pas la maîtriser : perte de contact avec la réalité, irritabilité apparente (j'ai connu des profs très doués qui ne pouvaient pas supporter qu'on ne soit pas à 100% dans ce qu'ils voulaient bien nous apprendre et un passionné énervé c'est triste à voir bien que compréhensible). En bref, la pensée et l'imagination sont majoritairement de bonne choses mais c'est la raison qui permet de les dompter assez pour qu'ils n'en viennent pas à devenir désavantageux pour l'individu.

On a donc une force -la raison- qui, par ses imperfections, empêche d'autres qualités de l'esprit d'en être véritablement et les pousse plutôt vers ce que l'on peut appeler une faiblesse; l'envie étant la plus forte des faiblesses lorsqu'elle est non subjuguée par la raison. Après le "pourquoi l'envie" c'est d'autres pavés à écrire.

Je précise, pour faire le romantique un petit peu quand même parce que c'est le matin, que la philosophie est belle en ce qu'elle constitue l'envie de raison. Dans ce cas (et bien d'autres), l'envie peut-être une force bien qu'elle reste, dans un contexte global, la plus grande faiblesse de l'homme.

Sa plus grande faiblesse : le besoin de reconnaissance.

Sa force : la curiosité.