Bonjour, cette année j'ai décidé de présenter 1984 pour l'Histoire des Arts qui est un test final pour les troisièmes.

Et voilà, je n'arrive pas à interpréter la phrase "L'ignorance c'est la force", dans le livre le protagoniste achète un livre qui est censé expliquer le sens de la doctrine du Partie.

Mais il n'en n'est rien, le livre que Wintson obtient raconte juste les enjeux socio-politique de l'univers de 1984.

Et je ne comprends pas "L'ignorance c'est la force", j'arrive très bien à interpréter les 2 autres dictons de la doctrine

Quelqu'un pourrait m'éclairer ?

Une piste que je peux te proposer c'est qu'au final croire en B.B. et en sa toute puissance sans demander plus de savoir (donc ignorance) c'est se ranger du côté des plus forts, participer à une majorité surpuissante.
Winston n'est pas ignorant, il découvre des choses chaque jours et il est plus faible que n'importe lequel des prolétaires parce qu'à cause de ses connaissances il est confronté au plus grand nombre.

Oui mais la puissance d'une nation n'est pas nécessairement caractérisé par l'asservissement de son peuple par la pensé.

Malverick_LeHa > L'ignorance du citoyen est nécessaire à la conservation du pouvoir par l'état socialiste.

"Oui mais la puissance d'une nation n'est pas nécessairement caractérisé par l'asservissement de son peuple par la pensé."

Peut-être, si on part du principe qu'on peut avoir un peuple raisonnable et un état raisonnable, je n'en ai pas encore vu, pourtant l'histoire est longue. En même temps c'est HS, le but de 1984 étant de montrer comment un état (ne parlons pas de nation ici) conserve le pouvoir par l'abrutissement de la population, entre autre en aseptisant le langage, toute ressemblance avec les faits de l'UMPS et son politiquement correct étant relevant bien sûr du pur hasard.

Bonjour, je déterre ce vieux topic car je voudrais vous faire part de mon incompréhension face à cette oeuvre.
Pourquoi personne ne sait l'interpréter correctement ?
La plupart des gens ne s'arrête qu'à la critique du capitalisme alors que l'oeuvre n'est pas qu'un simple pamphlet, c'est surtout une oeuvre subtil qui nous livre un constat sur la nature des choses.
Bref, peu de gens y voit la philosophie "cacher" dans ce livre alors que les dialogues et la narration la citent explicitement. Bon ça fait 3 ans et je n'ai pas relue le livre mais j'ai trouvé l'oeuvre très facile d'accès.
Cela m'énerve car faute de volonté de vouloir expliquer entièrement le livre dans un débat je tombe dans les stratagèmes du sophisme.

Je te donne un indice : interprétations.

Je te renvoie aux théories de l'interprétation ( Éco, et les sémioticiens, en général) pour en savoir plus sur les textes qui n'ont jamais qu'une interprétation.

Peut-être ignorer les remarques d'autres permet-il de mieux avancer, donc de moins douter et de par conséquent, être plus fort ? En cela ce serait peut-être un parti dictatorial ?

La fin de la deuxième partie, à partir du livre de Goldstein et le début de la troisième partie est en grande partie inspiré de la parabole du grand inquisiteur qui est raconté par Ivan Karamazov dans le livre les frères Karamazov de Dostoievski, d'où on peut avoir une ébauche de réponse à partir de là pour comprendre à quoi fait référence le troisième slogan du partie "l'ignorance fait la force", bien entendu sans oublier le contexte du livre.

La plupart des gens ne s'arrête qu'à la critique du capitalisme alors que l’œuvre n'est pas qu'un simple pamphlet, c'est surtout une œuvre subtil qui nous livre un constat sur la nature des choses.

Non, c'est une critique du stalinisme et du nazisme, l'univers dépens dans 1984 est un monde post-capilaste.
Et en effet, 1948 nous livre un constat terrible sur la nature des choses, son idéologie déshumanisante, sa structure, les travers du pouvoir politique à travers la manipulation et la propagande etc. mais surtout l'œuvre nous montre la nature humain( un peu comme dans les frères karamazov où Dostoïevski a disséquer l’âme humaine), où le parti essaye de supprimer toutes les idées et les comportements compromettant à sa survie en tant que système, idées et comportements qui sont issus de la nature humaine tel que l'amour qui va naitre entre Winston et julia, un amour qui est hors de porté et de contrôle du parti et qui plus est va a l'encontre de son idéologie qui somme que toute amour et tout attachement ne peut être que envers Big Brother, un attachement qui met à mal le système en de déstructurant de intérieure(un peu comme quand les hilotes à spartes intègrent le service de l'armé des guerriers en raison du peu défectif des homoioi qui tendait par moment à périclité à mesure la guerre avec Athènes s'éternise, ces hilotes proclamés leur droit d'être affranchie de leur servitude, ils seront en fin de compte mis à mort puisque le seul fait de transgresser le système des castes bien établie, déstructurerait le système entier, plus amusant encore puisque le régime spartiate veut contrôler tous les aspects de la vie d'un homme de son berceau jusqu’à sa tombe, exactement la même prétention qui anime le parti) raison pour laquelle le parti essaye de réprimer ces comportements séditieux et peu orthodoxes.

Pour la philosophie " cacher", je crois avoir repérer quelques clin d’œil à des ouevres de philosophies postérieurs(mise à par celle à Dostoïevski), je me rappelle de l'épisode où O'brien fait voir à Winston son propre corps désormais avachie, dans un miroir, en lui disant "si vous représenter l'humanité, alors ceci est le dernier homme", qui fait référence à l'épisode où Ponce Pilate présente à la foule Jésus en disant "ecce homo", "voici l'homme", ça fait également référence au dernier homme de Nietzsche(qui n'est pas sans lien avec l'exemple précédent, Nietzsche a écrit une autobiographie intitulé "ecce homo").
il y a aussi le thème de la technicité cher à Heidegger, un monde Kafkaïen absurde.
Il y a la problématique du temps où O'brien affirme que le passé une figure du néant quand il pose la question à Winston "est-ce que le passé existe?", question éminemment métaphysique.

A part ça, les thème abordés sont biens philosophiques, à savoir le totalitarisme, le pouvoir, la manipulation etc. et font bien partie de la philosophie politique sans oublier tout les tenants et aboutissants que 1984 prétend dépendre du régime staliniste.

Ah merci de m'avoir éclairé ! Mais son si l'on compare 1984 avec le monde actuel il y a de quoi s'inquiéter. Quoiqu'il en soit merci encore, je relirais bien le livre tiens

mais surtout l'œuvre nous montre la nature humain( un peu comme dans les frères karamazov où Dostoïevski a disséquer l’âme humaine), où le parti essaye de supprimer toutes les idées et les comportements compromettant à sa survie en tant que système, idées et comportements qui sont issus de la nature humaine tel que l'amour qui va naitre entre Winston et julia, un amour qui est hors de porté et de contrôle du parti et qui plus est va a l'encontre de son idéologie qui somme que toute amour et tout attachement ne peut être que envers Big Brother, un attachement qui met à mal le système en de déstructurant de intérieure(un peu comme quand les hilotes à spartes intègrent le service de l'armé des guerriers en raison du peu défectif des homoioi qui tendait par moment à périclité à mesure la guerre avec Athènes s'éternise, ces hilotes proclamés leur droit d'être affranchie de leur servitude, ils seront en fin de compte mis à mort puisque le seul fait de transgresser le système des castes bien établie, déstructurerait le système entier, plus amusant encore puisque le régime spartiate veut contrôler tous les aspects de la vie d'un homme de son berceau jusqu’à sa tombe, exactement la même prétention qui anime le parti) raison pour laquelle le parti essaye de réprimer ces comportements séditieux et peu orthodoxes.

je me rends compte que j'ai oublié de finir mon paragraphe. L'idée est que l'humaine n'est pas une page vierge auquel on accolerai des caractères à souhait, ce qui va à l'encontre de l'idéologie prônée par le parti et qui selon laquelle la nature humaine serait infiniment malléable et que le partie contrôle toutes les consciences de la population qui forment l’Océania.
C'est le message que veut faire passer Winston quand il dit que le parti sera en fin de compte battu, que l'amour est plus vital que la haine, que la vie est une variable qui échappe au contrôle du parti.
En cela, il affirme que l'humain a une nature propre qui défit tout types endoctrinements.
L'exemple le plus probant est celui de Sparte où on pourra faire un parallèle en terme d'endoctrinement.
L'éducation spartiate l'agogé qui forment les soldats spartiates à l'obéissance, l'efficacité, l'oublie de soi au profit de l’intérêt de la collectivité et le sacrifice pour le bien de la cité.
Malgré tout l'endoctrinement qui leur est infligé depuis leur enfance, il s'est fait que la nature a reprit ses droits et a surmonté l'endoctrinement, à la bataille de sphactérie où les indomptables spartiates ont dû se livrer à l’ennemie malgré tout l'endoctrinement qu'ils ont subi depuis leur enfance et qui les enjouit à mourir plutôt que de se rendre.

Il faut aussi mentionné que la première partie du livre de Goldstein qui explique comment se sont formées les classes sociales, et l’émergence du partie après la guerre nucléaire, est en grande partie inspirée du matérialisme historique de Karl Marx.

Je me rends compte aussi, que j'ai fait plein de fautes d'orthographes et de syntaxes(notamment "dépeint" que j'ai mal orthographié à deux reprises).