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Sujet : Le siège de Dümrist

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KaiM KaiM
MP
Niveau 11
16 novembre 2005 à 13:58:07

Laissez-vous bercer par cette histoire merveilleuse, pleine de papillons roses, de belges et de lutins facétieux...

Il était deux fois dans un royaume riant...

Quoi? Vos cheveux se hérissent, votre peau vire au livide, des éruptions de boutons vous ravagent la figure? Ah ouais, c´est vrai, je me suis trompé de texte. Bah, aucune importance.

Donc...

Le cycle d´Alexandre.

Le siège de Dümrist.

Des noms qui résonnent comme l´écho de violentes batailles et de choix déchirants... Comment ça les choix déchirants n´ont pas d´écho?

Enfin bref, oublions cette présentation-là aussi. Trop pompeux.
Ceci est ma troisième fic sur ce forum, c´est de l´héroic fantasy, ceux qui ne connaissent pas l´univers devraient s´y retrouver quand même et ceux qui connaissent risquent de trouver que ça commence trop doucement. Quoi qu´il en soit, pour ceux que ça intéresse, voilà le début :

LE SIEGE DE DÜMRIST

- Notre situation n´est pas préoccupante. Pourquoi, me direz-vous ? Parce qu´elle est si désespérée que nous en préoccuper ne constituerait rien d´autre qu´une perte de temps monumentale.
Hendar Gorts, général en chef des armées du Sud-Est, se rassit brusquement. Le roi Alexandre VII laissa échapper un long soupir à travers sa barbe grise et s´affaissa un peu plus dans son trône de marbre plaqué or, renforçant encore son apparence fragile. Hendar ne siégeait au Conseil Royal que depuis deux semaines et il commençait déjà à ressembler à tous les politiciens : très rapide à reconnaître qu´il y avait un problème, mais incapable de définir ce même problème. Quant à proposer des solutions...
Le roi se sentait infiniment las. Il avait acquis depuis peu la certitude que la guerre causerait la perte de son royaume, et ce quoi qu´il fasse pour le défendre. Bien que certains de ses amis aient établi des plans pour renverser la situation, bien que lui-même se montre confiant et résolu, il désespérait de sauver un jour son royaume de Dümra de la menace du roi Elfe Itraïr.
Alexandre VII laissa son regard errer sur la décoration de la salle du Conseil : statues, tableaux, bas-reliefs et autres tentures singulièrement disparates, accumulées par les souverains précédents. De nombreux chandeliers de tailles et de matériaux divers éclairaient la scène car, pour des raisons de sécurité, la pièce ne comportait aucune fenêtre. En d´autres circonstances, il aurait décidé de remettre à neuf tout ce bric-à-brac, mais aujourd´hui son attention se tournait vers d´autres sujets que la décoration d´intérieur.
Ses yeux tombèrent sur les sept généraux en chefs de ses armées, assis à sa gauche. Des hommes couverts de médailles, ambitieux mais sans guère d´envergure, qui n´attendaient d´ordinaire qu´un signe de faiblesse de sa part pour tenter de le renverser. Mais dans le contexte présent, nul n´aurait songé à comploter.
Les armées Elfes du roi Itraïr, épaulées par des centaines de Trolls recrutés on ne savait où, approchaient chaque jour de la capitale du royaume, Dümrist, là même où se trouvaient en ce moment le roi et ses conseillers. Aucune armée n´avait pu entraver leur progression et désormais les troupes royales se rassemblaient dans la capitale en prévision d´un siège long et éprouvant.
D´après les quelques survivants des dernières batailles, les Elfes affirmaient la supériorité de leur race sur toutes les autres, prétendaient que les êtres inférieurs avaient trop longtemps empêché le monde de vivre dans la paix et le bonheur, et se proposaient pour y remédier de massacrer toutes ces « races inférieures », à commencer par les habitants de Dümra. Malheureusement pour le roi Alexandre, aucun de ses voisins ne prenait ces projets au sérieux et se contentait de se tenir à carreau en attendant qu´Itraïr ait fini de piller la Dümra et s´en retourne chez lui.
Le roi observa encore un instant ses généraux. La plupart de ces sept hommes n´étaient que des arrivistes, mais deux d´entre eux se distinguaient du lot. Les plus braves. Les plus loyaux. Les meilleurs.
Tarlaq, baron de Holarn, général des armées du Sud. Un homme de grande taille, large d´épaules et fier d´allure, le front haut et les tempes grisonnantes. Un fin collier de barbe brune encadrait sa mâchoire carrée tandis que des sourcils broussailleux surmontaient ses petits yeux noirs. Il portait une armure de parade scintillante aux épaulettes serties d´étoiles dorées, une longue cape de velours rouge et une épée qui aurait payé la rançon d´un roi. Les autres arboraient la même tenue, mais pourtant Tarlaq les surpassait en charisme et en panache.
Le baron et général était certes un combattant honorable et un bon tacticien, mais il devait avant tout sa place au hasard et à la chance - ainsi que, il est vrai, au manque de candidats. Tout à l´inverse de son voisin de gauche.
Le général Pyers Thul´lod était aussi ridicule dans son aspect que redoutable sur un champ de bataille. Réduit par une alimentation trop riche et mal équilibrée à l´état d´une boule de graisse hérissée d´une touffe de cheveux roux et de quatre membres boudinés, obligé de se déplacer sur une chaise à porteur et de s´exprimer par le biais d´un interprète tant il avait du mal à articuler, il n´en restait pas moins le plus brillant stratège du royaume. Si les Elfes n´avaient pas encore remporté la victoire, c´était grâce à lui. Un homme irremplaçable.
Alexandre VII tourna lentement la tête et considéra les trois personnes qui siégeaient à sa droite. Les trois mages les plus importants du royaume.
Onorius de Finglä, le plus vieux, dirigeait l´académie de Magie de Dümrist, où tous ceux qui disposaient de pouvoirs magiques recevaient une formation afin de mieux contrôler leurs talents. C´était un homme voûté, ridé, au crâne dégarni, qui radotait parfois mais qui souriait toujours, et conservait en permanence son manteau de lin blanc. Un vieux bonhomme sympathique et inoffensif, le profil idéal pour un directeur d´école.
Tanaril de Ganor n´était pas un humain, mais un Elfe Noir, peuple mystérieux et cousin des Elfes dont les membres ne se montraient guère dans les royaumes des hommes. Il commandait les Mages de Combat, troupe d´élite constituée de soldats qui maîtrisaient à la fois la magie et le maniement des armes. Sa cape noire faisait ressortir la pâleur de son visage aux yeux d´un rouge effrayant. Rares étaient les non-humains qui occupaient un poste important dans le royaume de Dümra, mais Tanaril en faisait partie, pour s´être distingué jadis par ses pouvoirs exceptionnels.
Enfin, Dario d´Yrwald. Soixante ans, la barbe et les cheveux blancs, drapé dans un majestueux manteau bleu, le regard brillant d´intelligence, il respirait le calme et la force tranquille. Le roi le connaissait depuis l´enfance, l´aimait comme un frère et se sentait toujours impressionné en sa présence Tout comme Onorius, Dario était un maître Chanteur, un des rares magiciens qui construisaient leurs sorts à l´aide de mélodies complexes qu´eux seuls savaient chanter. Cet art était conçu pour des actes longs et solennels, comme influer sur la nature ou ériger des monuments, mais Dario avait développé de nombreuses variantes pour le combat ou la guérison des blessés. Par ailleurs, il ne craignait personne un sabre à la main, et ce malgré son grand âge. Cependant, ces derniers temps, il avait cessé d´accomplir des missions dangereuses pour se concentrer sur l´instruction du fils du roi, le Prince Alexandre.
Perdu dans ses pensées, le roi ne remarqua pas que la discussion continuait autour de lui. Une voix le tira soudain de ses réflexions :
- Majesté !
Il secoua la tête comme si on lui avait jeté un seau d´eau glacé au visage.
- Euh, oui ?
- Votre avis ? demanda le général Gorts, ravi de le prendre en défaut.
Alexandre VII essaya de faire bonne figure :
- Je me range à l´opinion du général Thul´lod.
Mauvaise idée. Pyers Thul´lod n´avait pas prononcé un mot, ou plutôt n´avait pas émit le moindre borborygme, depuis dix bonnes minutes. Le roi le comprit quand le sourire de Gort s´élargit en même temps que ceux des autres généraux.
- Peut-être souhaiteriez-vous que nous résumions les données, intervint Dario d´Yrwald.
Le roi lui adressa un regard reconnaissant. Encore une fois, son vieil ami le tirait de l´embarras.
- Donc, poursuivit le maître Chanteur, nous nous trouvons dans une situation délicate, mais certainement pas désespérée, comme l´insinuait le général Hendar Gorts. Itraïr contrôle une armée de vingt mille Elfes, nous n´avons que six mille hommes. De plus, un Elfe est généralement un meilleur combattant qu´un humain, ce qui porte le rapport de forces à un contre quatre pour nous. En outre, l´exemple de Kridath prouve que la reddition n´est pas une option envisageable.
Le coeur du roi se serra à ces mots. Une semaine auparavant, Stall Kogard, le gouverneur de la ville de Kridath, avait ouvert ses portes à l´envahisseur pour négocier un accord. Les Elfes en avaient profité pour attaquer. La population de la cité, soit deux mille hommes, avait été massacrée en même temps que la garnison. On comptait moins de cents rescapés. Un carnage.
Mais le vrai drame résidait ailleurs. Lors de cette bataille, le Prince Alexandre, fils unique du roi, se trouvait dans les murs de Kridath. Une semaine plus tard, il n´était pas revenu à Dümrist. Dario prétendait qu´il avait survécu, se pensant capable de ressentir la mort de ses élèves, mais le roi ne gardait que peu d´espoir. Certes, ce garçon lui avait toujours déplu, défiant son autorité à toutes les occasions. Il était d´ailleurs parti à Kridath sur un coup de tête, pour récupérer des reliques précieuses alors que l´ennemi approchait. Une idée complètement stupide. Mais d´un autre côté, le roi ne pouvait s´empêcher d´éprouver de la tristesse et de la culpabilité à l´idée que son fils était mort. D´autant plus que c´était lui qui avait, sous le coup de la colère, permis au Prince de se rendre à Kridath.
Alexandre VII se rappela qu´il était censé écouter le rapport de ses conseillers au lieu de ruminer ses peines. Dario avait dû remarquer son absence, car il répétait inlassablement les mêmes choses depuis tout à l´heure :
- Nous sommes donc en nette infériorité numérique. Mais je ne doute pas que nous allons parvenir à soutenir le siège. Une ville comme Dümrist ne tombera pas en une journée. Nous pourrons peut-être tenir assez longtemps pour que les Elfes repartent. Nous avons des réserves de nourriture pour des mois.
- Qu´est-ce qui vous fait croire que les Elfes vont repartir ? lança le général Jorgun de Borion.
Pyers Thul´lod marmonna quelque chose que son interprète traduisit :
- Itraïr ne peut occuper le royaume sans diviser ses forces. Et il ne peut diviser ses forces tant que six mille hommes se tiendront dans cette ville, prêts à attaquer ses armées. Il sera forcé d´assiéger Dümrist avec l´essentiel de son armée. Et chaque jour, un de nos voisins peut décider de nous venir en aide.
- Ca se tient.
- Donc, nous restons ici en attendant l´ennemi et nous tenons la place coûte que coûte ?
- Ca paraît raisonnable...
- Majesté ?
Le roi se leva :
- Exactement. Nous allons attendre l´arrivée d´Itraïr et nous le laisserons briser ses troupes contre nos remparts. La séance est levée !
Sans discuter davantage, les mages et les généraux quittèrent leurs fauteuils et s´engouffrèrent dans le couloir qui reliait la salle du Conseil à la salle du Trône, seul moyen de quitter la pièce. Quand le dernier eut disparu de l´autre côté, Alexandre VII congédia les gardes et demeura seul.
Il resta longtemps immobile, essayant de se convaincre que tout n´était pas perdu, sans parvenir à entamer son pessimisme. Il se retourna, son manteau rouge ondulant autour de lui, et contempla son trône. Un trône qu´il avait hérité de son père, qu´il aurait dû léguer à son fils. Et qu´il allait perdre à cause d´un Elfe qui allait raser son royaume en croyant purifier le monde...
Un claquement retentit dans son dos, suivi d´une série de tintements. Alexandre VII sursauta et se retourna.
Des débris de verre gisaient au milieu de la salle. Une fumée bleue se répandit dans l´air. Le roi sentit ses paupières se fermer, son esprit s´obscurcir...
Juste avant de perdre connaissance, il saisit la poignée de l´épée qu´il portait à la ceinture. Aussitôt sa vue redevint normale.
Il tira du fourreau l´arme héritée de ses ancêtres et tendit tous ses muscles. Une voix s´éleva dans son dos :
- Impressionnant. Une protection contre la magie, je suppose.
Affolé, le roi fit à nouveau volte-face.
Un Elfe se tenait devant lui, vêtu d´une combinaison grise. Un arc et un carquois dépassaient de son épaule droite, tandis que deux longs couteaux pendaient à sa ceinture. Comme tous ceux de sa race, il avait les traits anguleux, des oreilles pointues et de longs cheveux blonds, mais un sourire sinistre déformait son visage gracieux.
- Je pensais t´endormir avec cette fiole de Durionne, grinça-t-il, mais tu m´obliges à combattre.
- Que veux-tu ? articula le roi.
- A ton avis ?
La panique s´empara d´Alexandre VII. Un assassin ! Envoyé par Itraïr, évidemment ! Et lui, il avait renvoyé ses gardes, pensant que nul ne pourrait entrer sans passer par la salle du Trône ! D´ailleurs, comment cet Elfe avait-il fait pour venir jusqu´à lui ?
L´assassin tira ses couteaux aux lames incurvées, conçues pour éventrer l´ennemi avant qu´il ne comprenne ce qui lui arrivait. Le roi se mit à trembler. Il ne s´était pas battu depuis des années ! Jamais il ne pourrait vaincre un guerrier entraîné !
- A l´aide ! appela-t-il.
Comme s´il n´attendait que cet appel, l´Elfe bondit en avant, ses cheveux fouettant l´air. Alexandre VII abattit l´épée de ses pères avec la force du désespoir. Son adversaire l´esquiva souplement et frappa.
Le roi cria quand le couteau entailla son bras droit dans une gerbe de sang. Il leva son épée de la main gauche, porta un coup latéral. L´Elfe évita à nouveau l´attaque et s´élança contre Alexandre VII. Sa lame s´enfonça dans l´épaule de sa victime. Le roi poussa un nouveau hurlement de douleur et lâcha son épée. Son agresseur s´accroupit et lui lança un coup de pied dans les jambes, le projetant à terre. Le second couteau siffla et s´abattit en une courbe mortelle. Le roi vit la lame plonger sur lui. Une terreur insurmontable l´envahit.
Cependant, le poignard ne s´enfonça pas dans sa gorge, mais transperça sa main droite et la cloua au sol. Le sang jaillit encore. Alexandre hurla.
L´Elfe tira de sa ceinture une minuscule pointe dorée qu´il approcha du cou du roi.
- Tu as de la chance. Je ne dois pas te tuer. Simplement te piquer avec ceci.
Alexandre n´y comprenait rien. Pas le tuer ? Qu´est-ce que ça signifiait ?
La pointe se posa sur sa carotide.
- N´y pense même pas, dit une voix calme dans le dos de l´Elfe.

_Azerty777 _Azerty777
MP
Niveau 10
16 novembre 2005 à 14:07:09

Je me devais d´être le premier à te lire, en tant que premier fan inconditionnel. :-)

Donc, ben c´est toujours aussi bon, hein. :) Bien que, comme tu l´as dit, ça démarre en palabres un peuy chiantes (comme presque toutes quoi^^), tu amènes tout de même l´action dès le premier chapitre, ce qui est très bien car en plus comme un ben enfoiré tu finis en plein suspense...

C´est r´parti pour des mois à demander tout le temps la suite. :-)

Alors je commence, tout naturellement : la suite. :-)

Bourreau_Kwama Bourreau_Kwama
MP
Niveau 10
16 novembre 2005 à 14:12:22

Mon dieu que j´aime. Parfait, un seul mot. :-)))
Comme Azerty, la suite. :-)

miss_allsunday miss_allsunday
MP
Niveau 7
16 novembre 2005 à 15:18:15

WAW!!!enfin le troisième volet de la guerre du tigre!!!!!!trop trop bien, comme l´ont dit avant moi az´ et kwama :-)

:ange:

_Azerty777 _Azerty777
MP
Niveau 10
16 novembre 2005 à 15:19:52

"WAW!!!enfin le troisième volet de la guerre du tigre!!!!!"

Nan...toi pas avoir compris. :-) Ca, c´est le troisième volet du Cycle d´Alexandre, la Guerre du Tigre, elle, n´a pas encore commencé et apparemment on la verra pas avant deux ans...mwarf d´ici là Sarko sera Président. :peur:

miss_allsunday miss_allsunday
MP
Niveau 7
16 novembre 2005 à 15:24:48

mwarf chui un peu teubé sur les bords et en plus j´ai pas de mémoire :fou:
a mort sarko!!!!!!!!!! :-((

hipop_danseuse hipop_danseuse
MP
Niveau 10
16 novembre 2005 à 16:23:32

ceci n´est pas le but du sujet...quelle bonne surprise, quand j´arrive sur ce forum, de voir Dümirst en première place (enfin, presque :) )...
donc, je traine peu être un peu pour lire ls bracelets d´arzhan, pasque je l´ai déjà lu, mais le siège de Dumrïst... je mets de suite!

  • lis*
  • lis*
  • lis*
  • trouve ça super*

Aucun reproche, et j´ai pourtant fais bien attention. Pas une lourdeur de phrase, rien!
superbe!!!
pour imiter les autres, voici: la suite!

Grhyll Grhyll
MP
Niveau 7
16 novembre 2005 à 17:15:31

Mh le tout début, peut-être la première moitié, ou un peu plus, disons jusqu´à ce que le roi sorte de la salle (oui, ça fait plus de la moitié en plus), m´a moyennement plu dans le style, tu as fait mieux je trouve, et en particulier pour ce qui est de résumer la situation : j´ai trouvé la manière dont tu t´y prenais un peu maladroite par rapport à ce que tu fais d´habitude.

Et puis dès qu´il est sorti, ben je t´ai retrouvé :) Alors finalement les mots qui me viennent sont les mêmes que pour tout un chacun, la suite ^^

KaiM KaiM
MP
Niveau 11
16 novembre 2005 à 17:19:00

:merci:

Grhyll :d) Un peu maladroite, c´est-à-dire?

xbq_ xbq_
MP
Niveau 9
16 novembre 2005 à 17:28:20

Entre les *parfait*, les *aucun reproche et j´ai pourtant fait bien attention*, les *éditable* sur un autre topic, vous aviez vraiment envie que j´intervienne, non ?

  • sourire engageant*

[Vieux Chieur ON]

« très rapide à reconnaître qu´il y avait un problème »

Ça peut se dire, mais la meilleure préposition reste quand même *pour* reconnaître

« Il avait acquis depuis peu la certitude que la guerre causerait la perte de son royaume »

Tu as déjà employé le terme « perte » dans la tirade d’introduction. De plus, il existe un moyen simple de s’en débarrasser tout en allégeant la phrase : *que la guerre lui coûterait son royaume*

« il désespérait de sauver un jour son royaume de Dümra de la menace du roi Elfe Itraïr. »

« son royaume de Dümra » fait un peu langage parlé, parce que *son* implique que tu sais de quoi tu parles, tandis que *de Dümra* suggère le contraire. Comme tu n’en as pas encore parlé, il m’apparaît plus logique de conserver le « de Dümra ». J’ajoute au passage que comme les deux compléments commencent par « de », employer le verbe *soustraire à* à la place de « sauver de » rendrait le tout plus musical, mais bon ça c’est vraiment d’une précision à la con.

« En d´autres circonstances, il aurait décidé de remettre à neuf tout ce bric-à-brac, mais aujourd´hui son attention se tournait vers d´autres sujets que la décoration d´intérieur. »

Cette phrase est moche ! Pour plusieurs raisons.
1. C’est une salle de réunion, donc c’est certainement pas la première fois qu’il y rentre. Par conséquent, on se rend bien compte que la première partie n’est qu’un procédé narratif pour insister sur l’importance des événements actuels. Maintenant, tu peux laisser ça comme ça, personne ne te tancera vertement pour ça.
2. La construction de la deuxième partie est à revoir. C’est peu agréable à lire. « Son attention se tournait vers »… ça se dit certes, mais ça a quelque chose de lourd… (d’autant plus que tu veux évidemment insister sur les autres sujets, et pas sur la décoration d’intérieur, alors que c’est ce mot qui ressort le plus dans ta version)

« les sept généraux en chefs […] sans guère d´envergure »

Excuse-moi mais général en chef, c’est déjà pas mal^^

« Mais dans le contexte présent, nul n´aurait songé à comploter. »

Même construction de phrase finale que le paragraphe précédent. Sauf s’il y avait vraiment l’idée d’insistance lourde dans ta démarche (ce que je suppose mais bon, faut quand même signaler au cas où), c’est plutôt gauche.

« là même où se trouvaient en ce moment le roi et ses conseillers. »

J’aurais plutôt placé le même après moment qu’après là, maintenant, c’est surtout pour une question de rythme donc si tu tiens vraiment à accentuer l’endroit…

« la supériorité de leur race […] êtres inférieurs […] « races inférieures » [...]

Puisque les deux dernières expressions se recoupent, il est illogique d’en mettre une entre guillemets et l’autre non. L’emploi du terme préféré de Sarko, *racaille*, permettrait de pallier ce problème, maintenant c’est comme toujours à toi de voir^^

« aucun de ses voisins ne prenait ces projets au sérieux et se contentait de se tenir à carreau en attendant qu´Itraïr ait fini de piller la Dümra et s´en retourne chez lui. »

Une vraie faute ! *content*. Tu ne peux pas construire comme ça, parce que là, tu dis en fait qu’ « aucun se contentait de se tenir à carreau », ce qui, outre d’être moche, signifie qu’ils vont tous intervenir aux côtés d’Alexandre.

« La plupart de ces sept hommes n´étaient que des arrivistes, mais deux d´entre eux se distinguaient du lot. »

  • dans une majorité d’arrivistes, deux se distinguaient du lot.*

Avantages :
- plus léger
- un verbe être de moins
- une seule proposition au lieu de deux, rendant la pensée plus claire

« Les autres arboraient la même tenue, mais pourtant Tarlaq les surpassait en charisme et en panache. »

Le *mais pourtant* fait à nouveau langage parlé, parce que les phrases ne sont que juxtaposées. Il y a beaucoup de moyens de rendre ça plus cohérent, notamment en employant un *si* (dans le sens de bien que) pour introduire la première… Enfin bref.

« Tout à l´inverse de son voisin de gauche. Le général Pyers Thul´lod était aussi ridicule dans son aspect que redoutable sur un champ de bataille. »

Ça m’énerve, parce que cette phrase n’est pas parfaite, mais que j’arrive pas à faire mieux. Je mets une astérisque à côté, et j’y reviendrai plus tard, si ça t’intéresse.

« il n´en restait pas moins le plus brillant stratège du royaume. »

L’expression *sur un champ de bataille* que tu emploies précédemment suggère que c’est au combat qu’il se distingue, et non à sa préparation:/

« C´était un homme voûté, ridé, au crâne dégarni, qui radotait parfois mais qui souriait toujours, et conservait en permanence son manteau de lin blanc. »

La construction suggère que le fait qu’il radote est lié au fait qu’il porte son manteau de lin, puis qu’ils sont dans la même subordonnée. Pour éviter cela, sépare tout simplement les deux^^

  • parfois radotant mais toujours souriant, qui conservait en permanence son manteau de lin blanc*, par exemple.

« Tanaril de Ganor n´était pas un humain, mais un Elfe Noir, peuple mystérieux et cousin des Elfes dont les membres ne se montraient guère dans les royaumes des hommes. Il commandait les Mages de Combat, troupe d´élite constituée de soldats qui maîtrisaient à la fois la magie et le maniement des armes. Sa cape noire faisait ressortir la pâleur de son visage aux yeux d´un rouge effrayant. Rares étaient les non-humains qui occupaient un poste important dans le royaume de Dümra, mais Tanaril en faisait partie, pour s´être distingué jadis par ses pouvoirs exceptionnels. »

Trois verbes être, j’aime pas^^
Je sais que je suis le seul à y faire attention mais quoi, faudrait que ça change, c’est si facile d’en virer un ou deux… Je reprends tout le paragraphe, dans l’optique d’en profiter pour virer les répétitions « n’était pas un humain », « non-humains » / « le royaume de Dümra », « les royaumes des hommes ».

  • Bien que les non-humains accèdent rarement à des postes importants dans le royaume de Dümra, le commandement des Mages de Combat – une troupe d’élite constituée de soldats qui maîtrisaient à la fois la magie et le maniement des armes – revenait au second, Tanaril de Ganor, un Elfe Noir aux yeux d’un rouge effarant. La présence de ce personnage, dont la cape noire accentuait la pâleur, se faisait d’autant plus remarquable que ce peuple mystérieux, cousin des Elfes, ne se montrait guère dans ces contrées.*

J’ai pas la prétention de dire que cette version est parfaite, mais elle est en tout cas moins êtrue (du verbe êtrer, dont je ne garantis ni l’orthographe, ni le sens, ni l’existence, mais qui est joli quand même) et moins répétitive.

« un des rares magiciens qui construisaient leurs sorts à l´aide de mélodies complexes qu´eux seuls savaient chanter. »

Si les mélodies sont complexes, le problèmes n’est pas de savoir les chanter, mais d’y parvenir. Tu m’arrêtes si je me trompe^^

« Par ailleurs, il ne craignait personne un sabre à la main, et ce malgré son grand âge. Cependant, »

D’abord tu places un argument pour lui, et juste après tu le détruis par ton « cependant ». Le lecteur n’en ressort pas vraiment convaincu de l’efficacité de Dario^^

« ou plutôt n´avait pas émit le moindre borborygme »

Une seconde faute ! *encore plus content, proche de la jouissance* le participe passé du verbe émettre est *émis*, non *émit* qui donnerait émite au féminin.

« ce qui porte le rapport de forces à un contre quatre pour nous. »

Le *pour* suggère *en faveur de*. J’ajoute que *rapport* dérive de *porter*, et les deux mots se gênent un peu, mais ça n’a que peu d’incidence sur le passage.

« se pensant capable de ressentir la mort de ses élèves »

S’il va jusqu’à l’affirmer à son roi, il fait plus que le penser, il se targue carrément de la capacité, non ?
« - Exactement. Nous allons attendre l´arrivée d´Itraïr et nous le laisserons briser ses troupes contre nos remparts. La séance est levée ! »

Il est étonnant que la séance se close sans même aborder le thème du ravitaillement, un point tout de même vital en cas de siège. De plus, la question de l’évacuation des civils aurait aussi eu sa place… (si elle a déjà été opérée, au moins une allusion pour nous en informer.)

« Alexandre n´y comprenait rien. Pas le tuer ? »

Ton Alexandre n’est pas très vif. Il se fait attaquer à l’épaule par un guerrier qui porte une arme destinée à éventrer, mon neurone s’est posé des questions depuis le début du passage. Bon, y a le facteur émotif qui entre en jeu, tu me diras ; certes, mais quand même… ^^

[/Vieux Chieur OFF]

C´est vachement bien, au passage. Continue comme ça, et je continuerai à lire.

  • et, sous les huées, le ´bq s´en fut grommeler sous d´autres cieux*
KaiM KaiM
MP
Niveau 11
16 novembre 2005 à 17:42:15

Eh bien xbq, avec quelqu´un comme toi, je suis tranquille pour les commentaires pertinents, si bien sûr tu as le courage de poursuivre.

:merci:

Je vais corriger les fautes signalées, et je vous laisse.

:bye:

hipop_danseuse hipop_danseuse
MP
Niveau 10
16 novembre 2005 à 18:13:49

oua!!! je crois n´avoir jamais lu de commentaire de xbq, ou peut être sans trop faire gaffe... ben je vois que moi aussi j´ai des progrès a faire...bon, quand mon prochain livre sera publié, et que ce sera un succès mondial, je m´arrangerais pour que dans les remerciements apparaîssent "xbq", à coté de azerty, kaiM, et j´en passe :)

KaiM KaiM
MP
Niveau 11
16 novembre 2005 à 20:53:42

Au fait, vous l´avez compris, le combat entre Alexandre et l´elfe n´est que de pure forme, la vieillesse du roi le privant de toute chance de victoire. Le premier vrai duel aura lieu au prochain chapitre (soit vendredi) et donnera au deuxième personnage le plus important de la saga l´occasion de démontrer encore une fois son talent d´archer et d´épéiste.

_Azerty777 _Azerty777
MP
Niveau 10
16 novembre 2005 à 21:04:32

"et donnera au deuxième personnage le plus important de la saga l´occasion de démontrer encore une fois son talent d´archer et d´épéiste."

Laisse-moi deviner...le type qui parle à la fin c´est Namâric et il va exterminer cette enflure d´elfe. :-)

KaiM KaiM
MP
Niveau 11
16 novembre 2005 à 21:05:28

oui et non...

_Azerty777 _Azerty777
MP
Niveau 10
16 novembre 2005 à 21:06:26

Ouais, en gros oui c´est Namâric mais le duel sera pas un massacre mais un combat acharné que tu as encore écrit d´une manière géniale. :-)

KaiM KaiM
MP
Niveau 11
16 novembre 2005 à 21:07:21

Faut voir... C´est la première fois que je fais un duel d´archers, je suis pas sûr de moi.

_Azerty777 _Azerty777
MP
Niveau 10
16 novembre 2005 à 21:09:04

Rhooo...duel d´archer, intéressant. Persos je préfère le corps-à-corps, mais j´ai hâte de voir ça. :) Vivement Vendredi (enfin vivement Samedi pour le week-end en fait :-) )

KaiM KaiM
MP
Niveau 11
18 novembre 2005 à 15:33:44

Voilà donc la suite :

Un courtisan se caractérise habituellement par le port d´un habit flamboyant et surchargé au point d´en devenir grotesque, les entrées dont il dispose partout où se prennent les décisions importantes, son besoin d´argent permanent et un mépris total envers tous ceux d´un rang inférieur au sien, à commencer par les gens d´armes, ces brutes sans cervelle.
Pourtant, nul homme, fut-il un descendant de la plus noble lignée de Dümra, n´aurait osé manquer de respect au guerrier qui arpentait la salle du trône en attendant la fin du Conseil. On avait plutôt tendance à s´écarter sur son passage.
Namâric.
Commandant des forces dépêchées à Dümrist par l´Ordre des Paladins Noirs, une organisation mystérieuse, puissante et redoutable, qu´il valait mieux compter dans son camp.
Vêtu d´une armure de métal noire, dépourvue de tout ornement, à la fois souple, légère et résistante, munie d´un casque fermé qui renforçait son aspect ténébreux.
Dans son dos, un étui de cuir, abritant un arc en bois d´if à double courbure.
A sa ceinture, un carquois empli de flèches noires ainsi qu´une épée elfique à la lame rebondie et au pommeau serti d´argent.
Un combattant qu´on savait dangereux et sans pitié dès le premier regard.
Un guerrier absolu.
Laissant de côté les opinions des autres, Namâric se concentrait sur les siennes. Un mauvais pressentiment le tenaillait, annonciateur d´une terrible catastrophe. Et son instinct ne le trompait jamais.
Sans céder à la moindre anxiété, il observa la salle du trône pour la soixantième fois. Si un danger devait apparaître, il viendrait probablement par la grande porte, seul accès à la salle, elle-même nichée haut dans la tour Nord du Palais Royal. Et dix soldats gardaient en permanence les deux lourds battants de chêne ornés de motifs d´ambre et d´or. Les fenêtres, alors ? De grandes ouvertures perçaient les murs à intervalles réguliers, laissant filtrer la lumière du jour à travers leurs vitres transparentes. Une attaque par cette voie était tout à fait envisageable...
Le regard du Paladin passa rapidement sur les colonnes aussi impressionnantes qu´inutiles qui s´élevaient en double rangée à travers la salle, de la porte jusqu´au Trône. Celui-ci, un fauteuil en or incrusté de pierreries et agrémenté de velours rouge, se dressait au sommet d´une volée de marches. Derrière, une nouvelle porte s´ouvrait sur un corridor qui conduisait à la salle du Conseil, où se trouvait le second trône du roi, et où il siégeait à cet instant.
Alors que Namâric étudiait encore une fois les possibilités d´attaque, dix hommes passèrent la porte de la salle du Conseil : quelques gardes, puis les généraux et les mages du royaume. La plupart entreprirent de faire un compte rendu de la séance aux courtisans qui se pressaient autour de leur groupe, tandis que deux se dirigèrent aussitôt vers Namâric. Dario d´Yrwald et Tarlaq de Holarn.
- Alors ? s´enquit le Paladin.
- La décision est prise, répondit Dario : nous tenons Dümrist jusqu´au bout.
- C´est une solution raisonnable, quoiqu´un peu désespérée...
- Le roi espère qu´Itraïr finira par renoncer s´il ne peut prendre la capitale, précisa Tarlaq. Et de votre côté ? Vous avez pu obtenir des renforts ?
- Je vous l´ai déjà dit, déclara Namâric : l´Ordre ne croit pas à votre victoire. A l´origine, vous n´avez obtenu notre aide que parce nous enquêtions sur le Prince Alexandre. Aujourd´hui, mes supérieurs refusent d´engager plus d´unités. J´ai dix hommes, pas un de plus.
- Ca fait peu, nota Dario.
- Ce sont des Paladins Noirs, répliqua Namâric avec une note de fierté mêlée d´exaspération. Chacun d´entre eux vaut bien dix de vos soldats.
- Je ne souhaitais pas vous vexer.
- Ne vous inquiétez pas pour ça...
La conversation se poursuivit pendant quelques minutes, puis les trois hommes se séparèrent en même temps que les conseillers et les courtisans quittaient la salle du Tröne pour aller déjeuner.
Namâric resta sur place. Toujours cette même sensation. Un ennemi allait frapper ici, il en était certain. Il devait se préparer à toute éventualité.
Quelques instants passèrent sans que rien ne se produise. Le Paladin commença à se détendre. Il lui sembla alors entendre des voix provenant de la salle du Conseil. Etrange : le roi était resté seul.
- A l´aide !
L´appel ne s´était pas encore éteint que Namâric bondissait déjà vers le Trône. Les soldats qui montaient la garde devant le couloir s´y élancèrent eux aussi. Namâric les rejoignit et les dépassa en quelques enjambées. Il se saisit de son arc, encocha une flèche...
Le couloir semblait interminable. Des hurlements de douleurs s´élevèrent, les bruits de lutte retentirent. Puis plus rien. Namâric sentit un soupçon d´inquiétude se profiler au fond de lui : arriverait-il trop tard ?
Il surgit dans la salle du Conseil pour constater trois choses :
Le roi gisait à terre, blessé et ensanglanté, mais encore vivant.
Un Elfe se penchait sur lui, une pointe dorée à la main.
Cet Elfe parlait :
- Tu as de la chance. Je ne dois pas te tuer. Simplement te piquer avec ceci.
- N´y pense même pas, lança Namâric en braquant son arc sur l´assassin.
L´Elfe se raidit. Les gardes firent irruption dans la pièce et brandirent leurs lances, prêts à combattre.
- Lâche ton arme, commanda le Paladin. Pas de mouvements brusques.
- Ta voix n´est pas humaine, remarqua l´Elfe sans se troubler.
- Exact. Mais on en parlera plus tard. Lâche ton arme et recule.
- Si tu n´est pas humain, qu´es-tu ?
- Si tu n´obéis pas, tu vas mourir.
- Si tu ne réponds pas, c´est toi qui vas mourir. De nous deux, je suis le plus rapide.
Une sentence prononcée sans la moindre inquiétude.
- J´en doute, rétorqua Namâric.
Le roi resté figé, les yeux fous, incapable de prononcer un mot. Les soldats s´avancèrent.
- Non ! s´écria le Paladin. En cas de danger, je n´ai qu´à tirer ! Restez où vous êtes !
- Alors ? demanda l´Elfe. D´où vient ta voix ? Réponds-moi, et je me rends. Ce n´est que curiosité...
Namâric analysa la situation avec sang-froid. Il devait en priorité protéger le roi. Si une réponse suffisait à régler le problème, autant la donner :
- Mon père était un Elfe Noir.
Un léger tremblement agita les épaules de l´assassin. Tout à fait normal : les Elfes haïssaient par principe les Elfes Noirs, qu´ils considéraient comme des traîtres maudits, bien que leurs différences ne résultent probablement que d´innovations évolutives dues à un changement de milieu. Pour un Elfe, un hybride d´humain et d´Elfe Noir devait représenter la pire engeance imaginable.
- Fort bien, dit l´assassin. Je suppose donc que tu es le fameux Namâric dont on m´a tant parlé avant de m´envoyer ici. Apparemment, toi seul peut me donner du fil à retordre... Quel honneur de te rencontrer !
- Tu t´appelles ?
- Elaïr. Soldat du roi Itraïr, seigneur de toute vie.
- Très bien, dit Namâric. Maintenant que nous en avons fini avec les formalités, pourrais-tu reculer et laisser le roi ? J´ai quelques questions à te poser, notamment sur la façon dont du es entré, et si je te tue pour régler notre problème, je n´obtiendrai jamais de réponses.
- Un cruel dilemme, répondit Elaïr. Je crois que c´est maintenant que les choses vont se compliquer.
Il se retourna à une vitesse époustouflante et détendit son bras, projetant une fiole bleue. Vif comme l´éclair, Namâric ouvrit les doigts. Sa flèche fila mais manqua sa cible : l´Elfe avait esquivé dans une improbable contorsion.
Le Paladin son attention sur la fiole qui allait s´écraser à terre. Il reconnut immédiatement la potion que contenait le flacon : de la Durionne, un liquide qui se répandait dans l´air en une fraction de seconde et endormait tous ceux qui en respiraient les vapeurs. Namâric s´était déjà laissé prendre une fois à un tel piège, et il ne commettrait plus cette erreur. Il retint son souffle
La fiole se brisa au sol et un nuage bleu emplit la salle. Namâric s´efforça de ne pas respirer. Les soldats, qui n´avaient pas son expérience, s´écroulèrent sans exception.
Le Paladin chercha son adversaire des yeux. Il aperçut alors le roi Alexandre évanoui au sol.
La pointe d´or dépassait de son cou, plantée dans sa carotide.
Un sentiment glacial serra les entrailles de Namâric. Il avait échoué. Il n´avait pas su protéger le roi. Il aurait dû tuer cet Elaïr dès le début.
Un sifflement parvint à ses oreilles, précédant de peu une flèche qui frôla sa tête. Il plongea à côté d´un fauteuil et lâcha sans l´ajuster un second trait sur Elaïr, abrité derrière le trône. Le projectile rebondit contre le mur sans transpercer sa proie.
Les deux tireurs échangèrent une salve de flèches sans parvenir à toucher l´autre. Namâric enchaînait les traits avec une rapidité et une dextérité hors du commun. Capturer ou tuer Elaïr n´effacerait pas les blessures du roi, il le savait, mais lui apporterait quand même une certaine satisfaction.
Soudain, l´Elfe bondit de son abri et s´élança vers le couloir sans cesser de tirer. Les flèches de Namâric fusèrent autour de lui sans l´atteindre, tandis qu´il tourbillonnait pour les éviter, puis il disparut dans le corridor.
Aussitôt, le Paladin se lança à sa poursuite. A peine avait-il fait quelques pas dans le couloir qu´Elaïr se retournait pour lui décocher un nouveau trait. Avec une vitesse hallucinante, Namâric frappa du plat de la main, faucha le projectile en plein vol et l´envoya rouler à terre. Après des années d´entraînement, arrêter les flèches n´était plus qu´un jeu d´enfant.
Elaïr ne renouvela pas sa tentative et courut vers la sortie, Namâric sur ses talons. Il atteignit enfin la salle du Trône et disparut du champ de vision du Paladin.
Celui-ci émergea du corridor quelques secondes plus tard, son arc bandé. Il remarqua immédiatement les trois gardes restés en arrière pour surveiller la porte. Ils gisaient sur les dalles, des flèches plantées dans leur torses.
Namâric scruta la salle, essayant de trouver son adversaire. Le porte était close, les fenêtres intactes. Elaïr rôdait toujours là, quelque part, tout près de lui peut-être.
Le Paladin se tourna pour observer une autre partie de la salle du Trône. Ce mouvement lui sauva la vie.
Un trait ripa contre son armure au lieu de se ficher entre ses omoplates. Sans marquer la moindre surprise, Namâric leva son arc et visa.
Il regardait dans la direction d´où la flèche avait jailli, pourtant il n´y avait rien. Pris d´une intuition qui lui sembla sur-le-champ complètement idiote, le Paladin tourna son regard vers le plafond.
Elaïr se tenait là, tête en bas, les bottes comme collées à la voûte, prêt à tirer.
Il lâcha une nouvelle pluie de flèches sur Namâric qui se mit à l´abri derrière une colonne sans s´interroger sur le miracle grâce auquel son ennemi pouvait marcher au plafond. Agir d´abord, penser ensuite.
Elaïr surgit d´un autre côté, décocha un trait. Namâric l´esquiva de justesse, bondit vers une autre colonne et, au milieu de son saut, lança deux flèches sur l´Elfe. Celui-ci disparut derrière un pilier pour éviter les projectiles mortels.
Le duel se poursuivit ainsi, chacun des archers tirant sans relâche et esquivant les traits de l´autre. Namâric voyait son carquois se vider, mais espérait qu´Elaïr se trouverait à court de flèches avant lui.
Il avait raison.
Alors qu´il encochait deux traits à la fois, son instinct l´avertit d´un danger derrière lui. Il fit volte-face pour découvrir Elaïr qui plongeait sur lui, deux nouveaux couteaux entre les mains.
Namâric abandonna son arc et para les coups de lame avec ses brassards de métal. Il plaça un coup de pied fouetté qui força l´Elfe à reculer et profita de ce répit pour dégainer sa longue épée.
Les deux adversaires s´observèrent un instant. Dans un combat au corps à corps, la portée de son arme donnait un sérieux avantage à Namâric. Mais si Elaïr parvenait à réduire la distance, ses poignards lui permettraient d´en finir très rapidement.
L´Elfe se jeta sur Namâric qui esquiva trois attaques, recula d´un pas et frappa de son épée. Elaïr croisa ses lames pour bloquer celle du Paladin, bondit et lança son pied en avant.
Son talon percuta le casque de Namâric et l´envoya voler au loin, révélant son visage régulier au teint pâle, ses longues oreilles pointues, ses yeux aux pupilles écarlates et sa crinière de cheveux noirs. L´Elfe eut une moue dégoûtée en voyant confirmées les origines de son adversaire. Il leva son poignard.
Malheureusement pour lui, son coup n´avait pas étourdi Namâric, loin de là. Le Paladin évita souplement l´assaut du couteau et fit tournoyer son épée. Sa lame siffla et traça une ligne sanglante sur le bras d´Elaïr, puis revint vers sa tête en une parabole meurtrière.
L´Elfe contra l´attaque avec ses poignards, recula de plusieurs pas. A cet instant, la grande porte s´ouvrit sur une vingtaine de soldats menés par Dario d´Yrwald, le maître Chanteur. Celui-ci modula huit notes et un clair de lumière bleue fusa de sa main gauche. Elaïr l´esquiva d´extrême justesse et céda encore du terrain face à Namâric.
La lame du Paladin virevoltait avec grâce et projetait des étincelles à chaque fois qu´elle heurtait les couteaux d´Elaïr. L´Elfe comprit qu´il avait perdu.
Alors que le sabre de Dario s´abattait sur lui, il bondit en arrière et atteignit un mur de la salle. Au lieu de retomber, il y resta collé et courut vers une fenêtre. Il échappa à un deuxième sort du maître Chanteur ainsi qu´à une dernière flèche de Namâric, bondit en avant...
La vitre vola en éclats sous son pied. Les bouts de verre scintillèrent en dégringolant dans la salle. Sous les regards impuissants des soldats et du mage, Elaïr se jeta dans l´ouverture et s´enfuit sans demander son reste.
- Merci, dit Namâric à Dario alors que les gardes les rejoignaient. J´aurais pu le vaincre seul, mais j´ai apprécié votre aide.
- Comment va le roi ?
- Vous feriez mieux de venir voir, répondit sombrement le Paladin.

:)

_Azerty777 _Azerty777
MP
Niveau 10
18 novembre 2005 à 16:58:13

Grrrr...tout un chapitre pour n´apprendre qu´une origine, et poser tout un tas de questions. Enfin c´est le début, c´est normal d´un autre côté. :) En parlant de début, j´ai beaucoup apprécié celui de ce chapitre^^.

Il n´y a qu´un seul bémol au tableau : contrairement aux duels de corps-à-corps, le vocabulaire pour ceux à distance est moins large, d´où une belle répétition de "flèches" et de "traits". :)

La suite. :-)

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