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Sujet : [Fantasy] Les faibles meurent toujours

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Waterspirit Waterspirit
MP
Niveau 3
06 décembre 2014 à 15:10:47

Bonjours à tous,
J'ai écrit ce petit prologue à partir d'une simple idée il y a peu, et j'aimerais avoir quelques retours dessus :-)
Bonne lecture !

Prologue

Enfin nous y étions. Le jour du grand tournoi, celui auquel j’étais destiné à participer depuis le moment où j’avais soufflé les bougies de mon seizième anniversaire, il y a maintenant quelques jours. Mon anniversaire n’avait d’ailleurs rien eu de festif, et j’avais seulement essayer de cacher à mon père le fait qu’il était temps pour moi de participer au tournoi, mais évidemment lui n’avait pas oublié. Il attendait ce moment depuis si longtemps…

Un gant de cuir s’abattit avec rudesse sur mon crâne presque rasé. Seuls quelques mèches blondes subsistaient sur mon front dégarni. Grimaçant de douleur, je me massais la tête tout en me baissant prestement pour éviter un second coup éventuel qui cependant ne vint pas. Je me relevais tandis qu’un des organisateurs du tournoi, responsable de ma douleur, un grand escogriffe aux petits yeux méchants, s’éloignait en émettant des grognements animal. L’épée d’acier que je tenais dans mes mains engourdies me paraissait bien trop lourde, et je la plantai doucement dans le sol sans que personne ne s’en aperçoive, frottant vigoureusement mes paumes gelées l’une contre l’autre pour tenter de me réchauffer. On était en hiver, et le froid était mordant, pourtant je n’avais pas obtenu l’autorisation de me vêtir avec plus qu’une simple tunique. Et d’une cotte de maille, inutile et lourde. Nous nous trouvions dans un champ à l’écart de la ville, là où l’arène avait été construite, presque en même temps que la création de la cité, je crois, et une brume épaisse recouvrait les environs, comme partout sur le continent. Les gardes se tenaient près d’un feu de bois réconfortant, mais dont je n’osais pas m’approcher. Me faire battre avant mon combat était la dernière chose dont j’avais besoin. Mes bottes étaient à moitié enfoncées dans la boue qui maculait le sol autour de l’arène, et je m’appuyais à tour de rôle tantôt sur mon pied droit, tantôt sur le gauche, pour ne pas sombrer dans la mélasse brune.

Je savais que j’allais mourir, je le savais depuis que je m’étais levé ce matin. C’était une certitude inaliénable. Presque tous les jeunes gens qui participaient au tournoi mourraient. D’ailleurs, quand allaient-ils me faire combattre ? J’attendais mon tour depuis presque quatre heures, contraint de devoir écouter le choc des épées, les cris de souffrance des combattants, et les applaudissements enjoués de la foule avide de sang. J’avais aussi vu passer devant moi le cadavre d’une fille que je connaissais, Galli, l’abdomen sanguinolent, les yeux encore ouverts. Le coup avait creusé un trou béant en plein milieu de son corps. J’avais détourné les yeux, m’efforçant de ne pas rendre mon maigre déjeuner. Je ne pouvais pas me permettre de ressentir quelque chose pour les autres : à Gratre, personne ne pouvait être ami, pas plus que dans les trois autres cités du continent. Je fixais les lettres d’or inscrite sur l’immense porte de bois qui ouvrait sur l’arène. « Les forts vivent, les faibles meurent ». Six mots. Qui régissaient l’ensemble du continent, et nos vies à tous. Je faisais parti des faibles, et j’allais mourir, tous le savaient. Moi en premier.

Mon père avait naturellement tenu à m’accompagner. Il se tenait avec ses amis de la taverne quelques mètres plus loin, et me lançait à intervalle régulier des quignons de pain, l’air goguenard. Mais je ne pouvais rien faire, il était fort, et moi faible. Mes bras peinaient déjà à soutenir une simple épée, comment aurais-je pu lui faire payer les humiliations qu’il me faisait quotidiennement subir depuis ma naissance ? Pourtant, il avait tenté de m’éduquer à vivre dans ce monde, ça oui. Mais je m’étais toujours montré incapable de me battre autrement qu’avec des mots, j’avais toujours été inapte quant à tenir correctement une arme par défaut de force, et mon ingéniosité était pour lui inutile. Il me détestait, je pouvais le voir au quotidien. Je n’avais pas connu ma mère, qui était morte de maladie juste après ma naissance. Mon père m’avait dit qu’elle était faible, et que ce sort était le sien. J’avais alors tenté de lui faire ravaler ses paroles, et c’est la première fois que je me suis presque fait battre à mort. J’avais onze ans, je crois. Et ces violences ont continué pendant six ans, de sa part et de celle de tous les autres. Des gens de mon âge, de plus âgés, voire de vieillard. Ils étaient forts, j’étais faible. Et j’allais mourir. Je vis Dral s’approcher en souriant. La personne dont j’étais le plus proche dans cette cité, mais qui se souciait aussi peu de ma mort que de celle des autres. Lui était fort, et avait déjà combattu il y a une heure. J’avais aussi vu son adversaire passer en sortant, et je me demandais encore comme il avait réussi à presque couper son corps en deux.
« Alors Poiscaille, prêt ? » demanda Dral en grimaçant.
Poiscaille, c’était moi. Mes grands yeux bleus toujours écarquillés, me donnant l’air toujours étonné, étaient à l’origine de ce sympathique surnom.
« Pas vraiment.
— Tu me diras ce que ça fait de mourir » s’esclaffa Dral.
Le jeune homme était un prodige en matière de duel, mais il était aussi plus stupide qu’une vache. La comparaison m’avait été certainement inspirée par son regard, dénué d’expression.
« Je n’ai pas l’intention de mourir, mentis-je.
— Et pourtant c’est ce qui va arriver. Ton adversaire est un Horp »

Mon cœur manqua un battement. Les Horps… Un petit clan ancestral de mercenaires itinérants qui étaient réputés pour être les combattants les plus émérites du continent. Mes maigres chances de survie venaient littéralement de s’envoler. Mais un doute venait de s’immiscer dans mon esprit : les Horps n’étaient motivés que par l’argent, et je ne voyais absolument aucune raison pour laquelle un d’entre eux participerait à un tel tournoi. Quelqu’un avait du l’engager… Je me tournai naturellement vers mon père, adossé à la grande porte de bois. Celui-ci me regardait en se léchant les lèvres d’un air impatient. Evidemment. Il était donc allé aussi loin… Je serrai les poings.
« J’y vais, déclarai-je en saisissant mon épée.
— Ce n’est pas ton tour » répliqua Dral.

Sans prendre la peine de lui répondre, je poussai les portes de bois sous le regard amusé de mon père, qui s’était écarté pour me laisser passer.
« Bonne chance… fils, dit-il simplement.
— Merci… papa » grommelai-je.

Comment ce monstre pouvait-il être mon père ? Nous n’avions rien en commun. Mais un jour, je le tuerai, je le jure.
Je m’appelle Drys. Je pénétrai dans l’arène.

Sadenigma Sadenigma
MP
Niveau 36
09 décembre 2014 à 19:10:36

J'ai lu ça avant hier matin.

Ce qui est dérangeant, dans ton prologue, c'est qu'il ne reflète pas ce qu'a l'air de nous promettre le principe de l'histoire.

En détail :
Le titre constitué d'une phrase, et non d'un simple groupe nominal, laisse présager un texte dans une certaine mesure axé vers l'intellectuel. Genre une histoire qui s'attarderait surtout sur ce qu'une telle idée implique, plutôt que sur l'esthétique, le spectacle ou le lirisme, etc... Autant dire que c'est pas peu ambitieux ! Mais cette ambition ne transparaît pas du tout dans le prologue, tu nous présentes juste un perso un peu commun qui se prépare à de la baston, tout bêtement. De là, la mise en évidence de la question de la force physique, des muscles avant les sentiments, etc, je trouve ça ici très dispensable. En tout cas pour l'instant.

A la limite, en le raccrochant au folklore de la Sparte antique, ça semblerait déjà plus intéressant (à condition de ne pas plagier God of War ou 300), avec moins de HS superflu...

:d) "j’avais soufflé les bougies" --> Euh... ça a pas l'air trop le genre de ce petit monde, ce type de festivité... surtout pour le narrateur, même ! :hap:
:d) "Papa" fait très affectueux, dans la dernière réplique, et donc incohérent. "Père" serait sûrement plus de circonstance.
:d) "Je m’appelle Drys. Je pénétrai dans l’arène." --> Ok, ça fait présentation pétaradante, mais aussi trop artificiel pour séduire. :hap:
Sinon, ton style est cool. :)

Message édité le 09 décembre 2014 à 19:11:22 par Sadenigma
liljok liljok
MP
Niveau 6
09 décembre 2014 à 22:43:46

J'ai trouvé ça génial, sweet.

Waterspirit Waterspirit
MP
Niveau 3
10 décembre 2014 à 22:04:50

Sadenigma :d) Merci beaucoup pour ta réponse très constructive ! Alors en effet je vois ce que tu veux dire, mais j'avais plutôt prévu, même si en effet le titre (trouvé un peu à l'arrache je l'avoue) ne faisait pas vraiment paraître cette idée, de faire un monde extrêmement froid et injuste dans lequel seule la violence physique est récompensé, et où la force morale est totalement dénigrée. J'avais donc choisi de faire un début in media res qui n'explique en effet pas grand chose, mais j'avais prévu de plus développer le caractère du héros et éventuellement la question des différents sens de force ensuite :)
Mais je vais bien entendu tenir compte de ta remarque et voir si je peux améliorer ce début, merci !

En effet, je change ces imperfections ! C'est vrai que la dernière phrase n'est vraiment pas terrible après relecture, je change :hap:

liljok :d) Content que ça t'ai plu, ça fait plaisir, je reprends le début et je publie bientôt la suite !

Waterspirit Waterspirit
MP
Niveau 3
10 décembre 2014 à 22:11:11

J'ai corrigé le prologue suite aux conseils reçus mais sans vraiment le modifier en profondeur, je le republierai donc plus tard. Voici le 1er chapitre !

J’allais mourir. On dit souvent que, au moment de mourir, toute notre vie défile devant nos yeux. Je subissais l’effet exactement inverse : je n’arrivais à me souvenir de rien. Ma vie n’avait pas été très longue, et j’avais passé l’essentiel de mon temps à errer dans les rues crasseuses de Gratre, mais quand même, il y avait bien quelque évènement qui aurait du me marquer, me toucher, me procurer une émotion intense… Mais j’avais beau m’efforcer de chercher, je ne trouvais rien. Seul le rire rauque de mon père rentrant saoul le soir me parvenait, redoublé par celui de mon frère adoptif. Mon frère… recueilli par mon père quand j’avais dix ans, il en avait à l’époque déjà quinze. A présent âgé de vingt-et-un, il devait probablement attendre avec la même impatience sournoise mon arrivée dans l’arène. Tant mieux, j’allais lui donner cette satisfaction plus tôt que prévu. C’était triste à dire, mais rien ne me rattachait à cette ville, ni à ce monde qui se détruisait de jour en jour. J’étais faible, et mourir était la seule issue tragique qui m’attendait. J’aurais tant voulu être fort, comme mon père, mon frère, même si cela signifiait renoncer à mes principes innés, dont je n’étais jamais parvenu à me débarrasser, malgré tous mes efforts. J’avais toujours essayé de devenir fort, aussi bien moralement que physiquement. Moralement, j’y étais plus ou moins arrivé. Mais physiquement… J’avais tenté l’apprentissage de toutes les armes existantes, de toutes les techniques de combat, mais rien à faire, je restais consternant.

Les gardes me regardaient à présent, des sourires narquois flottant sur leurs lèvres, tandis que j’hésitais à franchir la porte. Affronter un Horp, alors que je n’avais jamais réussi à battre le fils du boulanger en combat singulier. Je poussais la porte avec rage. Une force nouvelle venait de s’emparer de moi, ils allaient voir.

Je franchis la porte et me retrouvai sur le sable sous les applaudissements assourdissants de la foule en délire. Le combattant précédent, vaincu, un jeune homme d’une vingtaine d’années, passa à côté de moi, sur un brancard, ruisselant de son sang et de celui de son adversaire, un immense chevalier en armure noirâtre qui brandissait son poing en l’air. Une veine battit avec fureur le long de mon cou.

Un garde s’avança vers moi et beugla : « Que fais-tu là, ce n’est pas ton tour ! ». Sans lui prêter attention, je continuais à avancer sur le sable. Les hurlements de la foule commencèrent à s’estomper, et tous les regards convergèrent vers moi. Je les soutins sans ciller. Je levais les yeux vers le seigneur de Gratre, confortablement installé dans sa loge dorée. Je ne l’avais jamais vu avant : il s’agissait d’un homme assez jeune, drapé d’un long manteau noir, le crâne rasé comme tous les hommes de Gratre, et dont les yeux gris acier me transperçaient presque. Mon regard bleu azur, certes moins impressionnant, se planta dans le sien. Le seigneur se leva et demanda d’une voix forte :
« Qui es-tu, petit ?
— Drys. Je dois combattre bientôt, mais j’aimerais prononcer quelques mots avant, si vous me l’autorisez »

Le seigneur jeta un regard rapide à ses conseillers qui esquivèrent son regard, puis se rassit, un léger sourire aux lèvres.
« J’apprécie ta bravoure. Accordé. Nous t’écoutons… Drys »

Je parcourus l’assemblée des yeux. Aucune trace de mon frère. Tant mieux, ce serait plus facile. Je commençai, j’avais beaucoup à dire :

« Peuple de Gratre, j’ai l’honneur de vous annoncer que je suis faible et que je vais mourir dans quelques instants. Mais j’en suis fier ! Fier de ne pas être aveuglés par quelques misérables mots établis par un inconnu, de posséder encore un libre-arbitre, de pouvoir quitter ce monde sans avoir renoncé au respect de tous ceux qui le méritaient, à la générosité et à la gentillesse qui sont des caractères innés de l’homme, au même titre que celui de la violence. Fier d’avoir survécu pendant seize ans entourés de coquilles vides que l’on appelle « habitants de Gratre », fier d’avoir lutté au quotidien pour ce que je suis, et fier de ne pas faire partie de ceux qui vont détruire ce monde par leur folie. Enfin fier d’être faible… »

Ma voix s’éteignit presque à l’annonce de ces derniers mots. Des larmes salées coulèrent le long de mes joues parsemées de suie. J’avais encore tellement de choses à dire, à dénoncer du haut de ma petite taille, à crier au ciel l’injustice de ce monde. Mais j’étais trop faible aussi pour cela. Rien ne changerait : les forts tuaient et les faibles continueront de mourir sous leurs coups, sans pouvoir jamais tenter de renverser cet ordre barbare.
« Tuez-le » dit simplement le seigneur.

Je levai vers lui mon regard embrumé, et constatai avec stupeur qu’en plus de son regard chargé de haine, regard auquel je m’attendais, se mêlait une once de peur et de doute. Moi ? Etait-ce moi qui était parvenu à insuffler une once de peur dans le cœur du grand seigneur de la ville, un des plus forts du continent. Les mots pouvaient-ils être une arme ? Mais cela ne changeait rien. Il venait de le dire : ils allaient me tuer.

Mon adversaire pénétra dans l’arène. Un véritable colosse enchâssé dans une armure recouverte de fourrure animale, blanche et brune, une longue épée fermement tenue entre ses mains gigantesques. Je ne pouvais pas voir son visage, recouvert par un capuchon beige. Un adversaire sans visage. La mort elle-même était-elle venue m’accueillir ?

Empoignant fermement à mon tour mon épée, je fonçai vers lui en hurlant. Un hurlement qui sortait de mes entrailles, qui se révoltait contre ce monde, pourri jusque dans ses entrailles. Puisque je n’étais pas parvenu à achever mon discours, peut être mon ardeur pourrait leur montrer avec quelle ferveur je défendais mes valeurs. Mon adversaire esquiva facilement l’assaut, et son poing s’abattit instantanément sur ma tempe. Je fus projeté au sol. J’avais l’impression que mon crâne venait de s’ouvrir, et la douleur était insoutenable. Je sentis un filet de sang courir le long de ma joue, qui obscurcit ma vue, recouvrant mon œil droit d’un léger voile vermillon. Je me relevais néanmoins, avec difficulté. Un second hurlement inconscient fusa de mes cordes vocales, et je bondissait sur le Horp, mon épée pointée en avant. Cette fois, mon adversaire souleva sa lame, et contra la mienne sans aucun effort. Dans un léger mouvement du poignet, il me désarma, et mon épée s’envola pour retomber quelques mètres plus loin. Je reculais en titubant, et tentai maladroitement de récupérer ma lame. Le Horp s’avança avec lenteur, et leva son immense épée au-dessus de sa tête. Il abattit sa lame, qui planta avec un bruit mat dans mon poignet. Je hurlai de douleur tandis que ma main gauche roulait au sol, bleuâtre. Je serrai mon moignon ensanglanté contre ma poitrine, gémissant et haletant, regardant avec impuissance le Horp s’avancer vers moi. Enfin, j’allais mourir.

Quand il fut suffisamment près, le Horp leva à nouveau son épée, et je fermais les yeux en attendant le coup fatal. J’attendis. Longtemps. Mais le coup ne vint pas. A la place, je sentis le souffle chaud du Horp contre mon oreille, qui murmura :
« J’ai décidé de te laisser vivre, faible. Fuis cette ville, le plus loin possible. Nous nous reverrons peut être. »

Je rouvris les yeux. Le mercenaire n’était plus là. Je me tenais seul au milieu de l’arène, mon moignon fermement serré contre moi. La foule était au bord de l’hystérie, et tous les spectateurs brayaient et courraient dans tous les sens, cherchant le Horps des yeux. Certains cherchaient même à sauter dans l’arène dans leur crise. Je saisis mon épée, et commençai à courir en direction de la sortie, réunissant toutes les forces qui me restaient. A mon grand soulagement, personne ne fit attention à moi.

Je passai les grandes portes de bois, que plus personne ne gardait, les gardes s’étant précipités à l’intérieur après avoir entendu les cris de stupeur de la foule. Aucune trace de mon père non plus. Je continuais à courir comme si les démons d’Irtan étaient à mes trousses. La cité commençait à s’effacer dans l’horizon au fur et à mesure que j’avançais, et disparu bientôt dans la brume. Le brouillard menaçant commença à m’engloutir, mais je continuais à avancer sans m’arrêter. Ma main me faisait tellement souffrir…

Bientôt à bout de force, je m’effondrais contre une pierre. L’odeur était infecte. Je me trouvais certainement près du Marais gelée, à l’Ouest de la ville. Mais ils allaient me retrouver. Mon père allait me retrouver, et il me tuerait de sa propre main. Je commençai à trembler, de peur et de froid, et je déchirai un bout de ma tunique, avec lequel j’enveloppai mon poignet sanguinolent. Mais ma main mutilée était le cadet de mes soucis. Sans vraiment savoir ce que je faisais, je saisis une pierre, et commençai à creuser le sol rugueux à l’aide de ma seule main valide. Bientôt, j’avais creusé une sorte de lit, assez long pour que je puisse m’y allonger. Je me levai et continuai à avancer, en sueur et l’esprit embrumé, j’atteignis enfin le marais. Sans m’attarder, je saisis une Jere, petite brindille que les enfants de la ville utilisait pour respirer sous l’eau pendant leurs jeux. Je retournai près de mon camp improvisé et me couchai dans mon lit de terre, mon cercueil, que je recouvrai péniblement de terre. Je saisis la Jere avec ma bouche. Bientôt, je me trouvais enseveli sous terre, respirant difficilement grâce à la petite plante. Je fermai les yeux, exténue, et me laissai aller au sommeil.

Message édité le 10 décembre 2014 à 22:12:31 par Waterspirit
liljok liljok
MP
Niveau 6
12 décembre 2014 à 16:07:49

T'as bien installé le suspens, c'est bien fait, mais y a des erreurs gênantes, tu mets des s alors qu'il parle au singulier.

Fier de ne pas être aveuglés Fier d’avoir survécu pendant seize ans entourés

et une répétition :
sortait de mes entrailles, qui se révoltait contre ce monde, pourri jusque dans ses entrailles

Sinon j'attends vivement la suite. :(

Waterspirit Waterspirit
MP
Niveau 3
12 décembre 2014 à 17:17:41

Ah oui tiens en effet :honte: Je relis tout ça, merci ! Répétition corrigée aussi.
Je ne sais pas encore trop comment je vais continuer, mais ça devrait arriver bientôt !

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