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Sujet : [Uchronie] La concession d'Alexandrie

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le_litchi01 le_litchi01
MP
Niveau 49
21 octobre 2014 à 16:06:08

Désolé pour le titre, je n'ai rien trouvé de mieux.

Je vous fait part d'un incipit d'uchronie, qui pourrait (ou pas) avoir une suite dans les semaines ou mois qui suivent.

Il s'agit surtout de vous faire part de mon style et de la manière dont mon univers est dévoilé.

Nous sommes à la fin du XXè siècle de l'ère chrétienne, dans une Egypte uchronique. Je vous laisse deviner en quoi l'histoire a divergé. La ressemblance avec un empire de notre XXè siècle à nous est bien sur volontaire.

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-------

Le port d'Alexandrie ne dormait jamais. La nuit, sous la lumière plurimillénaire de l'ancien phare, plusieurs fois endommagé mais toujours réparé, les quais s'activaient inlassablement, voyant un ballet ininterrompu de navires à vapeur, déchargeant leurs divers contenus dans la ville foisonnante d'activité.

C'était une image fausse de l'Egypte bien sur, et de l'Empire en général.

Le bruit du port, des déchargements, des chants des marins qui s'élevaient dans toutes les langues de la méditerranée et d'ailleurs, les sons de toute sorte provenant des manufactures, tout cela s'apaisait néanmoins au fur et à mesure que l'on s'enfonçait du port à l'intérieur de la ville. Certaines rues, aux heures avancées de la nuit, devenaient presque calmes. C'était l'une d'elles, excentrée, située en pleine concession japonaise, qu'arpentaient deux hommes dans cette nuit tiède d'automne.

"Nous aurions peut-être dû emmener des gardes du corps, sénateur.
-Inutile. Les rues de la concession sont les plus sures de la ville, et il ne nous seraient d'aucun secours quand nous serons en présence de nos hôtes. Ne soyez pas obsédé par votre sécurité jeune homme. Vous ne pourrez pas toujours l'assurer.
-Ma détermination n'est plus à prouver il me semble, sénateur" répliqua sèchement le plus jeune.

Ces deux personnes ne semblaient jamais devoir se rencontrer, hormis de part et d'autre d'une barricade.
Flavius Merobaudes, si son nom traduisait une très lointaine origine germanique, semblait malgré cela le prototype d'un aristocrate romain "à l'ancienne", arborant fièrement un visage et une expression qu'on aurait très bien pu attribuer à un Caton ou un Galba. Sa famille avait fourni depuis des siècle des consuls à Rome. Il était sénateur, fils de sénateur, petit-fils de général, avait épousé la soeur d'un patricien envisagé, il y' avait des années de cela, comme un possible candidat à l'empire
Johannes Scaevola était quand à lui un jeune étudiant, ayant affiché très tôt des idées radicales, rêvant de transformer le vieil Empire en une puissance moderne, le tirant de sa torpeur, s'inspirant des diverses théories économiques révolutionnaires venant du lointain Orient industrialisé.Son prénom, Johannès, traduisait en outre la foi monotheiste de sa famille (juifs, ariens, catholiques, les habitants de l'Empire prenaient rarement la peine de faire la différence).

Pourtant, les deux hommes étaient ici les ambassadeurs d'une même cause. Ils arrivèrent devant une villa qui traduisait une nette influence orientale, somme toute logique dans ce quartier sur lequel Rome avait abandonnait sa souveraineté aux puissances venant de par delà les mers.

Ils frappèrent à la porte. En voyant leur aspect, le garde, probablement un solide paysan égyptien venu de l'intérieur du pays, leur ouvrit immédiatement. Il savait qu'on attendait des invités particuliers ce soir.

On les conduisit dans une petite pièce ou leur hôte les attendait. L'homme, assez corpulent, portait une tunique d'inspiration asiatique, comme son riche service de table, et qui contrastait avec les tuniques hélléniques traditionnelles choisies par les deux
invités.

"Je vous souhaite la bienvenue! leur dit l'homme sans solennité aucune. Quel bonheur qu'il y'ait la concession n'est-ce pas, le meilleur endroit pour se retrouver sans être inquiété par la police impériale".
C'était bien sur de la provocation, mais l'énoncé était, pour le coup, totalement vrai.

"Vous êtes seul? demanda Mérobaudes.
-Si l'on excepte les gardes et les servantes, oui, dit l'hôte avec un grand sourire, qui semblait irriter encore plus ses deux interlocuteurs. On me fait confiance dans mon milieu. Sachez que nous sommes beaucoup derrière moi.
-C'est bien ce pourquoi nous sommes là, monsieur Théodorakis!" dit fermement Mérobaudes.

Une servante apporta sur un plateau des amuses bouches et du vin. Mais ni Merobaudes ni Scaevola n'y touchèrent. Ils restèrent assis et ne s'allongèrent pas comme on l'aurait fait pour un banquet.

"Vous connaissez notre projet, je présume, dit Scaevola.
-Oui, votre "grève générale".
-Tout à fait, renchérit Mérobaudes. Nous nous chargeons des ouvriers et de quelques fonctionnaires impériaux, nous comptons sur vous pour que se joigne à notre mouvement patriotique tous les honnêtes hommes d'affaires...
-...et les moins honnêtes. Surtout les moins honnêtes, je suppose.
-Tous ceux qui peuvent nous aider. Pour l'empire. Nous ne sommes pas ici pour parlementer pendant des heures. Vous avez eu connaissance de nos conditions, des exigeances que nous voulons porter à travers cette action, pour la modernisation de notre Patrie, pour notre indépendance. Pour la gloire de Rome.
-Et pour l'avenir des classes laborieuses, ajouta Scaevola.
-Nous voulons une réponse directe. Acceptez-vous ou non.
-Et bien, l'Empire n'est pas toujours très favorables aux activités des honnêtes hommes d'affaires, ni celle des moins honnêtes, même se cette catégotrie a bien moins à se plaindre qu'ailleurs.
Si vous acceptez nos propositions, alors nous marchons avec vous.
-Ave Roma, dit solennelement Merobaudes en se levant et en faisant avec son bras droit le salut traditionnel, imité plus mollement par son jeune allié de circonstances.
-Oui c'est cela, Ave Roma, mes chers amis. Ne restez-vous pas pour le repas.
-Nous ne préférons pas, si cela ne vous offense pas."

Les deux hommes sortirent rapidement de la maison. Ils avaient mené leur mission en un temps record, et c'était un franc succès. Pourtant, les deux hommes semblaient plus nerveux encore qu'à leur arrivée. Pour des raisons différentes, ils ne pouvaient se complaire dans la fréquentation de Theodorakis, ce riche parvenu, impuni, aux activités plus que douteuses.

"Un jour, nous nous occuperons de toi aussi", pensèrent-ils, simultanément, sans qu'aucun d'eux n'en dise un mot.

Ils prirent la direction du port.

IamEdward IamEdward
MP
Niveau 10
21 octobre 2014 à 17:54:52

J'aime beaucoup

"catholiques" Il y a eu un schiste même avec le maintient de Rome ?

le_litchi01 le_litchi01
MP
Niveau 49
21 octobre 2014 à 17:57:02

Il y' a déjà des dissensions entre différents courants au IVè siècle. C'est pour ça que Constantin réunit le concile de Nicée.

Lustaro Lustaro
MP
Niveau 10
21 octobre 2014 à 18:00:01

J'aime bien mais je trouve que pour un incipit, on est pas assez tenus en haleine. Et l'entrevue avec Theodorakis est un tantinet trop courte. On sent aussi assez peu la tension qui doit caractériser une alliance de circonstance, elle n'est finalement qu'esquissée avec le refus des invités de manger les amuses-gueule et la boisson de l'hôte. Mais sinon j'aime bien le retournement de situation qui structure ton uchronie avec un empire occidental faible et phagocyté par des concessions orientales. C'est bien tout de même litchi-sama :cute:

le_litchi01 le_litchi01
MP
Niveau 49
21 octobre 2014 à 18:08:40

Merci :-p

En effet, cette scène mérite d'être retravaillé.

Je suis sur un ordi sans traitement de texte, et donc j'ai tout écrit d'une traite, ne pouvant pas enregistré pour revenir dessus après.

Mais je tâcherai de l'étoffer à l'avenir.

le_litchi01 le_litchi01
MP
Niveau 49
21 octobre 2014 à 18:12:21

Pour ce qui est des noms, Mérobaudes est le nom d'un des consuls de 377, Scaevola (le gaucher) est un nom romain classique.

Pour Theodorakis, j'ai pris un nom grec random, je ne voulais pas qu'il sonne antique pour marquer la différence avec les deux autres.

le_litchi01 le_litchi01
MP
Niveau 49
22 octobre 2014 à 21:48:47

Voilà la suite!

Lucius Maierus était sorti à l’arrière de la villa, et admirait ce qu’il avait sous les yeux. Du haut de la colline, il pouvait voir se déployer ce qui était sans conteste l’un des plus beaux paysages qu’il ait vu en Italie. Au loin, on distinguait la mer, dont la couleur passait progressivement, sous l’effet du soir, du bleu profond à l’argenté. Plus proche, on voyait s’étendre des oliveraies et des vignes, distinguant parfois la silhouette d’un agriculteur.

Marcus Scaevola était à son tour sorti de sa villa, tenant à la main une coupelle remplie de feuilles de coca, qu’il machait avec délectation.

« Tout cela est magnifique Marcus, lui dit Lucius. Tu as de la chanc de vivre ici.
-Je te rappelle que cette villa et le terrain ne me sont que généreusement prêtés. Mais tu as raison, on ne se lasse pas de cet endroit. »

Les deux jeunes hommes parlaient entre eux un dialecte Gallien qui leur était commun, même si Maierus le ponctuait d’expressions germaniques, ce qui rendait son parler parfois difficilement compréhensible par son interlocuteur.

« Allez, viens Lucius, nous devons nous préparer pour aller à la fête que donne le procurateur Lupercus. Il y’ aura toute la bonne société de la région, et tous les gens important de passage.
-Je t’avouerais que ça ne m’enchante guère. J’ai horreur de leurs vins épicés. Et puis tous ses gens se congratulant, comme si leur Empire ne subissait pas une révolte par an, et n’était pas phagocyté jour après jour par les étrangers…
-Je croirais entendre mon frère.
-Enfin bref, je préfèrerais rester ici, dans ce magnifique paysage.
-Ah, les hommes du Nord, toujours à préférer la nature à une vie civilisée ! plaisanta Scaevola.
-Je te ferai remarquer que la région de Mettis [Metz] et Treverorum [Trèves] est romaine depuis César ! Certes, elle a été regermanisée pendant le temps des grands troubles, d’où les dialectes et mon nom d’ailleurs. Si ma famille était romaine depuis moins longtemps, je serais catholique.
-Et tu n’entrerais pas sous le toit que j’habite, mon ami ! Jamais de trinitaires chez moi… »

Lucius sourit. Si Scaevola ne semblait pas accorder une importance excessive à sa religion, il n’en gardait pas moins de vieilles habitudes. Il avait toujours été amusé par cette attitude qu’avaient les monotheistes à se détester les uns les autres, se vouant une haine féroce alors qu’ils ne montraient que de l’indifférence à l’égard des « paiens » qui les entouraient. Il était certes clair qu’il valait mieux être un Arien comme son ami Marcus dans l’Empire Romain plutôt que dans le « Saint Empire » des Germains, où on aurait pas pu lui garantir la vie sauve, pour peu qu’un prêtre agressif se trouve chargé du salut des âmes des braves Teutons des enirons… D’ailleurs, il s’était toujours demandé comment cette religion pour les femmes et les esclaves avait séduit les rudes peuples du Nord. Une volonté de rois désireux de trouver leur légitimité dans la volonté d’un Dieu tout puissant plutôt que par les droits contestables de l’ascendance et de la bravoure au combat. Le Dieu unique avait ses avantages…

Tout en se perdant dans ses pensées, il était rentré à l’intérieur de la villa. Marcus demanda à des serviteurs de préparer leurs affaires.

IamEdward IamEdward
MP
Niveau 10
24 octobre 2014 à 00:57:34

J'aime beaucoup.

J'aimerai quand même plus de détail sur la situation géopolitique hors de l'empire.

Y a t'il une puissance impérialiste proche qui phagocyte Rome, comme le Japon avec la Chine, ou alors ce ne sont que des nations d'autres continents ?
Tu penses quoi des perses pour jouer le rôle des japonais ?

le_litchi01 le_litchi01
MP
Niveau 49
24 octobre 2014 à 12:51:07

Je verrais plutôt les îles britanniques pour jouer le rôle des japonais.

Mais ce sont en effet surtout les orientaux qui phagocytent Rome.

IamEdward IamEdward
MP
Niveau 10
26 octobre 2014 à 19:15:27

Et il y a des seigneurs de guerre ?

le_litchi01 le_litchi01
MP
Niveau 49
26 octobre 2014 à 19:37:27

Pas encore, l'empire tient toujours.

Awora Awora
MP
Niveau 14
27 octobre 2014 à 13:31:30

Donc l'empire a été réunifié ?

le_litchi01 le_litchi01
MP
Niveau 49
27 octobre 2014 à 15:24:19

Oui, mais il reste une coupure entre Orient Grec et Occident Latin.

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