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Sujet : [SF/Dystopie] "Ultrapole"

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Manmus Manmus
MP
Niveau 10
13 septembre 2014 à 14:58:59

Le Monde, 2085 ; des côtes jusqu'aux centres des pays, les villes se sont agrandies. Aujourd'hui, elles ne sont plus ; et les grandes capitales, autrefois célèbres, se sont substituées aux « ultrapoles », vastes territoires ultra-urbanisés. En ces lieux, les gens ne savent plus à quel peuple ils appartiennent : les dialectes se sont regroupés, à l'image des villes, pour ne plus former que quelque chose de nouveau et hybride. A cet égard, le racisme n'a plus lieu d'être, mais les citoyens du Monde baigne dans l'indifférence la plus totale. Les gens se comptent par centaines de milliards ne serait-ce que sur le plus petit territoire du monde : ils sont sur terre, dessous celle-ci ou bien dans les airs, perchés très haut, dans le ciel, et regardent le monde d'en bas sans ne rien distinguer.

Manmus Manmus
MP
Niveau 10
13 septembre 2014 à 14:59:19

Le Jour de l'An est passé, ce depuis quelques minutes à peine ; et au Dernier Etage, dont les plus grands gratte-ciels sont les piliers, je sirote le même Whisky depuis des heures, accoudé au comptoir d'un bar qui diffuse en boucle le JT sur les écrans.
L'on fait état de quatre cent milliards d'individus en plus sur le globe au début de cette nouvelle année.
Je parviens enfin à finir mon verre.
Je finis d'écouter le présentateur du JT tout en jetant un dernier coup d'œil au téléviseur d'au dessus du bar : les images des quelques derniers lieux sur cette Terre encore fertiles et restés ruraux ; l'on précise que les ressources s'épuisent toujours plus, malgré les terres artificielles créées tout les jours. Je crois reconnaître l'Amazonie. Les « poumons du monde. » Ceux d'un fumeur, en phase terminale et depuis longtemps en proie à un cancer tenace : l'Homme.

A la sortie du bar, je m'allume une cigarette, dont la fumée s'empresse d'aller rejoindre celles des millions d'autres cigarettes en ces lieux. Je m'insère dans la vague de foule qui ne diminue pas quelque soit l'heure ; il est minuit et quart et les gratte-ciels scintillent, les fenêtres allumées se confondant avec les étoiles du ciel, plafond que l'on distingue à peine, même de jour. Nous sommes à plusieurs kilomètres d'altitudes et les bâtiment poursuivent encore leur ascension dans les airs malgré ça. Je crois entendre le monde se plaindre lorsque je vois tout ces gens se mouvoir tels des insectes géants ; la foule, les véhicules glissants sur les routes perchées dans les airs, le bruit uni et singulier du mélange de toutes les rumeurs de cette ville.
Même chez soi, jamais l'on ne parvient à se sentir seul. Et pourtant...

Je marche et me faufile parmi les gens. Je ne sais pas où je suis mais mon GPS m'indique être au bon endroit. Chaque citoyen du monde est muni d'un GPS pour savoir où il va et surtout où il se trouve. L'on raconte qu'une fois, quelqu'un se serait retrouvé embarqué jusqu'à l'autre bout du pays sans y faire attention. Pour ma part, il me faut simplement trouver un ascenseur menant aux étages inférieurs : je dois aller sur la terre ferme.

Manmus Manmus
MP
Niveau 10
13 septembre 2014 à 14:59:40

Au Dernier Etage de l'ultrapole, tout se passe relativement bien : les gens y sont « civilisés » ; le crime qui y est recensé est déclaré mineur et ce malgré des milliards d'individus grouillant sur le plancher artificiel de ce sol ultime.
Mais personne ne veut finir dans les étages inférieurs et ne plus voir le jour.
Voilà déjà une demi-heure que j'ai pris l'ascenseur. Les portes s'ouvrent enfin : je passe d'un monde à un autre. L'odeur des remugles habituels assaillent mes narines. Seule la lumière de la cabine semble éclairer la ruelle sur laquelle débouche l'ouverture de la cabine. Je mets le pied dehors. Cela fait longtemps que je ne suis pas venu ici. Les portes se referment derrière moi.
Je suis comme un mineur allant à la mine.

Au boulot.

Je m'aventure dans la ruelle ; il suffit de faire quelques mètres pour finalement sortir d'entre les parois de deux buildings et enfin croiser les premiers habitants du Rez-de-chaussée : des vagabonds qui dorment à même le sol et qui dans quelques heures seront réveillés par le faux soleil de derrière les vitres incrustées dans les fondations des bâtiments. Ou peut-être sont ils simplement morts.
Je sors des rues pour enfin regagner une vaste avenue, où grouillent des milliers de passants. Je lève la tête : ma vue plonge dans de profonds abysses qui semblent se tenir en suspension au dessus du monde ; rien d'autre que le plafond, lui-même le sol du Premier Etage ; et ainsi de suite. Une cage géante dans laquelle résonne les moteurs, les cris ainsi que les pas. Je m'étonne -- comme à l'accoutumé -- de découvrir des voitures qui ont encore des roues et circulent sur des routes, se faufilant parmi les gens qui eux mêmes se faufilent parmi les autres animaux de cette jungle ainsi que les véhicules. Ce sont ici les vestiges de l'ancien monde, obscur, sale et pauvre.
Sur le boulevard, je regagne un bar-discothèque dont l'enseigne brille de mille feux : à l'intérieur, il n'y a personne. Seulement le barman ; je vais le voir.
_ Salut, je lui dis.
_ Ch'uis fermé, mec. T'as pas remarqué qu'y avait personne ?
_ Pourtant la porte était ouverte. Et l'enseigne est allumée.
_ Oui mais tout l'monde sait qu'je suis fermé à cette heure là.
_ Il est à peine une heure du mat'.
_ ... Tu viens d'quel étage, toi ?
_ Ah merde... J'oubliais l'décalage horaire. Quelle heure il est ici ?
_ Six heure du mat'. Je viens d'fermer.
_ Et le jour s'est pas encore levé ?
_ On est en hiver. Pas avant huit heure, mon grand.
_ Ils font ça bien, dis-donc.
_ Oué, si on veut. Bon, qu'est-ce tu veux ?
_ Il faut qu'j'aille sur la côte.
_ Sur la côte ? Et en quoi ça m'concerne ?
_ C'est bien là-bas qu'habites ton frère, n'est-ce pas ?
Le barman se fige et devient livide ; il demande :
_ ... C'est toi l'bourreau ? T'es bien ici pour ça ?... Fait voir ton permis.
Je sors de ma poche mon portefeuille et l'abats sur le comptoir ; je dis :
_ Le permis tu peux pas l'louper. Profites en pour prendre les billets dans la poche à fermeture éclair et sert moi un verre d'ton meilleur vin, steuplait.
_ Ouah... C'est un peu comme un permis d'chasse, ce truc, hein ?
_ Un permis d'chasse ?
_ Héhé, j'fais jeune, hein ? Mais j'ai déjà plus d'soixante ans ! J'étais déjà là dans les années trente. On avait encore un peu accès aux campagnes. A dix ans j'chassais avec mon père... Et mon frère -- tiens, voilà ton ballon d'Rouge. Et figure-toi qu'il fallait un permis pour ça. Y avait même des espèces protégées, dis-toi.
_ Tiens donc.
Je bois puis change de sujet :
_ Le paiement a été effectué ?
_ Oui. Tiens, voilà l'reçu.
_ Bien. Oué, c'est sûrement un peu comme un permis d'chasse. T'as sans doute raison. L'humain est pas moins qu'du gibier, t'façon. Surtout lorsqu'on arrive à faire exploser l'compteur sur Terre. Un d'plus, un d'moins. Dans l'fond, tu pourrais très bien tuer ton frère toi-même, tout l'monde s'en foutrait. C'est pas plus mal qu'un mètre carré s'libère. Cependant, c'est pas rentable : chaque fois qu'un individu tombe, y en a cent qui naissent. Mais bon, y a des règles. Est-ce que les cueilleurs-chasseurs avaient besoin d'permis pour chasser ? J'en doute. C'est un peu pareil aujourd'hui avec c'permis... de tuer. Disons qu'c'est histoire qu'ce soit pas un peu plus l'anarchie. J'me d'mande toujours comment ils arrivent à garder c'monde debout sans qu'ce soit trop la merde, d'ailleurs.
_ On voit qu'tu viens pas souvent ici, toi.
_ Ca pourrait être pire qu'ici. A l'est, c'est pire. Crois-moi, grand-père.
_ Moué. Bref. J't'avoue qu'j'aurai pas eu l'cran d'tuer moi-même mon frère, je crois, de toute manière.
_ Et pourquoi tu fais appelles à nos services ? Sans vouloir être indiscret, bien sûr.
_ Non, non. Y a pas d'problèmes. A dire vrai, j'ai plus un sou ! Mon frère a reçu tout l'héritage de mon père à son décès. J'en ai besoin pour relancer cette affaire. En fait, tu serais venu à une autre heure qu'y'aurait pas eu plus de monde que ça...
_ Okay, je vois. Dispute familiale ?
_ Pas du tout. J'm'entends plutôt bien avec mon frère. Mais... Comment dire... On s'voit jamais. Enfin... Ca peut paraître étrange comme façon d'penser -- quoique, peut-être plus à l'heure actuelle -- mais... J'veux dire, j'entretien aucun rapport avec mon frère. Il est loin. Perdu dans la masse. C'est un individu comme un autre. Ca a beau être mon frère... Il est rien pour moi. Alors s'il peut m'rendre service en crevant. Je sais qu'c'est pas bien d'souhaiter la mort aux gens, mais bon... J'veux pas paraître égoïste, hein. Tu m'comprends, non ?
_ Ca m'regarde pas ton histoire. Mais t'as bien raison : plutôt qu'de souhaiter la mort d'quelqu'un, commandite là. Moi, ça m'fait d'l'argent.
_ Oué. Bah à c'propos, j'ai passé tout c'que j'avais là d'dans. Alors... rate pas ton coup, hein ?
_ ... J'ai étais Bourreau au Dernier Etage, papi. J'ai tué des Politiques, des PDG, et tant d'autres personnes éminemment prestigieuses. Je les ai faites dégringoler depuis l'sommet d'la plus grande tour du monde. Alors t'en fais pas. Et puis avec un permis, c'est un peu comme la chasse, oué. Sauf qu'y a AUCUNE espèce protégée.
_ ... O-okay. Bon, super, alors ! Tiens, voilà la localisation de... "ta cible". J'te fais confiance, du coup.
_ C'est fiable ?
_ Hein ? Oh ! A cent pour cent. J'l'ai appelé hier pour... "savoir comment il allait." Héhé...
_ Super. J'vais pouvoir voir l'océan.
Je me lève et m'en vais ; le vieux cri : « merci ! Et bon voyage ! » ; je dis : « merci à toi pour le verre. 2014 devait être une bonne année. »

Manmus Manmus
MP
Niveau 10
13 septembre 2014 à 15:02:49

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Salut à tous !

Je m'excuse pour la présentation : je mets celle-ci à la fin de mon récit car j'ai eut un p'tit bug, navré. Tout ça pour dire que j'espère que vous apprécierai cette petite nouvelle rédigée sous le coup de l'inspi !

Sur ce, bonne lecture à vous :-)))

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
13 septembre 2014 à 15:43:46

Tout le contenu est posté ?

Manmus Manmus
MP
Niveau 10
13 septembre 2014 à 18:29:41

Oui-oui :-) C'est une nouvelle assez courte, du coup...

_-Leyla-_ _-Leyla-_
MP
Niveau 7
15 septembre 2014 à 23:01:11

C'est quoi ce délire et cette police futuriste de merde qui permis les crimes sous prétexte qu'il y a trop de monde? Ou alors des races inférieures d'humains qu'on peut chasser? :hum:

mais c'est immonde.

Explique-moi comment ça peut se faire sinon j'ai bien aimé. :oui: original :noel:

Manmus Manmus
MP
Niveau 10
15 septembre 2014 à 23:13:17

C'est le but :-)

J'avoue avoir troqué le réalisme pour pouvoir exacerber les côtés les plus terrifiants de notre monde occidentale : grandissant et évolué sauf sur le plan humain. Il y a en effet le prétexte du trop plein de monde, mais aussi et surtout l'individualisme arrivé à son paroxysme, ou plus personne n'a rien à faire du sort d'autrui et ne pense ainsi qu'à sa gueule ; en poussant à l'extrême tout ces défauts, j'appuie là où ça fait mal. C'est totalement insolite et immonde, j'en conviens. Mais c'est un univers contre-utopique :-) Ah, et dernier petit point : la police ne permet pas réellement les crimes ; le "permis de tuer" est d'ailleurs là pour ça. Si j'étais parti sur cette idée, là, il y'aurait vite eu incohérence, et ma société futuriste aurait fini en un trip post-apocalyptique où règne plutôt l'anarchie ; car permettre le crime à tout l'monde plongerait très vite quelque société qu'il soit dans le chaos, je crois.

En tout cas, content qu'ça t'ai plu. Et merci pour la mention "original".

_-Leyla-_ _-Leyla-_
MP
Niveau 7
16 septembre 2014 à 01:01:14

Toutes les histoires que j'ai lu ce soir étaient originales. :ok: c'est très agréable :oui:

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