Eh non, le vieux félin n'est toujours pas mort... Pour ceux qui ne me connaissent guère, disons que je suis maintenant un vieux de la vieille qui passe de temps à autre. Ci-dessous vous trouverez donc mon texte, la première partie d'un projet sur lequel je travaille de temps à autre depuis quelques mois déjà. Petite alerte néanmoins, le texte que je poste ici fait référence à quelque chose de relativement peu connu, aussi si vous n'avez pas compris la fin (je ne vous en voudrais pas, je n'ai pas été cherché trop loin, mais la référence est quelque peu obscure), eh bien je vous inviterais à suivre le lien qui se trouvera après ledit texte.

L'Etoile Filante :

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Un point de lumière dans la nuit noire. Un monticule de métal courant parmi les étoiles. Froid, oh si froid, gelé par les tréfonds de l'espace, brûlé et irradié par les soleils sans pitié, parvenant à esquiver tout ces rocs et ces planètes que le vide lui envoie, pour au final terminer son périple sur l'un d'eux. Un point de lumière dans la nuit noire, parmi tout les autres points. Un assemblage de pièces mécaniques complexes, un symbole pour un peuple lorsqu'il atteignit les hautes couches de leur stratosphère et qu'il partit finalement pour une destination approximative. Et pourtant, si approximative qu'elle soit cette destination, le fier satellite l'avait enfin atteint. Tant de fois il aura pu dévier, tant de fois il aura pu se perdre. Un météore fonçant à pleine vitesse sans se préoccuper de ses alentours, des vents solaires s’efforçant d'aller le plus loin qu'ils puissent, des trous noirs, avides de dévorer sans jamais pouvoir calmer leur faim, des champs de gravités en manque d'affection cherchant la compagnie de tout corps céleste passant près d'eux, ceintures d'astéroïdes gardant jalousement leurs alentours. Mais le voilà ce satellite, traversant les diverses couches de l'atmosphère sachant qu'il s'agit là de sa dernière course, passant du froid stellaire à la chaleur volcanique provoquée par son entrée dans une pauvre atmosphère n'ayant jamais rien demandé à personne. Et soudain le choc, brutal, violent, le frein ultime et incontournable de l'impact au sol. Oh, bien sûr, ledit sol ne s'en sortit pas sans un bon cratère, mais ce n'était là qu'une égratignure comparé à la surface totale de l'astre qu'il recouvrait. Enfin, la sonde était arrivée et pouvait se reposer, la satisfaction du devoir accomplie. Évidemment, ça ne serait pas là la fin de ses aventures, car ce n'est pas tant son voyage qui lui donnait sa valeur mais plutôt le trésor circulaire d'or qu'elle portait en elle. Il fallut a peine quelques heures aux locaux pour venir à sa rencontre, curieux et quelque peu effrayés, ce qui est bien compréhensible : bien peu d'autres réactions peuvent être citées dans le cadre d'un crash de sonde d'un autre monde dans votre jardin, rapidement récupérée par un convoi de l'armée mandaté par les Nations Unies elles-mêmes. Et ces réactions n'ont jamais été vues autre part que dans la fiction, aussi serait-il sage de les passer sous silence. Toujours est-il que le satellite quitta son douillet cratère pour un laboratoire froid et international. Sa découverte eut l'effet d'une bombe dans l'esprit de tout un chacun : jour et nuit durant des semaines des équipes de plusieurs dizaines de scientifiques étant tous des sommités dans leurs domaines, voir pour certain celui des autres, se relayèrent espérant percer ses secrets. Et petit à petit ils y parvinrent. La première question résolue fut la provenance du petit cube métallique. Les ordinateurs calculèrent sans interruption, se partageant leurs résultats par la magie du binaire, réajustant toujours et encore leurs équations jusqu'à ce qu'enfin, ils ne proposèrent plus des trajectoires potentielles mais une seule et unique trajectoire probable. La différence entre « potentielle » et « probable » peut paraître minime, et pourtant, potentielle n'indiquait aux équipes multi-diplômées qu'un résultat peut être vrai, sans pouvoir être réellement sûr, les statistiques étant tellement faibles qu'elles étaient à peine relevables. Mais lorsqu'enfin la trajectoire probable s'imposa, les mathématiques furent formelles : la marge d'erreur n'affichait qu'une variable à un seul et unique chiffre. Les astronomes se dépêchèrent alors de fouiller leurs cartes stellaires, et enfin finirent par découvrir l'astre coquin qui avait envoyé ce caillou interstellaire à leur fenêtre astronomique.

Ils avaient déjà découvert par le passé cette vieille planète, et lui avait même donné le nom affectueux et scientifique de T-518R-1. Malheureusement leurs instruments manquant de précision ils n'avaient pu savoir s'il abritait la vie ou non. Ça n'était pourtant là qu'un seul des mystères apportés par l'ancienne sonde : pendant que les astronomes rêvaient à une autre planète civilisé en regardant leurs cartes plutôt que le ciel, les archéologues, ces gens étranges préférant s'extasier devant les reliques du passé plutôt que celle du présent et de l'avenir, s'étaient mis en tête de déterminer son âge. Et malgré l'apparence simple de la chose, ce fut en réalité plutôt long : les pauvres historiens durent se confronter à leur collègues scientifiques qui n'osaient s'approcher de la relique spatiale de peur de l'abîmer. Lorsqu'enfin on leur donna le droit de scanner un petit morceau de la comète mécanique, l'on pouvait déjà deviner son âge. Et pourtant, ils firent leurs analyses jusqu'au bout, plus par vexation que par réel professionnalisme. Ainsi ils vinrent confirmer ce que l'on savait déjà : la sonde avait voyager pendant près d'une centaine de milliers d'années, partant de la maline T-518-R1 pour arriver chez eux. Mais leur apport à cette monstruosité scientifique que devenait l'étude de la sonde fut quelque peu éclipsée par l'annonce des ingénieurs, qui avaient réussi à démonter l'objet sans en briser un seul panneau solaire, un exploit pour des gens armés de divers outils de bricolage, et à en extraire un CD d'or. Recouvert d'or serait plus correct, mais beaucoup moins sensationnel. Comme l'on peut se l'imaginer la découverte eut une importance capitale. Les expéditeurs de cette lettre spatiale n'avait pas seulement cherché a faire des mesures diverses et variées avant de se désintéresser de l'enveloppe, ils avaient en réalité cherché à communiquer avec quiconque trouverait leur bouteille à la mer. Les journaux qui commençaient seulement à se lasser de cette vieille histoire furent soudainement à nouveau pris d'une passion flamboyante et titrèrent tous la découverte, tandis que leurs contreparties télévisées criaient haut et fort les louanges des érudits perçant ses secrets. Les mathématiciens se trouvèrent à nouveau à l'emploi, tentant de décrypter les inscriptions couvrant la surface précieuse du disque, accompagnés par les linguistes tous experts dans de multiples langues disparues, sûrement un atout de choix dans la décryption d'un objet provenant d'une autre planète. Il n'empêche que par les efforts conjugués des deux disciplines que certains viennent pourtant à considérées ennemis, le Disque d'Or vu ses secrets révélés. Les êtres responsables de sa création avait pensé un ingénieux système, à la fois très simple et très complexe : les instructions pour accéder à leurs messages cachés étaient inscrites en la langue de la Physique, celle avec un grand « P », qui est à la fois juge et avocate des lois régissant l'Univers, celui avec un grand « U ». Il était gravé tout un ensemble de diagrammes explicatifs sur le couvercle protégeant la précieuse galette, leur permettant après moults calculs et spéculations d'accéder aux trésors cachés sous l'or. Ce n'était guère un message plutôt que plusieurs enregistrements, qui jetèrent un voile d'incompréhension sur la communauté de chercheurs en charge de cette insolite traduction. Quels étaient ces sons imprimés dans les strates métalliques du disque ? Que signifiaient ces images ? Quelles avaient été les intentions de leurs auteurs ? Alors qu'ils attendaient tous une révélation divine, ils ne reçurent qu'une vague d'interrogations et le mépris des médias.

Et ainsi les longues et fastidieuses journées de travail s'enchaînèrent pour les archéologues, paléontologues, autre titres en « logue » et linguistes, tentant de comprendre et décrypter cette multitude d'informations. L'ambiance de leur travail était au mieux frustrante, sentant que les réponses à leurs questions étaient littéralement sous leurs yeux, et pourtant qu'ils étaient incapable d'en comprendre la substance.Les images furent relativement vite comprises, et passionnèrent des millions de gens de par leur aspect aussi beau qu'alien : ici des animaux terrestres, là des paysages encore jamais imaginés, des créatures marines, des schémas explicatifs sur divers sujets, des planètes mais ce n'était là que de menus amuse-gueules face à ce qui réellement déclencha des vagues de fascinations, d'étonnements, et de polémiques. Des photos de constructions, à la fois splendides et imposantes, des artefacts et outils, et enfin, des photos des êtres à l'origine de cet ancien messages. Ils étaient si différents, si terrifiants, et pourtant, pourtant, petit à petit, tout les sujets tournèrent autour d'eux : toute cette planète, qui jusque là menait une vie paisible, souhaitait partir à leur rencontre, s'élancer à travers le cosmos et venir leur rendre visite. Le séisme médiatique provoqué par ces images fit pourtant oublier autre chose qui était inscrit sur le CD : les sons, qui eux, ne se laissèrent guère faire comme leurs contreparties visuels. Il passa d'abord de longues semaines, puis de longs mois, et enfin de longues années avant qu'un début de compréhension se fit parmi les enregistrements audios. Les experts furent formels : ce disque contenait de la musique. Et quelles musiques ! Rien ne s'en était jamais approché durant les milliers d'années d'existence de cette planète. Elles étaient uniques, chacune d'entre elles, créations qu'un autre monde avait jugé belles et qu'il avait souhaité partager avec quiconque trouverait sa bouteille à l'espace. Certains autres sons restèrent une énigme opaque, certains théorisant qu'il s'agissait de cris d'animaux, d'autres de sons industriels. Mais il est un ensemble qui résista longtemps aux analystes. D'aucun disent à présent qu'il s'agissait là de ce que la sonde portait de plus précieux. Lorsqu'enfin ils parvinrent à comprendre la substance de ces bruits, de par tout un ensemble de corrélations et de déductions, les grands scientifiques affectés à cette tâche dans leurs grandes blouses blanches et leurs airs sérieux pleurèrent. Ça n'était qu'un mot. Un simple mot, prononcé dans les multiples langues que comptait ce petit monde si éloigné. Un mot simple, prononcé par des centaines de millions de gens tout les jours. « Bonjour ».

Bien sûr il restait encore des choses à découvrir sur ce satellite. Des schémas à comprendre, des sons à analyser, des images à décrypter, des mécanismes dans le satellite lui-même à rétroingénierer. Mais en soit, pour le grand public tout était dit. Le rêve était lancé, une espèce entière avait trouvé son but : partir dans les étoiles rejoindre ceux qui les avaient contactés et enfin pouvoir répondre à ce simple « Bonjour » qui avait parcourus tant d'années-lumières pour leur arriver. Et cela peut paraître idiot, mais ils leur fallut un certain temps pour se rendre compte qu'ils avaient oubliés une chose essentielle dans leurs traductions : Tout ce temps, il s'étaient référés à la sonde de par « Le » satellite, ou « La sonde » sans jamais réellement se demander quel était son nom. Il fallut quelques jours et de nombreuses interviews aux chercheurs en chef pour se rendre compte de leur bête oubli et pour mettre au travail une équipe sur le sujet. Et il fallut de nombreux jours et quelques ajout de personnel pour enfin obtenir un résultat. Mais ils parvinrent à extraire un nom de la vieille carcasse métallique. Il ne voulait guère dire grand chose pour eux, tout juste était-ce une façon plus simple d'évoquer ce qui était devenu pour eux un symbole de leur destinée. Mais pour ceux qui l'avait envoyé, il en avait bien plus. Il leur avait fallut du temps pour se décider, mais ils étaient fier de leur choix lorsqu'enfin lorsqu'ils visitèrent le hangar ou le satellite était stocké à côté de son jumeau, ils purent lire sur une petite plaque sur le côté « Voyager I ».

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Et voici donc le lien d'explication promis pour ceux qui seront restés perplexe devant la fin : http://fr.wikipedia.org/wiki/Voyager_Golden_Record

Une petite excuse pour la suite de messages, mais apparemment je ne pouvais pas tout poster d'un seul coup, JVC trouvait ça trop long (t'en foutrais moi du trop long JV mes Cou*lles)

Voilà, sinon toutes critiques construites est la bienvenue, positive comme négative, et puis bisous dans les oreilles, occupez vous bien de vos tulipes et tout ce qui va avec.

lol le ton blasé de l'ancien alors que le mec a passé plus de temps sur le blabla qu'à faire de la littérature

mais je le concède pour une fois, ton texte a l'air vraiment intéressant et je connais bien le sujet Je lis ça dans la journée.

Bon j'ai lu.
je valide a 30% seulement.
Disons que c'est bien écrit hormis quelques esbrouffes stylistique et une espèce d'ironie mal venu. Sujet passionnant que cette sonde !
Néanmoins ton texte est pas du tout abouti.
bon, on sent que le sujet t a fasciné, voire amusé, et que t as voulu gratter un truc dessus.
Du coup trop de question. Quelle race la terre a t elle atteinte ? On dirait que c'est une race semblable a la notre pourtant ils debloquent en entendant notre musique ? Nature et culture sont généralement des notions concomitantes !
C'est vrai je me prends la tête mais je suis frustré là. Je réclame une suite pour le choc des cultures.

En résumé je dirais bonne idée mais détachement narrratif un peu putassier, on sent que t'es pas vraiment capable d'imaginer un tel machin en fait.

Comme dit dans l'intro, c'est la première partie d'un projet plus grand, il est normal qu'il manque des détails, mais je prend note que le flou est peut être trop, ben... flou.

Pour le style, c'est juste que c'est la façon dont j'aime écrire, je ne me refuse pas à l'améliorer, mais je ne souhaite pas tout changer non plus. Mais je concède très bien que l'approche que j'ai là dessus est peut être un peu trop détachée/j'ai pas d'autres adjectifs en tête, mais j'ai capté ce que tu voulais dire.

Sinon, je suis arrivé sur ce forum quand j'étais encore en première, soit il y a maintenant presque 5 ans. Bon, j'avais pas le même pseudo, et je passais rarement, mais voilà, je me permet le coup du vieux loup de forum quoi.

En tout cas merci bien pour la critique et d'avoir pris le temps de lire.

Wow, franchement c'est un sujet qui me passionne, alors ton récit a été une excellente surprise Ensuite bah... Contrairement à Psyclo, j'aime bien ton style un peu cynique et détaché. Je trouve que ça va bien là. J'ai relevé quelques petites fautes par ci par là, sûrement d'inattention. En bref j'ai vraiment aimé, et je lirai avec plaisir tes prochains textes

Merci bien Undead, content que tu ai aimé !