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Sujet : [Nouvelle] Innocence

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Zeyke Zeyke
MP
Niveau 10
13 avril 2014 à 22:50:10

Bonjour à tous, aujourd'hui je poste une nouvelle que j'ai écrite il y a peu, elle a participé au concours d'écriture du 15-18 et a reçu de très bons avis, alors je vous la fait partager :cute:
Je saurais pas faire de résumer, c'est assez spécial. Je dirais qu'il s'agit d'une balade poétique et apaisante :oui:
Bonne lecture :-)

Sa journée commence quand le soleil caresse son visage, elle trouve ça agréable: ça fait chaud aux joues. Elle se redresse, s'étire, se lève, et sautille jusqu'à la cuisine. Le dimanche la met toujours de bonne humeur, parce qu'il y a pas d'école le dimanche. Elle est contente de se lever, elle pense à toutes les choses qu'elle pourra faire aujourd'hui. Elle commence par déjeuner: un grand bol de lait et du chocolat; comme toutes les petites filles elle adore le chocolat, c'est la source du Dilemme du Matin: "Est-ce que je bois tout très vite, ou est-ce que je prends mon temps pour savourer?" Et chaque matin apporte une nouvelle réponse, sans aucune logique autre que l'envie du moment; le résultat est le même de toute façon: elle se régale.
Une fois le festin achevé elle va dans la salle de bain, elle admire un moment sa moustache de chocolat, en souriant, avant de s'en débarrasser d'un coup de serviette; jusqu'à demain matin en tout cas! Chaque matinée est semblable à la précédente, pourtant elle fait partie des rares enfants qui ignorent la routine: pour elle, chaque journée est unique, même si on y fait la même chose que celle d'avant. Mais la matinée du dimanche est quand même différente, parce qu'elle peut tout faire au ralenti, comme le Dilemme du Matin, le dimanche elle peut prendre son temps pour se lever, pour s'habiller, pour déjeuner; ou bien tout faire très vite pour aller jouer plus tôt; c'est comme elle veut, elle est libre.
Aujourd'hui elle décide qu'elle portera une jupe, les adultes lui diraient sûrement qu'elle devrait mettre un short pour aller jouer dehors, mais elle veut une jupe, alors ça sera une jupe; une jupe jaune et un haut bleu "comme le ciel et le soleil aujourd'hui".

À peine dehors, elle respire un grand coup, pour s'imprégner de l'air frais qui l'a motivée à sortir. Beaucoup de grandes personnes ont elles aussi eu l'envie de profiter du soleil; ou peut-être est-ce simplement l'envie de la voir, elle, pleine d'innocence et d'enthousiasme comme si ce jour était un jour spécial; il l'est en un sens, c'est un dimanche. Une aînée lui offre même un croissant en sortant de la boulangerie, par générosité bien sûr; une enfant ne peut pas comprendre l'envie qu'elle génère auprès de toutes les personnes qui avaient son âge, qui étaient comme elle, et qui ont gaspillé leur enfance à rêver d'être grand, et gaspiller le reste de leur vie à rêver de redevenir enfant. Mais elle, elle sait, alors elle accepte le cadeau en remerciant la vieille dame, en lui montrant son beau sourire à peine gâché par quelques dents manquantes. Hé oui, elle sait que quand elle sera grande, elle regrettera ses moments à déambuler dans le village, mais elle n'y pense pas, parce qu'y penser c'est passer un peu de temps de l'avenir, et un peu moins dans le présent; y penser c'est exister un peu moins, alors elle ne pense pas à ces choses, et elle n'a pas peur, elle est sereine. Elle a compris qu'elle était précieuse ici: les grandes personnes deviennent souriantes en la voyant, comme si elle donnait un peu de son enthousiasme rien qu'en étant là; c'est un peu comme arroser les plantes: on rempli l'arrosoir de bonheur, et on en verse un peu partout où on passe. Mais elle trouve ça quand même dommage, parce que quand elle sera plus là, les gens seront tristes de nouveau... il faudrait une autre petite fille pour la remplacer, pour arroser à sa place. Elle chasse ces pensées de sa tête, elle préfère penser à maintenant, c'est mieux. Elle continue son chemin dans le village, arrosant d'un peu de bonheur tout ceux qu'elle croise, et puis petit à petit elle s'éloigne, elle dérive mais en sachant où elle va: elle a fini d'arroser, maintenant il faut aller remplir l'arrosoir.

Le village lui a toujours fait penser à une niche: on y est bien à l'intérieur, c'est agréable; mais c'est petit et étroit, et c'est bien mieux de sortir, de s'en éloigner... mais il y a aussi la laisse qui l'empêche d'aller trop loin, et qui la force à revenir de temps en temps. Alors elle profite le plus possible de ses évasions, les adultes appellent ça "flâner" mais elle aime pas trop ce mot parce que ça lui fait penser à "faner" et c'est nul comme mot. Chaque fois elle va plus loin que la dernière fois, comme les grands sportifs qu'on voit à la télé. Elle commence par prendre le même chemin de terre, elle s'est toujours dit que ce territoire vierge, inconnu du reste du monde, avait quelque chose de magique: tout le temps elle prend le même chemin, et ce chemin semble se raccourcir à chaque fois qu'elle l'emprunte; comme s'il la pressait à découvrir ce qu'elle n'a pas encore vu, elle remercie toujours le chemin pour ça. Aujourd'hui celui-ci se fait très court, elle arrive vite au grand arbre qu'elle a escaladé la dernière fois. Les adultes lui auraient déconseillée de monter, parce que c'est haut et dangereux, mais elle l'aurait fait quand même. Elle est montée très haut, elle ne pouvait même pas voir ses chaussures qu'elle avait laissé au pied de l'arbre, elle s'est allongée contre le tronc et s'est endormie. C'est l'un de ses plus grand rêve: grimper toujours plus haut, et elle se sentait un peu triste de ne pas pouvoir monter plus haut que cet arbre; mais du haut de sa branche, à son réveil, un autre objectif s'est montré: une grande montagne qui dépassait de l'horizon, elle n'aurait pas pu la voir si elle n'était pas montée, mais elle est montée.
Et aujourd'hui c'est son objectif, cette montagne, hier soir ça lui faisait un peu peur, elle était très loin de cette montagne, et y aller en une journée paraissait impossible... Puis elle a repensé au chemin, il l'avait conduit jusqu'à l'arbre parce qu'il savait qu'elle allait l'escalader, pour lui montrer cette montagne, lui aussi il veut y aller sur cette montagne, bien sûr quand on est un chemin on peut aller partout, mais à quoi ça sert lorsqu'on n'a personne pour venir avec nous. Ce chemin c'est son compagnon de route, lui aussi ressent du plaisir en sa présence, et elle sait qu'il l'aidera à surmonter cette épreuve. Et justement aujourd'hui, le chemin va vers l'horizon, pendant la nuit il est allé jusqu'au pied de la montagne, elle n'a plus qu'à suivre ses traces.

Zeyke Zeyke
MP
Niveau 10
13 avril 2014 à 22:50:29

Alors elle suit le chemin, en marchant assez vite car chaque seconde est précieuse; elle aperçoit rapidement le sommet à l'horizon, ça la motive pour accélérer, mais sans aller trop vite non plus. Lorsqu'enfin elle arrive au pied de l'immense colline elle fait une courte pause, le chemin s'arrête ici; il veut sûrement qu'elle continue seule, après tout c'est son épreuve, c'est elle qui veut grimper toujours plus haut, et elle doit le faire seule. Mais elle doit le faire pour tout le monde: là-haut il y a du bonheur à prendre et à ramener au village, tout le monde compte sur elle. Elle devrait avoir peur mais elle trépigne d'impatience, elle essuie les gouttes de sueur qui perlent sur son front, et son croissant en main, elle commence son ascension. Elle laisse le chemin derrière elle, mais elle sait qu'il sera encore là à son retour.
La montagne est très vaste et pas très raide, la montée sera longue mais facile; son ventre gargouillant lui dit qu'il est bientôt midi, pourtant elle se force à avancer, elle a à peine commencé de monter. Elle commence à réfléchir, à compter combien de temps elle pourra rester là-haut puisqu'après elle devra redescendre, "est-ce qu'il faut vraiment redescendre?", elle chasse cette pensée et accélère! Il faut qu'elle monte encore plus haut! Ses vêtements deviennent petit à petit collants de sueur, la sensation est très désagréable et elle commence à se demander si elle ne devrait pas revenir un autre jour, lorsqu'il fera moins chaud, surtout que ça ne fera qu'empirer en s'approchant du soleil. Mais elle continue quand même, elle fait de son mieux pour ne pas se laisser déconcentrer... En montant elle entend un bruit se rapprocher d'elle, au début elle croit que c'est quelqu'un qui fait pipi, mais elle se sait très bien qu'elle est toute seule ici, et qu'elle n'est pas en train de faire pipi. Finalement elle voit une traînée d'eau par terre: elle vient d'une source, un peu plus haut! Elle se précipite vers le petit étang entourée de rochers et s'asperge d'eau. "Merci la Montagne!" elle s'exclame en mouillant ses épaules. L'air est plus frais ici, c'est très agréable, elle n'en revient pas de la chance qu'elle a, elle a presque envie de chanter sa joie. Elle reste un long moment sur le bord, elle en profite pour déguster son croissant en contemplant le fond de l'eau où nageaient quelques poissons. Elle est fascinée par l'un d'eux, tout petit de la taille de son majeur, qui essaye de remonter le courant même s'il est très fort: lui aussi il veut grimper toujours plus haut... Elle sort tout à coup de sa rêverie! Elle perd du temps à rester là! Elle réalise son erreur et se lève en vitesse, elle met ses mains en porte-voix et s'écrit: "T'as failli m'avoir la Montagne, mais je suis plus maligne que ça!" Pas de temps à perdre! Cette fois elle se met à courir, elle prend à peine le temps de lever les jambes pour éviter les branches et les fleurs piquantes qui abîment sa jupe. Il faut qu'elle atteigne le sommet avant que la Montagne lui fasse un autre tour. Elle aurait dû se douter que ça serait pas si facile; c'est comme une mise à l'épreuve pour voir si elle mérite de grimper tout là-haut. Elle y arrivera, elle doit y arriver! Ses jambes lui font mal, les branches griffent ses mollets et les racines essaient de la faire trébucher, mais elle ne se laisse pas abattre! Elle a fait tout ce chemin pour grimper et elle ne redescendra pas maintenant! Dans sa course elle affiche un grand sourire: un sourire de défiance envers la montagne, comme si toutes deux jouaient à un jeu étrange. Sa volonté est mise à rude épreuve lors de la montée! Elle escalade les arbres qui lui barrent la route, saute pour traverser les petits fossés, et grimpe sur les rochers au lieu de les contourner.

Enfin, lorsque le soleil commence à rougir et que les arbres se font moins présents sur le chemin, elle n'arrive plus à monter; c'est pas qu'elle est trop fatiguée non, mais c'est que lorsqu'elle lève les yeux il n'y a plus que le ciel... elle a réussi! Devant elle, la forêt à été remplacée par un immense champ de fleurs qui surplombe tout! Elle lance un grand cri de joie dans l'espoir de se faire entendre par le chemin qui est resté en bas, et peut-être même les habitants du village, qui attendent qu'elle rapporte du bonheur, mais surtout elle le fait pour elle. Le champ ressemble à certains tableaux qu'elle a vu lorsque des peintres passent au village: les couleurs se mélangent, c'est un peu flou mais très agréable à regarder, elle se disait toujours qu'elle ne verrait jamais ce genre de choses dans la vraie vie, mais elle s'est trompée. Le sol semblait être fait d'un tapis de fleurs de toutes les couleurs, des petites, des grandes, des rondes, des rouges, des violettes; en voyant ce spectacle sa fatigue disparaît et laisse place à une euphorie dont seuls les enfants ont le secret. Elle a envie de serrer la colline dans ses bras pour la remercier de l'avoir laissée monter aussi haut, alors elle chante, elle rie, elle cours, elle fait des sauts et elle essaie d'attraper les papillons qui eux aussi ont l'air heureux de la voir. Puis elle s'approche du bord, elle arrive à voir l'arbre au loin, celui sur lequel elle est montée et qui l'a amenée jusqu'ici. Elle a une vue sur tout l'horizon, comme si elle était sur une île déserte et que du haut de son cocotier elle pouvait voir le monde entier, peut-être qu'en regardant bien elle pourrait se voir elle, si son regard pouvait faire le tour du monde?
Lorsqu'elle regarde l'étendue d'herbe qui la sépare de cet arbre, elle est prise de vertige, elle n'en revient pas que le chemin l'ait menée aussi loin... Elle se sent fatiguée tout à coup, son corps tombe en arrière, sur le sol, heureusement les fleurs sont gentilles et amortissent sa chute, c'est comme si elle tombait dans son lit. Elle a bien envie de dormir ici, comme elle avait fait dans l'arbre, pour qu'à son réveil elle voit son nouvel objectif. Mais elle est déjà si haut, est-ce que c'est vraiment possible de monter encore plus? "Oh, n'y pensons pas, je vais profiter maintenant, et je m'occuperais plus tard de ce que je ferai demain." Et elle se laisse aller à l'apaisement. Elle frissonne lorsqu'elle sent une petite bête lui monter sur la cuisse, elle ne la chasse pas et la laisse escalader son corps; elle sont pareilles: la curiosité les a poussées à grimper toujours plus haut; la montagne ne l'a pas chassée d'un revers de la main, alors pourquoi elle le ferait avec la petite bête? Elles sont toutes les deux aux sommets maintenant, rien que cette idée lui donne le vertige, elle réalise à quel point ce qu'elle a fait est incroyable, elle est en train de s'imprégner de tout le bonheur que contient cette montagne: elle a l'impression d'être en communion avec elle. Ce bonheur prend place dans son ventre, comme si les papillons qu'elle voulait attraper tout à l'heure étaient maintenant en elle et dansaient. Elle se sent si fragile au sommet de cette montagne, et pourtant c'est ce corps si frêle qui a réussi à grimper tout là-haut. Si seulement elle pouvait grimper encore plus haut, est-ce que c'est possible? Le bonheur continue à venir en elle, maintenant elle rougie, est-ce qu'elle peut vraiment supporter tout ça? Oui elle peut, elle peut tout faire! D'un coup elle se tend, et le bonheur la submerge, l'inonde l'espace d'un instant au point où elle ne sait plus si elle est vivante ou morte! Le vertige revient, cette fois elle se sent encore monter, elle est légère, comme si son esprit montait au ciel pendant que son corps restait en bas. Et elle s'abandonne à un plaisir dont beaucoup dirait qu'elle est trop jeune pour profiter...Malheureusement ce plaisir ne dure qu'un instant et elle redescend très vite dans son corps. Elle inspire et expire un grand coup, comme si elle venait de se réveiller. Une sensation de bien-être persiste en elle et elle a envie de rester là pour toujours. Elle pense au chemin qui l'attend en bas, les villageois aussi, mais ça parait si loin.
"Je vais rester là pour toujours, et quand j'en aurai marre je m'en irai."
Et elle se blottit contre la montagne, avec pour unique couverture sa jupe abîmée et le soleil orangé qui commence à fatiguer lui aussi. Elle sombre...

Le lendemain, j'suis réveillé par le boucan du camion-poubelle. "07:15", mon putain de réveil a pas sonné. Faut que j'me lève pour pas être en retard. J'ouvre les volets trempés par la pluie qui s'abat sur les colonnes de béton grises qui se confondent à leur sommet avec le ciel nuageux qui est encore sombre. Pas le temps pour la douche ni pour déjeuner; les klaxons se font entendre dehors déjà: va y avoir du monde dans la rue. En sortant de chez moi j'ai le vague souvenir d'une gamine, des papillons, des fleurs, ce genre de trucs cons; sûrement un truc rêvé pendant la nuit. Je chasse ces niaiseries de ma tête et m'allume une clope, pour commencer la journée...

Zeyke Zeyke
MP
Niveau 10
13 avril 2014 à 22:51:17

Voilà voilà, c'est fini, bonne lecture et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, comme tout les auteurs ce sont les réactions qui me font m'améliorer :cute:

korsak korsak
MP
Niveau 10
13 avril 2014 à 23:00:55

Je suis en train de lire, je te donnerais mon avis quand j'aurais fini.

korsak korsak
MP
Niveau 10
13 avril 2014 à 23:07:08

Hahaha, merveilleux, je trouvais l'histoire fraîche au début mais ça a viré au niais, avec un style très correct mais pas vraiment exceptionnel. la chute m'a tué avec un style bien différent. C'était voulu. Et du coup ça rend l'histoire niaise belle.

Bravo. :hap:

Zeyke Zeyke
MP
Niveau 10
13 avril 2014 à 23:16:12

korsak :d) Merci, c'est ce que je voulais faire, après la frontière entre le mignon et le niais est bien mince :rire:

korsak korsak
MP
Niveau 10
13 avril 2014 à 23:17:36

Du coup c'est l'une des meilleures histoires que j'ai jamais lues. :hap:

MeltBanana MeltBanana
MP
Niveau 34
13 avril 2014 à 23:37:37

Plutot sympa, la chute n'a rien d'extraordinaire mais fait son boulot, j'ai beaucoup apprécié la partie "niaise", qui est touchante (bien que les pensees parfois anachroniques pour une petite fille empeche la cohesion parfaite de l'univers) :oui:
Je pense meme que chez des gens plutot tristes ou pessimistes, ce que tu as ecrit peut avoir une certaine influence :ok:
Apres perso je me suis limite reconnu chez la petite fille alors le fait de montrer a quel point on est enfermé dans le beton passivement... :hap:

Sadenigma Sadenigma
MP
Niveau 36
13 avril 2014 à 23:50:54

Très jolie texte :oui:
En voyant les compliments de korsak et la mention d'une chute à la fin, je redoutais vraiment le pire du pire, pour le sens général (une chute littérale, "une petite bête lui monter sur la cuisse" + "un plaisir dont beaucoup dirait qu'elle est trop jeune pour [en] profiter" qui deviennent super glauques à mes yeux pervertis...)... mais non, c'est... super. Je plussoie MeltBanana sur l'impression que ce texte peut laisser à des gens particulièrement tristes. :ok:
Il arrivera sûrement que je relise ton texte un autre fois.

Après, bien sûr, quelques petits reproches plutôt évidents :d) une ponctuation un peu chaotique, qui compte trop de virgules par rapport aux points selon moi, des "ne" qui manquent quand même un peu (ou alors il aurait fallu tous les supprimer), une présentation un peu en pavés, qu'il faudrait peut-être aérer avec des sauts à la ligne, "passer un peu de temps DE l'avenir" que je n'ai pas compris ('trompé de préposition ?), et comme disait MeltBanana, des mots ou des réflexions un peu anachroniques pour une petite fille.
Voilà ! :)

PS : "mais elle [se?!?] sait très bien qu'elle est toute seule ici, et qu'elle n'est pas en train de faire pipi", Jerry :noel:

Zeyke Zeyke
MP
Niveau 10
14 avril 2014 à 08:32:48

Je sais que certaines phrases sont tournées bizarrement, pour la plupart c'est surtout dû au fait que j'ai essayer de retranscrire la pensée enfantine, avec beaucoup de pause et l'absence de phrases complexe. Et à ça se mêle le doute que j'ai voulu créer sur l'identité de cette enfant, je voulais montrer qu'elle n'était pas qu'une enfant mais un peu plus, pour accompagner la chute :oui: (Après c'est fort possible que certaines maladresse linguistique n'ait pas de raison d'être et que je les aies simplement pas corrigée :noel: )

Merci beaucoup c'est très agréable d'avoir des retours sur ses textes :cute:

Serrix77 Serrix77
MP
Niveau 10
16 avril 2014 à 10:07:27

J'ai adoré ton texte, moi qui est plutôt compliqué en terme de lecture :noel:

Ce que t'as écris apporte de la fraîcheur, et même si on peut dire que certains moments sont niais, cela ne m'a pas dérangé.

Quand je commente je commente surtout sur le fond, après il y a quelques tournures de phrases bizarres, mots manquant ou qui pourrait être mal choisit, mais rien de bien grave en soit pour profiter du texte !

discab discab
MP
Niveau 9
16 avril 2014 à 15:19:34

Salut

Ma première critique :-)
Bon, je suis quelqu'un de très critique en général sur le plan littéraire, alors lis mon message mais n'en retient que la moitié, et tu devrais avoir un avis sympa :-)))

J'ai passé un bon moment, car le thème m'inspire. J'ai imaginé la petite sous les trais d'Alice Liddell vu que je travail moi-même sur un texte en rapport avec elle.

Attention à ceux qui lisent, je vais bien spoiler sur la suite de ma critique. Concernant la chute, c'est, il faut le dire, un classique. Mais l'intérêt du texte n'est pas, je pense, dans la chute, mais dans la rétrospective de notre lecture par rapport à elle : tout ceci n'était qu'un rêve, oui ; et en effet il ne pouvait en être autrement, car je ressens encore ce détachement douloureux que l'on ressent lorsqu'on le quitte. J'ai envie d'y retourner.

Après, ayant récemment terminé l'Introduction à la psychanalyse de Freud, je ne peux m'empêcher de faire un petit détour par la case « interprétation des rêves ». :noel: La première chose, qu'on ne peut pas rater, c'est l'obsession de la petite fille à grimper ; à un arbre, à une montagne. Or dans l'interprétation symbolique, cette action est censée métaphoriser la jouissance inconsciente du sujet. D'ailleurs, le personnage semble bien l'atteindre vers la fin du texte. Ensuite, il faudrait voir ce que représente cette petite fille pour le véritable personnage, sinon impossible d'aller plus loin dans l'analyse. Malgré tout, le rêve se conclut par l'accomplissement d'un désir. Et même si il finit par le « chasser de sa tête », on ne chasse pas l'inconscient. Je pense donc que, malgré la dépression finale, le texte se conclut véritablement sur un message d'espoir :)

Sur le plan stylistique, beaucoup de choses ont déjà été dites. J'insiste juste sur quelques points :

« Sa journée commence quand le soleil caresse son visage, elle trouve ça agréable: ça fait chaud aux joues. » :d) Attention aux répétitions du son « sa ». D'autant que tu commences ton texte avec ce son, donc tu en atténues sa force. De même, pour une première phrase, la construction est faible à mon avis. Mieux vaut peut-être une construction courte et incisive ? C'est un avis personnel. De même, « le soleil caresse son visage », c'est un peu cliché. Je pense que la première phrase est très importante. Attrape nous plus fermement.

« Elle se redresse, s'étire, se lève, et sautille jusqu'à la cuisine. » :d) éviter d'aligner quatre verbes, trois maximum.

« Beaucoup de grandes personnes ont elles aussi eu l'envie de profiter du soleil; ou peut-être est-ce simplement l'envie de la voir, elle, pleine d'innocence et d'enthousiasme comme si ce jour était un jour spécial; » :d) attention à la focalisation. Ici, tu es dans une interne (le personnage propose, par le biais du narrateur, sa vision des choses). Une petite fille peut certes s'imaginer « ils sortent pour me voir », mais peut-elle se dire « ils apprécient mon innocence » ? A-t-elle la maturité nécessaire ? Tu remets ça plusieurs fois par la suite. On dirait que tu transposes ta vision d'adulte à son monde. D'accord c'est une troisième personne, mais une troisième personne interne :-)))

« Une aînée lui offre même un croissant en sortant de la boulangerie, par générosité bien sûr; une enfant ne peut pas comprendre l'envie qu'elle génère auprès de toutes les personnes qui avaient son âge, qui étaient comme elle, et qui ont gaspillé leur enfance à rêver d'être grand, et gaspiller le reste de leur vie à rêver de redevenir enfant. » :d) même remarque, que d'autres avaient d'ailleurs déjà soulevé

« La montagne est très vaste et pas très raide, la montée sera longue mais facile; » :d) Tu peux faire mieux :-)))

« Elle reste un long moment sur le bord, elle en profite pour déguster son croissant en contemplant le fond de l'eau où nageaient quelques poissons. » :d) « où nagent », au présent. Petite inattention.

« J'ouvre les volets trempés par la pluie qui s'abat sur les colonnes de béton grises qui se confondent à leur sommet avec le ciel nuageux qui est encore sombre. » :d) Trois « qui » en une phrase

Voilà voilà, j'espère t'avoir un peu aidé :-)

Zeyke Zeyke
MP
Niveau 10
16 avril 2014 à 18:26:07

discab :d) Merci, ça fait très plaisir de voir ce genre de commentaire :o))
Là encore je dois dire que certaines choses sont voulues, notamment la focalisation quelque fois ambiguë, pour laisser entendre qu'il y a autre chose que cette petite fille :oui:
Idem sur la fin, je voulais que cette accumulation de subordonnées contrastent avec les phrases courtes mais jolies qu'on trouvait avant. Le retour à la réalité se fait aussi par les mots, c'est fait volontairement pour agresser le lecteur :oui:

Après y'a effectivement quelques inattention, merci de me les avoir fait remarquer :oui:

Habiatio Habiatio
MP
Niveau 10
16 avril 2014 à 19:36:46

Un début sympa, une fin assez surprenante, bien qu'un peu convenue à mon humble avis. Enfin, ça méritait d'être lu.

Zeyke Zeyke
MP
Niveau 10
18 avril 2014 à 09:54:24

Comme je l'ai dit plus haut j'ai pas écrit toutes la nouvelle pour la chute et d'ailleurs je pense que mon texte aurait été tout aussi appréciable sans cette chute :o))

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