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Sujet : Sur la piste des Incas et...

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Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
26 janvier 2014 à 11:30:28

Bonjour,

Voici, pour l’instant, la plus complète de mes œuvres. Mis à part quelques dessins à finir, elle est achevée sur papier. (Enfin un projet achevé quoi, le rêve ! :noel: ) Je sollicite votre avis afin de pouvoir améliorer mes lignes futures.

Ce carnet de route est un ensemble d’impressions, descriptions, passages explicatifs et aventures, sans oublier cartes, dessins et photos. Vous y trouverez tout, excepté les messages laissés par les personnes rencontrées au fil de ma route. Une part de tout ceci doit rester personnelle… ^^

Petite explication concernant la mise en page : Un saut de ligne entre deux paragraphes indique une coupure temps entre l’écriture des deux. En gros, qu’ils ont été écrits à différents moments d’une même journée.

Je vous souhaite bonne lecture, et bon voyage !!

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
26 janvier 2014 à 11:31:02

Sur la piste des Incas et jusqu’au bout du monde #1 : Des débuts équatoriens

https://image.noelshack.com/fichiers/2014/04/1390732014-carte-equateur.jpg

Lundi 8 Octobre 2012

Bonjour. J’aurais pu commencer cette histoire il y a dix jours, lorsque j’ai laissé ma mère éplorée sur le parking pour partir à l’aventure. J’ai préféré la débuter aujourd’hui, pour des raisons de contenu et de temps. Laissez-moi donc vous conter mon périple sur la piste des Incas et jusqu’au bout du monde…
Tout a commencé, je crois, en 2009, lorsque j’ai fait ma troisième année d’études en Allemagne, en tant qu’étudiant Erasmus. C’est là-bas que j’ai chopé le terrible virus du nomadisme. Impossible alors pour moi de rester en place. Depuis, mes temps libres et mes vacances m’ont vu vadrouiller à droite et à gauche, toujours à la découverte d’une nouvelle ville ou d’un pays inexploré. Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Autriche, Slovaquie, République Tchèque, Espagne ne me suffisaient plus. Je voyais plus grand, plus loin, je voyais africain. Seulement, la situation politique plutôt instable et les angoisses de ma chère Maman m’ont fait tourner les yeux vers un autre continent, l’Amérique du sud. Décision était prise, les Andes seraient ma prochaine destination.
Moi, c’est Cyril, vingt-quatre ans, taille moyenne, un peu de ventre, gros nez et chignon dans les cheveux. Plutôt réservé, très solitaire et toujours assoiffé de connaissances. J’habite chez Papa-Maman, avec mon frère, ma sœur, le chien et les poissons. Après l’obtention de ma licence en biologie et mon année en territoire germanique, j’ai travaillé pendant deux ans comme animateur en cantine, centre social et accueil de loisirs, en France comme en Allemagne. Je ne sais dire pourquoi, mais les enfants, c’est ma vie. Je viens de Lorient, en Bretagne sud, et suis très fier de ma région, voir un peu indépendantiste sur les bords… J’ai pourtant décidé de la quitter pour profiter de la vie tant que je suis encore jeune. Demain, je m’envole pour Quito.

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
26 janvier 2014 à 11:31:49

Mardi 9 Octobre

Me voici à l’aéroport Barajas, terminal T4, à Madrid, un édifice bizarre parcouru de vaguelettes, des yeux de mouches dans le toit et un jaune pétant omniprésent. Mon sac à dos est déjà enregistré, j’attends l’embarquement. J’ai plutôt bien dormi malgré mes petites appréhensions. Oui, c’est con je sais, mais j’ai du mal à m’imaginer à une telle altitude sans en ressentir une pointe d’inquiétude. Ce sera la troisième fois que je prendrai l’avion. Je n’ai absolument aucun souvenir de mon aller-retour Paris-Berlin, il y a cinq ans. Rongé par le stress, je m’étais endormi comme une masse à peine dans l’appareil. Mais bon, j’ai survécu, alors je survivrai encore… ^^

Et me voilà parti ! Difficile de réaliser que, dans une dizaine d’heures, je poserai le pied sur le continent sud-américain. Et pourtant, ce vol me mène bien au cœur des Andes. Le décollage s’est très bien passé, je ne me suis pas évanoui et je n’ai pas paniqué, malgré les hurlements de certains bébés. J’ai voulu me mettre un peu de musique à fond dans les oreilles pour oublier, mais tout objet électronique était interdit, alors j’ai fait sans… Il fait plutôt frais, malgré le nombre de personnes dans le cockpit. En même temps, il fait -46° dehors… Plus de huit mille kilomètres à parcourir, onze heures de vol, si on calcule vite fait, on obtient le même chiffre que celui que nous indiquent les écrans : 800km/h !!! Enfin, l’appareil ne va peut-être pas à cette vitesse là exactement, il doit y avoir une histoire d’altitude qui fait que la distance parcourue est augmentée… Fin bon, je sais pas. Toujours est-il que j’ai des heures à tuer… Je ne sais pas s’ils passent des films dans les avions, on verra…

Je vais quand même vous raconter ce que j’ai fait depuis que j’ai laissé Maman sur le parking du MacDo Lanester, à côté de Lorient. En fait, prendre mon vol à partir de la capitale espagnole coûtait deux fois moins cher que depuis Paris. Ce Vendredi 28 Septembre, j’ai pris un covoiturage pour descendre dans le sud, jusqu’à Périgueux. Une de ses amies habite là , et elle et son copain ont passé le week-end à me trimballer à travers tout le Périgord. Marchés, grottes, châteaux, ce furent deux jours intenses et intéressants. Lundi 1er, autre covoiturage, pour Madrid cette fois, que j’ai exploré comme à mon habitude, à un rythme de fou, des journées de douze heures, enchainant les musées et les monuments. J’ai terminé la semaine par une exceptionnelle découverte de Tolède. La prochaine étape, ce sont les Andes, mais à une toute autre cadence.
Vous êtes en train de lire ce que j’appelle mon carnet de route, ensemble de cartes, dessins et textes que j’accompagne généralement d’un album photo. J’écris depuis, disons, quatre ans, essentiellement lors de concours sur Internet, car il faut avouer que je suis souvent atteint de flémingite, grand fléau des écrivains. J’ai commencé à travailler le genre « journal de bord » l’année dernière, lors d’un périple à vélo en centre-Bretagne. J’ai depuis multiplié les essais, notamment lors de journées de randonnées en pays lorientais. Concernant les cartes, j’en crée depuis le collège, afin de m’évader dans d’imaginaires contrées. Niveau dessin, je n’ai eu pour toute expérience que les longues heures de TP de bio à reproduire fleurs et coquillages sur le papier… J’arrive à représenter le monde animal et végétal sans trop de catastrophes, mais en ce qui concerne un paysage, un édifice ou une personne, c’est tout autre chose. J’espère, au fil du temps, ne pas me répéter en de semblables descriptions ou impressions de voyage, et que l’entièreté de cet ouvrage vous plaise.

À retenir : ne pas manger avant l’atterrissage, c’est pas bon du tout ! >_< DE gros nuages gris ombragent les sommets qui se présentent devant moi. Les lotissements grimpent à l’assaut de la montagne, jusqu’à ce que les pentes n’en soient trop raides. Le soleil opère de rares trouées pour illuminer un carré de forêt ou de prairie, de-ci, de-là. Je suis à Quito, capitale de l’Équateur, 2850m d’altitude. Il est peut-être temps d’expliquer comment j’envisage ce voyage…
Je suis parti avec mon sac à dos, ainsi que l’idée de parcourir les Andes du nord au sud, jusqu’à Ushuaïa. Cela me ferait donc traverser cinq pays : le petit Équateur, le Pérou et ses vallées incas, la Bolivie et son immense salar, l’interminable Chili et l’Argentine, entre pampa et Patagonie. Je compte me déplacer au mieux en stop, si possible, sinon en bus ou à pieds. Je transporte avec moi tente et sac de couchage, c’est un certain poids, mais cela me permettra de camper où je veux, quand je veux, et notamment lors des randos que j’ai prévu dans les parcs nationaux. Dans les très grandes villes, je vais m’organiser pour faire du Couchsurfing et, dans les plus petites, j’essaierai de frapper aux portes. Je pars donc complètement à l’aventure, à la découverte de contrées inexplorées, à la rencontre du peuple latino-américain, pour le meilleur comme pour le pire…

Me voici chez Cristina, quiténienne qui a accepté de m’héberger. Le couchsurfing, ou « surf sur canapé », regroupe sur un site spécialisé du même nom toutes les personnes qui offrent gratuitement leur « couch », ou sofa, et les voyageurs en quête d’un endroit pour passer la nuit. On ne dépense certes pas un peso, euro ou dollar, mais l’on paye avec un sourire, de longues discussions sur les expériences de chacun, des soirées à cuisiner ou faire la fête… Ce sont ces rencontres et ces échanges qui cimentent la communauté couchsurfing.
Bon, vite fait pou ce soir, je ferai plus détaillé au fil de la semaine. Cristina est avocate, vit toute seule dans une maison plutôt grande et parle français ! Et heureusement, parce que ce n’est pas ce soir que je me serai vu baragouiner de l’espagnol ! >o< Cette journée aura été la plus longue de toute ma vie, trente et une heures au total, vingt-deux que je suis debout. Demain, Quito m’attends ! Bonne nuit ! ;)

https://image.noelshack.com/fichiers/2014/04/1390731925-avion.jpg

Borodin Borodin
MP
Niveau 10
26 janvier 2014 à 12:17:00

ctrl + f : alien :d) aucune occurrence. :non2:

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
26 janvier 2014 à 12:18:48

Hein? :noel:

mrurbanchicken mrurbanchicken
MP
Niveau 7
26 janvier 2014 à 12:35:33

En gros, avec Ctrl + f, il a pu chercher un mot dans la page, en l’occurrence "alien". Il s'avère qu'il n'a pas trouvé d'alien dans ce texte, donc je pense que ça ne l'intéresse pas. :noel:

mrurbanchicken mrurbanchicken
MP
Niveau 7
26 janvier 2014 à 12:47:08

Blague à part, j'ai lu tout ça, et c'est tout bonnement passionnant. L'écriture en "journal de bord" couplée à un style d'écriture qui fait mouche, ça donne toujours un très bon résultat, et c'est bien évidemment le cas ici.
Je ne peux qu'attendre la suite pour lire avec plaisir le reste de tes aventures ! :ok:

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
26 janvier 2014 à 13:00:00

Merci pour ta lecture. :-p J'ai des questions un peu précises concernant ce "début présentatif". Que manque t'il à cette présentation? En ai-je au contraire trop dit? Aurais-je dû diluer davantage ces informations au fil des jours ou est-ce que ça passe comme ça?

Borodin Borodin
MP
Niveau 10
26 janvier 2014 à 13:01:54

Comme c'est sur les Incas je voulais un truc à la Alien Theory. :-(

Psyclo Psyclo
MP
Niveau 10
26 janvier 2014 à 13:45:07

Borodin Voir le profil de Borodin
Posté le 26 janvier 2014 à 13:01:54 Avertir un administrateur
Comme c'est sur les Incas je voulais un truc à la Alien Theory. :-(

ahah, je suis fan aussi, et d'ailleurs je vais écrire un truc dans ce style pour les Defis d'al-tes (par contre l'épisode d'hier sur les vikings c'était abusé lol)

si t'es fan je te conseille la version américain Ancient Astronaut et les bouquins de zacharia sitchin :bave:

et Giorgio :bave:

http://www.google.fr/imgres?sa=X&amp;biw=1454&amp;bih=704&amp;tbm=isch&amp;tbnid=Sd_qieEP3K-f9M%3A&amp;imgrefurl=http%3A%2F%2Ftomverenna.wordpress.com%2F2012%2F06%2F12%2Fgiorgio-tsoukalos-on-the-preston-and-steve-show%2F&amp;docid=uWygfDHGw5PqRM&amp;imgurl=https%3A%2F%2Ftomverenna.files.wordpress.com%2F2012%2F05%2Fgiorgio_tsoukalos_aliens.png&amp;w=440&amp;h=385&amp;ei=VALlUtnJHqie0QWWwIGoDA&amp;zoom=1&amp;iact=rc&amp;dur=13210&amp;page=1&amp;start=0&amp;ndsp=30&amp;ved=0CFoQrQMwAQ

:rure:

---------------------------------------------

sinon Mandoulis, ça m'a l'air d'être un beau projet bien documenté avec beaucoup de travail (la carte !) mais je comrpends pas trop c'est de la fiction ou de l'autobio ?

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
26 janvier 2014 à 13:51:25

C'est de l'autobio... :hap:
La carte est un fouillis (j'avais pas prévu de faire autant de boucles en Équateur :noel: ), mais en suivant avec le texte, vous arriverez à vous en sortir... :hap:

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
27 janvier 2014 à 16:06:33

Mercredi 10 Octobre

Ça fait bizarre de se lever à six heures, ça faisait longtemps… Mais bon, j’étais couché tôt aussi. Hier soir, après que Cristina m’ait récupéré à l’aéroport, nous sommes allés faire des courses, parce qu’elle n’avait plus rien dans son frigo. Ma première découverte fut le rayon fruits et légumes, il y avait des tas de trucs bizarres que je ne connais pas ! >o< Ronds ou allongés, mous ou durs, à la peau lisse ou hérissée de pointes, ces saveurs tropicales ne demandent qu’à être goûtées ! Nous en avons donc pris quelques-uns pour familiariser mon palais avec ces nouvelles saveurs. Autre chose, les étiquettes ! Trois prix différents sont indiqués : celui que tu payes si tu possèdes la carte du magasin, un autre si tu ne l’as pas, plus élevé évidemment, et le montant auquel tu as le droit de revendre le produit à l’extérieur ! Même pas de prix au kilo, ils n’ont pas cette culture de la comparaison comme chez nous… Après ces brefs achats, j’ai pris une douche. L’eau tiède a mis quinze bonnes minutes à arriver et c’est face à cette fraîcheur que je me suis rendu compte que l’abandon de mon petit confort européen allait être difficile, du moins pour dire adieu à l’eau chaude… J’étais tellement naze que je me suis couché juste après…
https://image.noelshack.com/fichiers/2014/04/1390732906-fruits.jpg

Je ne vous raconte pas le sketch ce matin ! XD Je cherchais à rejoindre l’office du tourisme de la Plaza Grande pout obtenir cartes et infos. J’ai déniché ce qui semblait être un arrêt de bus et ai commencé à questionner autour de moi. Mon baragouin étant ce qu’il est, difficile de me faire comprendre. Et l’on ne peut pas dire que les transports possèdent une quelconque organisation… Une dizaine de destinations sont inscrites sur le pare-brise tandis qu’un rabatteur beugle les quartiers où se rend le véhicule. Ce dernier s’arrête tout juste afin que l’on puisse le prendre au vol avant de faire vrombir son moteur. Une mamie a fini par me pousser dans un bus qui filait vers le vieux centre. Mais, quand est-ce que je descends ? XD La mamie, avant de descendre, a prévenu son voisin de l’endroit où je devais m’arrêter. Il a à son tour fait de même, le suivant également. C’est presque tout le bus qui savait où je me rendais ! ^_^ Merci pour leur coup de main en tout cas…
Après être passé à l’office du tourisme, vu les portes de la cathédrale fermées et renoncé à visiter le palais présidentiel au vu de la manifestation devant, me voilà au cœur d’un des trois magnifiques patios du Centro cultural metropolitano, abritant expositions et musée de cire retraçant les débuts de l’histoire coloniale de Quito. Pléthore d’enfants en uniforme ocre se promènent, jouent ou s’ennuient entre les sculptures de bois. Ils sont tous joyeux, le sourire aux lèvres. Ça fait plaisir de revoir des enfants.

Elle n’est certes pas très grande, mais elle est magnifique. L’église d’El Sagrario, qui jouxte la cathédrale, est toutes coupoles, courbures et voûtes richement décorées. À l’entrée, c’est une monumentale porte de rouge et d’or, surchargée de sculptures, qui nous accueille. Un marbre rose veinée d’écarlate couvre les arcs. Bleus, turquoises et azurs couvrent les murs et les voûtes. Des retables dorés ornent les parois latérales, dédiés à la Vierge Marie ou à un autre Saint. Au fond, derrière l’autel, un chef-d’œuvre domine les nombreux fidèles priant au sein de l’édifice. Le vocabulaire me manque pour décrire de telles splendeurs, mais les rares photos volées (je sais c’est pas bien ^^) parleront d’elles-mêmes…

Je viens de réaliser deux visites aussi surprenantes l’une que l’autre. La première n’est autre que le palais présidentiel. Des visites publiques ont lieu tous les quarts d’heure mais la sécurité est draconienne. En plus des habituels portillons détecteurs de métaux et passage du sac au rayons X, c’est confiscation de la pièce d’identité et visite en rang par deux ! J’ai pu voir la salle du conseil des ministres, celle du banquet, et même me promener sur le balcon présidentiel, alors que l’homme le plus important du pays était là, à deux pas, comme en témoignaient les gardes à la porte de son bureau ! Alors qu’à Paris, on ne peut même pas marcher sur le trottoir du mur d’enceinte de l’Élysée ! >_< Mais l’actuel président, Rafael Correa, est tout autre que ses prédécesseurs. Tout comme son célèbre homologue, Hugo Chavez, il se concentre prioritairement sur la production sociale. Les grandes compagnies pétrolières étrangères sont ses principales victimes. Preuve de son succès, il a été réélu par son peuple en 2009. La visite fut fort intéressante, et l’on a même eu droit à une photo de nous au sein du palais. Le tout, sans dépenser un dollar, on croit rêver !!
J’ai également pu pénétrer au sein de la cathédrale et de ses superbes décorations. Guidé par une lycéenne, voir collégienne, sans doute de l’école catholique voisine, j’ai pu découvrir les moindres recoins de ce lieu chargé d’histoire et de sacré. J’ai compris tout ce qu’elle m’a raconté, c’est fou ! ^^ Le plus insolite détail de l’édifice, c’est une peinture de la Cène, ô combien célèbre. Seulement, c’est un artiste équatorien qui l’a peinte à l’époque. Du coup, le Christ mange du cochon d’Inde et boit de la bière de maïs fermentée… ^^ Le temps de ma découverte, le ciel s’est assombri, l’orage éclate et il pleut des trombes d’eau !

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
29 janvier 2014 à 13:45:03

Jeudi 11 Octobre

Hier soir, après le déluge, je suis rentré fissa grâce à l’une des trois lignes de bus régulières et à arrêts définis. Cristina m’en a dit un peu plus sur les bus « aléatoires ». Le chauffeur achète à la compagnie, car il y en bien une, le véhicule et le poste. Les bénéfices qu’il fera dans la journée seront siens, enfin, pas totalement… En sortant, les gens qui avaient une place assise vont payer le transport au conducteur alors que ceux qui étaient debout paieront au rabatteur. On comprend alors mieux la fougue utilisée par ce dernier pour remplir le bus… ^^
Nous sommes sortis pour lui acheter un nouveau téléphone, le sien étant cassé… Mais l’agence ne disposait pas du modèle qu’elle voulait, Cristina va devoir aller dans une boutique du centre. J’en ai profité pour tenter de me procurer une carte sim équatorienne, seulement, allez savoir pourquoi, carte française ou locale, je ne capte absolument aucun réseau… XD Je ferai sans téléphone donc…
Nous avons terminé dans un cybercafé, à lui montrer des photos du festival interceltique de Lorient, écouter de la musique bretonne et tenté d’expliquer ce qu’était le monde celte. Me revoilà sur la Plaza Grande, nimbée du chaud soleil matinal. Aujourd’hui, je pars en exploration dans deux rues, Garcia Moreno et Sucre, qui regorgent d’églises, monastères et musées.

C’est le plus beau de tous les édifices religieux que je n’ai jamais vu. Les voûtes, retables, statues, colonnes, arcs, balcons sont recouverts d’or. Seuls les bancs et le parquet de bois précieux ne le sont pas. C’est un émerveillement pour les yeux, le summum du baroque. L’église de la Compania de Jesus est un joyau. La construction de cet édifice jésuite débuta en 1605, pour ne s’achever que cent-soixante ans plus tard. Encore une fois, je ne comprends pas qu’une telle œuvre soit interdite à la photo. Je vais mettre mes talents de paparazzi à l’épreuve, il y trois gardes qui trainent… XD

Après le musée de cire retraçant l’histoire équatorienne hier et la maison du maréchal Sucre à l’instant, je pense être capable de vous expliquer brièvement comment les espagnols furent chassés de cette partie des Andes. En 1809, Quito vivra vingt-quatre jours sous un gouvernement indépendant. Les troupes royalistes auront vite repris le pouvoir. C’est à Napoléon que l’on doit la libération des colonies. Il envahit la péninsule ibérique en 1808, menant Charles IV et ses armées à leur perte. L’Espagne ne peut plus assurer l’ordre et Amérique latine et le Venezuela, sous l’impulsion de Simon Bolivar est le premier à se libérer. Mais l’homme ne compte pas s’arrêter là et libère la Colombie en 1819. Le 9 Octobre 1820, la ville équatorienne côtière de Guayaquil proclame son indépendance. Bolivar, surnommé le libertador de cinco naciones, les soutient et envoie l’un de ses plus fidèles maréchal, Antonio José de Sucre, dans la cité. Yaguachi, le 19 Août 1821, chasse l’occupant espagnol de la province de Guayaquil et sera la première bataille d’une longue série de victoires. Celle de Tapi, en Avril 1822, ouvre la route de Quito. Le maréchal triomphera des troupes espagnoles sur le flanc du volcan Pichincha le 24 mai 1822, signant là la libération de Quito et de l’Équateur tout entier. Bolivar rêve d’une grande nation sud-américaine et crée la Gran Colombia, regroupant Venezuela, Colombie et Équateur actuels. Ce pays vivra jusqu’en 1830, date à laquelle chaque peuple formera son propre gouvernement.
Mais Sucre ne s’arrête pas à Quito. Il défait encore une fois les envahisseurs à Ayacucho, le 9 Décembre 1824, assénant le coup final à la domination espagnole en Amérique du Sud. La couronne tentera un dernier coup de poker en 1829, mais Sucre vaincra avec moitié moins d’hommes. Le maréchal est nommé premier président de Bolivie par son ami Simon Bolivar. Lors d’un voyage à Caracas en 1830, il sera assassiné. Son corps repose aujourd’hui dans la cathédrale de Quito. Ça va, je ne vous ai pas trop assommés ? ^^ Je m’en vais continuer ma découverte du sud de la Plaza Grande ! =)

Après avoir mangé un truc inconnu (on m’a servi avant même que je demande quelque chose en me disant « Ecuador food »), me voici sur le Plaza 24 de Mayo, large voie piétonne aménagée au sud de la vieille ville. Son principal intérêt, c’est la vue qu’elle offre. D’un côté comme de l’autre, les versants des montagnes environnantes sont pris d’assaut par de petites maisons aux couleurs vives. Le tableau est tout simplement superbe.

Les touristes s’aventurent rarement dans le dédale de rues qui montent à l’assaut de la montagne, derrière la Plaza San Francisco. Un bitume défoncé, des pavés qui manquent, les façades des maisons qui se désagrègent, on est loin du Quito colonial de la Plaza Grande. Vieilles femmes en costume traditionnel, enfants qui jouent sur le trottoir, vendeuses de fruits ambulantes, livreurs et leurs charrettes, on croise de tout… De minuscules échoppes occupent le rez-de-chaussée des édifices. Céréales, herbes médicinales, chapeaux, tissus bariolés, alimentation diverse, cybercafés miteux et boutiques de décorations, on trouvera ici forcément ce que l’on désire. Je n’ai fait qu’y passer, jeter un coup d’œil, ma couleur de peau m’empêchant de me fondre dans la masse. On se sent tellement étranger dans ces moments-là, lorsque tout le monde nous regarde d’un air étrange, envieux ou malfaisant. Assis sur les marches du monastère San Francisco, j’observe à présent le ballet aérien des pigeons au-dessus de la place.
https://image.noelshack.com/fichiers/2014/04/1390732887-plan-quito.jpg

La soirée aura été longue. Réservation de son nouveau téléphone, dîner sushi, brève incursion dans la fête permanente de Mariscal Sucre avant de se retrancher à la maison pour fuir la pluie. Visionnage des « Pitufos », les Schtroumpfs, et au lit ! Demain, c’est l’ascension du Rucu Pichincha qui est prévue !!

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
30 janvier 2014 à 13:52:03

Vendredi 12 Octobre

Hier, l’orage ne s’est montré que très tardivement, laissant Quito nimbée de soleil jusqu’à la tombée de la nuit. Forcément, aujourd’hui, cela se paye. Pas de soleil ce matin ! Inutile donc d’aller grimper le Rucu Pichincha dans ces conditions… Après d’âpres discussions, Cristina et moi-même avons décidé de voir les différents parcs au nord de la ville. Eux, au moins, ne seront pas fermés en ce jour férié… Il y cinq cent vingt ans exactement, Christophe Colomb posait le pied en Amérique. Jusqu’à il y a six ans, c’était un jour de fête avec processions et tout ce qui va avec. Mais depuis l’accession de Rafael Correa au pouvoir, c’est plutôt un jour de mémoire envers les populations indigènes massacrées par les conquistadors espagnols.

Voilà trois quarts d’heure que nous marchons et grimpons simultanément au sein du parque metropolitano Guangüiltagua, le plus grand de Quito, adossé à une ramification de la chaîne des Andes orientales. Mes poumons semblent bien tenir le coup, pour le moment, mais il est vrai que nous sommes allés à un très tranquille rythme. Dans les années 1930, un président équatorien a rasé la forêt primaire et planté des eucalyptus, arbre qu’il avait découvert en Europe et trouvé magnifique. Du coup, des odeurs de chewing-gums parfument le chemin. La brume enveloppe la cime des arbres, une faible brise souffle un air frais. Nous nous sommes arrêtés pour faire une pause, seul le chant des oiseaux trouble le silence. L’un d’entre eux se pose à proximité, et repart aussitôt. Un insecte du nom de caballo del diablo virevolte autour de nous, le bleu de son corps et l’orangé de ses ailes tranchant sur l’herbe verte. C’est ma première bestiole vue ici, et elle est énorme ! Peut-être la taille de mon pouce !! J’aurais beau essayer, impossible de la photographier… :-(

AAAHHH !!! Des lamas !!! Des vrais, poilus, de toutes les couleurs, et en liberté ! Je suis trop content, comme un gosse qui voit le premier canard de sa vie ! Ils sont beaux, se déplacent avec élégance, ont un trot léger, mais ne se laissent pas approcher ! On peut en être très proches, mais impossible de les toucher, ils sont encore trop sauvages… Mais je m’en fous, j’ai vu des lamas ! :)
https://image.noelshack.com/fichiers/2014/04/1390732897-lama.jpg

Je suis complètement naze… L’escapade de ce matin dans la montagne et le gargantuesque repas de ce midi m’auront assommé. Cristina m’a préparé un repas équatorien typique : l’incontournable ceviche, à base de tomates, oignons et crabe, accompagné de chochos. Puis les tortillas de papa, patates écrasées et viande de porc, sans oublier l’avocat ! En allumant la télé, nous sommes par hasard tombés sur le début de Charlie et la chocolaterie, que nous avons regardé jusqu’au bout, malgré les coupures pub incessantes… Toutes les dix minutes !!! Nous nous apprêtons à ressortir explorer le parque Carolina, histoire que la fraîcheur extérieure nous réveille un peu… ^^

La promenade dans le parc valait surtout le coup pour la vue sur les montagnes plongées dans le brouillard. Nous avons encore passé la soirée devant la télé, et Princesse Raiponce en espagnol, ça déchire ! XD Nous avons prévu d’aller à Cayambe demain, au nord de Quito. Il y aurait une fête de chasse au renard… On verra bien ce que cela donnera… ^^

Scarytaupinet Scarytaupinet
MP
Niveau 10
30 janvier 2014 à 14:18:29

Eh beh, j'm'attendais pas à ça.

J'voyais plus ça comme un journal de bord d'un style plutôt académique, dans une ambiance de compte-rendu mais que dalle. C'est vivant, entraînant, plaisant et surtout vivifiant. Le style que t'utilises est tellement "sympathique" (dans le sens où on a l'impression que c'est chaleureux, que c'est un ami qui nous raconte) qu'on arrive direct à sourire à chaque mot ou épisode "cocasse". Et dans cette ambiance, j'trouve personnellement que les smileys ont mauvaise allure. Ça me casse un peu et me ramène à l'univers virtuel, alors que j'étais en train de sourire en pensant à Cristina, aux églises et aux fruits/légumes.

Franchement, je trouve que tu écris très juste et avec une amicalité dans le style que j'adore. Après, hors journal de bord je sais pas si ça marcherait autant que ça, mais là je kiffe :oui:

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
30 janvier 2014 à 14:36:32

Merci pour ton commentaire qui fait chaud au coeur :coeur:

Je suis moi-même partagé concernant les smileys. Je les mets à l'écrit (oui j'écris avec des smileys :noel: ) mais je ne sais pas si je dois les retranscrire ou non sur clavier. Ils retranscrivent un peu ma tête du moment, mais dans certains cas, c'est vrai qu'ils sont peut-être inutiles, vu qu'on s'imagine déjà ma tête. Je vais essayé de travailler cela donc, histoire de faire passer ma tronche autre que par un smiley... :noel:

PierreRapsat PierreRapsat
MP
Niveau 10
31 janvier 2014 à 12:09:10

Alors moi aussi, je suis conquis. Tu arrives à mêler de belles descriptions (quand tu décris les édifices religieux, je m'y croirais) à un style amical et surtout très drôle. C'est ça que j'aime beaucoup, c'est que le style "sympathique" comme dit Taupinet n'est pas du tout synonyme d'un texte peu abouti. C'est très bien écrit.

Et bien sûr, le fond du récit est passionnant. Je suis stupéfait par des gens comme toi qui osent se lancer à l'aventure seuls, je t'admire. :noel:

PierreRapsat PierreRapsat
MP
Niveau 10
31 janvier 2014 à 12:15:11

Et j'ai oublié d'ajouter quelque chose désolé. :noel:

Moi aussi les smileys m'ont dérangé. Je trouvais que ça faisait penser à un compte-rendu qu'on peut lire sur un blog ou autre. T'as pas besoin de ces artifices appuyés pour nous faire sourire, ton texte suffit largement. :ok:

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
31 janvier 2014 à 12:48:34

Merci d'avoir lu et commenté! :-p
Ben pas grand chose à y répondre, je me suis déjà exprimé concernant les smileys...
C'est intéressant de poster sur plusieurs forums en même temps, parce que vous, vous me commentez le style, comment c'est construit et tout, et sur PDMB, ils me posent plein de questions, comme ça je vois ce que j'ai oublié d'expliquer... :noel:

Mandoulis Mandoulis
MP
Niveau 25
31 janvier 2014 à 12:53:21

Samedi 13 Octobre

En fait, je vais avoir besoin d’un numéro de téléphone équatorien, histoire de contacter facilement les gens chez qui je compte surfer. Mission portable donc ce matin. Entre Cristina et son interminable quête du Blackberry, finalement récompensée, et moi-même, cherchant un moyen d’avoir du réseau sur mon portable, en vain, nous avons été de boutiques en magasins… Je pense qu’il va falloir que j’achète ici un téléphone pas cher, un qui réussisse à capter !!!

Mon histoire de téléphone a rapidement été réglée, quelqu’un ayant subrepticement réussi à glisser sa main dans ma poche dans le bus… Envolé le portable, disparu, sans que je ne me rende compte de quoi que ce soit. Bon, ce n’est pas un grand drame, c’était un truc de base acheté spécialement pour l’Amérique du sud. Me voilà avec un nouveau, quasiment le même, mais qui capte du réseau ! Et avec un numéro équatorien !
Bernard est un étudiant belge qui revient tout juste de cinq semaines en pleine forêt passées dans une famille locale. C’est couvert de boutons de moustiques et le soroche (mal de l’altitude) s’attaquant à sa tête qu’il a retrouvé Cristina, rencontrée à Quito avant qu’il ne s’enfonce dans la jungle. Il part demain pour Otavalo, histoire d’avoir au moins vu le plus grand marché d’Équateur, et prendra son avion de retour jeudi matin…après avoir essayé d’envoyer une liqueur à base de plantes hallucinogènes par la poste…

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