Dernièrement j'ai essayé de lire Boris Vian, "j'irai cracher sur vos tombes" et j'ai trouvé ça franchement pitoyable, dénué de tout intérêt, bref j'ai franchement été déçu par ce livre que je ne conseille à personne.
Sinon je poursuis mon introspection Breat Easton Ellis avec American Psycho qui est franchement délicieux !
Mais c'est franchement bizarre le fossé entre les autres et moi niveau lecture
Personne ne partage mes goûts ? :
Apparemment Marcowicz ne fait pas l'unanimité => http://classiques.bibliofolie.com/les-freres-karamazov/
Mais par exemple, de mon point de vue, la phrase que cette lectrice cite en exemple négatif : "brusquement, il se leva, soudain", appuie au contraire magnifiquement la volonté d'exprimer le geste dans toute sa fulgurance, sa brusquerie.
La répétition ne me gêne pas du tout, au contraire !
Enfin, j'imagine que les traductions plus "classiques" sont également très bien, et il faut respecter les goûts de chacun.
Ceci dit, on voit bien dans cet exemple l'importance des traductions, qui parfois peuvent nous faire passer totalement à côté d'un auteur... C'est dommage, mais faut faire avec ^^
Arf ! désolé Yugo, j'avais pas vu ton post...
Jamais lu Breat Easton Ellis pour ma part...
Yugowski Tu m'as sévèrement refroidi pour la lecture de Vian. J'ai lu quelques synopsis de l'auteur, et honnêtement, j'étais intéressé. Le style avait l'air cru, léger, poignant, tout ce que j'aime. Et justement, dans ce contexte, j'ai envie de citer Anna Gavalda et son livre "J'aimerais que l'on m'attende quelque part". Mais si l'histoire n'a ni queue ni tête, du peu que je te connais, j'ai l'impression que nos goûts sont les mêmes, donc je ne lirai pas.
Et sinon, j'ai lu le premier volet de la trilogie d'Iceberg Slim, "Pimp". Honnêtement, le style m'est exécrable, il n'y en a même pas d'ailleurs selon moi. C'est vulgaire comme pas possible... Mais putain, qu'est-ce que c'est vivant ! Slim ne propose pas de grands paragraphes d'argumentation comme le feraient les écrivains traditionnels. Il se contente de raconter sa vie, et rien que ça suffit à nous faire comprendre l'ampleur des émotions à tel ou tel moment. Et, honnêtement, c'est vraiment rare que je réfléchisse autant à un livre. 10 minutes après une étude de Victor Hugo en français, le tout part aux oubliettes. Pourtant comme un grand classique qui se respecte, "Le Dernier Jour d'un condamné" est un livre excellent au niveau de la forme et du fond, et toujours d'actualité car la peine de mort est toujours présente dans beaucoup de pays du monde. Mais honnêtement, "Pimp" m'a grandement touché. Le scénario en lui-même suffit à donner des sujets de réflexion, les personnages (ou personnes car c'est une autobiographie) sont caractéristiques d'un environnement en tant que Proxénète. C'est vraiment très rare, encore plus quand le style n'est pas travaillé. Non, dans ce cas-là, Slim se contente de raconter sa vie, et ses pensées du moment. Bref, j'ai aimé ce livre, car si tu arrives à te sentir proche de l'auteur et du protagoniste (normal me direz-vous, en tant qu'autobiographie), je ne pense pas qu'une autobiographie donnant en quelque sorte des "leçons de vie" est facile à écrire. Je le conseille à tous ceux qui savent faire abstraction d'un style pour voir un fond, un message.
Héhé, en fin de compte, Slim est un peu au proxénétisme ce que kamiel est au basket.
Houlà, je ne parlais pas des premières phrases de ton post hein !
loin de moi cette idée surtout !
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Au contraire, jette un coup d'œil, peut-être que ma vision de ce bouquin a été faussé par je ne sais quel facteur (hémorroïde, pour ne citer qu'un exemple) et que de ce fait je n'ai pas su apprécier la réelle portée de cette œuvre m'enfin j'ai pas été assez loin pour cerner l'histoire, juste que j'ai trouvé ça plat, sans aucun attrait et franchement à la limite de la pédophilie sur certains points.
Après, p-e que c'est pas pour rien que Vian a des collèges à son nom !!
par contre ton truc de pimp ça me dit beaucoup ;-)
Ah oui, le facteur hémorroïdal. ^_^
C'est assez déroutant, Vian, je comprends qu'on ne puisse pas aimer. Quelques pages de l'écume des jours suffisent à voir si on accroche ou pas (personnellement, ça m'a laissé assez tiède).
Pour ceux qui veulent commencer à lire du Vian il est clair que l'Ecume des Jours est un bon début. Je ne pense pas que l'on puisse trouver ce livre froid, trop cru et surtout sans intérêt tellement il est ouvert à de multiples interprétations. La manière de narrer l'histoire, où l'imaginaire délirant côtoie dans la plus grande simplicité la réalité de tous les jours, renvoie à cette manière de voir et de ressentir le monde comme nous le faisons parfois, et rien que pour ça ce bouquin est tout simplement magique.
Je parlais de "J'irai cracher sur vos tombes", je sais pas si tu l'as lus, mais moi je l'ai choisi car le titre m'inspirait plus que "L'écume des jours".
J'ai pas dit que j'abandonnais Vian hein, je m'y remettrais sans doute un jour.
As-tu lus ce bouquin ?
L'écume, j'ai du le lire pour l'école, et j'ai mis un certain temps à comprendre que c'était pas un bouquin sérieux du coup ça m'a mis assez mal à l'aise.
Dans l'ensemble, j'ai bien aimé, et à la relecture, même s'il n'y a justement plus ce doute finalement assez sympa, j'ai pu interpréter plus en profondeur et je me suis bien marré. C'est assez entre la réflexion apollinienne et la bouffonnerie dionysiaque (Jean-Sol Partre, qu'est-ce que j'ai pu me marrer).
Enfin bon, de toute façon, il y a deux manières d'enculer les mouches, et rien que pour ça Vian est mon maître.
Le passage le plus sympa se trouve au début "il lui donna un pourboire, mais comme il avait l'air malhonnête, il se douta qu'il allait s'en servir pour manger".
* Posté le 29 décembre 2009 à 22:10:51 Avertir un administrateur
* Héhé, en fin de compte, Slim est un peu au proxénétisme ce que kamiel est au basket.
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ROFL.
L'idée du pianococktail dans l'Écume est également tout bonnement excellente
Ah oui, le pianocktail, très bon !
Je lis énormément de science fiction, le livre que je lis actuellement est Cordelia Vorkosigan le premier d'une longue saga du type space opéra. Dans le même genre je peut vous recommander: Shambleau, Nécroville, A la conquête du chaos et l'homme araignée! Y a t'il des amateurs du genre dans les parages?
Tu me donnes envie de rééssayer les frères Karamazov, Ari. Je l'avais commencé il y a quelques années et, je ne sais pas pourquoi, j'ai décroché, et j'ai toujours eu la flemme de m'y remettre comme ca arrive quelquefois ( j'avais pourtant recommencé le pavé qu'est Mort à Crédit, mais j'aime le style de Céline donc c'est plus facile ). Récemment j'ai lu l'Idiot, parce que je voulais relire Dostoievski, et j'ai fini par décrocher, vraiment je trouvais le livre ennuyeux. Les disgressions dans les dialogues ne me gênent pas, ce qui me gênait c'est que je n'avais pas l'impression que c'étaient des êtres humains qui parlaient, et c'est bizarre parce que c'est tout le contraire de ce que toi et pas mal de gens semblent ressentir en lisant Dostoievski. Moi je ne sais pas je n'arrive pas à trouver mes repères dans ces personnages. Ils sont peut etre trop compliqués pour moi, j'en sais rien. Ou je n'ai pas assez suivi l'histoire, il faut dire que je n'arrivais pas à lire très longtemps, franchement ca m'ennuyait rapidement. Et puis il n'y a pas du tout d'humour dans l'Idiot, je veux pas dire qu'il faut de l'humour pour reposer le lecteur... mais il me semble que c'est une chose importante dans une oeuvre; chez Tolstoi, chez Tchekhov il y a de l'humour... après, ces deux auteurs sont ils beaucoup moins profonds quand ils mettent en scène des personnages, c'est possible...
Je vais relire les frères Karamazov un de ces jours...
Tchekhov, c'est de l'humour vraiment noir. Chez dostoievsky, je conseille plutôt les possédés que les frères karamazov: sur le plan de la philosophie personnelle de l'auteur - que camus analyse très bien - les possédés est plus... comment dire... condensé et efficace j'ai trouvé. Et puis les personnage de Kirilov il roxxe à donf
Chez dostoievsky, j'ai trouvé qu'il y avait davantage une réflexion omniprésente sur la mort qu'un réalisme psychologique quelquonque... Donc, effectivement, ce ne sont pas vraiment des "personnages" qui parlent. On pourrait comparer ça à une forme de dialogue platonicien "mis en scène".
Le réalisme psychologique se fait surtout dans les actions des personnages, qui sont aussi insensées, irrationnelles en apparence, mais qui possèdent toutes une logique propre (le personnage de Mitia dans les frères Karamazov en est l'exemple typique ; "je suis un coquin, pas un voleur !"). Après, effectivement, les dialogues ont l'apparence de la crédibilité (cf. les lapsus, coq à l'âne, atermoiement, hésitations et le laïus de Mitia à Aliocha au début du livre) mais en pratique, on se rend compte que les discussions sont parfois un peu artificielles (comme la visite chez le starets au début, où les discours sont parfois un peu trop philosophiques). Ceci dit, je trouve que ces personnalités surlignées, exaltées, évite aux frères Karamazov de tomber dans le bouquin naturaliste ; chaque personnage est un philosophe (car tout vrai russe en est un), un héros, un amoureux tourmenté, accablé par son hérédité, etc. C'est bien sûr improbable, mais j'apprécie vraiment l'effet. Et la réflexion de Dostoievski me semble avant tout celle-ci : Dieu existe-t-il, ou pas ? La vie après la mort est presque éludée, d'ailleurs.