Bonjour,

Ne trouvez-vous pas que suivre l’actualité, s’intéresser à la politique, c’est finalement anxiogène ?

Il m’arrive de mépriser ceux qui ne pensent qu’à leur petite vie, leur petit entourage, sans se préoccuper de la vie de la cité, mais au fond, parfois, je me demande s’ils n’ont pas raison.

La dette du pays qui explose avec la menace d’impôts toujours plus étouffants, le réchauffement de la planète et toutes les conséquences de nos économies égoïstes, la montée des intégrismes…

D’ailleurs, je me demande aussi quelle est la portée réelle de ces dangers ? Le monde s’est déjà trouvé dans des situations pires, pendant la Seconde Guerre Mondiale ou durant la Guerre Froide par exemple… N'avons-nous pas toutes les ressources pour faire face ? Les médias excités par la course à l’audience n’ont-ils pas un effet amplificateurs pour ces angoisses ?

de vos partages.

L'inconnu a toujours fait peur, au delà de simplement écouter les divers informations et finalement d'être tributaire des médias et des personnalités et de leurs humeurs, il faut soi-même se créer une opinion, en s'informant, réfléchissant, débattant comme on le fait ici.

Mais oui, surtout en France on laisse facilement entendre que la fin du monde est pour bientôt, que la révolution est proche, que tout va mal...
Et si ces informations ne sont pas associées à une connaissance, une réflexion, une conscience... ça peut vite devenir anxiogène.

Voilà mon opinion

"il faut soi-même se créer une opinion, en s'informant, réfléchissant, débattant comme on le fait ici"

Et pour cela écouter très peu les médias officiels.

Pourquoi ça IamEdward ?

Sur une base de connaissance et de conscience le média est toujours le bienvenu, tout comme le débat

Je te conseil vivement le documentaire Manufacturing of consent.

https://www.youtube.com/watch?v=rmpgYLGG5UQ

Je suis d'accord que le média en lui même est nécessaire mais aujourd'hui les "grands" médias fabriquent notre consentement au système actuel, il faut éviter d'en faire notre source d'information principale. Si il y a quelque chose que j'ai appris sur ce forum c'est ça.

C'est vrai mon cher Duplessis.
L'évolution et la prise de conscience sont anxiogènes.
La vitesse à laquelle vont les informations, la vitesse à laquelle on doit les assimiler et les appliquer.
Toujours être assez fort pour ne pas tomber dans l'incertitude de peur d'êtte noyer dans ce flot d'informartions qui changent jour après jour tout en se souciant de besoins toujours plus pressant.

Pourquoi les médias font-ils cela ?
Accentué le dramatisme que peut avoir un fait quelconque d'actualité ?

Et bien en réalité nous nous angoissons inconsciement.
Pour être plus précis avec un flot d'informations trops grands notre cerveaux aussi efficace soit il traite toute les informations, les mauvaises où celles où on accorde pas du tout d'importance.
Or votre cerveau n'est pas si "endurant" que ça donc à force d'absorber pleins d'informations le cerveaux "craque" et tombe dans une mécanique anxiogène ou d'oppression.

L'impression d'être dans un monde où tout va vite. Alors que il suffirait d'éteindre sa radio ou son poste de télévision.
Certes c'est un peu inutile mais n'allons pas jusqu'au boudhisme.

Les médias vont ça pour abrutir la masse de façon à ce qu'elle ne découvre pas par exemple les magouilles financières et/ou politiques.

IamEdward Bien sur qu'il ne faut pas jurer que par les médias, c'est ça le danger. A partir du moment ou tu as une opinion et une maitrise des sujets, le danger disparait.

On peut dire n’importe quoi à la télé, je vais pas croire sur parole pour autant.

Il y' a en France une sorte de dégoût de soi, de certitude qu'on est inférieurs, très répandu et alimenté par la presse de droite. Les séquelles de 40 n'ont toujours pas disparu.

Merci pour vos réponses.

IamEdward j'ai commencé à regarder le docu que tu dis, qui est fort intéressant en effet.

S'intéresser à la politique, c'est s'intéresser ce que nos gouvernements font en notre nom. En général, ce sont de belles saloperies.

En échos avec IamEdward, je citerai Noam Chomsky sur le sujet :
« Je suis citoyen des États-Unis et j’ai une part de responsabilité dans ce que fait mon pays. J’aimerais le voir agir selon des critères moraux respectables. Cela n’a pas grande valeur morale de critiquer les crimes de quelqu’un d’autre – même s’il est nécessaire de le faire, et de dire la vérité. Je n’ai aucune influence sur la politique du Soudan, mais j’en ai, jusqu’à un certain point, sur la politique des États-Unis »
- Noam Chomsky, The Guardian, 20 janvier 2001

On a donc une responsabilité dans nos pays en partie démocratique.

Il m’arrive de mépriser ceux qui ne pensent qu’à leur petite vie, leur petit entourage, sans se préoccuper de la vie de la cité, mais au fond, parfois, je me demande s’ils n’ont pas raison.

Je pensais comme toi auparavant, et me voilà maintenant à les envier, coupés du monde, sans penser à autre chose que leur vie quotidienne.
C'est chiant d'être intelligent

Il y' a en France une sorte de dégoût de soi, de certitude qu'on est inférieurs, très répandu et alimenté par la presse de droite. Les séquelles de 40 n'ont toujours pas disparu.

Hier soir personne n'a ramassé mes poubelles, je me demande si c'est aussi la faute à la droite

Oui, moi aussi en fait, je les envie.

Pas moi, c'est à cause de cet obscurantisme qu'on doit encore supporter qu'on décide à notre place

Les médias peuvent être aussi des "entrepreneur de croisade morale", par une présentation bien précise des faits, qui vise à émouvoir, ils savent suscité l'opinion publique.

" Pas moi, c'est à cause de cet obscurantisme qu'on doit encore supporter qu'on décide à notre place "

Il y a une partie de la population qui "s'intéresse" à l'actualité, le rôle des médias pour cette population, c'est qu'elle interprète "bien" l'information (par exemple: Il faut intervenir en Libye pour aider la démocratie à s'installer face à la dictature de Kadhafi).

Pour la partie de la population qui ne s’intéresse pas à l'actualité, le rôle des médias est de la divertir, pour qu'elle continue à ne pas s’intéresser et ainsi "supporter qu'on décide à notre place".