Merci les gars. Je suis tellement sous tension que je serais incapable d'écrire là tout de suite. Déjà moi je sens un poids sur ma poitrine alors les Bleus, j'ose pas imaginer ce qu'ils ressentent.

Suite après France - Ukraine.

Impossible n'est pas français.

3-0

Ouiii le Brésil nous appelle Cabaye, Pogba, Benzema, Matuidi, Sakho, Varane, Valbuena, Ribéry

Vraiment désolé pour hier soir, mais on a été célébrer tout ça avec plusieurs potes

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Samedi 13 Septembre 2014, 20 : 30

« - C'est qui la nana avec le coach ?
- Hein ? C'est sa fille.
- Qu'est-ce qu'elle fout ici ?
- Elle aime bien le foot, alors elle a fait le déplacement avec le Papa. Pourquoi, t'es intéressé ? me railla Yeni.
- Possible. »

Les filles qui aimaient le foot existaient donc vraiment. Avant cette journée, j'avais pensé que les footeuses, c'était comme les aliens : on est à peu près sûr qu'ils existent, mais on les a jamais vu, tout ce qu'il existe à leur sujet, ce sont des légendes.

Et puis elle était loin d'avoir l'attirail complet du garçon complet. Le maillot grenat allait à ravir avec ses cheveux roux flamboyants et ses yeux verts. Un regard rapide vers nous, et un signe de la main accompagné d'un sourire, avant qu'elle ne se précipite vers les tribunes. Je jetai un dernier coup d'oeil à son maillot :

7
Vélasquez

« - T'as une touche.
- Ta gueule.
- Fais pas le timide comme ça. T'es trop mignon quand tu boudes, Diego Vélasquez, l'idole des jeunes filles !
- Boulet. »

Levant les yeux au ciel, je renonçai à répondre à Yeni. Je devais admettre qu'il avait raison. Une fille de 18 ans qui bravait beaufs et hooligans pour aller dans le kop avec les ultras messins, braver la folie Lensoise, c'était quelque chose. Mais si en plus elle portait mon maillot...

« - Et voilà les joueurs qui rentrent à présent sur la pelouse ! »

Bronca dans le stade Bollaert-Delelis à chaque nom messin prononcé.

« - Numéro 7, Diego Vélasquez ! »

Un rapide coup d'oeil au public. Le RC Lens n'a pas volé sa réputation, on a même pas encore donné le coup d'envoi et c'est déjà la folie. Un des meilleurs publics français avec Nantais, Stéphanois et Marseillais.

Et c'est nous qui donnons le coup d'envoi ! Nico joue avec Kévin. Rapidement, je me retrouve esseulé avec le ballon et suis obligé de tenter quelque chose, étant sans soutien possible. Passement de jambes, puis d'un coup de foulard, je passe le ballon du droit entre mes deux opposants avant de me précipiter pour le reprendre. L'arbitre siffle une obstruction sur moi. Et c'est déjà le jaune ! M. l'arbitre à l'air bien sévère aujourd'hui. Et le public ne l'entend pas vraiment de cette oreille, visiblement, et donne de la voix.

Le coup franc est bien placé et je m'occupe de la frapper. C'est au-dessus du cadre et le public chambre. Peu importe, rira bien qui rira le dernier. Je me contente de me replacer sur le 6 mètre du gardien adverse.

Demi-heure de jeu. Depuis le début du match, j'effectue un gros travail de pressing haut pour gêner la relance comme Albert me l'avait ordonné. Mes efforts sont alors récompensés lorsque mon adversaire s'écroule. L'arbitre ne siffle pas et ordonne de continuer à jouer. Je pars balle au pied et laisse un premier adversaire sur place sans trop de mal. J'approche de la surface mais un défenseur arrive sur ma droite et peut bloquer toute frappe de mon bon pied. Je feinte une frappe du gauche et mon vis-à-vis mord à pleines dents, taclant dans le vide pour intercepter une frappe qu'il a seulement imaginée. Le gardien sort alors mais à peine arrivé devant moi, je pique le ballon puis saute pour éviter le gardien avant de pousser le cuir au fond des filets. Ouverture du score, 33ème minute, 1-0 !

« - Ouverture du score. But pour le FC Metz, le numéro 7, Diego Vélasquez. 1 but à 0. »

Je me précipitai vers la tribune où les supporters messins s'étaient placés pour aller les saluer et célébrer mon 3ème but en Ligue 1 cette saison !

Replacement à nos postes. Les Lensois ont le couteau entre les dents et sont bien plus agressifs dans leurs duels, je me prends alors un violent coup de coude dans le visage. Tombant au sol de la violence du coup reçu, je réalise que je saigne de la bouche. Le public me siffle copieusement alors que mon agresseur me relève brusquement et vient écoper d'un carton jaune mérité à mes yeux.

Je réalise alors que le public hue bien plus fort quand c'est moi qui reçois le ballon. Ils n'ont pas apprécié le but et les deux cartons jaunes. Mais le bruit du public m'agace et pour être honnête, me vexe un peu. C'est alors que Kévin Bérigaud obtient un nouveau coup franc sur une faute assez légère mais bien réelle, un choc physique peut-être un peu trop brutal. Un coup franc légèrement excentré à 26 mètres du but. Discussion avec Yeni et les deux Kévin.

« - Je le prends pied droit, enroulé. Frappe directe.
- Non, je le fais, coupai-je. »

Ils parurent surpris de mon audace mais acquiescèrent.

« - Ok, si tu le sens bien. Je reste en second tireur.
- Tu sais quoi ? On va faire autrement. Le mur est bien placé, on va tenter un truc. »

Je prends plusieurs pas d'élan puis me prépare à frapper le coup franc directement au but. Mais dès lors que l'arbitre a sifflé, Yeni décale le ballon légèrement pendant ma course et j'allume la mèche à toute puissance de mon pied droit. Le ballon file à toute vitesse et frappe la transversale avant de rebondir derrière la ligne, puis taper à nouveau la barre et sortir des cages. Deuxième but !

« - But pour le FC Metz. Le numéro 7, Diego Vélasquez. 2 buts à 0. »

Je m'offre mon premier doublé en tant que professionnel et mon 4ème but de la saison ! Cette fois-ci, il règne un silence d'outre-tombe dans le stade, et j'enterre définitivement les Lensois en passant devant leur kop, l'index posé sur les lèvres.

Après quelques minutes de passes et de pressing Lensois, c'est la mi-temps ! 2-0 ! Albert applaudit depuis son banc ! C'est rare de le voir aussi démonstratif ! Il me tape dans la main au passage et me fait une accolade.

« - C'est pour ça qu'on t'a signé ! Il est génial le gamin ! »

genre ya personne

C'est surtout que tu postes rarement. Du coup ça n'attire pas vraiment les autres

Ouais je sais bien mais bon j'ai souvent plein de trucs à faire

GG

Sweet ?

Demain. Il va neiger cette nuit chez moi, mais on sait pas encore en quelle quantité. S'il neige peu j'irai au lycée et donc suite ce soir, s'il neige beaucoup bah pas de bus et j'aurai toute la journée

La lorraine sous la neige !!!!

Sinon Vive Metz !

Vive la neige

En fait suite là dans pas longtemps avant que j'aille me pieuter

« - Maintenant il faut tenir cet avantage, mieux, creuser un nouvel écart encore plus grand ! »

Les paroles d'Albert se réverbéraient encore dans ma tête quand l'arbitre donna le coup d'envoi de la deuxième mi-temps. Le coach Lensois avait visiblement décidé de lancer une grosse contre-offensive comme je m'en rendis rapidement compte : ils jouaient à présent en 3-4-3, un système ultra offensif fait pour mettre une pression sans nom sur l'adversaire et le monopoliser, gêner sa relance, et enfin pousser à l'erreur. Mais à 3 défenseurs derrière et sans réels joueurs de couloir, contrairement au 3-5-2 plus équilibré, les choses pouvaient vite basculer en notre faveur.

Mais la première mèche fut allumée par les Lensois. A la réception d'un long ballon parti de la défense adverse, cafouillage dans la défense qui profita alors à leur avant-centre. Résistant au retour de Jérémy Choplin, il arma une frappe avant d'être taclé autoritairement par Sylvain Marchal. Autoritairement, mais à la régulière. Pourtant, l'arbitre siffla et cela donna alors un coup franc plus qu'intéressant. Prenant place dans le mur, je me retournai pour aider mes camarades à se placer suivant les indications de Johann Carrasso.

C'est frappé, je saute, mais le ballon passe bien au-dessus du mur. A peine ai-je le temps de me retourner en retombant sur mes pieds que j'entends le public hurler de colère alors que le cuir heurte la transversale. Le ballon revient vers moi, mais je suis esseulé, pas le choix : je saute, m'allonge et dégage loin derrière moi d'un ciseau acrobatique. Aie. Le sol fait mal sur la retombée. Mais le but est sauvé pour l'instant.

68ème minute. Je tente un flip-flap à la Ronaldinho mais me rate complètement, le ballon file trop loin, mais cela surprend également mon défenseur et j'en profite pour essayer de passer en vitesse. Tant bien que mal, je conserve le ballon et essaye de résister à la charge. Je suis à l'aile droite et tente de centrer mais mon ballon est contré. Corner. C'est Kévin Lejeune qui frappe pour la tête de Yeni ! 3-0 ! But !

« - But du numéro 23 messin, Yeni N'Gbakoto. 3 buts à 0 pour le FC Metz. »

Coup de massue sur la tête des Lensois. Ils n'y sont plus du tout et perdent un nouveau ballon que je récupère. Je pique le cuir par-dessus la défense pour Yeni qui, dans la surface, passe en retrait subtilement, sans même contrôler, pour Kévin Bérigaud qui reprend de volée et crucifie littéralement le gardien qui est impuissant.

« - But du numéro 11 messin, Kévin Bérigaud. 4 buts à 0 pour le FC Metz. »

C'est fini pour eux, on vient de creuser encore l'écart à 5 minutes de la fin. Mais une séquence dangereuse oblige Johann à sortir dans les pieds de l'avant-centre ennemi qui provoque un penalty. Dommage, c'était presque le match parfait. Le tireur s'élance et frappe... Johann la sort ! Il plonge et la renvoie en corner, il a bien anticipé ! Je me précipite pour le féliciter !

« - Bien joué, ma couille !
- Merci, place toi au premier poteau, glisse-t-il d'un air concentré. »

Même à 4-0, il ne lâche rien. Corner tiré, et la tête de l'avant-centre lensois ! Johann la stoppe, mais elle reste flottante et menace de rentrer dans le but. Je détends ma jambe droite et balance une véritable chandelle devant pour dégager. L'arbitre donne le coup de sifflet final ! Victoire 4-0 contre Lens à l'extérieur ! C'est une performance incroyable !

Avec Yeni et les gars, on va saluer une dernière fois les excellents supporters qui ont fait le déplacement et ont tant bien que mal tenté de se faire entendre, et on retourne au vestiaire en chantant, avec un Albert euphorique comme un gosse à Noël. C'est aussi ça le football.

GG

La meuf que Siego veut est...rousse

Je me casse !

Non, c'est la meuf qui veut Diego pour l'instant puisqu'elle porte son maillot

Ta story est magnifique seul bemole pourrais tu mettre un peu plus D'Histoire ?

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https://www.youtube.com/watch?v=9pZq_bAOcyQ

Quand tu dis plus d'histoire tu veux dire plus de trucs en dehors du terrain ?

Dimanche 14 Septembre 2014, 14 : 27

Pff. Je m'ennuie. Sans vouloir me vanter ou m'envoyer des camions de fleurs, je suis la nouvelle attraction de la Ligue 1, et pourtant, je me fais chier un dimanche après-midi. Je pensais que la vie de footballeur était plus excitante. Bien sûr, il y a cette adrénaline puissante avant le début du match, et le fait de se retrouver en face de valeurs sûres du foot français, ou encore cette euphorie inimitable du but. Rien au monde n'est comme marquer un but ou l'offrir à un coéquipier, ou même célébrer le pion d'un pote sans y avoir participé.

Mais là, au final, je reviens à mon point de départ : je m'ennuie, tout seul dans mon appartement. Parfois, avant d'obtenir mon Bac et de devenir footballeur pro, je pestais contre l'école. Mais au moins, ça occupait mes journées avec les cours et les devoirs à côté des entrainements et matches. Alors que là, malgré un rythme de 2 entrainements de 2 heures par jour, les jours de repos étaient vides et ennuyeux.

On s'entendait bien sur le terrain avec les gars, et même en dehors. Mais on ne se voyait pas. A part une ou deux fois avec Yeni pour jouer à FIFA.

Qu'est-ce que je pourrais bien faire ? Jouer à FIFA ? Pas envie, pas tout seul du moins. Yeni était occupé, pas plus de précisions. Sortir ? Oui, mais pour faire quoi ? Et avec qui ? Je ne voyais plus beaucoup mes amis du lycée, emplois du temps différents et incompatibles.

J'optai finalement pour une visite chez mon père. Ca faisait longtemps que je ne les avais pas vus, lui et Adrián.

Un regard rapide dans l'armoire : j'optai pour le maillot domicile actuel de l'équipe de France. Un beau bleu outremer pour les demi-finalistes de la Coupe au Brésil. Numéro 11, Griezmann. Ce dernier s'était imposé sur le flanc droit de l'attaque des Bleus pendant cette Coupe du Monde, devant des concurrents comme Rémy, Valbuena, Nasri ou encore Payet qui n'avait même pas été sélectionné. Après un titre de meilleur jeune de la compétition, il avait quitté la Real Sociedad pour rejoindre un club aux amibitions plus importantes : le Paris-Saint-Germain, qui cherchait à recruter français et à former des jeunes du pays.

Dehors, le Soleil était magnifique mais très éblouissant. Je posai une paire de Ray Ban Aviator noires sur mon nez avant de mettre le contact dans ma Mini Cooper Sport rouge et blanc. Je me souviens que pas mal de gars de l'équipe s'étaient foutus de ma gueule. C'est plutôt pas mal pour une première voiture, mais d'après eux, c'était une bagnole de nana. Moi, je les avais toujours trouvées chic, ces Mini Cooper. Et puis c'est fabriqué par BMW, c'est du solide, de l'allemand quoi. Je vous mets au défi de me doubler avec une bagnole française, elle a de la patate, cette voiture.

Quel plaisir de rouler sur une belle route propre, en bon état et surtout bien dégagée, avec ce superbe Soleil. L'été indien, c'est magnifique. Le climat parfait. Une légère touche de vent pour rendre encore plus délicieuse la caresse du Soleil sur la peau.

« - Le feu est vert, crétin ! »

Je fronçai les sourcils et démarrai au quart de tour dans un vacarme assourdissant. Pauvre imbécile, je déteste qu'on me hurle dessus de la sorte.