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The Sixth Gun prend place peu de temps après la fin de la guerre civile dépeignant ainsi un univers western très poussiéreux et connu. Attention néanmoins, l’histoire tissée à l’intérieur de cet univers, elle, peut surprendre. Le principe de base de cette série est en effet de mêler les genres du western traditionnel avec celui du fantastique. De façon plus explicite, ne vous attendez pas à lire un comics de cow-boy saupoudré de fantastique car dès le premier chapitre du premier tome, le duo Cullen Bunn et Brian Hurtt nous sorte le grand jeu comportant son lot de zombies et de revolvers magiques. En effet, ces armes, chacune renfermant des pouvoirs surnaturels, vont atterrir dans diverses mains rappelant ici les quêtes épiques de la Fantasy, où l’artefact est le moteur de l’histoire. On se retrouve donc devant un melting-pot qui, certes donne un aspect très original à l’ensemble mais se trouvera également dépendant de l’esprit créatif des auteurs. On pourra ainsi reprocher à l’ouvrage de traiter beaucoup plus son histoire que son contexte, la Guerre Civile ne servant finalement que de paysage aux actions.
Pour ma part, j’étais en train de lire Les Annales du Disque-monde de Terry Pratchett et je dois avouer que le pitch de ce comics m’a énormément tapé dans l’œil. Au-delà de faire de la publicité à un auteur qui n’en a pas besoin, le but ici est de montrer une certaine analogie que j’ai trouvée dans la manière de faire du scénariste. En effet, Cullen Bunn a privilégié l’écriture de son histoire avec ces artefacts magiques, a placé cela dans un contexte de western et a finalement rajouté par-dessus des créatures fantastiques et de la magie noire.
Le contexte ayant été légèrement délaissé par rapport au récit, cette série se devait donc de proposer une galerie de personnages charismatiques. De ce côté, le constat est très positif que ce soit avec l’anti héros Drake Sinclair, véritable crapule ou Becky Montcrief, jeune femme qui découvre cet univers assez terrifiant (et qui servira de porte d’entrée au lecteur) que son père lui avait toujours caché. N’oublions pas tout élément indispensable de ce genre de récit, une pléiade de vilains tous plus charismatiques les uns que les autres surtout l’antagoniste principal de ce début de série, le général Oliander Bedford Hume, ancien héros de guerre des confédérés mais surtout zombie assoiffé de pouvoir aux méthodes sanguinaires. D’autres méchants suivront avec notamment les Chevaliers de Salomon ou une organisation tentaculaire américaine dont le but sera d’empêcher l’Armageddon annoncée par les six revolvers.
Dernier élément qui m’a pris par les sentiments, le graphisme. Brian Hurtt sert merveilleusement bien le récit avec un dessin qu’il dit lui-même inspiré d’un autre auteur que j’adore, Mike Mignola. Il en ressort ainsi une prestation dynamique et noire à souhait qui sied particulièrement bien au récit de l’ouvrage. Comme pour Mignola, il s’agit ici d’un trait rappelant le style victorien voir l’expressionisme allemand. Les parallèles ne s’arrêteraient pas ici vu que les deux séries traitent du combat face aux forces surnaturelles.
Ayant acheté le premier tome (dont un résumé se trouve en fin de post) au prix très attractif de 12.- suisse (environ 10 euros) puis continuant sur ma lancée en dévorant le deuxième tome sorti ce mois-ci, j’en suis actuellement au 37e numéro sur 41 parus à ce jour de l’autre côté de l’Atlantique. Je peux ainsi répondre à la question posée un peu plus haut en disant que la source imaginative du scénariste Cullen Bunn n’est pas près de se tarir.
Bonne lecture.
Résumé du tome 1 paru chez Urban Comics « indies » :
Alors que le continent américain se remet difficilement des blessures de la Guerre Civile, d’inquiétants individus sillonnent le Grand Ouest à la recherche de six pistolets maudits détenant à eux seuls assez de puissance pour mettre fin à l’humanité. Parmi eux, le général confédéré Oleander Hume, créature suspendue entre la vie et la mort, attend dans son cercueil le jour où il pourra enfin remettre la main sur l’un de ces artefacts. Pour l’heure, son épouse et quatre de ses cavaliers les plus fidèles ont retrouvé la trace de l’une de ces armes entre les mains de Becky Montcrief, jeune femme cherchant à venger la mort d’un de ses proches.
Merci pour la critique. Je connaissais pas.
Je l'ai, mais je l'ai pas encore lu j'attend le tome 2 pour lire tous d'un coup
Pas de quoi, j'hésitais à la faire parce qu'il est un peu passé incognito mais il mérite qu'on s'y attarde surtout au vue du prix assez bas pour une qualité réussie.
Ouh j'avais pas vu le topic épinglé !
Merci du coup de pub hahaha.
Je me suis laissé tenter, 176 pages pour 10€ c'est vraiment intéressant.
De plus, j'ai eu un coup de cœur pour le dessin et l'histoire à tous les ingrédients pour me plaire
41 tomes !!!!
Faut vite que je ratrappe ça !!
Lecture jubilatoire, ça tire dans tous les sens, des scène épiques dignes d'un blockbuster, du fantastique omniprésent, une galerie de personnages intéressants (même si certains meurent trop vite), tout cela servi par dessin excellent.
On pourra peut-être reprocher ce foisonnement et une trame de fond un peu mince dans ce premier tome, mais sinon c'est tout bon.
Il me tarde d'en savoir plus sur ces 6 revolvers dont les implications historico-fantastiques augurent de très bonnes choses.
41 issues rassemblés en 8 arcs aux USA pas 41 tomes.
Sachant que les deux premiers arcs (en deux tomes) ont suivi le même chemin, il y a actuellement 7 TPB existants. N'oublions pas les deux spin-off qui verront (peut être) le jour chez nous.