Portrait du photographe brésilien Sebastião Salgado et sur son dernier travail : le projet Genesis, dont l'objectif était de découvrir une partie de la civilisation inconnue de la société moderne. Son fils, le réalisateur Juliano Salgado, l'a accompagné durant son aventure.
Pour ceux que ça intéresse je vous conseille vivement le livre sur l'exposition Genesis (qui est absolument magnifique) : http://www.taschen.com/pages/fr/catalogue/photography/all/05767/facts.sebastio_salgado_genesis.htm
Avec quelques photos histoire de :
http://www.theoctopian.com/wp-content/uploads/2013/08/fo_salgado_genesis_int-2b1.jpg
http://www.leveledmag.com/wp-content/uploads/2013/07/Genesis-Taschen-Leveled-1.jpg
http://midia.portalbei.com.br.s3.amazonaws.com/2014/03/sebastiao_salgado_genesis_5.jpg
http://meninasnosalto.tucanoapplications.com/wp-content/uploads/2013/08/genesis-sebastiao-salgado9.jpg
J'ai vraiment hâte de voir ce que Wenders peut faire sur un type pareil, surtout lorsque l'on connaît les affinités du réalisateur avec la photographie et l'inspiration que cela lui apporte dans ses films.
Il sera présenté à Cannes dans le cadre de la sélection Un Certain Regard.
Wenders
http://www.franceinter.fr/emission-boomerang-wim-wenders-le-cineaste-qui-regardait-les-autres
Idem, ça avait l'air assez fort !
Entre la beauté des photographies de Salgado (que je ne connaissais absolument pas) et sa voix de sage qui raconte l'histoire d'un aventurier qui a tout vu, tout compris, Wim Wenders fait passer un message d'empathie pour l'Homme, émotionnellement puissant. On pleure devant un orphelin africain acompagné seulement de son chien, regardant avec dignité la steppe avec la fureur de vivre.
Pourtant, au lieu de nous émouvoir en retraçant les atrocités que Salgado, photographe social, a vécu, Wenders accentue surtout l'aspect humain de ses photos.
La vraie force du film est cependant d'aller au delà du diaporama de photos, à travers la voix off et l'enchainement des images, Wenders dit des choses sur l'Art, la rencontre, la famille, l'espoir, l'empathie et l'atrocité.
Entre deux séquences horribles, l'humour revient légérement. Le Sel de la Terre c'est la chronique d'un homme qui, même après avoir assisté à l'enfer du génocide, croit encore en l'Homme.
Dommage que la fin soit aussi peu subtile avec ces plans manquants de charme sur la forêt amazonienne et surtout ces réflexions mal senties sur l'état de "pureté" des tribus indigènes viennent un peu gâcher l'ensemble.
En conclusion, Wim Wenders qui filme la beauté du monde comme toujours, à travers l'oeuvre d'un photographe aussi empathique que lui-même.
J'espère que le message sera pas aussi lourd que dans samsara (jai survolé ton message w_wenders) mais ça à l'air tellement bien
j'ai vu les affiches dans le métro et ça m'a assez marqué, il est bien ?
j'ai adoré son autre film là je sais plus
J'ai une envie folle d'aller le voir !
Les affiches sont superbes.
Pfiu c'était beau
Je rejoins ton avis sur la fin w_wenders, un peu manque de subtilité mais bon
Et c'est ce qui m'a dérangé dans samsara puisque ce manque de subtilité est quasi omniprésent, c'est ultra manichéen, et le reste est constitué de vidéos de vacances montrées comme ça. Le time lapse est presque gadjet
Et le pb c'est qu'on peut pas ne pas le comparer avec le chef d'uvre de reggio et bon..
Bref passons c'est pas le sujet
J'ai trouvé aussi le film bouleversant. et la photo, les photos, fichtre, c'est beau.
Et oui, cette photo du gamin africain avec son chien, wow.
Ça manquait peut être de silence parfois, pour plus d'impact
J'ai plus particulièrement aimé les parties sur l'Amérique latine, il nous fait découvrir, bref c'est beau et empathique
La partie sur les animaux vers la fin, cette humilité, c'beau
Bien sûr que j'exagère, c'est pas des vidéos de vacances, j'ai bien compris que fricke voulait faire sensiblement la même chose que salgado et son projet genesis. Ces images ont fait que jai plus apprécier plus ou moins le film cependant. Le reste désolé mais c'est limite
Bref en effet, c'est pas le sujet de samsara aha
D'ailleurs à ce propos salgado dans son projet la main de l'homme s'est apparemment intéressé aussi à l'industrie et j'ai trouvé dommage que ça ne soit pas montré, ça aurait pu apporter au film. Un certain contraste
(ou alors c'est juste parce que j'aime l'esthétique industrielle et j'aurais aimé voir comment il photographie ça, enfin bon au pire je pourrai toujours aller consulter le livre. )
Ayant vu Baraka avant Samsara, j'ai un peu du mal à apprécier ce dernier...
Au bûcher!
Enfin, ta critique fait plaisir
voilà c'était buena vista social club que j'avais vu
putain de chef d'oeuvre
En voyant la bande annonce j'étais assez enthousiaste, j'avais aimé Pina, et si je ne connaissais pas le photographe les images s'annonçaient magnifiques... Sauf que, sauf que... Ben on atteint très vite les limites du concept. Alors oui le film est très bien parce que sinon jamais je n'aurai entendu parlé de ce photographe... Ok, mais honnêtement ce n'est pas du cinéma...
Ces photographies sont réellement sublimes, d'une beauté brute, je trouve ça réellement touchant... Et le voir parler de ses photos, du contexte, de son sujet, c'est intéressant... Sauf que... ben... il y a un moment j'en ai marre. Lorsque je suis dans un musée avec l'audio guide ben je m'arrête uniquement devant ce qui m'intéresse et je passe vite sur ce qui m'intéresse moins. Là ce n'est pas possible, on est obligé de tout se taper. Pénible.
Alors oui, je sais, ce n'est pas une exposition et c'est dommage, parce que toute la partie vie du type filmée par son fils est inintéressante au possible, déjà parce qu'elle n'apprend rien sur les méthodes... mais en plus ça rallonge le film qui n'avait pas besoin de ça. Et je n'aime pas du tout ce fondu entre le visage et la photo...
Dans le mystère Picasso de Clouzot on voyait Picasso à l'oeuvre, il commentait ce qu'il faisait "en direct" du coup on voyait le génie à l'oeuvre et il en sortait un côté sacré. Là... Ben on voit un type appuyer sur la détente d'un appareil photo. La photo est sublime, mais ce n'est pas intéressant car on ne voit pas la mise en oeuvre du dispositif dans son ensemble. Dans Journal de France de Depardon (qui est quand même le niveau au-dessus) et bien on a Depardon qui explique bien sa démarche de façon très simple sans partir dans des délires humanistes sur l'homme ou que sais-je. On voit donc Depardon attendre le bon moment pour avoir la bonne photo, on inscrit ça dans une durée. Là c'est un type qui commente ses très belles photos et qui conclut le film avec un message écolo un peu douteux.
Parce que je suis désolé mais replanter 100 ou 150 espèces différentes ne rendra pas la biodiversité d'une forêt qui en comptait 400 au départ...
Et puis c'est tellement élogieux que je me mets à douter de l'intégrité du photographe... Prendre des photos de gens qui meurent de faim n'est-ce pas limite de la non assistance à personne en danger ? On ne dit jamais comment il se nourrit lui ?
Disons que ce n'est pas possible d'être l'homme décrit dans le film, un peu de nuances quoi ! Après oui, c'est co-réalisé avec son fils, il ne va pas dire du mal de son père... Mais même le côté père absent est passé sous silence et finalement n'a aucune importance.
Je suis déçu, mais si jamais je tombe sur un bouquin de ses photos je le prendrai, le type fait des choses géniales...
resolution Plus que sur Salgado, je pense que ce documentaire est sur Salgado photographe, du coup, on cherche plus à trouver sa motivation cachée, sa manière de voir le monde. C'est vrai que Wenders ne montre pas le dispositif, mais il est quand même évoqué dans certaines scènes (où les deux hommes se photographient entre eux), et aussi le père absent est un peu évoqué.
Mais on s'en fout, le but c'est surtout de transmettre la vision de l'homme qu'a un photographe qui a tout vu des atrocités dont l'homme est capable, et qui en parle avec sa voix qui semble surgir d'outre-tombe.
Alors certes, la fin est un peu naze, mais tu n'as pas senti quelque chose de fort tout au long du film en entendant cet homme, à la voix particulière, parler de son expérience, avec ces photos magnifiques?
| https://www.jeuxvideo.com/forums/1-26-9317941-2-0-1-0-le-sel-de-la-terre-de-wim-wenders.htm#message_9428589
| Ecrit par « Lt-Schaffer », via mobile 21 octobre 2014 à 13:14:51
| « Eh ben tu es bien sévère reso, dommage que tu sois pas rentré dedans, je pensais que tu aimerais !
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| Bon en revanche c'est bel et bien du cinéma »
Ben j'ai aimé ses photos. Mais le "film" franchement c'est pas très bien raconté et c'est assez anecdotique.
| Ecrit par « W_Wenders », 21 octobre 2014 à 13:56:29
| « resolution Plus que sur Salgado, je pense que ce documentaire est sur Salgado photographe, du coup, on cherche plus à trouver sa motivation cachée, sa manière de voir le monde. C'est vrai que Wenders ne montre pas le dispositif, mais il est quand même évoqué dans certaines scènes (où les deux hommes se photographient entre eux), et aussi le père absent est un peu évoqué.
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| Mais on s'en fout, le but c'est surtout de transmettre la vision de l'homme qu'a un photographe qui a tout vu des atrocités dont l'homme est capable, et qui en parle avec sa voix qui semble surgir d'outre-tombe.
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| Alors certes, la fin est un peu naze, mais tu n'as pas senti quelque chose de fort tout au long du film en entendant cet homme, à la voix particulière, parler de son expérience, avec ces photos magnifiques? »
Ah non j'ai rien ressenti. Alors que justement lorsque Clouzot filmait Picasso, c'était autre chose.
Ben franchement j'aurai aimé être transcendé. Parce que j'y étais allé pour ça. Après je n'y ai pas vu beaucoup de cinéma.
Après sur ses photos, je me demande si Godard ou un autre type du genre n'avait pas dit quelque chose sur ces photos qui vont sublimer la misère (je revois la scène, mais incapable de dire d'où ça vient). ça m'avait un peu gêné durant le film, mais la photo était tellement belle que ça passe vraiment bien, cependant il y a sans doute un petit problème éthique là-dessous avec le fait de faire du beau avec le malheur et la mort.
J'avais zappe pour la façon de faire mais c'est vrai que ça m'a un peu frustré le passage avec l'ours et les morses là. On nous dit qu'on va le découvrir et finalement pas plus que ça
Mais bon j'ai vite oublié mais c'est pas faux
Du coup tu donnes envie pour le film de Clouzot, merci