Date de sortie : 16 novembre 2011 (2h 6min)
Réalisé par : Keiichi Hara
Avec : Kazato Tomizawa, Aoi Miyazaki, Akina Minami plus
Genre : Animation, Drame, Fantastique
Nationalité : Japonais

SYNOPSIS

Un esprit gagne une deuxième chance de vivre à condition d'apprendre de ses erreurs. Il renait dans le corps de Makoto, un élève de 3ème qui vient de mettre fin à ses jours. L'esprit doit endurer la vie quotidienne de cet adolescent mal dans sa peau. Avançant à tâtons, s'efforçant de ne pas reproduire les fautes de Makoto, il va finalement découvrir une vérité qui va bouleverser son existence.

Mon avis

Au premier abord je me suis dis que Colorful était l'archétype même du film d'animation japonais, rien de plus surfait qu'un adolescent tourmenté par une société où il ne se reconnait pas. Réincarnation, le bon prétexte pour nous raconter une histoire des plus banales mais qui touchera un public en proie au même tourment, l'adolescence ?
Ce serait mentir que d'affirmer que Colorful n'aborde pas ces thèmes là mais il le fait avec intelligence et en s'éloignant d'une niaiserie qu'il frôle parfois dangereusement mais sans jamais y sombrer. Il touche également à la prostitution et à l'adultère sans trop s'y approfondir puisque le propos du film est tout autre. Colorful est un titre que l'on ne comprend réellement qu'à la toute fin que je ne vous dévoilerais pas même si je doute qu'une autre personne que moi-même lira ce que je suis entrain d'écrire. " Les gens n'ont pas qu'une couleur mais tout une palette ", ça parait niais comme ça j'en conviens, mais ce thème des relations amicales et familiales est traité d'une manière touchante et intéressante, tout un chacun pourra se retrouver dans ce personnage et se questionner sur notre rapport aux autres et à la façon dont on perçoit notre entourage. Sans être un film de gauche, Colorful est clairement social dans le sens où il aborde l'exclusion dont sont victimes certaines personnes car elles ne correspondent pas aux normes imposées.
Un beau film tout en légèreté qui m'a fait passer un agréable moment tout en soulevant des questions simple mais vraies et touchantes, à l'instar du film.

" Sans être un film de gauche"

lol

J'ai vraiment adoré, un très beau film sur la second chance. Pas naïf du tout (alors que le film a pourtant tout pour l'être), et une fin vraiment excellente qui donne beaucoup de profondeur au film.
Franchement j'ai passé un très bon moment, l'animation est très belle, les personnage sont intéressant et pas trop caricaturaux (a part la grosse), le sujet est assez intéressant et y'a beaucoup de fond. Non c'est un très bon film.
Le seul problème du film c'est que par moment c'est un peu trop gentillet. Mais c'est pas non plus dérangeant et puis surtout ça n'imprègne pas tout le film, qui est une hymne a la vie assez intelligente.
8/10

J'attends beaucoup son prochain. Du peu qu'on a vu, ça a l'air très jolie, en plus d'avoir une intrigue a tees bon potentiel.

Faut toujours que je voie celui-ci c'est quoi son prochain ?

https://www.jeuxvideo.com/forums/1-26-9323019-1-0-1-0-miss-hokusai-keiichi-hara.htm

Bon voilà j'ai enfin rattrapé mon retard. Après le sympathique Un Eté avec Coo, j'ai l'impression que Colorful est un peu la confirmation de Keiichi Hara, confirmation que oui, il fait partie des réalisateurs d'animation à suivre.

Je dois dire que je ne savais pas grand chose du film à part que ça parlait des tourments d'un adolescent, j'ai donc été bien surpris par la scène d'intro et le concept de manière générale. L'idée permet d'aborder les thématiques liées à l'adolescence avec un regard neuf, et on ressent d'autant mieux le sentiment de décalage vécu par le personnage. C'est un film assez mélancolique, comme Coo derrière ses apparences innocentes ça parle de sujets plutôt grave, entre le suicide adolescent et la prostitution des mineurs. Ce qui n'empêche pas le film d'avoir une vraie légèreté, son titre lui colle assez bien finalement, toutes les couleurs sont représentées. C'est toujours assez lent, mais le rythme m'a semblé bien mieux géré que pour le premier film de Hara, il est mis au service des personnages et on en vient à se passionner pour Makoto et son entourage, à se demander comment il parviendra à régler ses histoires sentimentales, sur quoi aboutira la relation avec sa famille. Je dois dire que la mère est peut-être le personnage le plus touchant d'ailleurs. La fin est vraiment bien avec cette révélation que je ne voyais pas venir mais qui a pourtant tout son sens dans le propos du film, la dernière scène est très belle également, avec un feeling similaire à celle de Coo.

Et formellement, c'est également plus engageant, plus coloré (forcément), avec une animation plus détaillée, un chara-design plus affiné, de très beaux arrière-plans. Rien d'incroyable ou de follement original mais on sent à la fois un plus gros budget et une direction artistique plus assurée et mature que sur le précédent film. La musique surprend assez peu mais fonctionne parfaitement.

Vraie réussite donc ce coup-ci, Colorful a su me toucher et me captiver. Après un premier film plein d'idées mais un peu maladroit, Hara me semble cette fois plus assuré. Je verrai demain avec Miss Hokusai si ça se confirme ou pas

Je n'ai vu que Miss Hokusai mais je trouve qu'il souffre tout de même de beaucoup de défauts, du coup je suis un peu réticent à me lancer dans d'autres films de ce réalisateur...

Tu m'as donné envie de m'intéresser à la filmo de Hara, Master. Du coup...

Colorful est un beau film. Keiichi Hara nous plonge immédiatement dans son monde avec une introduction originale et pleine d’idées. On nous présente une âme sur le point de se réincarner dans le corps d’un garçon s’étant tout juste suicidé. Ici, un silence, ou plutôt un bruit de fond pour accompagner une âme qu’on ne voit pas, puisqu’elle se trouve derrière le champ de vision. Le guide nous parle directement à nous, spectateurs. On peut voir dans le fond ce qui semblerait être des âmes perdues qui n’ont aucune chance de se réincarner, mais le réalisateur ne cherchera pas à nous expliquer ce qu’elles font ou où elles vont. C’est à nous d’imaginer la chose. Puis tout le long du film, il y aura des plans magnifiques remplis de couleurs, surtout grâce aux paysages ou aux décors. Le plan final et la phrase qui l’accompagnent sont d’ailleurs très justes.

Car oui, Colorful un beau film, mais c’est surtout un film juste. Juste dans la richesse de ses personnages et les relations qu’ils ont avec le héros. Un héros, ou plutôt un morveux insupportable, méprisable, mais pour qui on s’attache finalement. On notera la relation avec son premier et seul ami qui le conduira à s’ouvrir et qui servira le dénouement avec sa famille. C’est d’ailleurs sa mère qui est le personnage le plus touchant et réel du film, dépeinte comme une mère aimante et qui fait tout pour faire plaisir à son fils malgré son absence totale de reconnaissance. Mais il y a aussi le frère qui sera finalement un élément crucial, ne lâchant pas un mot de tout le film, et finissant simplement par montrer en quoi l’histoire du héros aura toucher toute sa famille (en plus de m’avoir touché moi).

Le film frappe aussi par certains thèmes qu’il aborde comme le suicide, la solitude, le harcèlement, mais surtout la prostitution d’une de ses camarades de classe qui aura une grande importance, pour laquelle il voue une certaine admiration et dont les choix l’étonneront. Son dernier dialogue avec le personnage en sera d’autant plus touchant qu’il est vrai et expliquera finalement le titre du film.

Le dénouement est à la fois surprenant et prévisible puisqu’il est la suite logique des événements et de la prise de conscience et de maturité du héros. Une conclusion donc très belle et honnête donc, parlant de seconde chance, et le faisant très bien. Soulignons aussi une musique pas forcément originale, mais qui a le mérite d’être très diversifiée, allant dans plusieurs styles différents et accompagnant parfaitement le film. Mais Hara sait aussi quand il faut taire cette musique, notamment au sein de plusieurs dialogues ou dans l’introduction par exemple, laissant parler le visuel ou les dialogues sans en faire trop.

Pour mon premier film de Hara, j’en suis très enthousiaste et il fait d’ores et déjà partie de mes films d’animation japonaise préférés.