Realisateurs : Crispian Mills, Chris Hopewell
Scénariste : Crispian Mills (screenplay)
Avec Simon Pegg, Amara Karan, Clare Higgins...

Un auteur de livres pour enfants qui s'est tourné vers le roman policier fait des recherches sur des tueurs en série de l'époque victorienne, qui font le rendre parano, surtout lorsqu'un producteur hollywoodien envisage de faire un film à partir de ses trouvailles.

http://www.dailymotion.com/video/xpyvjl_a-fantastic-fear-of-everything-trailer_shortfilms?search_algo=1

La sortie est programmée pour juin au Royaume-Uni

Un nouveau trailer plutôt sympa:

http://skript.fr/cinema/newscine/548-a-fantastic-fear-of-everything-un-trailer-pour-la-nouvelle-comedie-de-simon-pegg

Bon, je me rends compte que je n'avais même pas posté un avis sur ce film alors que je l'ai proposé aux échanges, il est temps de réparer cette faute

Voici donc un film peu connu de Simon Pegg, cet acteur, c'est un peu devenu le héros comique de notre époque, grâce à son interprétation et sa participation à l'écriture dans les trois films d'Edgar Wright qui composent la Cornetto Trilogy, et ses performances dans des rôles secondaires de grosses productions Hollywoodiennes: Star Trek et Mission: Impossible 4 (à chaque fois sous la supervision de JJ Abrams). Mais j'ai l'impression que ce succès planétaire a quelques peu occulté le fait que Pegg est aussi un vrai acteur de cinéma, capable de fournir une gamme surprenante et pouvant gérer aussi bien des rôles dramatiques que des scénarios comiques. Ce qui nous donne aujourd'hui "A Fantastic Fear of Everything", une comédie d'horreur singulièrement bizarre, à la fois exaltante et frustrante: il permet à Pegg de donner une vraie performance d'acteur, bien que le film en lui-même ne soit pas parfait.

Film réalisé avec une idée de départ très intéressante, mais une idée intéressante seule ne fait pas un film. Le réalisateur débutant Crispian Mills a évidemment une imagination débordante, ce qui offre des possibilités intéressantes au récit, mais peut-être pas assez pour en faire un film vraiment accompli.

A Fantastic Fear of Everythnig est un pêle-mêle d'imagination vive, de fantastique surréaliste, de comédie, et de pastiche de film d'horreur, et surtout, un film avec beaucoup, beaucoup de machines à laver L'idée est la suivante: Que faire si vous aviez peur du monde entier?

Petit résumé du synopsis:

Simon Pegg est Jack, un écrivain pour enfants qui veut passer à un stade supérieur de littérature, en commençant dans la recherche d'un projet plus sombre sur l'histoire des tueurs en série, il est lui-même convaincu que le monde entier veut l'assassiner. Il reste donc cloîtré dans son appartement Londonien, qui sous son œil, prend des formes de test de Rorschach géant, ce qui l'oblige à vivre en permanence dans le noir avec un couteau à la main.

Pegg est parfait pour ce genre de chose. C'est une vraie génératrice à expressions drôlesques, capable de donner un ressort comique dans à peu près n'importe quelle situation, particulièrement dans ce film. Sa gamme de mimiques, d'intonations est particulièrement bien exploitée, pour moi c'était vraiment le choix d'acteur parfait pour tenir ce rôle. Ca se sent particulièrement dans le premier tiers du film, ou il déborde littéralement d’énergie, le choix scénaristique assez amusant d'un homme enfermé tout seul avec lui-même, passant son temps à faire des monologues schizophrènes et faisant passer le moindre petit détail pour un événement terrifiant lui permet de se lâcher dans son jeu et de nous offrir quelques séquences mémorables.

Il y a quelque chose de vraiment électrisant dans ces séquence de huis-clos, le simple fait de regarder Pegg essayer de sortir de son appartement, (soit-disant au péril de sa vie) est une sources de nombreux gags visuels hilarants, avec ce film, on nous donne la possibilité de regarder un comédien au sommet de son jeu, véhiculant chaque geste et mouvement avec à la fois une sublime hilarité et une profonde détresse.

En fait, toute la première partie du film est très bonne, car elle reste dans ce parti-pris de huis-clos mais sans jamais cesser d'être surprenante et stylisée, c'est au moment ou le film change de lieu que les choses se corsent, Mills semble un peu confus, et on sent que le récit est moins fluide, offrant quelques temps morts. Je dirais qu'il est plus facile de garder le tourbillon névrotique du début du film enfermé dans l'atmosphère étouffante d'un appartement poisseux, mais une fois à l'extérieur il est plus difficile d'empêcher la tension de se dissiper quelques peu. Bon je pinaille quand même comme un con, parce que le film reste bon malgré un petite perte de rythme, les personnages introduits par la suite sont tous intéressants et on se paie toujours des séquences assez fendardes.

Ce qui est intéressant dans la seconde partie du film, c'est qu'elle n'est plus purement comique, mais elle s'intéresse aussi à la psychologie du personnage, tout ce qui pourrait arriver de pire semble lui tomber dessus, bien que souvent on se doute qu'une bonne partie se passe dans sa tête, parce que c'est trop gros, on a le sentiment que Jack n'est pas seulement paralysé par la peur, mais qu'il pourrait être réellement psychotique. On est plus seulement dans l'observation des effets de la peur, mais plutôt l'observation de sa cause, avec un réel questionnement sur le rapport entre la peur innée et acquise, sur les effets dévastateurs que peuvent avoir les traumatismes de la petite enfance sur l'avenir d'un individu, et bien qu'en effet le film perde en rythme, il gagne en réflexion.

Un petit mot sur les réalisateurs, Crispian Mills, cinéaste débutant, ayant commencé comme musicien, notamment leader du groupe de rock psychédélique Kula Shaker, et Chris Hopewell, un réalisateur de clips et d'animation, leur boulot se complète très bien ici. On notera particulièrement leur utilisation assez singulière de la musique et leur esprit expérimentaliste vraiment appréciable; je dirais que le style de réalisation est ici inspiré directement des mélanges de genres audacieux des réalisateurs comme Joe Dante ou John Landis, connus pour leur capacité à créer des personnages vraiment horribles, mais aussi profondément humains et drôles.

Voila, je finirai en disant que oui, on pourrait se dire que ce film ne vaut pas le coup, mais le scénario est assez intelligent, avec quelques réflexions assez intéressantes sur la ressemblance entre les tueurs en série et les artistes, et c'est aussi tout simplement une vitrine idéale pour les capacités de Pegg, rien que pour ça, il mérite d'être vu. Entre ce film et "The World's End" (sans doute le plus profond et subtil travail de la Trilogie de Wright), il est pour moi clair que Simon Pegg devient gentiment l'un des artistes comiques les plus intéressants du cinéma.

Blazco tu devrais le voir, je suis sur qu'il te plairait !

Ce film, putain ! Difficile d'en parler, on est à la croisée des chemins là ! Le mélange horreur/humour fonctionne merveilleusement bien ! Le type joue sur les clichés d'une façon assez impressionnante, il redéfinit complètement l'horreur en fait. S'il n'avait pas voulu mettre d'humour, le film m'aurait fait chier dessus quoi ! Franchement j'ai pris mon pied !

Le film à un côté très Big Lebowski dans le sens où tout s'enchaîne rapidement en partant de rien. Toute la seconde partie du film se déroule dans une laverie quoi ! Et pourtant le film nous tient toujours en haleine, si ça c'est pas du génie ! (contrairement à The Bide Lebowski).
On a un le droit à un humour british noir assez absurde. Ça rappel évidemment les films d'Edgar Wright. Même si je me demande si ça ne vient pas un peu de Pegg quand même (très bon au demeurant). D'une part parce que les deux réals font leur premières réalisation (et putain, sortir ça alors que c'est ton premier film ça nonce une carrière grandiose, malheureusement on entend plus trop parler d'eux), alors qu'on a déjà un style très affirmé. Pegg est aussi producteur du film. Donc je me demande sincèrement si les réals ne sont pas là juste parce qu'il faut un réal. Et que tout vienne donc à la base de Pegg. Faudrait un peu creuser cette voie. Ça serait assez dommage en fait, j'ai envie de croire au génie des réals moi !

Ça part dans tous les sens, sans que ça ne s'éparpille. C'est juste délirant et débile à souhait ! Le scénario est intelligent, aborde beaucoup de sujet, les personnages sont étudiés, travaillé en long et en large. Sincèrement j'en reviens pas de sa faible moyenne sur CL et IMDb. Et le film est vraiment peu connu, alors qu'il est sorti en 2012 et que Pegg est producteur et acteur !

A Fantastic Fear of Everything pour l'instant c'est vraiment ma découverte des échanges, peut-être futur top 50 !

Et c'était mon 200 ème film vu cette année ! :fête:

T'en a juste vu 100 de plus que moi,t'es une machine en fait .

https://www.youtube.com/watch?v=ONdLEqzhXOI

Même si l'on considère Slacker comme inatteignable (euphémisme ), y a toujours des gars comme Moriarty ou Saso devant moi

D'ailleurs j'en profite pour rajouter que la mise en scène est excellente (même si je l'ai déjà plus ou moins dit), mais surtout la BO, mais quelle BO quoi !

200 films en 206 jours donc. C'est beaucoup. Mais à peine plus d'un film par jour, ça laisse un peu de temps au cerveau pour assimiler tout de même.

Moi qui vient de passer les 100 y'a une semaine

Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?

Super, je pensais pas que ça aurait ce succès-la, en tout cas content que ça t'ait plu

Je me suis pas mal ennuyé devant le film, même s'il y avait quelques bonnes idées et des passages marrants.

GOULAG !

En effet