Pour ceux qui voudraient un peu de background historique pour mieux situer la bataille de sekigahara qui est au centre de cet opus, voilà quelques clés :

La bataille s'est déroulée les 20 et 21 Octobre 1600 et opposait l'armée de l'Est dirigée par Ieyasu Tokugawa et l'armée de l'Ouest dirigée par Mitsunari Ishida.

Cette bataille fait suite à la mort de Hideyoshi Toyotomi et aux querelles sur sa succession notamment. Hideyoshi avait nommé 5 généraux pour se partager ses terres, notamment Mitsunari. Des querelles ont éclaté et Ieyasu en a profité pour se rallier à la cause de tous les opposants de Mitsunari.

La guerre a donc opposé les défenseurs de l'héritage de Hideyoshi (Mitsunari) et ceux qui voulaient évoluer vers un monde différent (Ieyasu).

On retrouve dans le camp de Ieyasu notamment : Tadakatsu Honda, les Uesugi, les Date.
On retrouve dans le camp de Mitsunari : les Chousokabe (le pirate), les Mori (le bonhomme en vert avec le cerceau), Sakon Shima (SW), les Shimazu et les Sanada

Au début de la bataille, les forces de Mitsunari étaient en supériorité numérique. Yoshihiro Shimazu (le vieillard avec l'épée géante) proposa d'attaquer immédiatement sans laisser le temps à Ieyasu de se préparer mais Mitsunari trouva cette idée lâche (quand il verra la lâcheté de Ieyasu, il le regrettera...) L'armée de l'ouest avait décidé de refermer l'étau sur l'armée de l'est avec une formation en croissant de lune. Ieyasu fut le premier à lancer un véritable assaut mais fut très vite balayer. L'armée de l'Ouest avait pris l'avantage.

Le 21 octobre, la situation bascula en faveur de Ieyasu. Hideaki Kobayakawa ( le NPC peureux accompagné de Tenkai, le Mitsuhide relooké) devait trahir Mitsunari mais ne l'avait toujours pas fait (car Mitsunari avait l'avantage le 20 Octobre). Ieyasu envoya alors des arquebusiers mettre la pression en tirant sur le fort de Kobayakawa au mont Matsuo. Sous pression, il finit par trahir Mitsunari.

Yoshitsugu Otani (le perso flottant avec les sphères magiques), qui avait senti la trahison arriver(il était près du Mont Matsuo et voyait que Kobayakawa n'avait toujours pas bougé), attaqua Kobayakawa et parvint à le tenir en échec jusqu'à ce que 4 officiers et leurs troupes suivent Kobayakawa dans sa trahison. Yoshitsugu Otani comprit que la défaite lui était assuré, il demanda à ses subordonnés de lui couper la tête et de l'enterrer pour garder son honneur de ne pas exposer sa tête en trophée(il était lépreux, ce qui explique aussi son masque dans le jeu)

Mitsunari ordonna la contre-attaque mais Shimazu, furieux que son attaque ait été refusée par Mitsunari la veille, ne participa pas à l'assaut. Les renforts qui devaient arriver avec Mori (le perso en vert avec l'anneau comme arme) ne se sont jamais présentés. L'armée de l'est de Ieyasu prit l'avantage numérique et remporta la bataille.

A la fin de la bataille, Mitsunari Ishida fut capturé, et fut exécuté en place publique. Avant de se faire décapiter, il regarda droit dans les yeux les Kobayakawa et les 4 autres généraux qui l'avaient trahi et lui avaient fait perdre cette bataille. On dit qu'ils détournèrent tous le regard, morts de honte.

Anecdotes :
Musashi Miyamoto participa à la bataille, ce fut sa première, il n'avait que 17 ans. Il était du côté de Mitsunari (vaincus). Sa légende avec les duels au sabre commencera beaucoup plus tard.

Ekei Ankokuji participait à la bataille du côté de Mitsunari. Il sera exécuté en même temps que Mitsunari. Pour mémoire, pour ceux qui connaissent, c'est le moine un peu enveloppé de Onimusha.

Dans sengoku basara 3, on retrouve Tenkai (qui n'est autre que Mitsuhide Akechi) au côté de Kobayakawa. Ma supposition personnelle est qu'après avoir pourchassé Nobunaga Oda, le "démon", dans le seul but de ressentir le plaisir de le tuer, il veut "gouter cette fois au sang de Mitsunari (le "nouveau démon"). Il semble provoquer Kobayakawa à trahir Mitsunari comme lui avait trahi Nobunaga.
Ce n'est bien sûr qu'une supposition personnelle basée sur ce que j'ai pu voir dans les anciens opus.

J'ai pu apprendre de nouvelles choses en plus de ce que je savais déjà, merci à toi. ^^

Mais de rien ^^ Moi depuis Dynasty Warriors, Samurai Warriors et Sengoku Basara, je suis un passionné de tout ce qui s'est vraiment passé à cette époque.

En tout cas, d'un point de vue personnel, je trouve que Ieyasu n'a jamais été "politiquement correct" pour réussir à conquérir le Japon.

Il s'est allié à Nobunaga dès qu'il a vu la puissance de ce dernier qui venait d'écraser les Imagawa, il est resté dans l'ombre du "plus fort" (Nobunaga), jusqu'à sa mort.

Il a attendu de voir l'issue du combat entre Hideyoshi et Mitsuhide, avant de s'allier avec le vainqueur (Hideyoshi).

A la mort de celui-ci, il a pris le parti des "révoltés", sentant qu'il pouvait en tirer profit cette fois parce que grâce à ses anciennes alliances il avait pu agrandir fortement son armée et avait déjà tenu tête à égalité avec Hideyoshi à Komaki et Nagakute (voir SW pour ça) alors que face à lui l'armée n'était pas si imposante que celles qu'avaient jadis Nobunaga ou Hideyoshi. De plus, Mitsunari avait perdu d'importants alliés (notamment Toshiie Maeda qui venait de décéder peu de temps avant l'éclatement)

Il a ensuite rallier à sa cause les opposants de Mitsunari, avait prévu depuis le début la trahison de Kobayakawa, et n'a au final gagné Sekigahara que grâce à des trahisons.

15 ans plus tard, alors qu'il avait fait une trêve avec Hideyori Toyotomi (le fils d'Hideyoshi) et que Ietasu était le leader officieux du Japon, il décide de se débarasser d'Hideyori pour installer son pouvoir et l'attaque à Osaka.

Au final, c'est surtout un adepte de l'opportunisme et des complots que quelqu'un qui se basait sur l'honneur comme les samurais de l'époque.

La seule chose qui m'inspire un peu de respect à son égard, c'est sa réaction à la mot de Yukimura Sanada à Osaka.

Pour mémoire, Yukimura Sanada avait lancé l'assaut depuis la forteresse d'Osaka pour prendre la tête de Ieyasu avec une unité de cavalerie très faible numériquement. Il a traversé le champ de bataille, et a rallié 3 fois le camp de Ieyasu qui l'a fait installé plus loin à chaque intrusion.
Finalement, Yukimura et son unité ont été décimés poar l'arrivée de renforts très nombreux de Tokugawa.

D'après les écrits qui ont été retrouvé sur ce fait d'armes, Yukimura serait tombé de son cheval et avait plusieurs blessures graves. Il faut ajouter à cela qu'il se battait depuis plusieurs jours et avait déjà à son actif l'exploit d'avoir traverser le champ de bataille. Il a fini par s'effondrer, exténué, et aurait dit au samurai face à lui : "Moi, Yukimura Sanada, je n'ai plus la force de me battre. Tu peux disposer de ma vie". Et c'est ainsi qu'il a été tué.
En apprenant ceci, Ieyasu Tokugawa demanda à faire des obsèques nationales à Yukimura, détenteur du "véritable esprit du samurai" (celui qu'il n'avait pas lol)

C'est pour moi le seul acte qui inspire le respect venant de sa part.

Bien entendu, sa gestion de son shogunat qui a perduré pendant 400 ans quand même est une autre histoire. Je parle surtout de sa façon de prendre le pouvoir.

Yukimura, ça, c'est un vrai samouraï.

C'est clair !! Il les a bien méritées ses obsèques nationales !

Pour ceux qui s'intéressent notamment à "l'obscure fin" des personnages qu'on a connu dans ces jeux, mais dont on ne connaît que la fin vidéoludique et non la véritable fin, en voici certaines :

Sakon Shima (SW) : mort à Sekigahara sous les coups de canons de l'armée de Ieyasu.

Masamune Date : mort paisiblement, après avoir énormément innové d'un point de vue commercial en développant fortement sa région et en commerçant avec l'étranger. Contrairement à ce que nous laissent croire SW et SB, Masamune Date n'était pas spécialement un grand guerrier, c'était surtout un grand commercial. Il a plus brillé au Japon après l'unification du Japon qu'avant.

Matsu (la femme de Toshiie Maeda) : à la mort de Toshiie, elle s'est rendue en otage à Ieyasu pour protéger son clan, et a détesté Ieyasu toute sa vie pour ce qu'il avait fait à la mort de son mari (notamment à Sekigahara)

Shingen Takeda : mort pendant le bataille de Mikatagahara face à Ieyasu. Il avait remporté la bataille ou presque lorsqu'il est mort dans son camp. On ignore s'il s'agit d'une maladie ou d'une attaque surprise d'un ninja.

Kenshin Uesugi (mon petit préféré^^) : Il venait tout juste de vaincre les armées conjointes de Toshiie Maeda et Katsuie Shibata à Tedorigawa. Pour info, si les infos retrouvées sont exactes, la bataille de Tedorigawa fut d'un point de vue numérique la plus grande bataille de l'ère Sengoku. Kenshin était en infériorité numérique très importante, mais utilisant ses tactiques qui lui avaient valu son surnom de "Dieu de la Guerre", il a battu le plus gros de l'armée de Nobunaga, et certains historiens considèrent qu'il aurait pu même renversé Nobunaga s'il avait continué sur sa lancée !
Au lieu de ça, Kenshin a reculé quelque peu pour fortifier ses positions et "valider" ses acquis pris à Nobunaga. Il se préparait à relancer l'assaut pour achever Nobunaga mais, pour des raisons inconnues, il a été retrouvé mort dans ses toilettes !(quelle fin je vous jure...) Une hypothèse serait qu'un ninja aurait été envoyé par Nobunaga pour se débarasser de celui qui risquait de tout lui enlever. L'hypothèse la plus probable serait qu'il ait eu un cancer du foie ou de l'estomac dû à sa trop grande consommation de saké (il avait dû un peu trop fêté sa victoire ^^)

Katsuie Shibata : Il se bat contre Hideyoshi à la mort de Nobunaga et se fait seppuku après la bataille de Shizugatake.

Oichi : sauvée par Nagamasa Azai qui la renvoit vers Nobunaga avant de se faire seppuku, elle se marie plus tard avec Katsuie Shibata qui, lui, ne la renverra pas et se fera seppuku avec elle et leurs enfants.

Hanzo Hattori : Tué en duel face à Kotaro Fuma

Pour les autres, on connaît leur mort dans les jeux, ou alors ils ont connu une mort normale

Ma belle Matsu réduit à l'état d'esclavage.

Interéssant tout ça.

Merci à toi pour ces précisions historiques.

Thanks, c'était vraiment intéressant.

Il arrivait des trucs de malades pendant cette ère (pauvre Kenshin un brillant homme mort dans des toilettes, c'était vraiment pas l'endroit approprié pour finir sa vie).
Yukimura était vraiment un grand samurai.

Et merci aussi, de nous éclairer sur Magoichi Saika et sur cette époque.

Pour ceux qui ne le savent pas, le nom réel de Magoichi Saika (SW) est Suzuki Magoichi.

Sur Kenshin, pour être précis, la théorie qui est née la première était celle de l'assassinat vu la déroute qu'il avait infligé à Nobunaga( parce qu'apparemment Nobunaga aurait été présent sur le champ de bataille, donc il a "personnellement" été battu : il serait sorti de ses toilettes privés dans un sale état 10 jours avant sa mort ; on a pensé en premier lieu qu'un ninja avait dû se cacher dans ses toilettes depuis quelques jours.
La théorie du cancer de l'estomac dû à l'excès de boisson (vu que c'était un alcoolique notoire) a été avancée par des universitaires japonais et est plus plausible que la théorie de l'assassinat.
Donc techniquement, il n'est pas mort dans ses toilettes, mais la raison qui l'a tué 10jours plus tard s'est produite à ce moment-là ! Donc ça va c'est pas si catastrophique, même si vu le personnage, il aurait peut-être préféré finir sur un champ de bataille lol

Merci Sodia, je savais pas le nom de Magoichi !

Petites infos supplémentaires concernant sekigahara :
- Les 4 généraux qui ont suivi Kobayakawa dans sa trahison sont Naoyasu Akaza, Suketada Ogawa, Mototsuna Kuchiki et Yasuhira Wakizaka. Donc,si vous jouez du côté de Mitsunari et que vous voyez ces noms, méfiez-vous !!

-Sekigahara était un petit bourg situé au beau milieu des combats.Yoshitsugu Otani était chargé de sa protection. Il est tombé aux mains de Ieyasu après que les 5 traîtres aient vaincu Otani.

- Lorsque les 15000 hommes de Kobayakawa ont attaqué le bourg de Sekigahara, Otani les a repoussés jusqu'au mont Matsuo alors qu'il n'avait que 600 hommes à son actif. Ce sont l'arrivée des 4000 hommes supplémentaires menés par les 4 autres rebelles qui ont changé l'issue de l'affrontement.

- Terumoto Mori (nous, nous aurons Motonari Mori, un de ses ancêtres de l'époque Nobunaga - Hideyoshi) était le véritable leader de l'armée de l'Est et avait une troupe de 15000 hommes. Il devait arriver en renfort mais n'est jamais arrivé. Mitsunari Ishida a donc été le commandant "effectif" (à avoir vraiment combattu) de l'armée de l'Est et a espéré jusqu'au dernier moment que Mori et les renforts arriveraient.

Faut dire que Sekigahara été assez mal placé, aussi. >.<

ouai mais ça c'est stratégique osi ! plus c'est mal placé, plus c'est respect si t'as réussi à le défendre ! Enfin,faut encore ne pas y passer... ^^

Si on y passe même au WC, on y passe avec pas mal de (mal)chance sur ce champ de bataille.

Merci pour les informations.
Juste pour complément
le roman historique "La Pierre et le Sabre" qui raconte l'histoire de Musashi commence à la bataille de Sekigahara.
Ca peut être un livre sympa à lire pour ceux qui aime l'époque .
C'est un livre écrit dans les années 1930 et est simple à lire en version française.
J'ai pas mal aimé et je vous le recommande ( même si je n'ai pas pu le finir.)

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Pierre_et_le_Sabre

Je n'en avais jamais entendu parler. Merci.

De rien
Pour faire la "pub" du livre dont j'ai aimé , c'est un roman classique de la littérature japonaise ( lu par 120 millions de personnes !!!)
Alors j'imagine que les membres ici s'y intéressent vraiment donc voila ce que j'ai trouvé sur un site en cherchant 1.32 s

http://www.webotaku.com/jom/japon/article.php?art_id=18

( au cas où le site ferme , je recopie le texte )

"LA PIERRE ET LE SABRE
La Pierre et Le Sabre est un grand classique de la littérature japonaise. Ce roman, qui nous conte la vie du très célèbre Miyamoto Musashi, a connu un succès international et s’est vendu à plus de 120 millions d’exemplaires. Si vous ne faites pas partie des 120 millions de lecteurs, je vais employer ces quelques lignes pour vous convaincre de combler cette lacune.

« Le sabre est mon refuge. Chaque fois que ma passion menace de me submerger, je me force à retourner dans l’univers du sabre. C’est ma destinée… »
- Miyamoto Musashi -

NdR : dans tout l’article, j’utiliserai le titre La pierre et Le sabre pour désigner l’ensemble du roman d’Eiji Yoshikawa, dont le titre original est Musashi. En effet, il existe plusieurs éditions, dont certaines découpent le roman en plusieurs tomes (par exemple, J’ai lu a sorti deux tomes : La Pierre et Le Sabre, et La Parfaite Lumière).

Un double voyage

C’est bel et bien un double voyage que vous vous apprêtez à vivre en lisant La Pierre et Le Sabre. Vous vous promènerez à travers le Japon, allant et venant de Kyoto à Edo (ancien nom de Tokyo), ce qui constitue déjà en soit un voyage intéressant. Mais outre ce séjour au pays qui nous fait tous rêver, c’est un véritable voyage dans le temps que vous effectuerez grâce à ce merveilleux roman. Vous serez plongé dans l’ambiance du Japon féodal du début du XVIIe siècle, vivant au milieu des samouraïs et des geishas, buvant du saké, frémissant au rythme des combats de sabres…

Miyamoto Musashi n’est pas uniquement le personnage principal du roman de Yoshikawa. Il est aussi un samouraï légendaire au Japon, ayant réellement existé et rendu célèbre pour ses qualités de combattant et sa technique de maniement des deux sabres. La Pierre et Le Sabre est une sorte de biographie romancée de ce célèbre guerrier, décrivant ses tribulations sur ce qu’il appelle « la Voie du sabre ».

L’histoire débute après une terrible bataille : Sekigahara. Deux jeunes campagnards, Takezo et Matahachi, gisent parmi les blessés. Ils tentent malgré leurs blessures de trouver un refuge pour ne pas tomber aux mains de l’ennemi, vainqueur. La fantastique épopée qui commence ici s’étendra sur plus de 1600 pages. Ne vous effrayez surtout pas de ce volume, vous trouverez sans doute cela trop court. Qu’est-ce que 1600 pages pour raconter une vie, surtout quand elle est aussi passionnante que celle de Musashi ?

Vous découvrirez à travers ce livre comment l’impétueux Takezo verra sa vie bouleversée par la rencontre avec le bonze Takuan, ce même sage qui lui donnera plus tard son nouveau nom, Miyamoto Musashi. Vous le suivrez pas à pas sur le chemin de l’apprentissage de la vie, sur « la Voie du sabre ». Cette voie ne désigne pas seulement le maniement des armes, mais aussi la cérémonie du thé, la calligraphie, la sculpture, la peinture, la poésie, l’art de vivre en général. Cet état d’esprit si spécifique à la culture orientale, et plus particulièrement japonaise, ajoute encore à l’impression de voyage dont je parlais plus haut.

Un conte à la japonaise

Le récit est construit à la manière d’un conte traditionnel. La situation de départ met en scène deux personnages : le héros et l’ami, alias Takezo et Matahachi. Le héros a des qualités - mais n’est pas parfait - il devra surmonter de nombreuses épreuves afin d’atteindre son objectif et devenir meilleur. L’ami a aussi des qualités, mais envie son compagnon, ce qui le place également en position de rival. Ce schéma typique du récit est repris tout le long du livre, faisant se mêler un nombre impressionnant de personnages secondaires qui vivent des aventures parallèles, pour donner plus de consistance à celles du héros.

Vous verrez donc Matahachi céder devant les désirs les plus bas, à l’inverse de Takezo/Musashi. Vous découvrirez Otsu, l’ancienne promise de Matahachi, qui s’éprendra d’un amour dévoué et sans bornes pour Musashi. Cette relation est très intéressante pour nous européens, car elle est très différente des histoires d’amour classiques que nous connaissons dans la littérature occidentale. Outre la compagne indomptable, le personnage du rival sera présent à plusieurs reprises, mais s’incarnera de la meilleure façon en Sasaki Kojiro, aussi appelé Ganryû. Les 1600 pages de « Musashi » ne sont qu’une efficace préparation à l’affrontement de ces deux rivaux surdoués du maniement du sabre. Parmi les autres personnages qui servent à donner à ce roman toute sa consistance, vous rencontrerez Jotaro et Iori, les très jeunes disciples de Musashi, Akemi, une autre femme ayant succombé aux charmes du jeune homme, Gonnosuke, un maître du maniement du bâton, Osugi, une grand mère acharnée qui voit en Musashi la raison de tous ses malheurs, ou encore Takuan, le moine au charisme et à la sagesse inégalables.

Une étonnante panoplie de personnages secondaires qui sauront apporter leur pierre à l’édifice de la vie de Musashi, soit en bien, soit en mal, mais jamais inutilement. A ce titre, le travail de reconstitution de l’éprouvante vie de samouraï qu’a su effectuer Yoshikawa apparaît encore plus gigantesque, mais jamais invraisemblable. C’est un peu la force de cette biographie romancée : tout est crédible. Chaque personnage joue un rôle grandissant dans l’apprentissage de Musashi, à un point que nul ne peut imaginer a priori. De même, Musashi influence leur vie à tous au plus haut point. Et je vous laisse imaginer les nombreux enchevêtrements de la vie de tous ces personnages, chacun rencontrant les autres à un moment donné, sans pour autant savoir tous les tenants et aboutissants de l’histoire, ni même être complètement maîtres de son destin. Du grand art.

Pour les lecteurs réticents à se lancer dans une lecture de cette envergure, je ne peux que m’empresser de les détromper. Tout d’abord, La Pierre est Le Sabre ne fait pas partie de ces romans pour lesquels il faut en avoir lu la moitié avant que l’on « entre » dans le récit (ici, la moitié, ça ferait beaucoup !). Non, dès les dix premières pages vous serez happés par l’univers captivant et les personnages si particuliers qui sont mis en scène. De plus, l’action est parfaitement rythmée tout au long du livre. Lorsque Musashi se bat, vous aurez vraiment besoin d’une bonne centaine de pages pour retrouver votre rythme cardiaque ! Les combats sont fabuleux, emplis d’un suspense que je n’avais encore jamais ressenti dans un livre. L’ambiance des duels est parfaitement retranscrite, chaque adversaire guettant le moindre mouvement, la moindre faille dans la défense de l’autre. Le lecteur retient son souffle comme Musashi, se bat avec lui.

Un Dumas à la Japonaise

Enfin, le style dans lequel est écrit le roman s’accorde parfaitement avec mes précédents commentaires : il satisfera sans aucun doute la grande majorité des lecteurs. Légère et emprunte de poésie, la lecture se fait sans que l’on ne compte les pages. Si le style n’est tout de même pas similaire à celui d’Alexandre Dumas, je trouve que le genre de récit est assez semblable. Hormis le contexte historique différent, on retrouve beaucoup de points communs entre les récits de Dumas et l’histoire de Musashi : le caractère historique de l’histoire, les nombreux personnages, les exploits à l’épée ou encore le suspense et le rythme. Il n’est toutefois pas nécessaire d’être un fan assidu de ce grand auteur français pour apprécier La Pierre et Le Sabre, qui a je pense le mérite d’être encore plus accessible que les romans de Dumas.

Dans un genre complètement différent, mais tout aussi important à nommer lorsque l’on parle de La pierre et Le sabre : Takehiko Inoue. Non, il ne s’agit pas d’un écrivain célèbre, mais du mangaka auteur de Vagabond, l’adaptation en manga de la vie de Musashi. Si le manga est excellent et assez fidèle au roman, nous sommes convenus, avec le reste de la rédaction de WebOtaku, qu’il valait vraiment mieux commencer par lire le livre si l’on ne connaît pas le manga. Il est en effet plus difficile de se plonger dans l’histoire quand on la connaît déjà, c’est pour cela que je préfère ne pas trop vous la dévoiler dans cet article. Le manga en revanche se lit bien, même en ayant lu le livre, sûrement grâce à son aspect graphique.

Petite bibliographie des ouvrages en rapport avec la voie du sabre

- Traité des Cinq Roues, par MIYAMOTO Musashi. Albin Michel.
- Hagakuré, par YAMAMOTO Jõchõ.
- L'esprit indomptable, par SOHO Takuan. Broché.
- Bushido l'âme du Japon, par NITOBE Inazo. Editions Siam.
- L'art de la guerre, par TZU Sun. Livre de poche.
- Samourai I, II et III. Films de INAGAKI Hiroshi (1954/1955/1956). Disponibles en DVD.
- Le Japon moderne et l'éthique samouraï, par MISHIMA Yukio. Gallimard.

Au risque de me répéter, je ne peux que conclure en vous recommandant très fortement ce chef-d’œuvre. J’admets avoir le superlatif facile, mais je suis vraiment sincère lorsque j’affirme que La pierre et le sabre est mon roman favori (ce genre de commentaire est souvent plus efficace que toutes les descriptions possibles). Et si plus de 120 millions de lecteurs ont su apprécier l’ouvrage autant que moi, c’est qu’il y a de fortes chances pour que vous en fassiez partie vous aussi !
"

Thanks a lot, guy.

" On retrouve dans le camp de Ieyasu notamment : Tadakatsu Honda, les Uesugi, les Date. "

Les Uesugi était dans l'armée de l'Ouest pas celle de l'Est (malgrès leur position géographique au Japon ).

Ils n'ont d'ailleurs pas participer directement à la bataille de Sekigahara mais ce sont battus au Nord du Japon dans la province de Mutsu (à Tohoku) contre les Clan Mogami et Date de Yoshiaki Mogami et Masamune Date qui eux étaient bien membre de l'armée de l'Est d'Ieyasu.

Le clan Date bien que membre de l'armée de l'Est n'a donc pas non plus participé directement à Sekigahara car trop occupé par les Uesugi.

En effet, Kagekatsu Uesugi, daimyo du clan Uesugi avait mis au point ce plan avec Mitsunari Ishida pour prendre l'armée de l'Est en tenaille grâce à la position idéal du domaine des Uesugi. Mais pour cela, Kagekatsu devait se débarrasser des alliés qui devait servir de renforts à l'armée de l'Est pour la bataille de Sekigahara d'où le combat contre la coalition Mogami-Date affin de couper la retraite de l'armée de l'Est.

Cependant Kagekatsu Uesugi fut battu et la plan échoua ce qui renforcé par la trahison de plusieurs daimyo de l'armée de L'Ouest, couta en partie la défaite de Mitsunari Ishida à Sekigahara.

Par contre lors du siège d'Osaka en 1614-1615, les Uesugi de Kagekatsu Uesugi était bien du côté d'Ieyasu Tokugawa.

Ouai je me suis trompé, j'avais fait le rapprochement un peut trop rapide entre osaka et sekigahara lol ^^

C'est la fameuse bataille où keiji maeda a fait preuve de son talent en retenant l'armée mogami-date à lui tout seul pendant que kagekatsu fuyait.