Bonjour à tous

Cela fait longtemps que je me prépare à écrire une fiction, car j'admire le travail qu'ont fait certains ficteurs légendaires comme BlackDeVil24, Celui-que-l'on-ne-cite-plus.
C'est ma première fic à proprement parler, car les autres que j'ai faites sous un autre pseudo n'étaient que des essais, donc soyez tout de même indulgents.
Je suis ouvert à toutes les remarques, si bien entendu vous précisez ce qui ne va pas et pourquoi cela ne va pas.

Sans plus tarder, passons à la fic, dont les événements se déroulent pendant ceux du jeu.
Je vous souhaite une bonne lecture.

Enjoy !

Prologue :

La haine, la discrimination et la violence sont des choses qui existeront toujours, peu importe ce qu’en disaient les Impériaux. Ils nous disaient intégrés, nous autres Orques, alors que nous avons dû fuir notre propre terre pour survivre comme des sauvages dans des terres isolées de Bordeciel, à l’abri des regards. Ces nordiques nous considéraient comme des monstres assoiffés de sang, des bêtes sauvages encore à l’âge de pierre. Ils nous rejetaient et préféraient vivre sans nous. Ils étaient bien contents que nous vivions à l’écart de leurs petites châtelleries, disant que nous n’avions ni loi ni ordre.
Certes, quand nous vinrent en Bordeciel, nous ne pûmes nous établir en une société ordonnée, car nous n’étions pas sur nos terres et les Nordiques n’acceptaient pas l’idée de vivre avec nous dans leurs propres villes. Nous nous établîmes donc en différents clans, et nous fîmes tout notre possible afin survivre dans les contrées sauvages de Bordeciel.

Mon nom ? Je suis Ghorak gro-Malog, j’avais alors vingt trois ans et je vivais dans le clan de Largashbur, au sud-ouest de Faillaise, en Bordeciel. Nous vivions dans des conditions précaires, et chacun de nous devait apporter sa contribution au clan. J’étais le plus habile chasseur de Largashbur, et c’était donc moi qui rapportais le gibier lorsque nous n’avions plus assez de provisions. Mon père, Malog gro-Bogamakh était le forgeron ainsi que le chef du clan et ma mère Mazoga gra-Shagk travaillait le cuir et la fourrure que je rapportais pour en fabriquer des vêtements chauds pour l’hiver – car bien que eûmes la peau dure, le climat de Bordeciel n’était pas vraiment clément. Nous étions douze au total. Gorgo gro-Hakol, Gulfim gra-Hakol, étaient les deux enfants de Hakol gro-Mashnar et Shobob gra-Shazog. C’étaient de très bons amis, et Gorgo m’accompagnait souvent pour chasser. Du reste, il y avait Mol gro-Mugdul, Murag gra-Dush, Dush gro-Bogla, Uftharz gro-Urgak et enfin Atub, une magicienne Orque qui avait autrefois étudié la magie à Orsinium. Le père de Mol gro-Mugdul avait été tué en combattant un géant qui s’était aventuré devant notre fort.

Ainsi vivions-nous selon les coutumes ancestrales des Orques, et selon le Code de Malacath, Prince Daedra des Bannis, et notre Dieu-Créateur, Malak dans notre langue. C’était notre vie, bien que difficile, mais nous l’acceptions. Nous subissions souvent toutes sortes d’agressions, verbales la plupart du temps, de la part de Nordiques lorsque nous allions en ville pour trouver des denrées alimentaires, des potions, des ingrédients alchimiques pour Atub, ou même des matériaux nécessaires au travail de mon père. Le clan lui même était pauvre, mais nous détenions un trésor sans pareil : le Marteau de Puissance, ou Volendrung, accroché au dessus de la cheminée de la masure principale. C’était le marteau de Malak en personne. Il était dans le clan depuis de nombreuses générations, bien que personne ne sût jamais comment il était entré dans notre possession. C’était un artéfact d’une puissance incommensurable, et un objet très recherché pour les aventuriers, mais pour lors, il avait demeuré caché à Largashbur et plus personne en Bordeciel ne semblait savoir où il se trouvait.

Ce fut seulement un jour, lorsque mes parents m’envoyèrent chasser très tôt le matin aux alentours pour attraper quelques chevreuils et élans afin de nourrir le clan, que tout fût bouleversé. Je pris mon arc, de fabrication orque, quelques flèches fournies par mon père ainsi qu’une dague d’acier enchantée que le clan m’avait offert à mes quinze ans, selon les coutumes orques. Avant de partir, je vins frapper à la porte de Gorgo pour qu’il m’accompagne. C’était un grand Orque, musclé et il avait de longues jambes faites pour courir. Un bon chasseur, bien que moins habile que moi à l’arc.

- Gorgol ? Tu es là ? Questionnai-je.

J’entendis un grand fracas venant de l’intérieur. Quelque chose venait d’être renversé, ce qui était courant, car Gorgo était très maladroit.

- J’arrive ! Tu pars chasser ? Demanda-t-il en ouvrant la porte de sa maison. Attend moi ici, je vais chercher mon équipement et je reviens.
- Très bien, mais sache que nous avons du travail, car les réserves de nourriture sont à sec. Nous devons faire vite et trouver du gibier en quantité si nous voulons satisfaire le clan, continuai-je.

Une réponse inintelligible me parvint du fond de la cave de sa maison, où Gorgo rangeait son équipement. Il revint quelques minutes plus tard, vêtu d’une armure d’écailles et armé d’un solide arc de bois. À sa taille, rangée dans un fourreau noir se trouvait sa dague d’ébonite, qu’il avait trouvée sur un aventurier mort, dans l’antre d’un ours.

- Je suis prêt, dit-il de sa voix grave et puissante. Où veux-tu que nous allions chasser ?
- J’ai repéré plusieurs gibiers dans les montagnes au sud de Faillaise, répondis-je, c’est à une demi-journée de marche. Mais nous devrons être prudents, car il se peut que nous rencontrions des trolls dans ces environs.
- Pourquoi ne pas plutôt aller vers l’est ? Les chevreuils pullulent là-bas !
- Très bien, dans ce cas allons vers l’est, acquiesçai-je en soupirant, si ces trolls te font si peur ! Mais je te préviens, je n’ai jamais chassé là-bas.

Je fis une grosse erreur en écoutant Gorgo et en allant chasser à l’est mais je ne le savais pas encore. Nous partîmes peu après, aux lueurs rougeâtres du soleil levant, et marchâmes d’un bon pas dans la dite direction.

De hautes montagnes cernaient la vallée, imposantes et menaçantes, comme un avertissement pour quiconque tente de passer la frontière afin de passer en Cyrodiil. Il faisait froid et nous rabattîmes les capuchons de nos manteaux sur nos têtes. Le terrain était très irrégulier, bien que notre clan bâtît un chemin qui partait du fort. De ce dernier, nous avions une vue sur une grande partie de la vallée. Au loin à l’ouest, se dessinait la surface miroitante du lac Henrich, et au-delà on pouvait à peine distinguer les remparts de Faillaise, capitale de la Brèche.

Nous continuâmes notre chemin vers l’est en quittant le sentier que notre clan avait tracé. De là, nous perçûmes un autre sentier étroit qui semblait dévaler non sans sinuosités le flanc ouest de la montagne.
Après plus de deux heures de marche effrénée sur ce sentier, nous arrivâmes à l’endroit dont Gorgo avait parlé : une petite forêt de sapins élevée plus haut sur un contrefort de la montagne, à seulement quelques centaines de mètres de la frontière de Cyrodiil. J’eus un étrange pressentiment en regardant la haute montagne dont le sommet couronné de neige était teinté de rose orangé par les rayons du soleil, ce dernier encore bas dans le ciel.

Nous reprîmes l’ascension de la montagne après une courte pause et nous arrivâmes bientôt à l’orée de la forêt. Il faisait très froid, et le soleil était caché à présent par une épaisse couche nuageuse. À l’intérieur de la forêt, tout semblait calme. Trop calme ; comme si toute chose éveillée pendant la nuit s’était soudain endormie profondément. Nous pénétrâmes tout de même dans la forêt, où, pensions-nous, il ferait plus chaud. En effet, l’atmosphère était plus chaude, mais également plus étouffante et plus angoissante. Nous nous traçâmes un chemin parmi les arbres, les buissons enneigés et autres plantes épineuses. Dans cette forêt, chaque son semblait amplifié, tant le silence était pesant. Le silence était tel que je pouvais sentir chaque vibration sous mes pas, chaque battement de mon cœur, et j’avais du mal à imaginer que des bêtes sauvages pussent vivre dans un environnement aussi angoissant. Nous commençâmes tout de même à chercher une quelconque piste de gibier. Après quelques minutes de recherche passées à scruter les moindres recoins entre chaque sapin, Gorgo trouva finalement les traces fraîches d’un élan passé ici à peine deux heures auparavant, estimai-je. Cette piste prometteuse nous réconforta grandement dans l’atmosphère pesante de la forêt.

Nous étions sur les traces du gibier depuis plus de vingt minutes maintenant, quand nous entendîmes des bruits de pas étouffés par la neige, non loin de nous. Je cherchai la provenance des pas, terrorisé à l’idée que nous croisions des gardes de la frontière de Cyrodiil. Je regardai ensuite Gorgo ; la peur se lisait sur son visage. Le sang battait à mes tempes, et j’étais à l’affût du moindre bruit. Lentement, très lentement, j’encochai une flèche à mon arc, et fis signe à Gorgo d’en faire de même. Tandis que les bruits de pas s’arrêtaient, nous recommençâmes à marcher sans un bruit sur le sentier que nous suivions.
Les bruits de pas recommencèrent à se faire entendre, amplifiés cette fois-ci. Terrorisés, nous entendîmes alors une voix aiguë :

- Vous avez vu les deux Orques ? Ils sont rentrés dans la forêt tout à l’heure, ils ne sont certainement pas bien loin.
- J’aurais juré avoir entendu quelque chose, il y a quelque instants, répondit une autre voix plus grave que la première. S’ils essaient de passer la frontière, ils vont avoir à faire aux gardes de la frontière, ajouta-elle en ricanant.

« Qui sont-ils ? Pourquoi nous cherchent-ils !? » Jurai-je intérieurement. Mais la première voix reprit aussitôt.

- Non, je connais ces deux-là, ils viennent de Largashbur, et ils vont nous être très utiles...
- Que veux-tu dire, Percius ? Demanda une troisième voix.
- Les derniers travaux que nous avons faits au Quartier Général portent sur les artéfacts Daedriques comme vous le savez... Il y a une rumeur qui dit que l’un de ces artéfacts se trouverait dans une forteresse orque... Toutes ces forteresses vont être fouillées aujourd’hui, ordre du Maître. Elles seront brûlées si nous ne trouvons rien, ces répugnants Orques n’ont rien à faire en Bordeciel !

Je sentis la colère m’envahir, suivie d’une grande peur. « Qui sont ces gens ? Ils parlent d’artéfact Daedrique, il faut prévenir le clan, et vite ! » Pensai-je. Je regardai ensuite Gorgo, interdit. Que faire dans cette situation ? « Peu importe ce que sont ces hommes, ils sont au courant que nous possédons Volendrung... Pourquoi le veulent-ils ? La peste soit d’eux ! ». Lentement et avec d’infinies précautions, nous reculâmes sur la pointe des pieds. Les bruits de pas reprirent, toujours plus proches. Un corbeau posé sur un arbre s’envola en croissant dans les airs. Je vis alors Gorgo se retourner vivement, et dans son brusque mouvement, il écrasa une branche sur le sol.

- Vous avez entendu ? Dit alors le dénommé Percius. Allons par là !

Nous entendîmes alors les Thalmors, au nombre d’une dizaine, qui se rapprochaient de nous en courant. Horrifiés, nous commençâmes à courir également, sans se soucier des ronces et des plantes qui nous écorchaient les tibias. Je sentais mon cœur battre à toute vitesse. Tout en courant, nous entendions les Thalmors qui couraient eux aussi à notre poursuite. Mais la maladresse de Gorgo nous trahit une fois de plus, car ce dernier trébucha sur une racine et s’étala sur le sol sur toute sa longueur. Hors d’haleine, je m’arrêtai pour lui tendre la main, quand je vis, à une distance d’environ quinze mètres, un grand Impérial, qui s’approchait en souriant.

- Vous ne pouvez plus vous échapper, dit-il en ricanant.

En un éclair, je décochai une flèche sur lui, mais les réflexes de l’Impérial furent incroyables, et il esquiva d’un bond le trait qui vint ensuite se planter dans un arbre derrière lui. Sans perdre une minute, je soulevai Gorgo de toute ma force et nous recommençâmes à courir. Mais ce maudit Percius avait raison ; nous ne pouvions nous échapper : quelques dizaines de mètres plus loin deux énormes troncs d’arbre abattus nous barraient la route.
Nous étions pris au piège, sans échappatoire possible...

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Voilà, si cela vous a plu, faite-le moi savoir !

Tu veux dire quoi par Celui-que-l'on-ne-cite-plus , au dernières nouvelles il écrit toujours

Ce n'est pas ça que je voulais dire, mais plutôt "Celui-que-l'on-ne-présente-plus".

Mais sinon, un avis ?

Je lirais plus tard dans la journée et je te donnerai un avis

D'accord merci. ^^

Si vous avez lu, donnez votre avis s'il vous plaît, que je puisse m'améliorer.

Premier

Si le prologue vous a plu, je posterai le 1er chapitre demain je pense, si j'ai le temps.

Le début est un peu longuet, surtout quand tu présentes tout les orcs... déjà que j'ai du mal avec les noms, alors là, je me suis perdu !

Sinon c'est bien écrit, il manque des mots des fois. Mais ce ne sont que des fautes inattention, rien de bien grave. Ton texte est un peu lourd visuellement, peut être parce que c'est le début et qu'il y a beaucoup de description, mais j'avais l'impression de me retrouver dans du Zola... Ou pire du Balzac !

Saches que trop de description tue la description ! ( c'est t'y pas philosophique comme commentaire hein ? ~ ~ )

Bien sinon l'histoire me semble intéressante, et original ! c'est pas du Nordique, et ça parle d'autres choses que l'ère des dragons, du moins pour l'instant ! Donc je trouve que ça commence convenablement - bien que je n'ai rien contre les nordiques et les dragons -, j n'ai pas vu trop de fautes, ou ne n'y est pas fais attention.

Donc c'est bien ! continue comme ça !

Mon commentaires est bourré de fautes de frappes, sorry !

Merci beaucoup. Je vais essayer d'espacer un peu plus le texte pour que ce soit plus lisible pour le 1er chapitre.
Oui ne t'inquiète pas il y a moins de descriptions dans le 1er chapitre ^^

Et non ma fic ne va pas parler de dragons et de nordiques, vous verrez bien !

Merci encore, je prends en compte tes remarques pour la suite.

Tant que ce ne sont pas de fautes d'orthographe.

C'est plutôt bien écrit, et l'histoire est intéressante. Après c'est vrai qu'il y a beaucoup de descriptions, mais elles renforcent l'immersion dans ton récit, donc je plussoie.

Sweet, c'est difficile de juger sur un seul chapitre.

Merci

Pour la suite, ce ne sera que demain, désolé.

D'autres avis s'il vous plaît ?

Bon, je tiens à te le dire tout de suite, il suffit pas de demander des avis pour que ça te tombes tout droit dans le bec, mon cher ami !

Et comme l'a dit Niko avec un chapitre tu peux pas avoir des avis à foison !

Et je tiens à préciser que Up ton topic alors qu'il est encore en première page est très mal vu ! ~ ~

Donc commences plutôt à écrire la suite de ta fic que tu posteras demain, entre 17h et 23h - heure ou le forum est le plus actif -, et aussi, attends toi à avoir des lecteurs de l'ombre, ceux qui lisent mais ne post pas. Derrière leurs écrans ils ont souvent ce petit sourire sadique qui dit : Mouah ah ah ! C'est un bon texte, mais j'ai la flemme d'écrire !"

Donc voilà, accroche-toi, post tes chapitres sans demander ton reste et les lecteurs viendront plus tard ! Tout comme les psychopathes et les irréductibles gaulois, qui suivront ton récit et voudront te tuer si tu ne le post pas à temps !

Sur ceux bonne chance !

~ ~

Merci de ton conseil, je prends note.
Pour le chapitre 1 il est déjà écrit, mais je peux pas le poster depuis mon portable. :/

Je ne sais pas si je posterai le chapitre 1 tout de suite, mais il arrive bientôt.

Pavay césar.
Je lirais ce soir.

Ok d'accord.

Info importante, je peux pas poster le chapitre 1 aujourd'hui, car je ne suis pas chez moi, et là où je suis il n'y a pas de WiFi...

Bon bon bon

Tout d'abord je m'excuse, car je ne peux pas tenir un rythme constant pour poster des chapitres... D'autre part, je n'étais pas chez moi, et je ne pouvais donc pas vous poster le chapitre 1.

M'enfin, me revoilà, et voici le chapitre 1 !
Bonne lecture :

Chapitre Ier :

Tout était sombre, flou, et je ne me souvenais de rien... Je ne sentais plus aucun de mes membres, et je n’arrivais pas à organiser ma pensée – qui n’était alors qu’un mélange confus de cauchemars et de souvenirs emmêlés – pour réfléchir. Sans réfléchir, je tentai d’ouvrir les yeux, et les refermai aussitôt alors qu’une éblouissante lumière envahissait mes paupières à demi fermées. Une effroyable douleur me transperça alors la tête, comme si je venais de prendre un coup de marteau en plein dans le crâne, et je sombrai à nouveau dans l’inconscience.

Plusieurs heures plus tard, je me réveillai de nouveau. Lentement, je tentai alors d’organiser mon esprit afin de me souvenir de ce qui s’était passé. « Je... je devais chasser, je crois... Oui, c’est ça. » C’était un bon début, mais que s’était-il passé ensuite ? « J’étais avec... Gorgo... Où est-il ? » Me demandai-je. Conscient que j’étais trop faible pour ouvrir les yeux car la douleur me terrassait toujours autant, je tentai de continuer à réfléchir : « Ah oui... Je me souviens que nous... nous avons vu des hommes... Ils... voulaient du mal à... notre clan je... je crois. Ils recherchaient quelque chose... Et ils nous... ils nous ont repéré ! » M’écriai-je intérieurement. Bien que je me rappelais avoir ensuite couru, la suite n’était qu’une vague suite d’images, d’éclairs, et de douleur.

Cette conclusion n’était pas pour me plaire, mais je recommençai à sentir mes membres de nouveau. Je me rendis alors compte que j’avais chaud, et que j’avais un bandage autour du front. Dans un ultime effort, je tentai de surmonter la douleur et d’ouvrir à nouveau les yeux.
Il me fallut longtemps avant de pouvoir distinguer une image claire de ce qui m’entourait. Je semblais seul, apparemment, et dans une pièce sombre et humide. Non, je n’étais pas seul, Gorgo était allongé à mon côté, et cette seule vue me redonna du courage... jusqu’à ce que je vis que tout son côté droit était ensanglanté. Reprenant peu à peu mes esprits, je vis que nous étions enfermés dans une sorte de cachots, dont les murs étaient entièrement fais de pierres irrégulières et humides. La salle était plongée dans une semi obscurité, mais à travers les barreaux de notre cellule, je distinguai une faible lumière provenant d’un couloir adjacent aux cachots. Je me repenchai à nouveau sur Gorgo. Il respirait, certes, mais était dans un piteux état.

- Gorgo... Gorgo, tu m’entends ? Murmurai-je à son oreille. Il faut qu’on sorte d’ici... Notre clan est en danger.

Nulle réponse ne me parvint. Je sentis la colère bouillonner en moi, et je me demandais ce que ces ignobles Impériaux nous avait fait. Je me souvins alors du visage de cet Impérial, Percius, qui semblait-il, nous avait attaqué. Ayant recouvert quelques forces, je rampais vers la grille de notre cellule pour essayer de voir quoi que ce soit d’intéressant, quand soudain j’entendis des bruits de pas et des voix qui se rapprochaient, venant du couloir faiblement éclairé.

- Comment vont les deux crasseux ? Dit une voix aigue que je reconnus comme étant celle de Percius. J’espère ne pas les avoir rendus plus laids qu’ils n’étaient avec mon sortilège d’éclairs multiples. Vous auriez vu leur tête quand nous les avons transportés, ils avaient l’air de deux Sangliogres adultes ! Ajouta-il en ricanant, provoquant ensuite de nombreux rires venant de derrière lui.

Sans un mot et contenant une haine toujours grandissante, je vis Percius et cinq autres Impériaux pénétrer dans les cachots. Percius était grand et mince, mais avait des bras musclés. Sa tête était découverte, laissant voir un visage fin et émacié, les pommettes creuses, un sourire narquois sur ses fines lèvres. Il portait une longue robe de mage noire. Je ne pus voir à quoi ressembler leur car, tout comme Percius, ils portaient de longues robes noires, mais leurs visages étaient masqués par des masques dorés, et recouverts par des capuchons aussi noirs que leurs robes.

- Il fait sombre ici, dit alors Percius.

Ce dernier leva une main en l’air et une boule de lumière flottante vint se poser au plafond de la pièce. Celle-ci était relativement grande, toute en longueur, et abritait de nombreuses cellules semblables à celle où nous nous trouvions. À chaque extrémité, je vis deux bureaux en bois sur lesquels étaient disposés toute sorte de parchemins, de plumes, d’encriers, de livres, et décorés par de véritables crânes humains, si tant est que l’on pût appeler cela une décoration.

S’approchant de moi, Percius dit avec une voix arrogante et détestable au possible.

- Mais dîtes donc, qui voilà ! C’est le grand vasard crasseux et son ami le Sangliogre puant ! Comment trouvez-vous votre séjour ici ?
- Ferme-la... rejeton de Harfreuse... répondis non sans difficulté.
- Je te conseille de faire attention à ce que tu dis, le crasseux, car tu n’es pas trop en position d’imposer ta volonté, c’est compris ?

Je ne répondis pas, cherchant à tâtons ma dague à ma taille. Mais elle n’y était évidemment plus, qui donc laisserait son prisonnier armé ?

- C’EST COMPRIS, LE CRASSEUX ?! S’écria Percius, laissant suite à de nombreux rires moqueurs.

Cette humiliation ne pouvait plus durer. Et les Impériaux disaient que nous étions respectés ? Ces fils de chien étaient en train de nous insulter comme si nous leur étions inférieurs. Regardant derrière-moi, je vis Gorgo, jusqu’alors inerte, remuer faiblement.

- Tenez, voilà que le Sangliogre se réveille ! Dit un autre Impérial, juste à côté de Percius.

En effet, Gorgo poussa un gémissement de douleur, avant d’ouvrir les yeux. Lentement, il tenta de se mettre en position assise, mais son poignet, trop faible pour supporter son poids, glissa sur la pierre glissante et il retomba tête la première sur le sol. Ceci déclencha de nombreux rires chez les Impériaux, et je ne pus me contenir plus longtemps. Je vis que le groupe d’Impériaux se retournait pour repartir en direction du couloir. D’un bond, je me levai et empoignai fermement les barreaux.