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Sujet : Dethl

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MP
Niveau 10
30 octobre 2010 à 23:59:04

Bonsoir.

Voilà, aujourd'hui, ça fait maintenant 5 ans jour pour jour, que, pour un Halloween, j'ai écrit une nouvelle d'épouvante connue sous le nom de "Secret", qui est certainement ce que j'ai écrit de mieux jusqu'à aujourd'hui. Je ne vais pas m'étaler sur le sujet, je voudrais juste adresser un mot à tous les gens qui ont apprécié Secret, que ça soit par le biais du Palais de Zelda ou uniquement ici, et qui m'ont témoigné beaucoup de compliments vis-à-vis de cette nouvelle, et qui, finalement, ont contribué à me faire prendre confiance en mon potentiel littéraire.
C'est ainsi que j'ai eu l'idée de Dethl, qui est pour moi le successeur de Secret, et qui, bien que d'un registre différent comme vous allez pouvoir le constater, je l'espère, saura vous séduire d'une autre manière.

Donc voilà, j'aimerai remercier tous les gens qui m'ont témoigné d'une quelconque manière leur reconnaissance, tous ceux qui m'ont avoué avoir eu peur en lisant Secret, et tous ceux qui m'ont même témoigné leur admiration. C'est certainement en grande partie grâce à vous qu'aujourd'hui j'ai eu la motivation d'écrire quelque chose d'au moins aussi bien. C'est donc 5 ans plus tard jour, pour jour, que je crée ce topic. Et c'est au jour d'Halloween que la nouvelle sera finalement publiée. Parce que Secret, c'est juste une histoire pour Halloween, à la base.
Mention spéciale à Linkoura qui m'aura particulièrement motivé à écrire durant ces derniers mois. :noel:

Et avant de vous faire partager mon texte, j'aimerai dédier cette nouvelle à une fille. Une fille qui m'a également encouragé, et qui est aujourd'hui indissociable de mon inspiration et de mon univers. Surtout quand il s'agit du thème abordé par Dethl, à savoir, le rêve. Car Léa, je pense pouvoir dire que quoi qu'il advienne, tu as changé ma vie en un rêve. C'est pourquoi, pour ton anniversaire, je te dédie cette fameuse suite de Secret que tu as tant voulu par le passé. :-p

Merci de ne pas répondre jusqu'à ce que je poste l'intégralité de la nouvelle. Après quoi, j'attend vos commentaires avec impatience. :oui:
Encore merci à tous mes lecteurs passés. :-)

raichu_2010 raichu_2010
MP
Niveau 6
31 octobre 2010 à 02:28:29

c'est dont toi l'écrivain de ce texte quand tu dis que le ricanement viens de derrière toi?

sagara--sano sagara--sano
MP
Niveau 10
31 octobre 2010 à 16:48:08

Oui.... Ca devait être Tarkin !

En tout cas bon courage Linki, je lierai dès qu'elle sera postée :ok:

Lyla Lyla
MP
Niveau 10
31 octobre 2010 à 23:03:34

"Une fille qui m'a également encouragé, et qui est aujourd'hui indissociable de mon inspiration et de mon univers."

T'imagines maintenant si ce que t'écris c'est nul pour quoi je passe moi ? :-d

Ralala.. :coeur:

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MP
Niveau 10
31 octobre 2010 à 23:40:41

Cinq ans plus tard.

Et voilà.
Je saute. Plus d'autre choix. Tant pis pour la fin.
Et voilà.
Je tombe... Je tombe en un instant, un court instant, qui paraît pourtant durer une éternité de nouveaux tourments, durant lequel une seule question me hante, une seule ultime et pourtant cruciale question, qui, dans la chute, n'a presque plus de sens. Une seule question.
Alors, vais-je mourir ou me réveiller ?

~~~~~~

Asphixie. Bon sang, j'étouffe ! Mais je suis en vie... Merde, c'est toujours pas fini... Où suis-je ? Dans mon lit, évidemment. Je met encore un instant à me réveiller complètement... J'en ai assez de dormir... Je suis crevé... Putain, encore et toujours ce même putain de lit. Je vais craquer, cette fois-ci je le sens, je vais craquer. Je vais m'effondrer sur ces putains de draps, et craquer, et pleurer, et mourir. Bordel, j'en ai marre, je veux mourir. Il faut que ça s'arrête. Il faut que ça s'arrête ! Stop ! Stop ! STOP ! J'en peux plus ! C'est horrible, je déteste cette sensation. Se réveiller en sursaut comme ça, toujours pareil, trempé de sueur. Mais non, ça recommence. Où je suis ? Où je suis, putain ? Je veux que ça s'arrête... Par pitié ! Par pitié ! Par pitié ! Arrête, c'est bon ! Arrête ! Je me rend ! Je veux juste que ça s'arrête... Ca y est, je craque... Des larmes de rage et de désespoir s'écoulent le long de mes joues rougies... Je craque...
Oh non, ils sont déjà là. Ils sont insupportables. Ils me regardent en pleurant. Ils sont là... M'imitant parfaitement, ainsi que des reflets de miroir. Je n'ai pas le courage de les chasser. Si j'essayais, je me ferais plutôt chasser moi-même, vu l'état lamentable dans lequel je suis maintenant. Ou plutôt l'état dans lequel ils m'ont mis. Ou plutôt celui dans lequel cet endroit m'a mis... Ou plutôt celui dans lequel je me suis mis tout seul, finalement. Je ne sais plus très bien. Tout ça est tellement ridicule... Ils pleurent, mais intérieurement, je le sens rire de moi. Ils rient de moi... Eh bien riez, monstres, et soyez satisfaits ! Qu'est-ce que j'en ai à foutre de vous, après tout, hein ? Qu'est-ce que j'en ai à foutre de quoi que ce soit d'ailleurs ? Plus rien n'a d'importance. RIEN.

JE SUIS DANS UN CAUCHEMAR.

C'est ça, là, la vérité, c'est cette phrase. JE SUIS DANS UN PUTAIN DE CAUCHEMAR. Je pourrais même ajouter SANS FIN. Ouais, ça serait plus juste de dire : JE SUIS DANS UN PUTAIN DE CAUCHEMAR SANS FIN. Et dans un putain de cauchemar sans fin, y a pas de fin, alors rien ne compte... Voilà, je me remet à pleurer... Je suis vraiment pathétique... Et sûrement complètement cinglé, aussi, tiens. Faudra que je pense à le noter... Ca me servira pour quand je sortirai. Un jour. Même si il est possible que je ne sorte jamais. Ou peut-être bien que je suis déjà sorti... Ou peut-être bien que je suis déjà mort, en vrai. Dans ce qu'on appelle là-bas la réalité. Ahahahahahah, la réalité ! La réalité ! Quel mot complètement hilarant ! Ce mot n'a AUCUN sens. Réalité... Réalité, ça ne veut rien dire. Qui peut dire ce qu'est la réalité ? Qui peut me le dire hein ? Eux, certainement pas. Et moi non plus. Alors qui peut prouver ici que la réalité est un mot pourvu de sens ? Un concept lui-même... Réel. Rien. Strictement rien. La réalité, ça ne veut rien dire. Donc, oui, je me disais, je pourrais être déjà mort dans la.. Euh... Dans le monde d'où je viens ! Oui, voilà une notion bien plus justement définie. Pas mal, pas mal trouvé, ouais. Donc, je pourrais être déjà mort ? Pourquoi pas, oui, mais comment le saurais-je ? Si je ne peux pas sortir ça n'a aucune importance. Ou alors, peut-être que je suis mort, et que je suis en Enfer. L'Enfer ? Ahahahah, encore une notion complètement ridicule... Je ne crois pas à l'existence de l'Enfer. C'est une diée abérrante... Quoique... A bien y réfléchir... Comment est-ce que cet endroit, dans le fond, pourrait plus ressembler à l'Enfer ? C'est vrai quoi, je n'ai rien qui puisse me blesser, je ne peux pas sortir... Un peu comme si j'étais dans una sile psychiatrique. Et si j'étais dans una sile psychiatrique ? Un putain d'asile plein de blé alors, vu tout ce qu'il y a ici. Nan, impossible, les asiles psychiatriques n'ont pas d'assez gros budgets pour ça. Et puis, quel est l'intérêt de torturer psychologiquement quelqu'un de sain mentalement ? Parce que, sain mentalement, je le suis hein ! Bon, d'accord, je ne le suis peut-être plus vraiment tout à fait... Mais c'est normal, après tout ce qui vient de m'arriver... Oh merde, ça bouge... Qu'est-ce qui se passe ? Tout tourne... Si vite... Je pars... Putain, non, je veux rester là... J'AI MEME PAS LE DROIT DE RESTER LA ? Mais qui, qui fait ça ? BORDEL, QUI ? Ca y est, je crie, je hurle, je craque nerveusement, j'en ai assez, vraiment, assez, vraiment, c'est trop. Stop.
Voilà ! Ah putain ! Je trébuche et tombe par terre... Où suis-je ? Je sens la pluie s'abattre sur ma tête... Autour de moi, un vacarme déchirant. Dans la nuit, la lumière éclate de partout ! Je reconnais ces bruits ! Il y a la pluie battante, le vent qui siffle aussi fort que si j'étais en plein ouragan, et le tonnerre qui résonne ! Je suis en pleine tempête, merde ! Le sol bouge ! En étant bousculé du côté opposé, je comprend où je suis. Je suis sur un putain de bateau ! Un putain de bateau en pleine tempête ! C'est bien ma veine ! Je me relève, je m'aggripe à ce que je peux saisir d'où je suis, et je m'accroche du mieux que je peux. Voilà, j'ai trouvé ce qui me paraît être une corde complètement trempée, et un peu glissante. L'orage fait un boucan du diable, et les éclairs ont l'air si proches de moi que je suis incapable de relever la tête correctement. Je sais, c'est débile, mais j'ai l'impression que si je bouge, je vais me faire foudroyer... Quelle idée stupide... L'instinct de survie, quoi. C'est là que je me rappelle. Bon Dieu, mais si je meurs, peut-être que je m'en vais ! Ahah ! La force du désespoir est avec moi ! Adieu l'instinct de survie, et bonsoir la témérité du fou-qui-n'a-plus-rien-à-perdre. J'ai tendance à oublier un peu trop facilement que je suis bloqué dans un putain de cauchemar... Mais peu importe ! Ca y est. Je me ressaisis enfin. Je me sens plus fort, plus solide. La tempête n'a qu'à essayer de m'ébranler pour voir, et les éclairs n'ont qu'à venir me foudroyer si l'envie leur prend ! Rien à foutre ! Je suis peut-être prisonnier d'un cauchemar, mais jusqu'à maintenant, je crois bien que j'y suis invincible ! Après tout, c'est qu'un rêve, héhéhé. Qu'un rêve.
Je me relève, et, pour éviter de tomber une nouvelle fois, je m'aggripe plus solidement, avec les deux mains cette fois, au cordage, un peu glissant, que je peux maintenant distinguer correctement dans l'obscurité de la nuit. Je me rends compte immédiatement que je suis accroché à des cordes qui pendent de la voile à demi-déchirée du bateau, juste à côté de l'unique mat. C'est vraiment un rafiot ! Pas terrible pour naviguer sereinement, me dis-je, tandis que j'entoure le mât de mon bras droit, afin de résister à un nouveau violent remous. Comme si la pluie ne m'inondait déjà pas assez comme ça, l'écume des vagues se fracassant sur ma coquille de noix vient m'asperger et me pousser, telle une main vivante cherchant à m'attraper pour me faire tomber par dessus bord, et peut-être me ramener une fois de plus à mon lit. Mais c'est vain, car je tiendrais bon ! C'est alors que je relève la tête, et qu'au lieu de regarder le ciel toujours occupé à se zebrer et à organiser son orchestre symphonique d'éléments déchaînés, je jette un oeil sur la mer éclairée par les stromboscopes naturels. Et là, choc. Eh oui, je peux visiblement encore être choqué dans mon état après tout ce que j'ai subi. Parce que c'est bien la première fois, même dans un rêve, ou même dans un cauchemar, que je vois une mer rouge. Mais attention hein, pas non plus rouge vif, ou rouge sang. Là ça aurait été glauque. Là je pense que j'aurais hurlé comme un damné. Non non, la mer était juste rouge-brune. Une couleur qui, en gros, ne correspond à rien. Rien de liquide. Là comme ça, ça a l'air d'un détail, cette couleur anormale, mais sur le coup ça m'a choqué. Peut-être plus que la normale, en fait. Je me demande si... Non ? Si, peut-être bien que... Oui. Tout ça est vaguement familier. Enfin, ça ne l'est encore que vaguement. Jusqu'à ce que je le voye, lui. Lui. Lui. LUI.
LUI. LUI. LUI. LUI. LUI. LUI. LUI. LUI. LUI. LUILUILUILUILUILUILUILUILUI!!!!!!!!!!!!! LUI LUI. LUI. LUI !!!! PUTAIN ! LUI !!! LUI !!!! C'EST PAS VRAI !
Là ça y est, j'ai compris. Je suis décidément un IDIOT. Là oui, là, j'ai bien compris. Comment je peux être aussi bête, bon sang ? Bien sûr ! C'est LUI. BORDEL.
Mon pote, tu va payer. J'ai rien là, je suis pas armé, t'as du bol. Je commence à rire comme un psychopathe. Lui ! Lui, ici ? D'accord. Toi, ici. Je ne sais pas pourquoi t'es là, mon pote, je ne sais pas pourquoi tu viens là maintenant... Tout ce que je sais, c'est que je vais tout faire pour que tu regrettes d'être ici maintenant. De t'être montré une seule fois. AHAHAHAHAHAHAH ! Tu va crever, enfoiré, pour m'avoir fait subir tout ça ! JE VAIS TE TUER ! Ca y est, je pète les plombs. Plus rien à foutre. J'ai quelque chose à perdre ? Non, strictement rien. Peu importe ce qui va se passer. Maintenant, je sais ce que je peux faire, c'est tout ce qui compte.
Instant de lucidité avant la démence : je vérifie qu'il n'y ait rien qui puisse m'aider sur le bateau. Après un coup d'oeil circulaire autour de moi, je ne vois rien de notable. Je suis un peu déçu. C'est injuste, mais bon, je devrais être habitué à l'injustice maintenant. Et puis, je réalise que je ne nage pas assez bien pour transporter une arme en même temps, surtout dans une mer déchaînée comme celle-là. Tant pis, j'y vais. Tant pis, je plonge. L'important, c'est que je le fasse payer à n'importe quel prix. Tout ce que j'ai vécu. TOUT CE QUE J'AI ENDURE, PLUTOT. TOUT !
Car tout me revient en tête, tandis que j'essaye, tant bien que mal, de rester à la surface de l'eau...

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MP
Niveau 10
31 octobre 2010 à 23:41:24

~~~~~~

Et voilà.
Je saute. Plus d'autre choix. Tant pis pour la fin.
Et voilà.
Je tombe... Je tombe en un instant, un court instant, qui paraît pourtant durer une éternité de nouveaux tourments, durant lequel une seule question me hante, une seule ultime et pourtant cruciale question, qui, dans la chute, n'a presque plus de sens. Une seule question.
Alors, vais-je mourir ou me réveiller ?

~~~~~~~

Ouf, ce n'était qu'un rêve...

Ouf, ce n'était qu'un rêve, me dis-je dans un premier temps. Un rêve bizarre, certes, à la limite du cauchemar d'ailleurs, mais rien qu'un rêve quand même. Pas de quoi s'alarmer. Bon, c'est vrai que du coup, ça fait deux rêves à la suite, et j'avais pourtant bien l'impression que dans le dernier tout était bien réel, mais ce qui s'est passé ne peut pas arriver dans la vie réelle.
J'ai du trop lire de nouvelles d'épouvante, ça finit par travailler sur mon subconscient, et voilà que je me met à faire des rêves bizarres au sujet de n'importe quoi.
J'émerge avec une légère difficulté de mon état encore un peu ensommeillé, dans mon lit.
Dans ma chambre, dans ma maison.
Dans ma ville.
Rien d'onirique ou de bizarre.
Ouf, ce n'était qu'un rêve. Le rêve que je venais de faire m'avait paru tellement réaliste que j'en étais encore un peu perturbé. Fiction et réalité peuvent tellement se ressembler, par moments.

Mais fini les idées noires, il est grand temps que je me lève ! Quelle heure est-il ? Déjà midi ? Et personne n'est venu me réveiller ? Mes cauchemars m'auront décidément bien fait perdre mon temps, et j'ai du trop dormir, ce qui explique que je me sente encore un peu fatigué. Après tout, je ne me suis pas couché si tard que ça hier soir, si ?
Je ne sais plus vraiment en fait, pas moyen de me souvenir de ce que j'ai bien pu faire hier soir. Mes journées se ressemblent peut-être un peu trop, je devrais me changer les idées.
En deux temps trois mouvements, je suis habillé, et sort de ma chambre en quête de contact humain, me dirige vers le salon, avant d'entrer dans la salle à manger, où en toute logique, devrait se répandre un agréable fumet de repas préparé par ma mère, et où devraient être justement attablés mes parents. En lieu et place de tout ça, personne.
J'appelle. Hé ho ! Personne ne répond. Il n'y a pas un son qui provienne d'où que ce soit dans la maison, pas même le propre écho de ma voix. Où sont-ils donc passés ? Auraient-ils voulu profiter de mon trop long sommeil pour aller manger ailleurs en tête à tête ? Possible mais peu probable. Je vérifie rapidement si ils ne sont pas dans leur chambre.
Toujours personne.
Néanmoins, tout me paraît normal en dehors de leur absence. Tant pis, me voilà contraint d'aller acheter quelque chose à grignoter en ville. Je ne te félicite pas, maman, pour la mauvaise hygiène alimentaire donc je suis victime par ta faute. Ricanant un instant de mes propres âneries, je me chausse et m'engouffre hors de la maison, afin de retrouver les joies de ma ville fourmillant, elle, au contraire, d'activité.

Ah. D'accord.

PERSONNE.

Qu'est-ce que c'est que ce délire ? La ville est vide. Complètement vide.
Pas un bruit. Je m'étonne même de ne pas l'avoir remarqué depuis l'intérieur de la maison. Personne, pas une voiture qui circule, pas un piéton. Je suis tout seul. Tout seul, putain. Qu'est-ce qui se passe ? Y avait une super fête surprise et personne ne m'a prévenu ? C'est une blague ? C'est un complot contre moi ?
... Un rêve ?
Non attend, c'est quoi cette histoire ? Encore un rêve ? C'est pas possible, je ne vais pas non plus faire que ça de ma vie hein. Alors, réflexe à la con, je me pince. Ca fait mal... Mais ça n'a rien changé au paysage. Je ne me suis pas réveillé. De toutes façons, ça marche jamais ce truc-là. Par contre, si c'était un rêve, je pourrais faire apparaître ce que je veux non ? Bah oui, c'est toujours comme ça quand on est dans un rêve et qu'on est conscient du fait que l'on rêve. Pourtant, j'ai beau imaginer n'importe quoi, rien ne se passe. Bon bah alors je suis juste débile et il y a une explication logique à tout ça. Je crois que je dois être encore un peu troublé par le rêve que j'ai fait cette nuit, du coup maintenant je vois des rêves partout ! C'est certainement bien plus grave que ça si il n'y a personne dans la rue, malheureusement... Qu'est-ce qu'il se passe bon sang ?
Bon, du coup je dois aller voir. Je vais bien finir par trouver quelqu'un.. De toutes façons, je ne peux rien faire d'autre. Je dois trouver quelqu'un. Il y a bien quelqu'un quelque part.

Alors j'avance. Je me met à parcourir les rues. Le seul bruit que j'entend, c'est celui de mes pas sur le trottoir. Autour de moi, toutes les boutiques sont à leur place, toutes les maisons sont là. Tout est normal. Sans l'être, évidemment, puisqu'il n'y a personne. Strictement personne. On entend rien. Même pas un oiseau chanter.
Mon Dieu, plus j'avance, plus je constate ma solitude.
Ca y est. J'angoisse. J'angoisse même sévère. Où sont les gens ? Personne, nulle part? Il n'y a que moi. Il n'y a que moi dans cette foutue ville. Qu'est-ce qui s'est passé, bordel ? Le silence. L'insupportable silence pèse sur moi. C'en est trop. J'ai envie de hurler.
Voilà, je hurle. HE HO !! QUELQU'UN M'ENTEND ? Evidemment, pas de réponse. Juste le faible écho de ma voix.
Je suis tout seul, merde. Tout seul.
Alors je cours. Parce que c'est trop glauque. Parce que c'est insupportablement silencieux. C'est bien trop flippant, partout. Je cours de rue en rue, je traverse tous les endroits que je connais et auxquels je vais tous les jours, les uns après les autres. Des places, des carrefours, le cinéma, le mcdo, la fac, les magasins...

Tout est vide.
Insupportablement vide.
Et plus les endroits sont grands, plus c'est vide. Plus c'est vraiment.. Bizarre. J'ai l'impression d'être dans la quatrième dimension, ou un n'importe quel feuilleton fantastique lambda.
Alors, j'essaye de comprendre. J'essaye d'ouvrir la porte d'un magasin.

Ca s'ouvre.
Exactement comme si le magasin était ouvert.
En fait, ils sont ouverts.
Toutes les portes sont ouvertes.
Comme si tous les magasins étaient ouverts normalement il y a à peine quelques minutes, et que d'un seul coup tout le monde était parti en courant.
C'est là que je me fais une réflexion lucide. Si tout le monde était là il y a quelques minutes, pourquoi les choses que font les gens d'habitude ne sont pas là ? Pourquoi il n'y a pas de plats en train d'être mangés dans les restaurants, ou en train d'être préparés ?
Parce qu'il n'y a rien de tel.
Dans leurs frigos, rien non plus.
Dans leurs placards, rien.

C'est de plus en plus glauque.

C'est là.
Là, à ce moment là, je le vois.
Le cinéma. Ouais, le cinéma. Sans films.
Pour un détail, c'est un détail, mais voir d'un seul coup que le cinéma n'a aucune affiche de film, ça fait très bizarre.
Comme si c'était pas un vrai cinéma, en fin de compte.
Comme si c'était pas une vraie ville...

L'idée me vient à l'esprit. Une fausse ville ? Une réplique de ma ville ? Cette idée prend pourtant des proportions presque réalistes tant je suis sans espoir. Parce que ça expliquerait tout. Mais pourquoi je suis là ? Qui a fait cette ville ? Pourquoi est-ce qu'on m'a mis ici ?
Et là me vient une idée lumineuse. Si c'est une fausse ville, je devrais pouvoir m'en rendre compte en essayant de la quitter. Si je suis dans un genre de Truman show, il y aura forcément une faille. Je dois trouver cette putain de faille, pour ma santé mentale. Sinon ça voudra dire que... Nan attend. Ca voudra rien dire du tout... Y a aucune autre putain d'autre explication.
Alors, vite, je me remet à courir. Je me rend compte que je ne sais pas trop de quel côté aller pour sortir de la ville. Pas que je ne la connaisse pas, mais pour sortir d'une ville déjà faut faire un bout de chemin, et en plus ça veut dire que je dois trouver une grande route.
Ah mais non, je suis con. Je suis pas obligé de sortir de la ville par une route, j'ai qu'à prendre une direction et essayer d'atteindre la limite de la ville.

Alors j'y vais.
Au pif, je vais à l'Ouest. Peu importe après tout. Je veux juste me barrer de cette putain de fausse ville. Même si c'est la vraie, d'ailleurs, je me vois mal y rester dans ces conditions. Après quelques minutes de course, je ralentis un peu le pas. Je dois reprendre mon souffle.. En plus, j'suis encore un peu crevé à cause de ma nuit trop longue. Enfin, l'angoisse d'être le seul être vivant de la ville me donne un sacré peps, tout en me resserant l'estomac comme jamais. Je ne me sens pas très bien. J'ai peur, je suis fatigué, et le comble, j'ai un peu faim.
Alors que je ralentis pour toutes ces raisons mineures, je vois un panneau.
Oui je sais, c'est commun un panneau, ça n'a rien d'extraordinaire.
Mais ce panneau était le plus bizarre des panneaux que j'ai vu de toute ma vie.
En fait, c'était pas vraiment un panneau, plutôt une pancarte. Une pancarte, parce qu'elle était en bois. Vous savez, une pancarte comme on en trouve dans n'importe quel village, qui pourrait indiquer n'importe quoi.
Mais là, comme ça, une pancarte en bois. En plein milieu du trottoir, ça fait un peu tâche non ? Je ne suis jamais venu dans ce coin de la ville auparavant, donc ça ne m'a pas choqué. Mais là sur le coup... Une pancarte en bois en plein milieu du trottoir goudronné, plantée comme ça. C'est un peu...étrange, non ?
Alors je lis la pancarte. Un message est écrit lisiblement :
"Astuce : Pour sortir de la ville, on tourne, tourne, tourne..."
Avec en dessous une série de flèches allant dans différentes directions.
Qu'est-ce que ça veut dire, bordel ? Sérieusement. Qui se fout de moi là ? On se fout de moi, c'est pas possible autrement. Ce qui est marqué n'a aucun putain de sens. Pour sortir d'une ville, on tourne pas en rond, non. C'est même l'inverse de la logique et de la réalité. J'ai l'impression que quelqu'un essaye de jouer avec mes nerfs. D'abord, cette ville qui a l'air vraie, sans l'être. Ensuite cette pancarte qui donne une "astuce" qui n'en est pas une.
Où est-ce que je suis tombé, merde ?

C'est là que je me rend compte. Je perd du temps. Je perd un temps précieux. C'est peut-être même le but unique de cette putain de pancarte absurde. Me faire perdre du temps.
Mon temps est peut-être compté ? Et si quelqu'un essayait de m'empêcher de sortir ? Je me retourne par réflexe. Est-ce qu'on pourrait être en train de m'espionner en ce moment même ? Qui sait.. Je n'ai aucun moyen de le savoir. Merde, je suis vraiment dans le pétrin. Il faut que je me casse. Il faut que je me casse au plus vite. Tout de suite.
Alors, je me remet à courir. De toutes façons, je pense être bientôt arrivé à la limite de la ville, il devrait me rester environ 800 mètres. Alors je sprinte. Je serais bientôt fixé.
Voilà, c'est là, j'ai juste à tourner à cette rue, et.. Tiens, ça me dit quelque chose ici...
Mais..

Non...

C'est pas possible...

Qu'est-ce que je fais.. Ici ? Je viens d'arriver dans la rue.. La rue du cinéma.
Euh.. Mais.. Comment c'est possible ? Putain, c'est pas vrai..
C'est d'où je viens. Je suis parti en ligne droite d'ici, et j'arrive depuis le côté opposé. Comme si j'étais dans un labyrinthe, sauf que... BORDEL !
MEME DANS UN PUTAIN DE LABYRINTHE ON REVIENT PAS D'OU ON EST VENUS EN ALLANT TOUT DROIT. Comment c'est possible ?
Et là, l'idée me vient à l'esprit. Et si j'étais bloqué ? Et si c'était impossible de sortir de la ville ? Enfin, je ne peux même plus penser à cette ville comme étant ma ville. Ce n'est PAS ma ville. Ce n'est PAS normal. Je m'asseois sur le sol, de désespoir.
Comment je suis censé faire ?
Qu'est-ce que je suis censé faire, maintenant ?
Résumons-nous.

Je suis dans une putain de ville fantôme où je suis le seul être vivant.
Je ne peux pas sortir.
Je n'ai rien à manger.
Tout est vide, il n'y a personne.
Et aucune solution ne se présente à moi.
Et là, bam, j'y repense. Bien sûr..

La pancarte.

Cette putain de pancarte est le seul truc de notable que j'ai remarqué, c'est pas un hasard. Mais c'est vrai, ce qui est marqué dessus n'a aucun sens non plus ! Mais j'ai rien d'autre. Peut-être qu'il y a un message caché après tout... De toutes façons, c'est presque vrai ce qu'elle dit. J'essaye de sortir, et finalement, je tourne, tourne, tourne... Je tourne en rond.
Allons-y. La série de flèches inscrite peut peut-être m'aider... Je n'ai rien à perdre.
Alors allez, je fais demi-tour, et je me met à courir un peu. J'ai plus de temps à perdre.
Je cours, je cours, je guette la pancarte, j'avance, je passe par les mêmes directions. Malheureusement, je ne connais pas très bien le coin, et je n'ai pas vraiment observé la première fois. En somme, pour tout dire, je ne reconnais strictement rien. Quartier résidentiel... Aucun repère dans ce coin-là. Pas la moindre boutique en vue. Où est-elle ? Où est cette putain de pancarte ?
Plus le temps passe, plus je stresse. Si j'ai laissé échapper la seule chance que j'avais de sortir, je crois qu'il vaut mieux que je me suicide tout de suite. Mais non, c'est pas possible, je vais la retrouver. Je dois la retrouver. Coûte-que-coûte.
J'enchaîne les rues.
Rue, après rue, après rue, après rue, après rue, après rue, après rue,
Après rue,
Après rue,
Après rue,
Après rue,
Après cinéma...

QUOI ?

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MP
Niveau 10
31 octobre 2010 à 23:42:47

Asphixie. Bon sang, j'étouffe ! Merde, c'est pas vrai.
Je suis encore dans mon lit. Je viens encore de me réveiller.
J'ai même plus envie d'ouvrir les yeux. J'ai même plus envie de voir ce qui va encore m'arriver.
Mais, et si j'étais de retour dans la réalité ? Il faut bien que ça s'arrête au bout d'un moment.
Je suis vraiment secoué, j'ouvre les yeux à grand peine. Je me retourne dans mon lit. Quelle heure est-il ? 14 HEURES ? Voilà qui me paraît bien plus réaliste. J'aurais dormi bien trop longtemps, et la lumière du jour a du me faire cauchemarder longtemps. Je relève le store de ma fenêtre : les voitures passent dans la rue. Tout paraît normal. Aucun animal n'est assis sur mon lit.

Ouf, ce n'était qu'un rêve.

Avec précaution, je me lève. Je suis encore très fatigué par ma nuit, alors j'avance assez lentement. D'un autre côté je me prépare au pire.
J'avance, lentement.
A pas de loup, je me dirige vers le salon.

Personne.
J'entre alors dans la cuisine.
Toujours personne.
Je vais dans le hall.
Personne.

Tout semble normal. Je vais donc aller voir dehors, puisque la maison semble déserte et que la ville semble habitée. Je me chausse. J'ouvre la porte d'entrée.

Fermée.

"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas sortir."

Une voix grave, masculine, provient de derrière moi.
Je me retourne. Un homme me fait face.
Corpulent. Moustachu. Regard bovin.
Pourtant, il n'était pas là il y a un instant.
Pourtant, il me sourit amicalement.

Qui.. Qui êtes-vous ?
"Qui.. Qui êtes-vous ?"
"Qui.. Qui êtes-vous ?"
"Qui.. Qui êtes-vous ?"
"Qui.. Qui êtes-vous ?"
Non, pas ça.
Pas ça.
PAS CA.
TOUT CONTINUE.
Je m'avance jusqu'à la porte de la salle à manger.
Quatre imitations sont attablées.

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !
"NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !" Reprennent-elles en choeur.
L'homme ne me répond pas.
Je retourne à la porte d'entrée.
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas sortir."
LA FERME !
"LA FERME !"
"LA FERME !"
"LA FERME !"
"LA FERME !"
La porte est fermée. Les clés ne sont plus là, évidemment. Cette fois-ci, ils veulent m'achever. Je ne comprend pas, je ne comprend rien. Qu'est-ce que je peux faire ? Je ne peux pas les toucher. Sinon tout recommencera. Encore et encore et encore et encore et encore.
Réfléchis ! Réfléchis !
Je sais. Je vais juste DEFONCER CETTE PUTAIN DE PORTE.
Je vais vers le placard.
Je sais quoi faire.
J'ouvre le placard.
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas sortir."
La porte refuse de s'ouvrir. Mais celle-ci n'est pas fermable à clef. Je tire un bon coup dessus.
Elle craque, et s'ouvre.
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas sortir."
Ta gueule espèce d'illusion de mes deux !
"Ta gueule espèce d'illusion de mes deux !"
"Ta gueule espèce d'illusion de mes deux !"
"Ta gueule espèce d'illusion de mes deux !"
"Ta gueule espèce d'illusion de mes deux !"
Il continue de sourire.
En fait, ils sourient tous. Sauf moi.
Voilà, j'ai trouvé la caisse à outils. J'en sors un marteau.
Je retourne à la porte d'entrée.
CRAC ! J'ai pulvérisé la poignée du premier coup !
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas sortir."
Prend ça, maudite serrure !
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas sortir."
Voilà, je l'arrache de ce qui reste de bois avec le trou que je viens de faire et..
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas sortir."
Ca y est ! Je peux ouvrir la porte !
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas sortir."
J'ouvre triomphalement la porte d'entrée, qui n'est, heureusement, pas fermée par une quelconque force mystique, mais qui était seulement simplement verouillée.
QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?

Et là, le choc.
Des imitations.
Partout..
Dans les maisons d'en face.
Dans les magasins.
Sur le trottoir.
Dans les voitures.
Des dizaines et des dizaines d'entres elles parsèment la rue, et, je n'en doute pas, la ville.
Toutes me regardent, au moment où j'ouvre la porte dans un bruit fracassant. Toutes, sans exceptions, me regardent, m'imitent, et s'exclament alors :

"QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?"
"QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?"
"QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?"
"QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?"
"QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?"
"QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?"
"QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?"
"QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?"
"QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?"
"QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?""QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?"
"QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?"
"QU'EST-CE QUE TU DIS DE CA GROS PIGNOUF ?"

Je vais craquer.
Je vais craquer.
Je vais craquer...

"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas sortir."

C'est trop. C'est trop pour moi.
Voilà, je sais quoi faire.
Je voulais le tuer.
Je voulais le toucher.
Je ne peux rien faire contre eux, alors je sais ce que je vais faire.
Ma dernière option.
La mort.

Alors, je rassemble mon courage. Je rassemble le peu d'énergie qu'il me reste, et j'avance, silencieusement.
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas partir."
Il me suit. Rien à foutre. Je sais où aller. En face de chez moi, pas très loin, il y a un immeuble. Dans ma vraie vie, j'ai un ami qui habite là-bas. J'évite les imitations, ou les imitateurs. J'évite les trucs qui se mettent à bouger en même temps que moi, dans différentes directions.
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas partir."
Voilà, j'ai réussi à traverser la rue. J'ouvre la porte de l'immeuble. Heureusement que tout est pareil.
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas partir."
Je grimpe les escaliers. Il n'y a pas d'ascenseur de toutes façons. Il me suit encore, toujours avec ce stupide sourire pendant sur son visage.
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas partir."
J'y suis. Je suis sur le toit. Je repère un endroit où il n'y a pas d'imitations. Ce serait trop bête d'en toucher une et de devoir tout recommencer maintenant.
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas partir."
C'est le moment de vérité. Je serre les dents. Mon coeur bat vite. Je n'aurais jamais pensé à me suicider à mon âge si je n'étais pas arrivé dans des circonstances aussi insupportables. Mais là, je n'ai plus rien à perdre. Soit je meurs, et ça s'arrête. Soit je me réveille et ça s'arrête aussi.
Je prend le risque. Je m'avance au bord.
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas partir."
J'ai la trouille, mais je suis prêt.
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas partir."
Je saute.
"Hé voyou, attend un peu ! Tu ne peux pas mourir."

Et voilà.
Je saute. Plus d'autre choix. Tant pis pour la fin.
Et voilà.
Je tombe... Je tombe en un instant, un court instant, qui paraît pourtant durer une éternité de nouveaux tourments, durant lequel une seule question me hante, une seule ultime et pourtant cruciale question, qui, dans la chute, n'a presque plus de sens. Une seule question.
Alors, vais-je mourir ou me réveiller ?

~~~~~~

Asphixie. Bon sang, j'étouffe ! Mais je suis en vie... Merde, c'est toujours pas fini... Où suis-je ? Dans mon lit, évidemment. Je met encore un instant à me réveiller complètement... J'en ai assez de dormir... Je suis crevé... Putain, encore et toujours ce même putain de lit. Je vais craquer, cette fois-ci je le sens, je vais craquer. Je vais m'effondrer sur ces putains de draps, et craquer, et pleurer, et mourir. Bordel, j'en ai marre, je veux mourir. Il faut que ça s'arrête. Il faut que ça s'arrête ! Stop ! Stop ! STOP ! J'en peux plus ! C'est horrible, je déteste cette sensation. Se réveiller en sursaut comme ça, toujours pareil, trempé de sueur. Mais non, ça recommence. Où je suis ? Où je suis, putain ? Je veux que ça s'arrête... Par pitié ! Par pitié ! Par pitié ! Arrête, c'est bon ! Arrête ! Je me rend ! Je veux juste que ça s'arrête... Ca y est, je craque... Des larmes de rage et de désespoir s'écoulent le long de mes joues rougies... Je craque...
Oh non, ils sont déjà là. Ils sont insupportables. Ils me regardent en pleurant. Ils sont là... M'imitant parfaitement, ainsi que des reflets de miroir. Je n'ai pas le courage de les chasser. Si j'essayais, je me ferais plutôt chasser moi-même, vu l'état lamentable dans lequel je suis maintenant. Ou plutôt l'état dans lequel ils m'ont mis. Ou plutôt celui dans lequel cet endroit m'a mis... Ou plutôt celui dans lequel je me suis mis tout seul, finalement. Je ne sais plus très bien. Tout ça est tellement ridicule... Ils pleurent, mais intérieurement, je le sens rire de moi. Ils rient de moi... Eh bien riez, monstres, et soyez satisfaits ! Qu'est-ce que j'en ai à foutre de vous, après tout, hein ? Qu'est-ce que j'en ai à foutre de quoi que ce soit d'ailleurs ? Plus rien n'a d'importance. RIEN.

JE SUIS DANS UN CAUCHEMAR.

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MP
Niveau 10
31 octobre 2010 à 23:43:52

C'est ça, là, la vérité, c'est cette phrase. JE SUIS DANS UN PUTAIN DE CAUCHEMAR. Je pourrais même ajouter SANS FIN. Ouais, ça serait plus juste de dire : JE SUIS DANS UN PUTAIN DE CAUCHEMAR SANS FIN. Et dans un putain de cauchemar sans fin, y a pas de fin, alors rien ne compte... Voilà, je me remet à pleurer... Je suis vraiment pathétique... Et sûrement complètement cinglé, aussi, tiens. Faudra que je pense à le noter... Ca me servira pour quand je sortirai. Un jour. Même si il est possible que je ne sorte jamais. Ou peut-être bien que je suis déjà sorti... Ou peut-être bien que je suis déjà mort, en vrai. Dans ce qu'on appelle là-bas la réalité. Ahahahahahah, la réalité ! La réalité ! Quel mot complètement hilarant ! Ce mot n'a AUCUN sens. Réalité... Réalité, ça ne veut rien dire. Qui peut dire ce qu'est la réalité ? Qui peut me le dire hein ? Eux, certainement pas. Et moi non plus. Alors qui peut prouver ici que la réalité est un mot pourvu de sens ? Un concept lui-même... Réel. Rien. Strictement rien. La réalité, ça ne veut rien dire. Donc, oui, je me disais, je pourrais être déjà mort dans la.. Euh... Dans le monde d'où je viens ! Oui, voilà une notion bien plus justement définie. Pas mal, pas mal trouvé, ouais. Donc, je pourrais être déjà mort ? Pourquoi pas, oui, mais comment le saurais-je ? Si je ne peux pas sortir ça n'a aucune importance. Ou alors, peut-être que je suis mort, et que je suis en Enfer. L'Enfer ? Ahahahah, encore une notion complètement ridicule... Je ne crois pas à l'existence de l'Enfer. C'est une diée abérrante... Quoique... A bien y réfléchir... Comment est-ce que cet endroit, dans le fond, pourrait plus ressembler à l'Enfer ? C'est vrai quoi, je n'ai rien qui puisse me blesser, je ne peux pas sortir... Un peu comme si j'étais dans una sile psychiatrique. Et si j'étais dans una sile psychiatrique ? Un putain d'asile plein de blé alors, vu tout ce qu'il y a ici. Nan, impossible, les asiles psychiatriques n'ont pas d'assez gros budgets pour ça. Et puis, quel est l'intérêt de torturer psychologiquement quelqu'un de sain mentalement ? Parce que, sain mentalement, je le suis hein ! Bon, d'accord, je ne le suis peut-être plus vraiment tout à fait... Mais c'est normal, après tout ce qui vient de m'arriver... Oh merde, ça bouge... Qu'est-ce qui se passe ? Tout tourne... Si vite... Je pars... Putain, non, je veux rester là... J'AI MEME PAS LE DROIT DE RESTER LA ? Mais qui, qui fait ça ? BORDEL, QUI ? Ca y est, je crie, je hurle, je craque nerveusement, j'en ai assez, vraiment, assez, vraiment, c'est trop. Stop.
Voilà ! Ah putain ! Je trébuche et tombe par terre... Où suis-je ? Je sens la pluie s'abattre sur ma tête... Autour de moi, un vacarme déchirant. Dans la nuit, la lumière éclate de partout ! Je reconnais ces bruits ! Il y a la pluie battante, le vent qui siffle aussi fort que si j'étais en plein ouragan, et le tonnerre qui résonne ! Je suis en pleine tempête, merde ! Le sol bouge ! En étant bousculé du côté opposé, je comprend où je suis. Je suis sur un putain de bateau ! Un putain de bateau en pleine tempête ! C'est bien ma veine ! Je me relève, je m'aggripe à ce que je peux saisir d'où je suis, et je m'accroche du mieux que je peux. Voilà, j'ai trouvé ce qui me paraît être une corde complètement trempée, et un peu glissante. L'orage fait un boucan du diable, et les éclairs ont l'air si proches de moi que je suis incapable de relever la tête correctement. Je sais, c'est débile, mais j'ai l'impression que si je bouge, je vais me faire foudroyer... Quelle idée stupide... L'instinct de survie, quoi. C'est là que je me rappelle. Bon Dieu, mais si je meurs, peut-être que je m'en vais ! Ahah ! La force du désespoir est avec moi ! Adieu l'instinct de survie, et bonsoir la témérité du fou-qui-n'a-plus-rien-à-perdre. J'ai tendance à oublier un peu trop facilement que je suis bloqué dans un putain de cauchemar... Mais peu importe ! Ca y est. Je me ressaisis enfin. Je me sens plus fort, plus solide. La tempête n'a qu'à essayer de m'ébranler pour voir, et les éclairs n'ont qu'à venir me foudroyer si l'envie leur prend ! Rien à foutre ! Je suis peut-être prisonnier d'un cauchemar, mais jusqu'à maintenant, je crois bien que j'y suis invincible ! Après tout, c'est qu'un rêve, héhéhé. Qu'un rêve.
Je me relève, et, pour éviter de tomber une nouvelle fois, je m'aggripe plus solidement, avec les deux mains cette fois, au cordage, un peu glissant, que je peux maintenant distinguer correctement dans l'obscurité de la nuit. Je me rends compte immédiatement que je suis accroché à des cordes qui pendent de la voile à demi-déchirée du bateau, juste à côté de l'unique mat. C'est vraiment un rafiot ! Pas terrible pour naviguer sereinement, me dis-je, tandis que j'entoure le mât de mon bras droit, afin de résister à un nouveau violent remous. Comme si la pluie ne m'inondait déjà pas assez comme ça, l'écume des vagues se fracassant sur ma coquille de noix vient m'asperger et me pousser, telle une main vivante cherchant à m'attraper pour me faire tomber par dessus bord, et peut-être me ramener une fois de plus à mon lit. Mais c'est vain, car je tiendrais bon ! C'est alors que je relève la tête, et qu'au lieu de regarder le ciel toujours occupé à se zebrer et à organiser son orchestre symphonique d'éléments déchaînés, je jette un oeil sur la mer éclairée par les stromboscopes naturels. Et là, choc. Eh oui, je peux visiblement encore être choqué dans mon état après tout ce que j'ai subi. Parce que c'est bien la première fois, même dans un rêve, ou même dans un cauchemar, que je vois une mer rouge. Mais attention hein, pas non plus rouge vif, ou rouge sang. Là ça aurait été glauque. Là je pense que j'aurais hurlé comme un damné. Non non, la mer était juste rouge-brune. Une couleur qui, en gros, ne correspond à rien. Rien de liquide. Là comme ça, ça a l'air d'un détail, cette couleur anormale, mais sur le coup ça m'a choqué. Peut-être plus que la normale, en fait. Je me demande si... Non ? Si, peut-être bien que... Oui. Tout ça est vaguement familier. Enfin, ça ne l'est encore que vaguement. Jusqu'à ce que je le voye, lui. Lui. Lui. LUI.
LUI. LUI. LUI. LUI. LUI. LUI. LUI. LUI. LUI. LUILUILUILUILUILUILUILUILUI!!!!!!!!!!!!! LUI LUI. LUI. LUI !!!! PUTAIN ! LUI !!! LUI !!!! C'EST PAS VRAI !
Là ça y est, j'ai compris. Je suis décidément un IDIOT. Là oui, là, j'ai bien compris. Comment je peux être aussi bête, bon sang ? Bien sûr ! C'est LUI. BORDEL.
Mon pote, tu va payer. J'ai rien là, je suis pas armé, t'as du bol. Je commence à rire comme un psychopathe. Lui ! Lui, ici ? D'accord. Toi, ici. Je ne sais pas pourquoi t'es là, mon pote, je ne sais pas pourquoi tu viens là maintenant... Tout ce que je sais, c'est que je vais tout faire pour que tu regrettes d'être ici maintenant. De t'être montré une seule fois. AHAHAHAHAHAHAH ! Tu va crever, enfoiré, pour m'avoir fait subir tout ça ! JE VAIS TE TUER ! Ca y est, je pète les plombs. Plus rien à foutre. J'ai quelque chose à perdre ? Non, strictement rien. Peu importe ce qui va se passer. Maintenant, je sais ce que je peux faire, c'est tout ce qui compte.
Instant de lucidité avant la démence : je vérifie qu'il n'y ait rien qui puisse m'aider sur le bateau. Après un coup d'oeil circulaire autour de moi, je ne vois rien de notable. Je suis un peu déçu. C'est injuste, mais bon, je devrais être habitué à l'injustice maintenant. Et puis, je réalise que je ne nage pas assez bien pour transporter une arme en même temps, surtout dans une mer déchaînée comme celle-là. Tant pis, j'y vais. Tant pis, je plonge. L'important, c'est que je le fasse payer à n'importe quel prix. Tout ce que j'ai vécu. TOUT CE QUE J'AI ENDURE, PLUTOT. TOUT !
Car tout me revient en tête, tandis que j'essaye, tant bien que mal, de rester à la surface de l'eau...

Plutôt mal d'ailleurs.
Car très vite, je réalise que la mer rouge dans laquelle je viens de plonger est bien plus agitée que ce que je pensais, et que je ne parviendrais pas à nager jusqu'à Lui. Cette enflure... J'ai mis du temps à le voir, à cause de l'obscurité, mais je l'ai vu. Lui et son oeil.
Alors j'essaye, j'essaye, mais les remous m'entraînent. Je commence à boire la tasse... Non... Non... Non... Je ne veux pas mourir maintenant...
Je ne veux pas me noyer...
J'avale l'eau. Une fois. Deux fois. Trois fois.
Merde, MERDE. J'arrive plus à retourner à la surface ! Je ne sais plus où je suis.
DE QUEL COTE..
NON...
MERDE !

Je vais mourir...

Pourvu que ça soit pour de bon.

Et voilà.
J'ai plongé. Je n'avais pas d'autre choix. Tant pis pour la fin.
Et voilà.
Je me noie... Je me noie en quelques instants, quelques instants qui passent pour moi comme une éternité de nouveaux tourments, durant lesquels une seule question me hante, une seule ultime et pourtant cruciale question, qui, à présent, n'a plus aucun sens. Une seule question.
Alors, vais-je mourir ou me réveiller ?

~~~~~~~

Asphixie. Bon sang, j'étouffe ! J'ouvre les yeux en grand. Je suis dans mon lit. Je me retourne dans mon lit. Quelle heure est-il ? Onze heure et onze minutes.

Ouf, ce n'était qu'un rêve !

Enfin, un affreux cauchemar plutôt. Je crois que de ma vie, jamais je n'avais fait un si long cauchemar, si long que je me souviens que je ne pensais pas pouvoir en sortir. C'est bête par contre, j'ai oublié tout le début. Je me souviens juste de la fin, où j'étais sur un bateau. Je me battais contre qui déjà ? Ah oui, je voulais tuer, ce truc, là. Je sais même pas son nom.
C'est quoi déjà ? Ah oui, le dernier boss de Link's Awakening ! J'ai jamais su son nom je crois. C'est un genre de cauchemar si j'me souviens bien. C'est marrant que je rêve d'un truc comme ça, qui vienne d'un jeu vidéo et tout. Ca doit être à cause de cette nouvelle d'épouvante que j'ai lu, là, qui parlait de Zelda. J'ai oublié le nom. J'ai vraiment pas de mémoire...
C'est quand même con, mais ça me donne envie d'écrire une nouvelle. Tiens, ouais, pourquoi pas ? J'pourrais essayer d'en faire une aussi, en me servant de mon rêve ! Ouais, j'pourrais faire un truc chouette avec comme base Link's Awakening. C'est pas mon Zelda préféré mais il a un sacré potentiel. J'ai qu'à faire un mec qui est perdu dans le jeu ou un truc du genre. Comme ça je case la scène de mon rêve, ce sera facile j'la connais déjà par coeur.
J'ai qu'à commencer par "Mon nom à moi c'est Matt. J'ai 17 ans et ma vie était tout à fait normale jusqu'à ce que je m'intéresse d'un peu trop près à un jeu vidéo." Ouais enfin c'est peut-être un peu trop simple de commencer comme ça. T'façons j'ai pas assez d'idées.

Mine de rien, ça me donne envie d'y rejouer un p'tit coup.
Alors je sors ma gameboy du tiroir, et je met ma cartouche dedans.
Scène d'intro, Link faisant naufrage dans la tempête. Ah ouais, comme dans mon rêve putain. Tiens du coup, avec les couleurs du jeu, l'eau est rouge-brune. Ah ouaiiis, c'est vrai, ça vient de là le truc dans mon cauchemar, je me fais la réflexion dedans, j'me souviens. Juste avant de voir le dernier boss. Je fais vraiment des cauchemars bizarres.
Voilà, je lance ma partie, celle où je suis près de la fin du jeu et tout. Le village des mouettes. Nostalgie, quand tu nous tiens... Marine est à la place du village, avec un enfant et un chien. J'avais oublié à quel point ce jeu était emprunt de poésie.
Tiens, voilà le lieu parfait pour me donner de l'inspiration ! Le gîte des rêves ! J'avais oublié ce truc, mais c'est vraiment l'essence du jeu... Un lieu où on peut s'endormir pour aller dans un autre monde... Je rentre à l'intérieur... Voilà, on rentre dans le lit... C'est génial. Ce jeu est vraiment génial niveau idées.
Ah, la musique est cool aussi ici. Il faudra que j'en parle dans ma nouvelle. Ce serait pas mal comme base, le gîte des rêves. Ca correspond bien à ce que je cherche. Bon après, je vois pas trop comment m'en servir de façon effrayante, mais bon. Je trouverai bien un truc.
Ah, j'avais oublié ça aussi. Les ennemis qui font tout exactement comme Link. Euh, ça par contre, je pense pas l'inclure, c'est un peu débile comme ennemi... Facile à tuer en plus.
Voilà, c'est là où on a l'ocarina. Bon... Le problème c'est que c'est pas très grand comme endroit, je vois mal ce que je peux rajouter... La musique est cool, le concept du gîte des rêves est cool, mais ça ne suffit pas...
Tiens, j'y pense, j'me souviens que j'avais vu sur youtube des gens qui utilisaient le bug où on appuie sur select en changeant de zone, et depuis le gîte des rêves ils arrivent à prendre je sais plus quel instrument. J'ai jamais fait ce genre de trucs, mais ça ne coûte rien d'essayer. Alors je me place sur un écran supérieur, et je passe à l'écran inférieur en appuyant sur select. Le timing est difficile à trouver. Plusieurs fois, je me rapproche du bas de l'écran sans le traverser. Après cinq minutes d'essais consécutifs sans succès, je commence à perdre patience. Mais bon, je suis obstiné, alors je continue.

Mal m'en a pris.

Après quelques essais de plus, je parviens à réaliser la manipulation. Je sors donc du gîte des rêves sans m'en réveiller, et je change d'écran.
Par contre, je n'atteris pas dans une salle où un instrument devrait se trouver.
Non, j'arrive dans la maison de Marine à la place.
Comment je sais que c'est la maison de Marine ?
Parce que dedans, il y a non pas Marine, mais Tarkin.
Je sors, quand je vois s'afficher sur l'écran :
"Hé VOYOU, attend un peu. J'ai quêqu'chose à te dire !"

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MP
Niveau 10
31 octobre 2010 à 23:44:24

Stupeur.

Déjà, c'est ce que nous dit Tarkin au début du jeu ça. Je pense pas que ça soit possible de revenir au début du jeu avec ce bug. En fait, j'en suis sûr. C'est juste un déplacement géographique...
Et, pourquoi il m'appelle voyou ? Normalement c'est quand on vole dans la boutique ça. Dans cette partie là je suis sûr de rien avoir volé...
Bizarre.

Je réessaye de sortir une deuxième fois de la maison.
"Hé VOYOU, attend un peu. J'ai quêqu'chose à te dire !"

Bon.
Je vais lui parler, je verrais bien. Il va me redonner un bouclier ou quoi ?
Alors je vais vers lui, et j'appuie pour lui parler.

"VOYOU, TU AS BRISE LE GITE DES REVES."

Quoi ?
Quoi ?
C'est quoi ce message ?
C'est quoi ce délire ?

J'essaye de sortir à nouveau.
"Hé VOYOU, attend un peu. J'ai quêqu'chose à te dire !"

Quoi, encore ? Je retourne lui parler, mais j'ai peur de sa réponse...

"VOYOU, TU AS BRISE LE GITE DES REVES."

Je réessaye de sortir une ultime fois, pour bien vérifier que...

"Hé VOYOU, attend un peu. J'ai quêqu'chose à te dire !"

Je retourne lui parler, et là...

"VOYOU, TU AS BRISE LE GITE DES REVES, TU AS DETRUIT LE MONDE DES REVES. A CAUSE DE TOI, LE CAUCHEMAR S'EST ECHAPPE, VOYOU. TU NE PEUX PAS SORTIR."

Effroi.
J'ai la trouille, là, vraiment.
Depuis quand un personnage change de dialogue tout seul ?
Depuis quand il y a une histoire de cauchemar qui s'échappe ?
Qui s'échappe d'où d'ailleurs ? De l'oeuf... Ou bien du jeu ?
Je flippe comme jamais. C'est pas possible, c'est moi qui vais écrire cette histoire, pourquoi c'est avec moi que le jeu est flippant comme ça ? Qu'est-ce qui se passe, bon dieu ?
Toute cette tension commence à me donner envie d'aller me soulager... Je laisse la gameboy sur mon lit, allumée, en pause, même si j'envisage de l'éteindre si je ne peux rien faire d'autre dans le jeu. Après tout, faut relativiser.

Ce n'est qu'un jeu vidéo.

Alors je sors de ma chambre.

Et là, vision d'horreur.
Horreur.
Panique.
Malédiction.

Ma maison...

Je reconnais trop bien ces dalles vertes.
Je reconnais trop bien ces torches.
Je reconnais trop bien ces imitateurs de mouvements, que je vois dans les couloirs qui me font face.

Je suis dans le gîte des rêves.

Je me retourne, autant retourner dans ma chambre, le seul endroit à être resté normal.

J'y serai volontiers retourné si il y avait encore une porte.
Et pire encore, la musique.

La musique du gîte des rêves retentit à ce moment, provenant de partout, assourdissante, maladive.
Elle m'assome, elle me paralyse.

Ce n'est pas qu'un jeu.
Comme j'aimerai que ça ne soit qu'un jeu.

Mais non, j'suis bête, j'ai compris.
C'est qu'un rêve. Rien qu'un rêve.
C'est bien trop fou pour être réel. Héhé.
Je sais comment je vais me réveiller, avant que ça se transforme en cauchemar.
Voilà, un bon coup de pied sur une craquelure.
La musique continue son rythme endiablé.
Les imitations m'observent.
Je les ignore.
J'ai fait mon trou. Il semble sans fond. Tant mieux, plus dure sera la chute.
C'est quand même drôle, il a fallu que je rêve de ça alors que je voulais écrire une nouvelle qui traiterait de ce sujet là. Faudra que je change quand même deux trois trucs, parce que là le coup de la maison qui se transforme en gîte des rêves, c'est un peu classique. Ca sent la repompe.
Enfin, c'est un bon début.
Avant de sauter, j'ai un regard pour les espèces de monstres sans visage, à l'air ridicules. Même dans mon rêve, ils ont l'air trop nuls pour que je parle d'eux.
Désolé les mecs.
"Désolé les mecs."
"Désolé les mecs."
"Désolé les mecs."
"Désolé les mecs."
"Désolé les mecs."
"Désolé les mecs."

C'est drôle, j'ai comme une impression de déjà-vu, à les voir répéter ce que je dis comme des automates. Enfin bon. Allez, quand faut y aller, faut y aller. J'ai pas que ça à faire de passer ma vie à rêver moi.

Et voilà.
Je saute. Plus d'autre choix. Tant pis pour la fin.
Et voilà.
Je tombe... Je tombe en un instant, un court instant, qui paraît pourtant durer une éternité de nouveaux tourments, durant lequel une seule question me hante, une seule ultime et pourtant cruciale question, qui, dans la chute, n'a presque plus de sens. Une seule question.
Alors, vais-je mourir ou me réveiller ?

~~~~~~

Asphixie. Bon sang, j'étouffe !

Ouf, ce n'était qu'un rêve...

Ouf, ce n'était qu'un rêve, me dis-je dans un premier temps. Un rêve bizarre, certes, à la limite du cauchemar d'ailleurs, mais rien qu'un rêve quand même. Pas de quoi s'alarmer. Bon, c'est vrai que du coup, ça fait deux rêves à la suite, et j'avais pourtant bien l'impression que dans le dernier tout était bien réel, mais ce qui s'est passé ne peut pas arriver dans la vie réelle.

-[Linki]- -[Linki]-
MP
Niveau 10
31 octobre 2010 à 23:50:00

Voilà, excusez-moi pour les fautes, j'me suis pas trop relu, mais bon, j'm'étais pas relu vraiment pour Secret non plus. :noel:

LeFoux LeFoux
MP
Niveau 10
01 novembre 2010 à 00:00:06

Il faudra que je pense à lire tout ça... :sarcastic:

Lyla Lyla
MP
Niveau 10
01 novembre 2010 à 18:31:54

Super l'analogie entre Matt et Jeff! :-d

Linkoura Linkoura
MP
Niveau 10
01 novembre 2010 à 19:03:11

J'ai aimé, mais Secret garde toutefois ma préférence :)

Sinon... T'as écrit quoi aujourd'hui Linki ? :noel:

Lyla Lyla
MP
Niveau 10
01 novembre 2010 à 19:22:16

Yeah!

J'ai préféré Secret également, pour quelques même raisons que toi, Linkou. Il n'en reste que c'est du beau travail quand même. :coeur:

La suite dans 5 ans les potos!

Superglover Superglover
MP
Niveau 10
02 novembre 2010 à 11:43:00

Bon j'ai lu, et j'ai aimé, surtout la fin en fait :noel:
Pour avoir lu Secret hier, je préfère quand même Secret pour son style plus fluide !

Comme l'a dit Léa, rendez-vous en 2015 pour un troisième OPUS :-d

Antok Antok
MP
Niveau 10
04 novembre 2010 à 23:32:20

J'ai pas lu mais je lirais peut être demain. :o))

-aegyl- -aegyl-
MP
Niveau 10
07 novembre 2010 à 13:59:16

Bon bah, j'vais lire Secret, et je lirai ça demain aussi. :hap:

mahtharix mahtharix
MP
Niveau 9
07 novembre 2010 à 16:30:00

:ouch2: Comment c'est possible d'avoir le courage d'écrire tout ça! :ouch2:

-[Linki]- -[Linki]-
MP
Niveau 10
07 novembre 2010 à 19:01:07

C'est ça être un warrior. :oui:

[Destructeur] [Destructeur]
MP
Niveau 10
08 novembre 2010 à 12:38:18

J'attend ce soir bien tard pour lire. :hap:

:peur: :mort:

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