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Sujet : PsycHalloween.

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Sheik-Aer Sheik-Aer
MP
Niveau 10
31 octobre 2008 à 16:36:30

:salut:

Comme vous pouvez vous en douter, voici une fic que j'ai préparée pour Halloween. C'est la première fois que je fais une fic à vocation "effrayante", donc je sais pas ce que ça donnera. Par manque de temps, j'ai du couper la fic en deux parties puisque je n'ai pas encore écrit la fin, mais je l'ai déjà en tête (et j'ai pas le temps de la finir aujourd'hui, soirée oblige :noel: (d'ailleurs j'ai pas tout relu dans la partie qui suit, veuillez m'en excuser)). Suite et fin demain donc, normalement.

Allez, voici la première partie (qui n'est rien niveau angoisse en comparaison de ce que je vous réserve pour la seconde :-p ) et n'oubliez pas : toutes coïncidences avec des personnes réelles n'est pas fortuite. :noel:

______________________________________

« Fouillez les moindres recoins de cet hôpital, il ne peut pas s’échapper, il est forcément quelque part par ici ! »

A ces mots, je retins ma respiration et m’enfonça un peu plus dans le sac à macchabée qui me servait de cachette parmi les autres cadavres. Une morgue dans un hôpital, ça pouvait se comprendre. Ce qui était bien plus flippant, c’était une morgue dans un hôpital… psychiatrique.

J’eus une pensée pour Guillaume, Charles et cette pauvre infirmière… Moi qui voyais ma soirée d’Halloween à faire le no-life sur mon ordi’, j’en étais bien loin… tellement loin…

Mais reprenons au départ…

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Mon nom est Julien Valentine. J’ai 20 ans. Je suis étudiant en psychologie.
Cette année, nous devons faire un stage en entreprise. J’ai assez logiquement choisi, feignant par nature, l’HP le plus proche du campus, à 10 minutes de chez moi. (mais j’arrive quand même à être en retard hein)

Mon maître de stage, le docteur Charles Baümann, était un homme d’âge mur qui parvenait cependant à créer une certaine complicité avec les jeunes. Le courant passait très bien entre nous.

Guillaume était un quasi-inconnu qui débuta son stage la même semaine que moi. Sortis tous deux de la même fac, nous avons fini au fil du temps par échanger aisément quelques remarques chaque matin autour d’un café, avant d’aller observer la vie en hôpital psychiatrique.

Voici donc les bases de ma vie le vendredi 31 octobre 2008 au matin. Place aux explications…

Dix minutes de retard, c’était à peu près le tarif quotidien, surtout avec une pluie battante comme aujourd’hui. Faut dire, commencer la journée à 9h30 après une soirée comme celle d’hier, ça tenait de la haute performance. Heureusement que la cafetière que j’avais bue ainsi que les trucs contre le mal de crâne que j’mettais envoyés avant de partir faisaient leur effet.
Au rez-de-chaussée de l’imposant bâtiments aux 12 étages, je pus voir la grosse horloge m’indiquer clairement « 9h42 », alors que Charles et Guillaume semblaient m’attendre à coté de la machine à café, scrutant ma face déconfite et complètement trempée.
Les saluant rapidement d’un grognement, je commençais la journée en déboursant 0.55€ pour un énième café. Le calvaire commença alors avec le doc’ qui m’expliquait le programme de la journée et moi qui faisait semblant de suivre. Je profitai cependant d’une intervention de Guigui pour me taper une pause pipi bien méritée, me rafraîchissant un peu par la même occasion. A mon retour, le stagiaire s’était déjà échappé et Charles m’interpella rapidement :

« Bon, tu es prêt ? Une longue journée nous attend… Enfin surtout toi, tu as mérité le droit de faire les décorations pour halloween cette après-midi. Ne me remercie pas, tes 12 minutes de retard t’ont bien aidées. » Me lâcha-t’il avec un grand sourire.

En tant normal j’aurais peut-être protesté, mais cette fois-ci je me contentais d’un soupir bruyant qui en disait long.

Là, c’était le rituel habituel : tournée des patients, prise des médocs’, entretien individuel pour certains, admission… la routine. Au cour de cette palpitante matinée, j’ai du pondre en tout et pour tout 3 mots. Le reste du temps, je marchais comme un zombie à coté de mon tuteur de stage qui semblait traîner son élève comme un véritable boulet.

Rien de très passionnant en cette matinée pluvieuse, donc. Les choses sérieuses commencent en réalité après le déjeuner…

« Génial, une pièce vide pour préparer les décos’… j’vais m’éclater dis-donc… »

Telle fut ma première pensée en entrant dans cet espèce d’entrepôt qui devait avoir plus de volume de poussière que de cartons. Je m’assieds donc à la table et pris des feuilles de papier noires pour y découper des chauves-souris. Ca c’est de l’activité intéressante, pas comme faire des diagnostics différentiels ou encore mater un épisode de Lost…

Coupe à droite, à gauche, à gauche, à droite, à gauche. Et on recommence. Epanouissant., c’est le terme exact.

C’est alors que quelqu’un se mit à frapper à la porte. Logique implacable, moi aussi je frappe souvent à la porte de mon placard. Après deux « entrez » infructueux, je décidais de me lever de ma chaise pour ouvrir la porte. Le cauchemar commençait : en tirant la poignée, je me retrouvai nez à nez avec un zombie. Il avait la même démarche que moi, mais son haleine était plutôt celle que j’avais avant le café et sa peau plutôt… inexistante. Terrorisé, je restais interdit devant lui, totalement paralysé par la peur, la bouche grande ouverte. Il en profita pour me saisir par les épaules, avant de me souffler de toute sa puanteur :

« Julien, il faut partir. C’est l’heure. Julien ! JULIEN !!! »

J’ouvris les yeux dans un sursaut : Charles se tenait à coté de moi. Je m’étais endormi sur les chauves-souris, la trace des ciseaux probablement encore sur la joue.

« Hein ?! quoi ?… C’est quelle heure ?

- Il est 16h30, tu as fini ta… journée, si je puis dire. Il faut rentrer chez toi maintenant.

- Mais euh… j’ai rien fait de la journée… j’suis même en pleine forme maintenant. Laissez-moi finir les décos’ et j’y vais.

- Désolé, il faut que j’y aille, je ne peux pas rester plus longtemps.

- Bah… j’ai pas vraiment besoin de vous…

- Tu sais que je n’ai pas le droit de te laisser seul… enfin bon, pour une fois… je ne te note pas aux planning, fais toi discret et ne dit rien aux autres médecins, d’accord ? Et ne reste pas plus d’une heure, il paraît que le Rhône commence à monter avec cette averse.

- Ok, ça marche ! Merci. »

Une fois que le vieux eut quitté la pièce, je pus remettre mes idées en place. Plan : coller 3 chauves-souris, une vieille citrouille en papier orange et aller voir les schizos’, le vrai truc intéressant de ce stage pourri. Puis draguer 2 – 3 infirmières aussi, si possible. J’en avais d’ailleurs repéré une nouvelle, physiquement très intelligente, pendant ma pause de midi. Bonus : pas d’ancêtre pour m’empêcher de faire ce que je veux.
Cette heure sup’ s’annonçait donc très bien.

Finissant mes « amusements », j’eus la bonne surprise de croiser Guillaume qui finissait lui aussi son service. Il s’avança vers moi de sa démarche nonchalante :

« Bah alors, qu’est ce que tu fais encore ici ? Tu t’es découvert une vocation de décorateur ?

- En fait j’ai d’autres trucs à faire que cet atelier bricolage, Charlie est parti et il m’a laissé une heure de libre pour faire ce que j’voulais.

- Oui, je l’imagine bien te dire ça en ces mots.

- On appelle ça la libre interprétation… » Fis-je avec un sourire. « Et toi, tu devrais pas avoir fini ?

- Si si, mais comme je lèche les bottes de mon maître de stage, j’ai fait 10 minutes de plus.

- Chaud… Hey, tu viens voir les shizos’ avec moi ? Ca va être marrant…

- Bof, tu sais, j’en ai vu pas mal depuis le début déjà…

- Allez, après on ira draguer les infirmières !

- Hum… voilà, tu aurais du utiliser le bon argument tout de suite ! J’te suis… »

Ainsi donc, je venais d’embarquer la première victime du jour dans cette aventure… mortelle.

Direction le 9ème étage, psychotiques profonds.
Dans l’ascenseur, nous échangeâmes quelques mots sur nos programmes respectifs pour le week-end et sur le sens de cette fête d’halloween que nous dénigrions tous deux.
Il était presque 17h, l’heure de la sortie des « chambres ».

Sortant de l’ascenseur avant mon comparse, la première chose qui m’interpella fut l’absence totale de gardien. A ces étages, les plus élevés du bâtiment, l’hôpital ressemblait plus à une prison qu’à un lieu de soin. Les matons rodaient un peu de partout et l’ascenseur était évidemment surveillé presque 24h/24.
Je regardais Guillaume d’un air étonné, expression qu’il me renvoya tel un miroir. Un cri se fit alors entendre, suivit de protestations et de bruits mats. Nous figeâmes alors notre avancée, tendant l’oreille. Le bruit venait des espèces de cellules qui servaient de cachots aux malades les plus agressifs. Cet endroit était connu pour son aspect glauque, et même certains médecins rechignaient à y mettre les pieds. N’écoutant que mon courage, qui était en fait de la curiosité malsaine, je me dirigeai à pas feutrés vers la porte principale du couloir, laissant Guillaume sur place. Arrivé à l’objectif, je commençai à me hisser vers le hublot de la porte battante quand…

« Ouch, mon nez ! »

Je me retrouvai au sol, un colosse de gardien devant moi. Il venait de me faire allègrement claquer la porte dans la gueule, et sans s’excuser, nous fit :

« Vous ne devriez pas êtes partis les merdeux ? C’est pas un endroit pour vous ici, fichez-moi l’camp ou j’appelle vos tuteurs. »

Avant que je n’ai eu le temps de répliquer, Guillaume s’avança et s’excusa par milles formules avant de m’aider à me relever pour me rediriger vers l’ascenseur. Avant que la porte ne se referme, je fixai droit dans les yeux le geôlier qui en faisait de même.

« T’es con ou quoi ? On est pas sensé être ici j’te rappelle !

- Bien sur que si on a le droit, j’ai troqué ma présence ici contre mon autorisation à me faire défoncer la gueule. Je pense que l’hosto et moi-même sommes quittes à présent.

- Ouais ben recommence pas, j’veux pas avoir de problème moi.

- T’inquiète, tout va bien, même mon nez, merci de demander. Bon, on va où maintenant alors ?

- Bah comme prévu, au 7ème, direction les infirmières non ?

- Hum… t’sais Guigui, t’as beau être un faux-cul un peu chiant, j’t’aime bien au fond… »

Skared Skared
MP
Niveau 10
31 octobre 2008 à 16:57:36

LA SUITE, LA SUITE ! :noel: J'ai pas eu peur, là. :noel:

[-Linki-] [-Linki-]
MP
Niveau 10
01 novembre 2008 à 00:33:16

Chaud, j'ai failli rater le topic, alors que j'étais en train de me demander si tu avais finalement fait quelque chose. :-d
Bon, j'lis ça... :noel:

[Meloman] [Meloman]
MP
Niveau 10
01 novembre 2008 à 00:42:18

J'avais lu mais oublié de poster xD

La suite, donc :noel:

[-Linki-] [-Linki-]
MP
Niveau 10
01 novembre 2008 à 00:45:04

J'me demande vraiment à qui tu fais référence, des fois... un faux-cul un peu chiant quoi... merde, j'vois pas... :noel:
Bon bah ça fait pas peur pour l'instant, et c'est pas très long, alors j'attend la seconde partie ! Pour le reste, ça s'annonce pas mal, c'est bien écrit et j'ai pas vu trop de fautes (à part "les trucs contre le mal de crâne que j’mettais envoyés" qui fait tâche grave quoi :noel: ).
La sweet, sale racl'! :noel:

[Meloman] [Meloman]
MP
Niveau 10
01 novembre 2008 à 00:52:13

Yah aussi le "je retins ma respiration et m’enfonça" qui fait un peu québécois sur les bords xD

Sheik-Aer Sheik-Aer
MP
Niveau 10
01 novembre 2008 à 14:11:01

En effet, j'viens de relire quelques passages, y'a des fautes plutôt moyennes parfois... mais j'me rattraperai pour la deuxième partie.

En fait j'voulais au moins faire le topic le jour d'halloween, sinon un jour après ça voulait plus rien dire :noel:

Merci d'avoir lu en tout cas, maintenant je vais écrire la suite... après une petite sieste bien méritée :noel: (chaud le 3615MyLife :-( )

siter_ siter_
MP
Niveau 9
01 novembre 2008 à 20:21:03

Suiteuh!

Superglover Superglover
MP
Niveau 10
01 novembre 2008 à 20:38:20

J'viens d'lire Sheikounet :p)

Bon bah ça fait pas peur en fait :(
J'attends la suite, j'espère qu'U-GAY fera le rôle de l'infirmière et Simon et moi des patients dangereux qui égorgent les p'tits n'enfants :oui:

Sheik-Aer Sheik-Aer
MP
Niveau 10
02 novembre 2008 à 04:00:38

Bon j'en ai plein l'dos, j'ai pas tout relu mais j'ai trop la flemme, et comme j'suis pas sur de pouvoir le faire demain, je post aujourd'hui.

En fait, je pense pas que ça fasse vraiment peur au final, c'est certainement pas mon style les fics d'horeur mais bon, l'intérêt était ailleurs aussi pour moi^^

Enjoy :noel:

________________________________________

- Hum… t’sais Guigui, t’as beau être un faux-cul un peu chiant, j’t’aime bien au fond… »

Arrivés au lieu de vie des infirmières, le vide se faisait une fois de plus sentir.

« Ils se sont donnés le mot, non ? » S’exclama spontanément mon complice.

Difficile de ne pas confirmer à la vue du spectacle désert... Désert jusqu’à l’arrivée par l’ascenseur que nous venions emprunter d’une jeune fille. C’était Elle. La fille repérée lors de ma pause était face à moi, visiblement surprise de nous voir là.

« Euh… salut… » Fis-je timidement.

« Vous faîtes quoi ici ? C’est réservé au personnel soignant. »

Je dois bien avouer que je ne m’attendais pas à autant de sympathie exprimée instinctivement.

« Nous sommes stagiaires, on cherchait nos maîtres de stage. » Répondit Guillaume.

Cette fois-ci c’était officiel, j’avais mon boulet perso’ que j’avais moi-même recruté, en plus.

« Il n’y a aucun docteur ici, c’est pour cela que le 7ème s’appelle l’étage des infirmières. Les médecins sont presque tous partis ou en réunion à cette heure-ci.

- Excusez-nous, on voulait pas déranger. Viens Gui, on y va… »

En route vers notre ascenseur favori, Guillaume me demanda mon portable pour appeler chez lui. C’est alors que la jeune fille nous interpella :

« Vous… vous voulez un café ? »

A l’écoute du mot magique, je me retournai immédiatement pour accepter :

« Oui, volontiers !

- Hum… d’accord, je vais préparer ça… Et je suis désolé si je vous ai intimidé ou si j’ai été désagréable, je suis sur les nerfs en ce moment. Avec le 1er novembre férié demain, nous sommes en effectif ultra réduits ce soir…

- C’est pas grave, on comprend ne t’en fais pas.

- Julien, faut qu’on y aille. »

Je venais de me faire faucher en plein élan par mon boulet… que dis-je, mon enclume !

« On a bien le temps pour un café, non ? » Essayai-je.

« Ma mère vient de me dire que certaines zones de la ville commençaient à être inondées, je ne suis même pas sur que l’on puisse repartir d’ici. On doit partir tout de suite, il fait déjà nuit en plus !

- Mais…

- Tu devrais écouter ton ami, nous sommes assez près du Rhône, il est peut-être déjà trop tard. Moi je passe la nuit ici, mais vous… »

Voilà comment se faire crucifier en 2 phrases. Face à la réalité, je ne pus que me résigner.

« C’est vrai, on doit rentrer… » Fis-je en montant dans l’ascenseur. « Mais je repasserai pour le café euh…

- …Mélanie ! »

J’avais visiblement bien fait de faire semblant de chercher un prénom qu’elle ne m’avait jamais dit, j’avais au moins pu obtenir l’information juste avant que les portes de métal ne se referment entre nous.

Trop tard. Notre moyen de transport vertical stoppa net au premier étage, arguant un problème technique. Empruntant les escaliers de secours, nous vîmes alors l’étendu des dégâts : le rez-de-chaussée était, comme prévu, inondé. Halloween allait se passer chez les malades mentaux, original…

Ascenseur en panne rimant avec lâché de vannes, la remontée à pied par les escaliers de service vers le divin 7ème étage me permit de prendre ma revanche sur ce traître de binôme qui m’avait fait foirer mon coup, en plus de me mettre en pleine face la catastrophe naturelle que nous vivions.

« Alors, tu la trouve comment Mélanie mon cher Guigui ?

- Grincheuse. Mais bon, moi j’m’en fous un peu au fond… j’sors avec une quelqu’un depuis hier en fait. Je l’ai rencontrée sur msn, on doit se voir demain.

- Ah bah je comprends mieux pourquoi l’infirmière ne t’intéressait pas tant que ça. Et il s’appelle comment au juste ? » Questionnai-je sur un ton moqueur.

« C’est une fille, vieille raclure !

- Non mais c’est bon, j’le dirai à personne hein…

- C’est une fille et elle s’appelle Camille si tu veux tout savoir.

- Génial ! Un prénom androgyne, ça tombe bien !

- Bon moi j’me casse… »

J’étais parvenu à gonfler mon interlocuteur en trois répliques. Arrivé à la porte du 4ème étage, ce dernier la poussa et emprunta d’un pas rapide le couloir principal en direction des toilettes. A la vue de son léger énervement, et pour le faire ralentir avant qu’il ne passe le seuil des 20 mètres d’avance sur moi, je repris la conversation sur un « meilleur » ton :

« Allez Guillaume, c’était pour rire, j’te crois sur le fait que ça soit une fille… » Puis devant l’accélération de sa démarche, je ne pus me retenir de surenchérir :

« D’ailleurs, faudra que tu me files ses tarifs, ça pourrait m’intéresser moi auss…

- C’EST L’UN D’EUX, TIREZ A VUE ! »

Une voix venue du couloir de droite venait de me couper au beau milieu de ma phrase. Mais ce n’était pas fini. Un bruit sourd se fit entendre, suivit d’une demi-douzaine d’autres sons du même type. Je vis alors Guillaume, loin devant moi, s’écrouler comme une masse, du sang aillant giclé sur le mur de gauche.

Ils venaient de shooter mon collègue. La scène semblait irréelle, tellement irréelle que je ne compris pas tout de suite. J’étais paralysé, comme dans mon rêve avec le zombie. Mais cette fois-ci, nous étions dans la vraie vie, on jouait à ce jeu, le fameux « IRL ».
J’entendis des bruits de pas venant du couloir avec la cohue qui les accompagnait. Il fallait que je me cache, c’était la chose la plus logique à faire. Sur le mur de droite une porte entre-ouverte semblait m’appeler. Sans plus réfléchir, je m’engouffrais dans la pièce rapidement en refermant délicatement la porte sur mon passage.
J’étais dans l’une de ces fameuses salles d’observation clinique, avec un miroir sans tain. Le but de cet endroit était de pouvoir observer le comportement des patients dans la salle d’à côté, sans qu’il puisse nous voir et ainsi modifier leur comportement. J’avais assisté à quelques séances de cette méthode que je trouvais plutôt intelligente, même si le fait de pouvoir être épié de la sorte m’effrayait un peu. Par chance, je constatai que je me trouvais du « bon » côté de la vitre, pouvant voir la pièce adjacente.

Mais pour l’heure, tout cela m’importait bien peu. Je m’assis par terre dans le coin de la pièce, sans bouger. Même si ce n’était « que » Guillaume, cette rencontre avec la mort m’avait sévèrement traumatisé. J’écoutais avec attention ce qui se disait dans le couloir, mais rien de véritablement audible ne parvint à mes oreilles, jusqu’à ce que le silence se fasse à nouveau entendre. Sortant de ma torpeur, l’idée me vint enfin au bout de 10 minutes d’apathie d’appeler la police. Je mis donc la main à ma poche pour prendre mon portable… qui n’était pas là. Ce crétin de Guillaume l’avait gardé avec lui après avoir dépensé mon crédit pour joindre sa famille. Et je ne pouvais évidemment pas quitter le bâtiment, avec le déluge qui inondait probablement toute la ville. J’étais coincé ici, avec des espèces de mercenaires qui venait de descendre un de mes potes et qui me réservaient certainement le même sort.

« Asseyez-vous là ! »

Quelqu’un venait de parler. Mon corps se raidit au son de cette voix étrangère, mais je compris vite que l’action se passait de l’autre côté du miroir. Délicatement, je me dirigeai vers la vitre en me baissant, comme si on pouvait me voir à travers une glace sans reflet. Me hissant à niveau de l’outil d’observation, une nouvelle scène troublante allait m’être délivrée.

« Docteur Baümann, je vous ai demandé de vous asseoir ! »

Mon maître de stage, le visage tuméfié, tituba jusqu’à la chaise sur laquelle il s’effondra lourdement. Trois hommes, qui ressemblaient à des gardiens mais en plus « équipés », parsemaient la pièce avant d’être rejoints par une quatrième personne. Cette dernière semblait diriger les opérations. Affublé d’un costard presque trop grand pour lui, le moindre de ses gestes était suivi au doigt et à l’œil par ses gorilles de mercenaires. S’asseyant en face du doc’, il commença les hostilités :

« Mon cher Charles… Il est important que vous répondiez à certaines questions, afin d’éclaircir certains points qui tourmentent les hautes instances de l’Organisation... Alors, que faisaient encore ses gosses dans notre hôpital ce soir ?

- Je… je n’en sais rien, mon stagiaire devait partir à 16h30… Je ne vois pas ce que cela change… Et, c’est quoi le… votre Organisation là ?… Et laissez-moi partir ! »

Je ne reconnaissais plus le Charles que je voyais tous les jours. Sans parler de ses contusions, son langage était violent, ses phrases saccadées et sa voix affaiblie. Il devait avoir subi des trucs atroces. La suite de la conversation ressemblait à un dialogue de sourd. L’homme au costard interrogeait Baümann qui semblait incapable de lui donner les réponses qu’il cherchait. Ou alors il ne voulait pas les donner. Quoi qu’il en soit, il me semblait dès lors que je me trouvais au mauvais endroit et au mauvais moment. Je n’étais pas censé être là ce soir et ça perturbait cette fameuse « Organisation ».
M‘étant perdu dans mes pensées, je repris l’interrogatoire musclé alors qu’un des mercenaires mis un coup de crosse de fusil dans la mâchoire du doc’ qui cracha du sang sur toute la table… avant de tomber face en avant sur celle-ci.

« Réveillez-le ! » Fit le chef des gorilles.

Le bourreau secoua le corps de Charles en lui criant dessus mais rien n’y faisait. L’homme au costard s’énerva :

« Bravo, c’est malin, comment allons-nous retrouver l’autre maintenant ?… Foutez-moi le camp, et emmenez la dépouille de ce vieillard au 11ème, l’Organisation se chargera ensuite de vous trouver une punition adéquate. »

A cette phrase, le mercenaire sembla terrifié mais exécuta l’ordre sans broncher. Son chef jeta alors un coup d’œil sur la vitre sans tain, se recoiffa un peu et quitta la pièce. Il venait de me foutre une trouille horrible.
Une fois que tout ce petit monde eut quitté la pièce, je m’adossai au mur et me laissai tomber par terre lentement. Je venais de subir deux chocs importants, qui n’étaient pourtant rien à coté du dernier qui allait suivre.

Sheik-Aer Sheik-Aer
MP
Niveau 10
02 novembre 2008 à 04:34:35

Mon niveau d’angoisse commençant à baisser un peu, je me mis à réfléchir aux solutions qui me restaient pour quitter cet immeuble vivant. J’étais fait comme un rat, l’image s’imposait à mon esprit toutes les dix secondes. Puis il me vint une idée, à savoir rejoindre Mélanie. Elle était la seule personne encore vivante de l’hosto que je « connaissais ». Mais si elle faisait partie des « méchants » ? Comment savoir ?
Après environ 15 minutes de réflexion, je décidai de me jeter à l’eau, de toute façon je n’avais pas vraiment le choix, il fallait que je trouve de l’aide auprès de quelqu’un. Il fallait donc que je survive 3 étages pour avoir la chance de rencontrer une personne dont je ne savais rien, si ce n’est qu’elle était amatrice de café. Génial.

Ouvrant délicatement la porte après avoir tendu l’oreille à l’affût du moindre bruit suspect, je sortis la tête de l’ouverture pour constater le vide des deux cotés du couloir. Regardant au plafond pour réfléchir au meilleur chemin à emprunter afin d’atteindre les escaliers, une vision me glaça le sang : face à moi se tenait une caméra qui balayait la totalité du couloir. Si l’absence de vigilance des gardiens lors de mon entrée m’avait permis de rester ici incognito, ils m’avaient forcément vu cette fois-ci, puisque je tendais ma p’tite tête comme un poulet depuis une demi-douzaine de minutes.
Sans plus hésiter, je poussai violemment la porte et me mis à courir le plus vite possible vers la cage d’escaliers, que je grimpai 4 à 4 une fois atteinte, par miracle, sans encombres.

J’arrivais donc, tout essoufflé, devant la grande porte ouverte aux 4 vents du lieu de vie des infirmières, au 7ème étage.
Face à moi, à une dizaine de mètres, se tenait Mélanie qui préparait son chariot pour faire la tournée des patients avant le dîner. Je ne pus retenir ma joie :

« AH ! Mélanie ! »

Interloquée, la jeune femme se retourna et me fit un superbe sourire. Mais…

DING.

Je connaissais ce bruit. Pourtant, c’était impossible, l’ascenseur… il était cassé.
J’entendis alors juste derrière moi le son de la porte qui s’ouvrait. Et au même instant, le visage de l’infirmière qui se décomposait.
Lentement, je me retournai, retenant ma respiration. Ce que je vis à ce moment là me la coupa carrément.

Face à moi se tenait une « chose » sans nom. Il devait jadis s’agir d’un homme, mais à l’heure actuelle, ce n’était plus qu’une sorte de cadavre purulent d’environ 2 mètres, qui possédait un masque comme ceux que l’on met aux patients qui ont des tendances cannibales. Hannibal Lecter, mais en pire.
La chose fit un pas tout en poussant un grognement, puis me rejoignit posément mais en soufflant lourdement à chaque étape de son avancée. La stupéfaction que j’avais connue dans mon rêve face au zombie n’était rien en comparaison de mon incapacité à faire le moindre mouvement cette fois-ci. Quand le colosse fut assez près pour que je puisse sentir son odeur putride, j’esquissai un geste comme pour prendre quelque chose dans ma poche qui aurait pu me servir d’arme, mais la poche était vide. La bestiole leva alors son bras droit et me mit une gifle si forte que je me retrouvai à quelques mètres d’elle, glissant sur le carrelage brillant de l’hôpital.
Sonné, j’ouvris les yeux pour voir le monstre avancer vers moi. Ca sentait sérieusement la fin. Jusqu’à ce qu’un chariot médical entre en collision avec la bête qui poussa un léger grognement au contact. Il fixa alors de ses yeux vitreux l’infirmière qui venait de me sauver la vie… au détriment de la sienne.

La créature fit alors quelques pas avant de tenter un bond de géant, qui la propulsa juste à côté de Mélanie. Cette dernière hurla avant que le colosse ne l’attrape par la gorge, coupant court au cri d’effroi. Sans difficulté, il la souleva à un mètre du sol tout en la fixant toujours. La jeune fille avait beau se débattre, rien n’y faisait. C’est à ce moment que je repris vraiment mes esprits. Me levant difficilement, je courus vers la bête et la frappai de toutes mes forces dans le dos… sans succès. De son bras libre, elle me colla une seconde baffe qui m’envoya valser dans un chariot, la respiration coupée.
Tentant de reprendre mon souffle, je vis tomber au sol le masque de mangeur d’homme du monstre. Il n’allait quand même pas…

Une gerbe de sang m’éclaboussa alors le coté droit du visage. C’était l’heure du repas, et la bestiole commençait par le cou de sa victime, toujours consciente mais incapable de pousser quelconque hurlement de douleur. Impuissant, je regardais le monstre dévorer la pauvre fille qui, heureusement pour elle, tomba dans les pommes quand il lui entama le cerveau.
Non sans mal, encore une fois, je tentai de me relever, mais cette fois-ci pour fuir. Je ne pouvais de toutes façons plus rien faire pour Mélanie, je l’avais deviné quand un de ses bras était tombé à coté de moi.
Trébuchant à de nombreuses reprises, j’embarquai dans l’ascenseur qui était déjà maculé de sang. L’infirmière ne devait pas être sa première proie de la journée…
Un peu au hasard, je choisis le 11ème étage, celui où le corps de Charles était sensé se trouver. Après tout, le diagnostic fait par le mercenaire concernant son décès était peut-être erroné, vu la finesse du monsieur. Quoi qu’il en soit, je voulais me retrouver le plus loin possible de la créature pour le moment.

Je n’étais jamais allé jusqu’au 11ème avant cette journée fatidique. J’allais comprendre pourquoi cet étage était officiellement réservé aux personnages des hautes sphères de l’hosto.

Ce palier du bâtiment avait subit une coupure de courant, je le remarquai rapidement par l’absence totale de lumière rendant ce lieu encore plus angoissant. La configuration était pourtant simple : à la sortie de l’ascenseur il y avait un petit couloir partant à gauche et à droite, avec des portes similaires disséminées des deux cotés. Rentrant instinctivement dans l’une des pièces sur la droite, je compris vite que ce qui se passait ici n’était pas vraiment normal : la pièce était remplie de brancards sur lesquels trônaient des sacs mortuaires…
Pourquoi un simple HP se doterait-il d’une morgue ? A quoi pouvait bien servir la chambre froide au fond ?… Y’avait-il un lien avec cette… « chose » ?

C’est tandis que j’observais avec attention la structure de l’étage qu’un brouhaha se fit remarquer. Ecoutant attentivement, je me rendis compte qu’un véritable escadron empruntait les escaliers de service, et qu’il faisait route pour le 11ème. Il fallait encore se cacher, mais visiblement rien ne me le permettait. L’idée m’est alors venue de me faire passer pour un cadavre, rares sont les personnes qui vont vérifier spontanément si un mort fait semblant de l’être ou pas.
Aucun sac n’étant vide, il fallut que je choisisse rapidement et judicieusement avec quelle personne j’allais devoir partager ma cachette. Il y a quelques heures, cette idée m’aurait répugné, mais avec ce que j’avais vu aujourd’hui…
Un sac me semblait plus adéquat que les autres. La victime était une petite fille à qui il manquait la mâchoire inférieure… qu’est ce qui avait bien pu lui arriver ?
Sans prendre le temps de me poser plus de question, je me glissai dans le linceul noir et… fis le mort.

Sheik-Aer Sheik-Aer
MP
Niveau 10
02 novembre 2008 à 04:35:30

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

« Fouillez les moindres recoins de cet hôpital, il ne peut pas s’échapper, il est forcément quelque part par ici ! »

Nous voici donc de retour à la case départ. La voix venait du couloir principal, et ressemblait à celle de l’homme au costard de tout à l’heure. La porte de la pièce où j’étais caché s’ouvrit et deux personnes entrèrent, probablement guidées par les traces de sang de Mélanie que je véhiculais. Ils semblaient fouiller un peu de partout mais n’ouvraient pas les sacs, ce qui était une bonne nouvelle pour moi. Malheureusement pour moi, je n’avais pas prévu de…

« atcha ! »

J’avais pourtant essayé de camoufler le plus possible cet éternuement. La pluie battante de ce matin m’avait filé un rhume, il manquait plus que ça.
Les deux mercenaires s’arrêtèrent d’un coup, puis se rapprochant dangereusement de mon linceul. L’un d’eux commença à saisir la fermeture éclair. Il l’ouvrit de quelques centimètres… quand soudain un autre bruit fit entendre dans l’obscurité générale. Il s’agissait du souffle d’un être vivant. Un râle, pour être exact.
La seconde personne, qui était plus en retrait, ouvrit un sac à macchabée juste à coté d’elle.

« Hey regarde Bob! Celui-là est pas tout à fait mort… on en fait quoi ?

- Bah, finissons-le… va chercher la tenaille, on va s’amuser… »

A ce moment là, je préférai ne pas écouter ce qui se passait, même si les sons répugnants qui arrivaient à mes oreilles m’indiquaient à peu près ce qui se passait.
La séance de torture de mon voisin terminée, la salle se vida et l’étage également par la même occasion. Le souffle court, je poussai le cadavre de la petite fille et sorti le plus vite possible du sac, avant de tomber lourdement au sol, ayant glissé sur ce qui devait autrefois être les entrailles de la personne qui venait d’être mutilée.
J’avais tellement de sang sur moi depuis le meurtre de Mélanie qu’il m’aurait été incapable de savoir si je saignais moi-même.

Sortant de la pièce aux supplices, je pris un fois encore l’ascenseur. Il m’était impossible de rester à cet étage sans devenir fou. J’eus alors l’idée d’aller sur le toit du bâtiment. S’il y avait des secours en hélicoptère, j’avais encore ma chance. J’appuyai donc sur le bouton de l’ascenseur, direction le 12ème.

Cet étage ne ressemblait à aucun autre : l’ascenseur débouchait directement dans une pièce, un bureau pour être exact. Il devait probablement s’agir de la pièce privée du directeur de l’hôpital. Mais comment son accès pouvait être aussi facile, alors ?
Et surtout… comment atteindre le toit sans échelle de secours ?

Visitant la grande salle en vain, je m’apprêtais à faire demi-tour, quand quelque chose d’étrange me frappa : alors que l’ascenseur ne permettait d’aller qu’au 12ème étage, l’escalier de service offrait, lui, la possibilité d’atteindre une hauteur supérieure. Sans plus attendre, je m‘y faufilai, l’espoir d’un sauvetage en tête.
La porte de la cage d’escaliers ouverte, je me retrouvais donc à l’étage caché de l’immeuble, le 13ème. Ce dernier ressemblait beaucoup au 12ème, mais en un peu plus petit. Un grand bureau me faisait face, avec un siège qui lui me tournait le dos.

Jusqu’à ce que la personne assise dans son fauteuil tourne sur elle-même et me laisse apercevoir le visage de :

« Charles ?!?!!! »

Il était donc vivant ? Mais… je n’y comprenais vraiment plus rien.

« Je vous attendais, Mr Valentine. Vous en avez mis du temps.

- Vous êtes vivant, mais… comment c’est possible ? Je vous ai vu en sang dans une des salles du 4ème…

- Je crois que je vous dois quelques explications… »

J’avançai délicatement, toujours sur mes gardes, sans accepter l’invitation de Charles qui souhaitait me faire m’asseoir dans un des fauteuils face à lui.
Quelque chose clochait, mais je ne savais pas quoi…

« Avant toutes choses, Mr Valentine, sachez que l’Organisation vous remercie sincèrement pour tout ce que vous avez fait pour elle. Sans vous, nous n’aurions jamais pu obtenir de si grandes avancées technologiques en si peu de temps.

- Mais de quoi vous parlez ? C’est quoi cette Organisation ?

- L’Organisation est un organisme qui a pour but la domination des êtres à l’intelligence inférieure, tout simplement. Autrement dit, à échelle plus grande, nous tendons à dominer le monde. Pour le moment, notre action est seulement locale, mais grâce à vous… nous pourrons bientôt rivaliser avec n’importe quelle nation.

- J’ai quoi à voir là-dedans moi ?

- Vous êtes le « Project 0 ». Un cobaye qui sert de groupe témoin à lui tout seul, en quelque sorte. Vous vous souvenez de la créature que vous avez vue au 7ème étage ?

- Vous êtes au courant de ça aussi ? C’est elle qui vous a attaqué ?

- Non, rien de tout cela. Cette être n’est rien d’autre qu’un prototype. Dans notre grand hôpital, nous faisons depuis quelques années des expériences sur des patients aux graves troubles mentaux, et qui n’ont plus de familles. Ainsi, personne ne les réclame et la société se moque bien d’un demeuré ou moins dans le monde.

- Mais… Je ne vois toujours pas le rapport avec moi. J’ai une famille, et pas de troubles mentaux majeurs…

- « Majeurs » ! C’est le terme exact ! Vous sous-entendez, comme le montre votre dossier, que vous avez quelques petits problèmes quand même. Vous êtes atteint, sans surprise, de névrose, n’est-ce pas ?

- … Hum… et ?

- Et voilà ce qui fait de vous quelqu’un d’exceptionnel ! La créature du 7ème est un ancien psychotique profond, schizophrène pour être exact. A force d’injection, nous l’avons modelé à notre image pour en faire un être supérieur : force accrue, résistance à la douleur accrue, capacités générales accrues… Saviez-vous qu’en état de catatonie, un schizophrène peut rester plusieurs jours sans bouger, boire ni manger ? Nous nous sommes servis des données de divers patients schizophrènes pour créer une substance donnant les avantages sans les inconvénients… Il faut sav…

- Non mais attendez, c’est de la folie là. J’ai rien à voir avec tout ça moi ! J’étais même pas sensé être là, vous le savez très bien…

- Cher Mr Valentine… je suis dans le regret de vous dire que tout était prévu depuis le début.

- Quoi ? Comment…

- Oui, depuis la base. La pluie qui tombe depuis ce matin sur la ville n’est pas suffisante pour faire déborder le Rhône. Heureusement, le réseau de l’Organisation est très large. Le barrage en amont n’a, par le plus grand des malheurs, pas tenu, d’où l’inondation.

- Vous allez pas me dire que avez fait ça seulement pour que je reste ?

- Mais bien sur que si ! Le Project 0 est primordial ! La seule chose que nous n’avions pas prévue et qui nous a aidés, c’est votre ami Guillaume qui a conservé votre téléphone, vous empêchant ainsi de joindre l’extérieur et nous permettant de contacter votre famille pour la rassurer sur votre état… pour le moment.

- Mais… Qui êtes vous, Baümann ?

- Je suis la tête de l’Organisation. Je contrôle tout. Vous vous souvenez de la caméra au 4ème ? Nous vous avions vu dès votre entrée dans la pièce, et encore bien avant d’ailleurs… seulement il fallait vous convaincre que vous étiez vraiment seul, que personne ne pouvait vous aider et que l’Organisation était omniprésente ; ce qui est vraiment le cas dans les faits. La seule aide qu’il vous restait se trouvait être cette infirmière que nous avons du supprimer en envoyait notre meilleur prototype. Car le coté cannibale fait partie intégrante du projet, si vous voulez tout savoir.

- En fait là, j’voudrais plutôt rentrer chez moi. Vous n’êtes qu’une bande de dégénérés, mais ce ne sont pas mes affaires, je suis prêt à ne rien dire à la police…

- Ca ne risque pas de toute façon… Vous êtes des nôtres maintenant…

- Quoi ?

- Le Project 0 consistait en une évolution brusque de tous les prototypes que nous avions jusqu’à présent… une révolution, en somme. Nous avons donc choisi un sujet, à savoir votre aimable personne, qui ne présentait pas de signe de psychose profonde mais juste de simples troubles mentaux, comme la plupart des gens à travers le monde, en réalité. Puis, comme les injections étaient bien trop invasives, nous avons mis au point une version médicamenteuse du produit. Chaque matin, je le versais discrètement dans votre café pendant votre fameuse « pause pipi », et ce depuis le début du stage.

- Mais… Non ! Ca veut dire que…

- Et oui, vous allez aussi finir comme cette créature ! Rassurez-vous, vous n’aurez pas son aspect repoussant causé par les injections, mais votre volonté propre va disparaître, vous serez mon fidèle serviteur, avec toutes les capacités précédemment citées. Il ne manque plus qu’un petit déclencheur et le Project 0 sera enfin une réussite totale. »

Sur ces mots, Charles calqua des doigts. Dans la seconde, les mercenaires arrivèrent en masse, jusqu’à ce que je voie les derniers qui portaient…

« Guillaume !

- C’est bien cela, Mr Valentine. Notre tir de tout à l’heure n’a pas été une frappe létale… quel bonheur ! Nous l’avons donc crucifié, pour votre plus grand plaisir ! Mais ce après avoir pris soin de lui briser la mâchoire et les membres, bien sur. Pour être une proie appétissante, la victime doit être la moins résistante possible et pousser un râle qui sent l’agonie à plein nez.
A présent, Mr Valentine, je vous laisse déguster votre repas !
- Mais… c’est horrible je ne peux… je… hum… de… de la chair… hum… fraîche… J’… manger…
J’ai… faim… »

Linkoura Linkoura
MP
Niveau 10
02 novembre 2008 à 12:02:58

Ce n'était que Guillaume t'façon :oui:

[Mage_Kimosabe] [Mage_Kimosabe]
MP
Niveau 10
02 novembre 2008 à 12:14:18

"Hum… t’sais Guigui, t’as beau être un faux-cul un peu chiant, j’t’aime bien au fond…"
"mon boulet… que dis-je, mon enclume !"

:coeur:

Je finirai de lire plus tard. :p)

[Mage_Kimosabe] [Mage_Kimosabe]
MP
Niveau 10
02 novembre 2008 à 12:15:06

JV.com, toujours aussi performant.

Skared Skared
MP
Niveau 10
02 novembre 2008 à 12:57:44

C'est gawre. :(

[-Linki-] [-Linki-]
MP
Niveau 10
02 novembre 2008 à 15:05:56

Ah ok... Donc non ça fait pas peur, en revanche... J'ai mal. :noel:

Linkoura Linkoura
MP
Niveau 10
02 novembre 2008 à 15:11:42

C'est carrément dégueu c't'histoire :(

Sheik-Aer Sheik-Aer
MP
Niveau 10
02 novembre 2008 à 17:52:58

Je fais un tray beau bide dis-donc :noel:

Vous connaissez rien à l'art bande de h*p :noel:

L'année prochaine promis, je fais Halloween chez les Bisounours :coeur:

Superglover Superglover
MP
Niveau 10
02 novembre 2008 à 19:09:32

Bon j'viens d'finir de lire...

C't'une histoire vraie ? :noel:

Pauvre Linki n'empêche, enfin si Jean-Pierre Coofe était là, il dirait 'Mais c'est de la merde'

Ah vivement ta fic de fin d'année où tu vas avoir des relations sexuelles avec les rennes de Père Noel :noel:

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