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Sujet : [Fanfic] Bijuu's Mythology

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Neo_White Neo_White
MP
Niveau 10
29 avril 2009 à 18:12:04

"Je ne suis pas sur que la connexion de p228 à l'époque des héros soit une bonne chose..."
C'est même une très mauvaise chose. Ton perso est mort, et pour de bon. Une ou deux références, OK, mais pas plus. C'est ce que tu souhaitais aussi, non ?

Sanephar Sanephar
MP
Niveau 9
29 avril 2009 à 18:39:45

Ok alors faisons comme ça.

P228 est mort laissant derrière un mystère des plus intrigants que Crash se forcera à résoudre, sans pourtant user de flash back où p228 connait Neoru ect... De plus, ça ajoute un plus au personnage de Crash. On fait des légères références à un personnage de la saison 1, ces mêmes références qui sera faite par le coéquipier de p228 ! Si ce n'est pas beau tout ça...

Cela dit, et pour être sûre que le message passe, ça reste un mystère SECONDAIRE. On ne tournera pas dessus à chaque chapitre.

Est-ce que ça convient à tout le monde ?

Sanephar Sanephar
MP
Niveau 9
29 avril 2009 à 20:21:36

Bijuu’s Mythology
Chapitre 1 : Continuité d’une Légende…

Un jeune homme se frotta les mains emmitouflées dans ses gants l’une contre l’autre. Cet hiver était rude et il ne sortait en ce temps froid que quand il était obligé. Et là il l’était.
Il appuya sur le bouton d’un interphone devant l’entrée d’un immeuble et attendit. Une voix grave se fit bientôt entendre :

- Oui ?
- C’est Mega, tu m’ouvres ?
- C’est bon, entres.

Le brun ne se fit pas prier et poussa la porte métallique quand celle-ci émit un bruit quelque peu strident. Il grimpa les marches jusqu’au second étage en se disant que passer par la cage d’escalier au lieu de l’ascenseur le réchaufferait. Puis il frappa à la porte d’un appartement. Quelques secondes plus tard, un brun aux yeux bleus lui ouvrit. Il sourit et serra la main à Mega qui fut également content de le voir.

- Alors ton dernier voyage, Neo ? l’accosta Mega après s’être enquit de la santé de son ami.
- La routine. Un article pas très périlleux à écrire !
- Moins que notre petit voyage à travers le monde pour le Portail des Mythologies ?
- Beaucoup moins ! ria Neo en repensant à la fabuleuse aventure qu’il avait mené quelques mois auparavant.
- C’est clair qu’on s’en souviendra toute notre vie de cette expédition là.
- Et toi ? Ton quotidien ?
- C’est encore plus routinier que toi. Sauf qu’il y a Neliel…

Neo sourit davantage. Neliel et Mega se chamaillaient souvent pour des broutilles. C’est deux là n’arrêtaient pas de chercher des noises pour le plaisir d’embêter l’autre. De vrais adolescents !

- J’y pense. Elle est toute seule en ce moment, réfléchit Neo à voix haute.
- Ouais. Vivement que Sanephar revienne du Japon pour s’occuper à nouveau d’elle. J’hallucine qu’elle ait réussit à nous la fourguer.
- Déjà ce n’est pas à nous mais à tes parents. Ils l’aiment bien au fait ?
- Ouais, dit Mega en soupirant. Mes parents ne voulaient pas refuser ça à Sanephar. Ce qui m’énerve c’est que tout le monde l’adore ! Mon petit frère dit qu’elle « déchire », mon père trouve qu’elle gère bien l’absence de sa sœur et ma mère la considère comme sa fille. Elle l’aide pour le ménage, l’invite souvent à la maison pour manger…
- Ta mère a toujours rêvé d’avoir une fille. Comprends-là un peu. Surtout qu’elle adore Sanephar alors elle aime autant sa petite sœur.
- Je n’imagine même pas si Neliel était gamine. L’horreur !
- Je n’ai pas eu le temps de faire les courses et j’ai la flemme de me préparer à manger, un resto pour ce soir, ça te tente ?
- Pour sur ! Faut d’abord que je passe à la boulangerie. Ma mère m’a demandé de ramener du pain.
- Moi je vais en profiter pour ranger ma valise et faire du ménage. Ca craint un peu ici.
- T’inquiète. De toute façon en rentrant ma mère va me tenir une heure : « alors il est rentré Neo ? Il va bien ? Tu lui as dis bonjour de ma part au moins ? Ah et tu lui a dis qu’on l’invitait à manger ?! » En parlant de ça t’es libre samedi ?

Neo éclata de rire devant la voix que Mega avait prit pour imiter sa mère. Il adorait cette femme qui le considérait comme son fils. Elle avait été un peu comme une mère avec lui. Toujours là quand il avait besoin. Il ne calculait même plus le nombre de fois qu’il mangeait chez à la famille Rems.

- Dis à ta mère que je serais là pour sept heures. Passe le bonjour aussi à ta famille et ajoute que je les adore.
- Comme d’hab. J’en profiterai pour téléphoner à Gamy s’il veut se joindre avec nous au resto.
- C’est une bonne idée. Propose le à Math au- Ah j’ai oublié… Math est partit. Tu as des nouvelles de lui ?
- Il gère bien sa nouvelle entreprise informatique aux Etats-Unis. Dans son dernier mail qu’il m’a envoyé, il me disait qu’on lui manquait mais qu’il ne regrettait pas d’avoir saisit l’opportunité de reprendre la firme de son oncle.
- Je suis content qu’il ait trouvé sa voie. Je lui enverrai un mail quand j’aurais le temps.

Le portable de Mega se mit à vibrer. Il l’extirpa de son pantalon et regarda le numéro qui s’affichait. Son visage se ferma et il l’ouvrit assez brusquement.

- Qu’est-ce tu veux Petit Monstre ? demanda-t-il sèchement… Des clous, prends le bus !... J’men fiche ! C’est pas mon problème ! Tss…T’es chiante. J’passe te prendre devant… ouais c’est ça.

Il raccrocha et rangea son portable. Neo ne se demanda même pas à qui son ami pouvait parler avec autant de froideur.

- Neliel va bien ?
- Non. La neige empêche les bus de bien rouler. Elle est bloquée à l’université.
- Laisse, je vais la prendre. De toute façon faut vraiment que je fasse des courses si je veux avoir de quoi manger demain.
- Ok. On se rejoint chez toi dans une heure et demie pour le resto ?
- Ca marche.

Les deux hommes sortirent de l’appart et se rendirent à leur voiture respective. L’un se rendant à l’université, l’autre au boulanger.

***

Quand Neo vit Neliel grelottait dans son long gilet noir sur le trottoir, il klaxonna pour attirer l’attention de la jeune fille. Elle esquissa un semblant de sourire quand elle l’aperçut et s’engouffra dans sa voiture. Elle le salua et prit de ses nouvelles.

- Et toi, les cours ? Ca ne te change pas trop l’université ici ?
- Bah ça va parce que ma mère m’a enseigné sa langue natale, mais comme je ne la pratique pas tous les jours je fais des fautes dans mes rédac’
- Les profs te punissent pour ça ?
- Ca dépend. Les plus sévères disent que je n’ai qu’à prendre des cours de français !
- Tu apprendras vite.
- Et c’est vrai que mon accent me donne un air « choupinou » ?
- Pourquoi ?
- Ben parce que tout le monde me le dit : la mère de Mega, Math, Gamy, une fille de ma classe…
- Ca te donne un charme.
- La classe !
- On fait un resto ce soir avec Mega et Gamy, tu veux te joindre à nous ?
- Désolée mais j’ai pas trop d’argent de poche.
- Ce n’est pas un problème. Je t’invite.
- Pourquoi pas…
- D’accord, je passe te prendre dans une heure. Voilà, t’es arrivée miss.
- Merci t’es trop chic. Tiens, j’ai un truc pour toi.

Elle fouilla dans son sac et sortit un dessin. Elle le tendit à Neo avec un petit sourire. Le jeune homme le reconnu sans problème. C’était un dessin qu’il avait apprécié quand il a vu Neliel le dessiner.

- Je l’ai mit en couleur et comme tu l’aimes bien je te le file.
- Merci Neliel. A tout à l’heure.

Avant de sortir, elle se tourna vers Neo et le fixa quelques secondes. Puis elle lui fit un coucou et sortit prestement de la voiture. Neo esquissa un sourire, attendri. Neliel faisait de son mieux pour s’intégrer et être sociale. Elle avait encore du mal sur le comportement à adopter en matière de contact physique. Il se promit de lui en toucher deux mots quand il en aurait l’occasion. Inutile qu’elle se force. Pour lui, le contact physique s’établirait tout seul, sans besoin d’effort. Il préférait que la petite sœur de sa meilleure amie reste elle-même. C’est ce qui faisait son charme après tout !

Une fois qu’elle fut rentrée chez elle, il démarra. Sur la route, il se demanda si Neliel et Mega ne se chamaillaient pas pour la place du petit dernier dans le groupe. Son ami d’enfance n’était plus le plus jeune du groupe. Neliel le remplaçait en quelque sorte maintenant. De ce fait, il se demanda si Mega se sentait responsable de Neliel comme elle était la plus jeune. Il avait beau avoir un petit frère biologique, il avait trop d’écart d’âge par partager une vraie relation grand frère/petit frère. Peut-être que Mega veut rattraper cela avec Neliel mais s’y prenait mal… Il se dit qu’il en parlerait à Gamynator le soir même pour avoir son avis.

***

Sanephar tenait un plan dans sa main. Elle jeta un œil dessus et regarda de nouveau autour d’elle avant de lâcher un soupir. Elle n’arrivait pas à retrouver son chemin.

- Sama-sensei ?!

Elle se retourna et dévisagea un jeune homme aux cheveux blonds et aux yeux noisettes.

- Vous me connaissez ?
- Oui. Vous êtes l’archéologue venue de l’Europe ! Je vous ai vu avec le directeur du musée.
- Oh ! Enchanté de faire votre connaissance Monsieur…
- Desnake ! Je serais votre interprète sur le lieu des fouilles.
- Hey bien ravie de faire votre connaissances Desnake-san, répondit Sanephar qui se détendit.
- Vous maitrisez un peu notre langue, Sama-sensei ?
- Juste un peu alors, ria-t-elle.
- Vous avez l’air perdue ?
- Ah oui ! Je n’arrive plus à trouver le musée figurez-vous !!
- Vous voulez aller sur les fouilles ? Je dois y aller, je vous y conduis si cela vous arrange.
- Vous m’enlevez une épine du pied !
- Suivez-moi.

Ils entrèrent dans une voiture et Desnake la conduit aux fouilles. Sanephar profita du voyage pour discuter avec l’interprète et pour admirer le paysage.

Quand ils arrivèrent, l'archéologue leva le nez pour regarder le temple qui se dressa devant elle. Il avait le style ancien du pays, dans sa plus belle splendeur, en grande partie camouflée par la végétation. Cet endroit n’avait pas été entretenu, et elle se demanda pourquoi un endroit aussi sacré avait été laissé à l’abandon. Elle tourna la tête et vit une dense forêt. Aussitôt elle ressentit un malaise. Elle se sentit alors épiée, elle avait le sentiment d’être l’objet d’une attention particulière. Elle détailla la forêt à la fois majestueuse et sinistre sans que ce ressentiment malfaisant ne cesse. Ce qui l’angoissa c’est qu’elle ne savait pas d’où ça venait. De la forêt sans nul doute, mais est-ce que ça émanait d’un être vivant et du lieu lui-même ?
Elle réprima un frisson et demanda :

- Desnake-san ? Pourquoi ce temple a-t-il été abandonné ?
- Il paraitrait que des démons y vivent. Vous savez le Japon est très superstitieux et les habitants du coin le sont encore plus quand il s’agit de superstitions locales.
- Je vois… Et cette forêt ? Elle a l’air magnifique.
- C’est pour vous perdre Sama-sensei. On nomme cette forêt « Aokigahara Jukai ». Vous devez en avoir entendu parler.
- Et comment ! C’est la forêt la plus maudite du monde aux dires des rumeurs. Il paraitrait que quiconque si aventure n’en revient jamais.
- Et c’est un peu vrai. Les gens s’y méfient, je vous recommande d’en faire autant.
- Que fait un temple dans un lieu aussi… impur ? demanda-t-elle en hésitant sur le mot de la fin.
- Je l’ignore mais nous sommes là pour le découvrir, non ?

Elle hocha la tête en souriant. Puis elle jeta un autre regard pour cet amas de végétation qui semblait à la fois l’attirer et en même temps l’effrayer. En tout cas, elle comprit pourquoi le temple ne venait d’être découvert que récemment que par des soldats audacieux provenant d’une base militaire proche. Qui viendrait s’aventurer sur un lieu aussi maudit ? Même les ouvriers, qui travaillaient sur le lieu de fouille, évitaient tout regard sur la forêt et s’évertuaient à ne pas s’en approcher.

- Vous voulez y faire un tour ? demanda l’interprète en la sortant de ses pensées.
- Avec grand plaisir !

Elle se laissa conduire une nouvelle fois tout en regardant autour d’elle les japonais s’activer. Le restant de sa bonne humeur se perdit quand elle fit le premier pas dans l’édifice. Un mauvais pressentiment. L’instant d’après elle entendit comme un chuchotement à côté de son oreille. Elle se retourna et ne vit qu’un japonais qui la salua en entrant dans le temple. Elle jeta un regard circulaire avant de suivre Desnake qui continuait son chemin. Elle resta vigilante et suivit le traducteur qui lui parlait du passé de ce lieu. Plus elle s’enfonçait, plus son ressentiment augmentait. Elle veillait à ne pas rester seule avec l’interprète au cas où. Mais il ne semblait pas vouloir la perdre. Elle ressortie du lieu sacré indemne, et cette oppression qui lui nouait l’estomac disparut comme par enchantement quand elle sortit de l’édifice ancien. Elle se promit de rester sur ses gardes.

Sanephar Sanephar
MP
Niveau 9
29 avril 2009 à 20:29:55

Poste 2-1

***

Le petit quatuor réunis avait décidé d’un commun accord de terminer leur petite soirée avec un billard.
Tandis que Mega et Gamynator allait au comptoir prendre des boissons alcoolisées, indispensable pour une bonne soirée, Neliel s’installa à une table proche d’un billard. Elle sortit son bloc à dessin avec un crayon et commença à griffonner. Neo s’assit à côté d’elle et posa sa main sur celle qui tenait le stylo.

- Et si tu restais avec nous toute la soirée ? proposa-t-il avec un air sérieux.

La jeune fille fixa un moment la main du jeune homme sur la sienne. Neo la retira doucement, comprenant que ce geste devait gêner Neliel. Il lui sourit gentiment quand elle leva son regard vers lui.

- C’est mal ? demanda-t-elle avec gravité.
- De quoi ? interrogea-t-il pour être sur.
- De dessiner tout le temps, c’est mal ? répéta-t-elle.
- Il y a un temps pour chaque chose. Profites d’être avec nous. Tu auras tout le temps de dessiner quand tu seras chez toi ce soir.
- Hum…

Neo la dévisagea alors qu’elle fixait un point invisible devant elle. Si son visage n’exprimait aucun ressentiment, ses yeux métalliques semblaient se torturer par des méditations intérieures qui devaient être importantes. Neliel était une personne difficile à cerner. Grâce à ces neufs mois auxquels Neo avait apprit à la connaitre et à sa perspicacité, il savait quand quelque chose la dérangeait.

- Tu as des soucis ?

Elle porta de nouveau son attention sur lui, mais Gamynator et Mega revinrent avec trois bières et un soda. Aussitôt les défenses de Neliel revinrent et cela se résumait simplement à un mensonge ; une joie feinte.

- Je suis plus une gamine qui boit des sodas !
- Tu n’as pas encore la majorité ! gronda Mega.

Neo soupira. Ce n’était pas la nouvelle chamaillerie qui l’exaspéra mais plutôt que la jeune fille s’apprêtait à lui confier quelque chose et, que manque de chance, ses deux autres amis débarquaient. Il ne leur en voulait pas. Simple hasard. Seulement Neliel n’était pas ce genre de personne qui se confie facilement. Et là, il en était sur, elle allait se confier à lui. Cela devait être important pour qu’elle n’attende pas le retour de sa sœur. Neo se demanda si la demoiselle allait lui parler parce qu’elle lui faisait confiance ou parce qu’elle n’arrivait plus à supporter son problème. Décidemment, Neliel était une personne difficile à comprendre. Mais dans le fond, il la trouvait tout simplement fascinante.

- Tu as déjà joué au billard ? demanda Gamynator à l’attention de Neliel.
- Non, mais je connais les règles américaines !
- Alors jouons à la méthode américaine !
- On se met ensemble ? proposa Neo en regardant la jeune fille et en prenant une queue de billard.
- D’accord.

Le jeune journaliste regarda son ami d’enfance, guettant sa réaction. Le concerné détourna la tête en demandant à Gamy de lui expliquer les règles. Neo n’était pas dupe. Il avait bien vu son air mécontent. Mega était quelque peu jaloux. C’est vrai qu’habituellement, ils se mettaient toujours en équipe. Il décida de taquiner son meilleur ami :

- Jaloux ?

Mega lui lança un petit regard noir avant de reporter son attention sur Gamynator. Neliel ouvrit grand la bouche, ses yeux brillants devant la perspective d’en rajouter une couche. Neo la devança et lui donna une légère tape derrière la tête. Elle lui lança un bref regard courroucé avant de prendre une expression dure.

- N’en rajoute pas, toi non plus, l’avertit Neo avec moquerie.

Elle croisa les bras et prit un air boudeur. Puis elle plaça les boules du billard dans un rectangle prévu à cet effet et attendit que la partie débute. L’équipe de Gamynator commença et prit un brin d’avance. Quand ce fut au tour de Neliel, Neo se plaça derrière elle pour la guider en voyant qu’elle avait du mal à se placer. Il la sentit se figer devant leur soudaine proximité, et trouva ses membres supérieurs raides quand il voulut les placer. Au final elle rata son coup et s’empressa d’annoncer qu’elle allait aux toilettes. Devant son malaise, Mega sourit, sourire qu’il perdit vite quand il sentit son portable vibrer. Il s’éloigna alors et les deux hommes restants comprirent que c’était la mère de leur ami.

- Gamy, tu en penses quoi des chamailleries de Mega et Neliel ? demanda directement Neo en profitant de l’occasion
- Faut les caser ensemble ces deux-là.
- Qu’est-ce qui te fait croire ça ?
- Ils n’arrêtent pas de se chercher des noises. Ca crève les yeux qu’ils se plaisent !
- Les gothiques ne sont pas trop le genre de Mega.
- Non, mais une fille avec un caractère comme ça, oui. Il gagnerait en assurance avec Neliel.

Neo n’eut pas le temps de dire sa propre théorie que Mega revint en rangeant son portable. Quelques minutes après, Neliel revient également et la soirée se poursuivit dans la bonne humeur.

Quand Neo raccompagna Neliel chez elle, il lui demanda ce qui la tracassa. Elle fixa la route devant elle pendant plusieurs minutes et au moment où Neo cessa d’attendre qu’elle lui réponde, elle annonça :

- Ma sœur ne revient que dans un mois.
- Tu verras le temps va passer vite, trouva-t-il à répondre.

Mais cela ne semblant pas la convaincre et Neo se demanda vraiment si là était son problème. Mais devant son air mélancolique, il se persuada que cela ne pouvait être que ça. Et il avait tort…

***

- Sama-sensei ! Ils ont trouvé une nouvelle galerie.
- J’arrive Desnake-san, dit la jeune femme qui attrapa son sac avant de suivre l’interprète.

Elle regarda l’immense temple nippon camouflé par la nature qui avait fini par reprendre ses droits. Elle se prépara de nouveau à ce malaise qui la hantait à chaque fois qu’elle s’aventurait à l’intérieur de l’édifice. Elle avait cherché à percer le secret de son mauvais pressentiment mais rien n’y faisait. Il restait présent et rien n’expliquait ce phénomène étrange. Cela faisait un bon mois qu’elle vivait cela et elle saturait.

« Sanephar »

Elle s’engouffra dans le temple ancien mais s’arrêta au beau milieu du couloir alors que Desnake continuait son chemin n’ayant pas vu que la jeune femme s’était stoppée. Elle fronça les sourcils. Elle aurait juré avoir entendu une voix l’appeler. Elle regarda autour d’elle si une personne ne la cherchait pas mais il n’y avait que des japonais qui travaillaient. Elle haussa les épaules et s’apprêta à reprendre sa route quand le phénomène se reproduit une fois de plus. La voix s’était faite plus distincte, plus forte, plus envoutante.

Sanephar jeta un regard circulaire avant de partir dans un autre couloir, guidée par cet instinct « bizarre » aux dires de son ami, Mega. Elle finit par tomber sur un cul de sac désert. Elle soupira se rendant à l’évidence que son instinct s’était bel et bien trompé cette fois. Elle rebroussa chemin mais la voix intervint une fois encore : « le sang de la lignée est la clé de l’héritage ancestral ». Elle se retourna et posa la paume de sa main sur la paroi rocheuse gravée de kanji. Son japonais étant des plus médiocres, traduire ne mènerait nulle part. Et ce n’était pas la clé. Elle sortit un kunai d’une sacoche, cadeau pour noël dernier de Gamynator, et s’entailla la main. Elle la posa sur la paroi rocheuse mais rien ne se produisit. Puis, sous le regard effaré de Sanephar, son sang fut absorbé par la roche et ce dernier coulissa. Elle jeta un regard derrière elle pour s’assurer qu’il n’y avait personne et entra.

La pièce était à la fois une chambre mortuaire et un endroit sacré pour une divinité. Au centre de la chambre se trouvait le tombeau d’une personne. Au fond était gravé sur l’immense mur un chien féroce avec cinq queues. La pièce toute entière était parcourue de kanji très anciens. Sanephar fut attirée par un étrange objet jaugé sur un piédestal devant la gravure du chien. Elle dépassa le cercueil en pierre et se retrouva bien vite devant ce qui semblait être un artefact. Elle le prit avec précaution et la dévisagea de toute part. « L’Héritage de la Prêtresse ». Sanephar ouvrit la bouche d’étonnement et se retourna. La voix ! Elle venait… Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir plus longuement qu’elle ne sentit plus le sol sous ses pieds. Une ouverture venait de s’enclencher sous elle et elle tomba ainsi en chute libre dans un long boyau. Elle ferma les yeux et cria durant un temps qui lui parut interminable tellement la peur lui noua le ventre.

Elle atterrit lourdement en pleine forêt. Sonnée, elle resta de longues minutes sur le sol couvert d’herbes et de mousses fraîches. Des bruits d’animaux en tout genre parvinrent à son ouïe altérée par la chute et la peur. Elle se redressa en massant son dos et commença par vérifier qu’elle n’avait rien d’autre que des égratignures. Puis elle regarda autour d’elle. Dans un premier temps, ses yeux se portèrent sur la falaise où elle était sortie et ne vit aucune ouverture. Elle avait dû se refermer après qu’elle soit sortie. Ensuite elle observa avec attention tout autour d’elle. Tout n’était qu’arbre et végétation et alors la réalité la rattrapa. Elle sentit une peur affreuse l’envahir. Elle était en pleine forêt ! Et il n’y avait qu’une seule forêt qui bordait le temple : Aokigahara Jukai !!

En un instant, son cœur et sa respiration s’emballèrent de manière terriblement angoissante. Elle fut parcourue de tremblement et tomba à terre en haletant. La légende résonnait dans sa tête et n’était pas là pour calmer la peur effroyable qui embrassait ses sens et son esprit. Elle resta un petit moment recroquevillée sur elle-même. Puis petit à petit elle se détendit avec le bruit des oiseaux, de divers animaux et du vent qui soufflait dans les feuilles. C’est en s’apaisant que l’évidence la frappa : elle n’avait aucun mauvais pressentiment. En général quand elle était en danger, elle le sentait tout de suite. Là, rien. Elle soupira bruyamment et sourit de sa bêtise. Elle s’était vraiment faite une peur pour rien. Elle se releva et épousseta ses vêtements pour se redonner une certaine contenance. Puis elle respira un bon coup et observa la forêt dans sa globalité. Outre, la légende qui l’effrayait encore un peu, c’était un endroit idéal pour passer des vacances. Elle baissa alors les yeux pour ramasser son sac et trouva l’objet mystérieux. Elle balança son chargement sur ses épaules et prit l’artefact avec plus de précaution. Elle le contempla avec un air sérieux. Elle avait cru que son mauvais pressentiment venait de celui-ci mais visiblement non, bien qu’elle sentait quelque chose de maléfique émanait de lui. Elle le rangea dans son sac et prit sa boussole. Il fallait qu’elle regagne soit les fouilles, soit son hôtel et trouver une explication à ce qu’il venait de lui arriver.

***

Un homme brisa d’un geste brusque et précis le cou du lapin captif. Puis il le délivra du collet où il était emprisonné d’un œil morne. Ses gestes étaient automatiques comme prit d’habitude. L’homme se releva et partit avec son butin tout en prenant la lance qu’il avait posée à ses pieds. Il marcha un moment, jusqu’à gagner une grotte cachée par des lianes et des feuilles qui pendaient d’un arbre au-dessus de l’entrée. Il les repoussa et s’avança dans la pénombre. Bien qu’une très faible lumière filtrait, il voyait comme en plein jour et sa démarche était assurée. Ses yeux vairons brillaient d’une lueur farouche dans l’obscurité et ses pupilles avaient prit la forme de celle d’un animal. Il prit une lampe à huile et posa sa main dessus. Aussitôt une étincelle vint et une flamme parut dans la lampe. Il referma la coupole et la posa à terre. Il sortit un couteau et s’apprêta à dépecer le lapin quand il se raidit d’un bloc en sentant une drôle d’impression. Il sentait une énergie. Son regard se fit cruel, méfiant et il le porta vers l’entrée de la grotte. Il abandonna sa basse besogne et sortit de la cavité. Il tourna dans toutes les directions jusqu’à s’arrêter vers l’une d’entre elle.

- Il y a un intrus dans la forêt, murmura-t-il.

Il huma l’air et son expression se ferma. Son air impassible se mura dans une colère sourde et il jeta avec petit sourire :

- Non, une intruse. L’Occidentale s’est égarée sur notre territoire… Nous ne pouvons pas la laisser comme ça, n’est-ce pas ? Seule la mort attend ceux qui osent entrer dans ces lieux…

Son corps fut parcouru de spasme doux. Puis il posa ses deux mains au sol et se positionna prêt à courir à quatre pattes. En une fraction de seconde plus tard, il détala en hurlant à gorge déployée. La traque commençait…

***

Une jeune fille aux longs cheveux violets regardait d’un œil morne un garçon un peu plus vieux qu’elle s’entrainer à l’épée. Assise en tailleur sur le tatami d’une des salles d’entrainement de la Limentsuki, elle soupira. Elle s’était cassé le bras il y a un mois de cela en tombant dans les escaliers. C’en était grotesque quand elle repensa à ses anciennes blessures qu’elle avait eu il y neuf mois lorsqu’elle avait combattu un homme du nom de Daxter, afin de protéger le Portail des Mythologies. Son bras, fraichement délivré du plâtre, l’empêchait encore de s’entrainer convenablement. Il lui restait encore à deux semaines à tenir et après elle pourrait reprendre toutes ses activités d’avant. En douceur du moins. Si elle n’obéissait pas, deux personnes s’évertuaient à lui rappeler : Bobipineman, son meilleur ami, et Scot, le dirigeant de la Limentsuki qui était un peu comme un père pour elle. Karismatik détourna son regard de son ami d’enfance quand Scot arriva dans la salle. Il se dirigea vers elle.

- Tu n’aurais pas oublié quelque chose jeune fille ? s’enquit-il avec une voix autoritaire.
- Non… pas à ma connaissance, ajouta-t-elle devant le regard sévère de son « patron ».
- Tu as une séance de Kiné qui aurait dû débuter depuis dix minutes maintenant.

Elle s’empressa de fouiller dans son sac pour en sortir son agenda. Elle le feuilleta jusqu’à la date du jour et ne vit rien de marqué. Elle leva vers Scot un regard embarrassé et sourit avec un air désolé.

- J’ai dû oublier de le noter…
- Si tu n’y vas pas dans la minute qui suit Karismatik, je…

Mais la demoiselle se leva d’un bond et partit en prenant ses affaires. Avant que la grande porte ne se referme sur elle, il lui cria de ne pas oublier de noter le prochain rendez-vous cette fois-ci. Bobipineman qui s’était arrêté quand Scot avait commencé à discuter avec son amie vint ramasser ses affaires. Il jeta avec nonchalance son sac sur ses épaules et vint à Scot. Mais avant qu’il ne puisse prononcer un mot, son portable se mit à sonner.

- Allô ? Comment ça vous l’avez perdu de vue ? Cherchez ! Oui… veuillez à ce que cette personne ne quitte plus vos yeux.
- Toujours à la recherche d’un remplaçant pour Neliel ?
- Oui.
- Pourquoi la Limentsuki n’a-t-elle rien trouvé depuis des mois ?
- Un contre-temps on va dire.
- Du genre gênant ?
- Parfaitement.

Sur ces mots, Scot partit. Bobipineman le regarda en se disant que la situation avait évoluée depuis le départ de Neliel. Scot leur faisait plus confiance et leur parlait plus des affaires courantes de la Limentsuki. Ils restaient rarement dans l’ignorance, aussi devant cette réaction il ne pu que s’inquiéter de l’ampleur du « contre-temps ». Il devrait en parler à Karismatik et Neliel. Même si cette dernière n’était plus une Gardienne, elle était toujours son amie, et Bobipineman n’avait pas perdu contact avec elle. Bien au contraire. La distance les avait rapprochés.

Sanephar Sanephar
MP
Niveau 9
29 avril 2009 à 20:41:59

Poste 3-1

***

L’homme écarta une branche et sourit en trouvant l’Occidentale secouer sa boussole et pousser un soupir las avant de continuer sa route. Il l’observa quelques instants savourant sa victoire. Maintenant comment allait-il la tuer ? Il avait plusieurs moyens à sa disposition. Il n’avait pas envie d’utiliser des techniques pour déchainer les éléments de la nature. Et s’il la faisait mourir de peur ? Pourquoi pas… il aimait bien cette idée. En plus ça le divertirait beaucoup plus. C’est que dans cette forêt, il n’y avait pas une foultitude de distraction, et ses activités se résumaient à survivre et à ne pas sombrer dans la folie. Forte heureusement pour lui, il ne craignait pas les habitants de ces bois. Parce qu’il était le prédateur des lieux le plus dangereux qui soit. Aucun être vivant n’osait s’approcher de lui. Il n’avait que pour compagnie son fardeau, et la solitude était son supplice de chaque instant, car un être aussi diabolique que lui ne pouvait pas mener une existence normale. C’est ce qu’il lui avait dit en tout cas, la chose qu’il l’obligeait à mener cette existence d’ermite.
Une lueur sadique embrassa les pupilles de l’homme, et il murmura avec haine :

- Tu ne seras pas perdue très longtemps… Je vais te délivrer. Laisse-moi te montrer le maitre illusionniste que je suis. Tes peurs les plus profondes n’auront pas de secret pour moi et seront tes compagnons de derniers instants…

Il tendit les mains, mais il s’abaissa soudainement et se plaqua contre le sol. L’Européenne s’était retournée et scrutait le paysage dans sa direction, les sourcils froncés.

- Non… elle ne peut pas savoir que nous sommes là ! Elle n’est rien !
« Les apparences sont trompeuses »
- Qu’est-ce que vous voulez dire ?
« Ne sens-tu pas son aura ? Cette fille est différente. »

L’homme jeta un œil et regarda dans la direction de sa proie qui contemplait toujours l’environnement autour d’elle. Il la détailla et huma l’air.

- Elle n’est comme les autres. Serait-elle une Possédée… comme moi ?
« Si c’est une Jinchûriki, elle le cache bien. Oh intéressant…»
- Quoi ?
« Regarde ce que ton intruse a dans son bagage ».

Le Jinchûriki plissa les yeux et vit un Outil de Pouvoir dans le sac de la jeune femme. Il l’observa un moment puis sa bouche s’ouvrit d’étonnement :

- C’est à vous ! Où est-ce qu’elle a eut ça ?!
« Surement dans le temple. »
- Mais la salle secrète y est scellée !
« Alors elle l’a découvert. »
- Cette garce a souillé le tombeau ! Je vais la traiter en conséquence !!
« Tu n’en feras rien. Seuls des êtres particuliers auraient pu ouvrir la salle. »
- Mais alors…
« Tu as parfaitement compris. C’est la descendante directe de la Prêtresse San. »
- Alors elle mérite de vivre. C’est une âme pure.
Le Bijuu émit un ricanement amusé.
- Et elle n’a pas sa place ici.
« Sans doute. Je comprends pourquoi j’ai ressentis ma propre énergie dans la forêt. »
- Il y a des traces de vous dans l’objet ?
« Oui. Et si nous l’avons sentit c’est parce qu’elle a mélangé la sienne à la mienne. »
- Ca change quelque chose ?
« Evidemment ! On ne peut pas ressentir sa propre aura.»
- Pourtant vous l’avez fait.
« Non. J’ai sentis l’aura de la fille décuplé par mon aura conservée dans l’artefact. A cette distance on ne l’aurait pas sentie.»
- Elle ne pourra pas retrouver le chemin.
« Une technique d’illusion basique suffira à la guider. Elle ne se souviendra de rien »
- Bien, Houkou-sama.

Il joignit ses mains au même geste de tout à l’heure mais son regard ne brûlait plus de rage et de folie. Il scintillait de pitié et d’envie.

- Genjutsu (art d’utiliser les illusions), pensa-t-il avec un regard mauvais pour la jeune femme.

***

Une jeune fille se promena entre les rayons d’une petite épicerie des plus banales. Son regard azur s’émerveilla sur les étalages des produits de matières premières classiques. Rien de bien choquant autant pour elle que pour le monde extérieur. Elle passait pour une adolescente en plein tourisme qui s’émerveillait des moindres choses. Ca avait même un côté adorable. Mais pour la demoiselle, c’était libérateur. Première mission au nom de la Novem Katouseiji. Et une mission d’extérieur de grande envergure par-dessus tout ! Pas le genre de corvée qu’elle se tapait à longueur de temps auprès des autres membres de l’organisation qui l’envoyaient chercher du café ou d’autres tâches domestiques. Même son propre cousin avait fait une blague de mauvais goût en la comparant à une soubrette*. Et naturellement elle n’osait pas répliquer. Trop timide. Elle maudissait son côté trop introvertie. Aussi, ce changement avait quelque chose de bienvenue, même si ce genre d’action n’était pas ce qu’elle aimait le plus. M’enfin, le bon côté des choses c’est qu’elle voyageait ! C’était d’ailleurs la première fois qu’elle allait aussi loin. Cela avait quelque chose de grisant !

Quand elle vit une femme sortir du commerce, elle se mit à courir pour la rattraper. Une fois qu’elle l’eut fait, elle essaya tant bien que mal de calquer ses pas à la démarche trop rapide de sa partenaire de voyage. C’est que contrairement à elle, elle n’avait pas l’habitude d’aller si vite. Peut-être bien qu’elle allait vraiment regretter que Shinzo Nagama, leader incontesté de la Novem Katouseiji, ne l’ait pas mit en partenariat avec son cousin.

Elle risqua une œillade vers la femme qui ne lui accorda pas d’attention et déplia la carte pour l’examiner. Persuadée qu’elle ne s’intéressait pas à la petite personne insignifiante qu’elle pensait être, la jeune fille détailla sa partenaire dont elle ne connaissait que son nom, Yesod. Cette dernière la dépassait d’une bonne tête. Elle était mince et bien proportionnée bien qu’elle portait des vêtements plutôt masculins qui dissimulaient sa silhouette. Sa peau, d’une pâleur extrême, contrastait fortement avec ses longs cheveux bouclés, aussi sombres que le charbon, qu’elle nouait en une queue de cheval parfaite. Mais ce qui était le plus magnifique chez sa coéquipière, c’était ses yeux aux iris presque transparents. Elle ne savait pas quel âge elle avait, mais cette femme était belle. Une beauté plus discrète que Katia, une autre femme de l’organisation qu’elle connaissait. Mais Yesod n’avait rien à lui envier.

- Je peux savoir pourquoi tu me fixes depuis quelques minutes ? demanda la plus âgée des femmes d’une voix neutre.

Tellement prise au dépourvu, la jeune fille buta dans une pierre et se rattrapa de justesse, évitant ainsi une belle chute. Sa compagne lui jeta un bref regard avant de regarder sa carte et de la replier quelques secondes après.

- D-désolée Madame !! souffla la demoiselle en rougissant.

Yesod s’arrêta au beau milieu de la place ancienne d’une grande ville écossaise. La jeune fille manqua de lui tamponner dedans tant elle ne s’attendait pas à cet arrêt brutal. Faut dire qu’elle courrait presque pour maintenir la cadence qu’imposée Yesod. La belle brune se tourna vers elle et planta son regard nacré dans les yeux azurs de la jeune demoiselle.

- S’excuser est une preuve de faiblesse. Ne t’abaisse jamais à le faire sauf si c’est réellement important.
- D-d’accord !
- Et dit clairement ta pensée. C’est quelque chose de très agaçant chez toi, Rin.
- Je vous regardais parce que je vous trouve belle, Madame Yesod !! dit Rin d’une traite comme si les mots lui brûlaient la gorge.

Elle détourna immédiatement le regard en rougissant de nouveau devant le regard fixe et impassible de Yesod. Un fugace sourire étira les lèvres de la femme.

- Et puisque nous devons faire équipe toutes les deux, appelle-moi Yesod tout simplement.
- M-merci !

Cette phrase mit la puce à l’oreille de Rin. Pourquoi les mettre toutes les deux en équipes ? Elle, qui aux yeux de chef de l’organisation, n’avait aucune valeur, aucune utilité ? Est-ce une histoire d’équilibre ? La mettre avec la plus puissante des membres ? Car c’était Yesod qui avait le plus d’ancienneté au sein de la Novem Katouseiji, suivit de près par Katia, la pupille de leur chef. Si Katia doit son savoir-faire de combattante au cours dispensés par des précepteurs de Shinzo Nagama comme elle aimait se le venter, Rin était sûre que Yesod avait apprit à se battre avant de rejoindre l’organisation. Et pour l’avoir vue s’entrainer, Rin savait que sa coéquipière n’avait pas à rougir des techniques de Katia. Ces dernières étaient très efficace mais pas autant que ceux de Yesod. A bien y repenser ces deux femmes lui fichait les jetons. Comme tous les autres membres, remarque… Ils étaient tous doués ! Sans exception ! Et elle, elle était le vilain petit canard, la patte trainante du groupe.

Ce qui l’amenait à une autre question encore plus importante que la première : pourquoi le leader de l’organisme japonais la gardait ? Et pour y répondre, Rin avait un paquet de suppositions ! La première était que le chef l’aimait bien. Pure spéculation, parce qu’il ne lui montrait pas. Non, elle le voyait à la jalousie de Katia, et pourtant cette femme n’avait rien à envier à une gamine de son espèce. Sauf si son tuteur l’aimait bien. Et en plus, ce dernier aimait bien les filles « pures ». Ca elle l’avait entendu de la bouche Redjo qui discutait des goûts de son patron avec son cousin. Cousin qui interpréter le mot dans le sens de « virginité » alors que Redjo était plus dans le sens de « pureté d’âme ». Peu importe le sens du terme puisque les deux lui allaient. Seconde hypothèse, et la moins fiable, était qu’elle servait de domestique au sein du QG. Certes, son supérieur hiérarchique semblait apprécier sa ponctualité et courtoisie quand elle apportait son thé ou ses plats. D’ailleurs, il voulait que ce soit elle, et elle seule qui nettoie son bureau – ce qui renforçait la première hypothèse. Mais elle avait renoncé à cette deuxième théorie. Shinzo Nagama pouvait se payer des domestiques plus compétents en plus de leur silence. Troisième et dernière hypothèse-

Un klaxonnement très bruyant parvint aux oreilles de Rin.

Yesod lui agrippa fermement son bras et l’empêcha ainsi de se faire écraser par un camion alors qu’elle s’apprêtait à traverser. Rin allait s’excuser quand elle se souvint du conseil précédent. Alors qu’elle débattait intérieurement sur l’importance ou non de s’excuser dans cette situation, sa partenaire lui permit de passer à autre chose.

- Ne rêvassasses pas. Ca peut te coûter la vie.
- O-oui !

Et Rin n’hésita pas un seul instant à penser que Yesod savait de quoi elle parlait. Elle n’avait pas de réponse précise, juste une impression. Elle devait l’avoir vécut. C’est à cet instant qu’elle se demanda ce qu’avait pu être le passé de sa coéquipière. Alors qu’elle allait méditer sur la question, elle secoua la tête. Pas d’égarement. Rester entièrement concentrée sur la mission. Mission dont elle ne savait fichtrement rien ! Et pas question d’en parler à Yesod. Elle passait suffisamment pour une inculte comme ça. Décidemment, elle n’avait pas le temps de s’ennuyer dans la Novem Katouseiji !

  • Pour rester courtoise, c’est une domestique vêtue de manière très appétissante pour la gente masculine.
Sanephar Sanephar
MP
Niveau 9
29 avril 2009 à 20:43:55

Poste 4-1

***

Neo se baladait dans un lieu très étrange. Des hauts remparts de végétation l’encerclaient et formaient des chemins qui s’entrecroisaient. Ce n’était pas la première nuit qu’il rêvait de cet endroit et au fil du temps, il s’était rendu compte qu’il était dans un labyrinthe. Ce lieu n’avait rien de rassurant. Il était faiblement éclairé par quelque chose qu’il ne voyait pas et de la brume lui barrait la vue ; il avançait à l’aveuglette. Pour couronner le tout, il entendait de temps à autre, un rire rauque qui semblait se moquer ouvertement de lui. Il avait bien entendu essayé de parler à cet être invisible mais il ne faisait que rire de lui comme si cette situation l’amusait particulièrement. Neo ne tentait plus de communiquer avec ce fantôme puisque ça ne le menait nulle part.

Il ne savait pas ce qui signifiait ces promenades dans ses rêves mais il savait que ce n’était pas anodin et que ça lui apporterait quelque chose. Maintenant restait à savoir si c’était pour son bien ou sa perte.

Il finit par déboucher dans une vaste plaine encerclée toujours par des hauts murs de végétations. Il regarda autour de lui et en conclut qu’il était arrivé au centre du labyrinthe. Il contempla alors l’immense bâtiment qui s’élevait si haut qu’il ne voyait pas la fin. La noirceur des pierres ne l’incita pas à entrer mais il ne s’en formalisa pas et pénétra dans la grosse tour. Dès qu’il fit un pas dans l’édifice, la sensation d’oppression augmenta de façon si exponentielle que Neo en fut estomaqué. Il s’appuya à l’encadrement en reprenant son souffle comme si qu’il venait de parcourir le marathon. Il jeta un œil apeuré à l’intérieur de la bâtisse plongeait dans les ténèbres. Quelque chose de maléfique l’attendait. Il en était sur.

Il continua sa progression d’une démarche mal assurée en comprimant sa poitrine comme si ça pouvait calmer cette sensation oppressante. Il finit par déboucher dans une grande salle illuminée par des torches. Au fond trônait une immense barrière transparente aux reflets flamboyants. Il plissa les yeux pour voir de l’autre côté de ce qui semblait être une prison mais il ne voyait rien d’autre que l’obscurité. Le rire qu’il connaissait bien maintenant retentit et le jeune homme ouvrit la bouche de stupéfaction. Ca venait de derrière la barrière.

- Tu m’as enfin trouvé, gamin.
- Qui êtes-vous ? s’écria Neo.
- Comment ? Tu ne le sais pas.

Une patte géante s’abattit contre la barrière qui s’ondula en vague quand en entra en son contact. Neo poussa un cri d’effroi. La patte se retira et deux yeux rubis se mirent à luire. Le jeune homme sentit son cœur s’accélérait et il recula jusqu’à ce qu’il tombe à la renverse. Il saisit alors sa jambe qui s’était entaillée durant sa chute. Puis il releva la tête. Désormais le museau d’un renard géant lui faisait face. La monstrueuse bête éclata de rire. Quand elle s’eue calmée, elle reporta son regard cruelle sur Neo et un sourire sadique étirèrent les babines de l’animal.

- Ton prédécesseur était plus courageux.
- Mon prédécesseur ?
- Ton père !
- Bon sang ! Mais qui êtes-vous ?
- Je suis Kyûbi no Yokho. Bijuu renard à neuf queues.
- Un Bijû ?!
- Je suis le plus puissant des Bijuus !!
- Mais qu’est-ce que c’est « un Bijû » ?
- Des démons on va dire…
- Et qu’est-ce que vous faites dans mes rêves ?
- HAHAHAHAHAHAHA !! Mais nous ne sommes pas dans tes rêves ! Mais dans ton subconscient.
- C’est la même chose.
- Non, gamin. Un rêve n’est qu’un ensemble d’images inexistantes si on exclues les rêves prémonitoires. Ici, c’est la réalité !
- Vous plaisantez ?!
- Non. Nous sommes à l’intérieur de toi. Bienvenue dans ton monde intérieur Neo White !!!
- C’est une blague… J’y crois pas !!
- HAHAHAHAHA ! Vous, les humains, êtes tellement pathétiques à refuser ce qui est. Alors comment tu trouves ton monde, gamin ? Sinistre, hein ? Moi je le trouve à mon goût.
- Mais que faites-vous à l’intérieur de moi ?
- Tu ne t’en doutes pas ? J’ai été scellé dans ton corps.
- QUOI ?!
- Tu ne t’ais jamais demandé comment tu pouvais faire toutes ces choses inexpliquées ?
- Mais pourquoi ? Qui vous a mit à l’intérieur de moi ?
- Tout commença lors de cette nuit funeste…

Neo revit alors le combat contre Yamato no Oroichi que son ancêtre avait ardemment menait. Il n’eut même pas le temps de le terminer qu’il se réveilla en sursaut. Il respira bruyamment et chercha de sa main sa lampe de chevet. La lumière l’éblouie mais il ne s’en préoccupa pas et regarda autour de lui. Il était dans sa chambre et n’y trouva rien d’anormal. Il se calma alors et se passa la main dans ses cheveux trempés de sueur en soupirant. Il ôta les draps et se leva de sa couche en direction de la cuisine. Là, il alluma la lumière, attrapa un verre qu’il remplit d’eau et le bu d’une traite. Il se massa la nuque et grimaça en sentant des picotements dans sa jambe. Il jeta un œil et écarquilla les yeux. Une entaille y était gravée et encore fraichement couverte de sang qui s’était écoulée en un mince filet sur son membre inférieur.

- Ce n’était pas un rêve… souffla-t-il.

***

Sanephar boucla sa valise. Son séjour était terminé et elle allait rentrer chez elle.

Elle n’avait pas pu trouver d’explication à la mésaventure qu’elle avait vécue la dernière fois. Elle était sortie de la forêt sans encombre et sans souvenir d’avoir fait tout ce chemin. Pour couronner le tout, la chambre et le boyau qu’elle avait vu n’existaient pas dans les plans qu’elle avait demandés de Desnake. Elle avait donc fait des recherches sur l’artefact trouvé - seul reste qui lui affirmait encore qu’elle n’était pas devenue folle - et la gravure qui représentait ce même animal aux cinq queues. Que ne fut pas sa surprise de savoir qu’en fait, cet animal était un démon à queues, et qu’il faisait partie de la légende des Neufs Bijuus. Aux dires de ses recherches, chacune des queues de ce Bijuu représenterait un élément qu’il maitriserait. Ainsi, Gobi ou Houkou, puisque tels étaient ses noms, pouvait contrôler le feu, l’eau, le vent, la terre et la foudre. Il serait aussi un maitre des illusions. Bien que tout lui sembla un peu farfelu, elle avait décidé de prendre contact avec un expert dans cette légende. Il se trouvait qu’un Japonais s’y connaissait mais qu’il était partit à l’étranger. Une aubaine pour Sanephar, cet homme était dans son pays natal.

La jeune femme se demanda si l’objet qu’elle avait trouvé dans le temple pouvait abriter cet esprit malfaisant. Elle avait envie de rire de sa bêtise et de se dire que ce n’était qu’une légende après tout. Mais après les évènements qu’elle avait vécut avec le Portail des Mythologies, il y a quelques mois de cela, qu’est-ce qui est vraiment absurde dans le fond ? Elle ne voyait plus la frontière entre réalité et fantastique. Elle avait même peur d’une forêt maudite où elle avait réussit à sortir sans le moindre souvenir. Toutes les choses sortant de l’ordinaire l’inquiétait presque désormais. Et il ne fallait pas compter sur l’archéologie pour tomber sur des choses anodines.

Il était tant qu’elle rentre chez elle. Elle avait besoin de se ressourcer au calme auprès de ses proches. Est-ce qu’eux aussi avait ce genre problèmes avec les limites du réalisme et de l’absurde ? Surement pas. Ils étaient encore plus pragmatiques qu’elle. Faudrait peut-être qu’elle songe à prendre des vacances…

***

Neliel lâcha un grondement suivit d’un chapelet d’insulte quand elle renversa de l’encre rouge sur la table. Elle abandonna son dessin et s’empressa de nettoyer sa maladresse.

Au moment de se réinstaller derrière son dessin, un bruit de moteur s’arrêtant devant la maison retentit. Elle se précipita à la fenêtre et un grand sourire s’étira sur ses lèvres rosées quand elle vit sa sœur sortir du taxi. Elle se précipita vers un miroir dans la salle et regarda son reflet. Cheveux coiffé en chignon à la va-vite avec un crayon, une balafre bleu sur la joue dû à de l’encre de chine et des yeux rougies par des heures de travail. C’est sur qu’elle n’était pas sous son meilleur jour, mais sa grande sœur avait l’habitude maintenant.

Elle prit une grande bouffée d’air et se calma. Ce n’était pas dans ses habitudes de se soucier de son physique. Est-ce que les relations pouvaient faire changer autant les gens ? Ou était-ce cette vie peu banale où elle devait faire face à la solitude de temps à autre quand sa sœur partait ? Elle décida de chasser ses idées et de profiter des retrouvailles. Ca la rendait heureuse et c’est tout ce qui importait.

Sanephar avait à peine posé ses valises que Neliel l’étreignit. La plus âgée des deux femmes caressa affectueusement la plus jeune en se sentant soudainement lasse et fatiguée. Puis Neliel mit un peu de côté sa personnalité égoïste, et aida à monter les bagages de sa sœur. Sanephar entreprit alors de défaire ses valises et Neliel sauta sur le lit, s’allongeant confortablement. Elles se racontèrent leurs quotidiens avec entrain. Soudain le ventre de la plus jeune gronda. Elles se sourirent et la jeune femme proposa de manger à l’extérieur accompagné d’un petit ciné. Neliel en fut contente. Il était temps de rattraper les semaines perdus que l’absence avait causées.

Enthousiastes, elles s’habillèrent chaudement et prirent la direction du centre-ville. Comme il n’était pas encore l’heure de manger, elles décidèrent d’aller au cinéma. A la fin du film, elles le commentèrent avec entrain tout en optant pour la pizzeria du coin. Elles commandèrent et attendirent tout en s’installant dans l’un des boxes sans perdre leur discussion animée.

- Quand le héro s’est ramassé, ça m’a fait penser que mon université est une vraie patinoire avec tout ce verglas ! dit Neliel avant de boire une gorgée de son soda.
- En parlant de patinoire, tu as déjà patiné ?
- Non, je n’ai pas eu l’occasion.
- C’est une sortie à faire !
- Tu as déjà patiné, toi ?
- C’était une sortie préférée qu’on avait avec Neo et Mega durant l’hiver.
- Et vous patinez bien ?
- Non, ta sœur se ramasse tout le temps.

Sanephar se retourna vivement et Neliel leva les yeux sur sa gauche. Neo était accoudé au boxe de Sanephar, un sourire malicieux sur ses lèvres. D’autorité, le jeune homme s’installa à côté de son amie d’enfance qui se décala pour lui faire une place.

- Ca fait des semaines qu’on ne s’est pas vu et c’est comme ça que tu m’accueille ? s’exclama la jeune femme d’un ton faussement outré.
- Si je t’accueillais à chaque fois avec gentillesse ça deviendrait lassant, dit-il en prenant une part de pizza de Sanephar.
- A d’autres ! Tu me taquines à chaque fois qu’on se retrouve ! Cite-moi la dernière fois que tu m’as accueilli avec un petit mot gentil par exemple ?
- Vous aviez envie d’une pizza vous aussi ?

Ils se retournèrent pour voir Mega. Neo lui fit un discret clin d’œil pour le remercier d’être arrivé au bon moment. Le deuxième arrivant s’installa à côté de Neliel sans lui demandait son avis et elle s’apprêta à lui faire comprendre son opinion.

- C’est dingue qu’on se retrouve tous ici en même temps ! s’exclama Sanephar, ignorant le regarde noir de Neliel qui aurait bien voulu dire sa façon de penser.
- En fait, on avait envie d’une pizza avec Mega, répondit Neo.
- Et c’est la meilleure pizzeria de la ville, ajouta le brun, le regard pétillant de gourmandise.
- Hey Mega, y parait que la miss à côté de toi n’à jamais patiner de sa vie. Il faut remédier au problème.
- Sérieux ? demanda le jeune homme en se tournant vers Neliel.
- Ben quoi ? C’est pas un crime non plus !
- Inculte !
- Oh je suis désolée si on a jugé plus utile de m’apprendre à combattre plutôt que m’éclater sur la glace !

La serveuse arriva pour briser les secondes de silences qui s’étaient installées. Neo et Mega commencèrent à manger leur pizza avec appétit, détendant un peu l’atmosphère. L’aventurier acheva l’ambiance pesante en demandant à Sanephar comment s’était passé son petit séjour au Japon. L’atmosphère redevint conviviale et les amis se séparèrent en se promettant de se retrouver à onze heures le lendemain devant le lac pour patiner ensemble.

Arrivées à la maison, Neliel sortit de la voiture et se précipita pour caresser un chien qu’un passant promener. Elle aimait bien ces animaux là, mais n’avait jamais eu l’occasion de pouvoir en avoir un. Elle lui caressa le pelage tout en demandant à son propriétaire comment s’appeler son animal de compagnie. Soudain le chien tomba inerte au sol, et Neliel s’écarta abasourdie. Le vieil homme semblait paniqué et cessa d’appeler son chien qui ne bougea pas. Sanephar se précipita et tenta d’essayer de voir l’état de l’animal inconscient. Elle proposa à l’homme de l’emmener chez un vétérinaire qui accepta complètement affolé. L’archéologue demanda à sa cadette de rentrer et de l’attendre, et sans que cette dernière puisse protester, elle partit. Neliel rentra penaude chez elle, et attendit son ainée devant un manga qui ne lui changea nullement les idées. Elle se leva d’un bond quand elle entendit la voiture ainsi que Sanephar entrer. La plus jeune se précipita à sa rencontre. Elles s’enlacèrent.

- On dirait que le chien a juste fait un malaise. Il va bien.
- Je crois que c’est moi qui ai provoqué ça.
- Allons c’est ridicule ! On ne provoque pas un évanouissement en touchant un chien !

Soudain, Sanephar perdit son sourire et se rattrapa au mur à côté d’elle. Elle venait d’être prise d’un violent vertige et Neliel s’écarta vivement, les yeux écarquillés.

- Tu vois ? dit-elle un peu angoissée.
- Neliel, le voyage m’a fatigué. Ce n’est qu’une coïncidence ! Allez je vais me coucher, fais-en de même, dit-elle en lui souriant et en lui embrassant le front.

La jeune fille aux cheveux pourpres la suivit le visage songeur. Ce n’était pas la première que ça arrivait. Mais ce qui l’inquiétait, c’est que cela empirait…

***

Neliel sortait de la salle de bain, fraichement habillée quand elle descendit en bas et que sa sœur rentra à ce moment là, trois baguettes en main.

- Tu fais un stock ? C’est vrai que maintenant que tu es revenue, faut s’attendre à ce que des squatteurs viennent.
- Tu pense à Neo et Mega ?
- Si y’avaient qu’eux !
- Tu as bien raison ! C’est pour eux. Je vais préparer des sandwiches pour ce midi.
- Tu sais, c’est normal qu’ils squattent toujours ici si tu les dorlotes comme ça.
- C’est une tradition ! Quand j’étais petite et que j’allais au lac gelé avec eux, ma grand-mère préparait trois bon sandwiches et du chocolat chaud.
- Et je suis sûre qu’eux ramenait que dalle !
- Neo non, parce qu’il était dans un foyer, mais la mère à Mega préparait de bons cookies !

Neliel baissa les yeux. Elle se plaignait souvent de son passé mais plus elle passait du temps dans le groupe d’amis de Sanephar plus elle se rendait compte qu’elle n’était pas la seule. En comparaison avec Neo qui avait passé sa vie à voyager de foyer en foyer et de Gamynator qui avait vécu une prise d’otage qui s’était soldée en massacre, son passé était loin d’être horrible.

Silencieusement, elle se lava les mains et vint aux côté de sa sœur. Elle sortit un couteau et commença à couper le pain. Sanephar posa des ingrédients qu’elle venait sortir du frigidaire et dévisagea sa sœur, sceptique.

- Tu m’aides ?
- Ils mettent quoi Neo et Gamy dans leur sandwich ?

Neo_White Neo_White
MP
Niveau 10
30 avril 2009 à 13:34:05

Ca commence enfin... Je ne suis pas mécontent d'avoir attendu ! Mais très sincèrement, je préférerais qu'on ne se laisse pas trop emporter en faisant des chapitres super-longs. Mieux vaut plusieurs chapitres qui s'équilibrent. Bien que ce soit un reproche... je te remercie aussi d'avoir si mal agi ("Ouais, cherchez la contradiction").

Tu connais le schéma, maintenant... On commence par les queues de cerises :
"ma mère va me tenir une heure" > ?
"Les gens s’y méfient" > s'en méfient
"la peur effroyable qui embrassait ses sens et son esprit" > embraSait (j'ai déjà vu cette faute)
"Une jeune fille se promena (...)" > il faudrait utiliser des imparfaits plutôt que le passé simple
"organisme japonais" > organisation (mais organisme est peut-être juste)
"Ne rêvassasses pas" > elle rêvasse ou elle ressasse ? :o))
"Elle devait l’avoir vécut" > vécu
"Quand elle s’eue calmée" > quand elle se fut calmée
"Tu ne t’ais jamais demandé" tu ne t'es
"Il était tant qu’elle rentre chez elle" > temps
"mon tripe" > trip (je crois)

Je n'ai pas trop senti que DeSnake avait été ajouté à la va-vite. Personnellement, je ne peux m'empêcher de penser à Florian dans MG, qui génère de mauvais pressentiments chez Sanephar et la guide dans un temple. Le rapprochement est assez flagrant, je trouve, mais est-ce fait exprès ?

C'est très agréable de retrouver la petite bande, complétée par Neliel à présent. Je salive déjà devant les relations qu'ils vont tous entretenir (surtout un certain duo Mega/Neliel...). C'est bien aussi d'avoir épilogué sur Math : on se débarrasse de lui, et on trouve une raison scénaristique pour le justifier.

Tous les passages dans le temple et la forêt d'Aokigahara (j'ai toujours du mal à le dire de manière fluide, ce nom) étaient géniaux. La tension palpable, la forêt oppressante Sanephar qui chasse ces idées stupides et enfin notre "ami" Aku qui fait sa première apparition avec son Bijuu. J'étais presque soulagé de passer à autre chose, ainsi que quand Sanephar est sortie de la forêt. Je savais bien qu'elle allait s'en sortir, mais le suspense était tellement bien maîtrisé. "La traque commençait..." : j'en ai frémi ^^

J'ai beaucoup aimé ce dialogue, je ne sais pas trop pourquoi.
"- C’est mal ? demanda-t-elle avec gravité.
- De quoi ? interrogea-t-il pour être sur.
- De dessiner tout le temps, c’est mal ? répéta-t-elle.
- Il y a un temps pour chaque chose. Profites d’être avec nous. Tu auras tout le temps de dessiner quand tu seras chez toi ce soir.
- Hum…"
Mais pourquoi il a fallu qu'ils soient interrompus ? Neliel était bien partie pour s'ouvrir...

Dans le passage avec la Limentsuki, je trouve que Scot est peut-être un peu trop sur les nerfs... Il a trop l'aid d'agresser Karismatik qui n'a finalement pas fait grand-chose de mal.

Félicitations pour Yesod, elle parfaitement mise en scène - exactement comme je l'imaginais. Par contre (mais je n'en suis pas sûr), ce n'est pas "Asami", le prénom de Rin ? A moins qu'on l'appelle par son nom de famille. En tout cas, très chouette duo, qui me plaît déjà beaucoup : la jeune et douce innoncente qui veut être avec son cousin et la grande comédienne de service. Excellent, tout simplement.
"Troisième et dernière hypothèse-" : Roh ! Sadique, va ! Ne pas nous livrer la fin... Je ne te pensais pas capable de trucs pareils !

Ah, ça, c'est de l'introduction de Bijuu ! Notre ami Kyuubi fait une entrée digne de ce nom dans ce "faux rêve". Je remarque que Neo est très conscient et maître de ses mouvements, pas comme dans ses anciens rêves. Ca m'avait mis la puce à l'oreille, ça... "Est-ce bien un rêve ?" me suis-je demandé.

Je suppose que l'encre, c'est le genre de trucs qui ne part jamais au lavage ?

Neliel est donc une Jinchûriki, elle aussi... En tout cas, c'est ce que j'ai compris (et c'est Nibi, le Bijuu, bien entendu). Vraiment très intéressant ! Je me demande comment ça se fait qu'elle n'en a jamais ressenti les effets auparavant (ou en tout cas qu'on ne les a pas vu).

"Remarquez l’ironie avec Crash… il est traqué par la mère de son ancien allié qui lui-même la cherche. Sacré cercle vicieux."
Rien à dire, c'est du tout bon. Enfin, sauf pour Crash ^^

Merci, mille merci pour cette perle que tu nous a offert ! La fic est désormais bien ouverte, continuons-la d'aussi belle façon... Alors bonne chance à vous deux pour le prochain chapitre !

Gamynator Gamynator
MP
Niveau 13
30 avril 2009 à 14:51:57

Bon ben deum's!

Pour commencer ce chapitre est longs est c'est un bon point puisqu'il est de qualité.
L'intégration de Yesod s'est bien faites.
Au départ quand j'ai lue "Une patte géante s’abattit contre la barrière" Ca m'a fait penser à Crash, mais bon vu qu'il est redevenu humain à la fin... en faites c'était notre amis 9 queues :o))
Crash n'en a pas marre de rester dans un château en ruines, moi à sa place je me serrais barré.

L'histoire des patins à glaces m'a bien fait rire!Mais j'ai surtout aimé l'histoire des cookies :o)) Ca m'a rappelait une histoire qui s'était passé au Quick à Paris.

Couple Méga/Neliel je l'ai vu venir dés que j'ai lu qu'il se chamailler
"La guerre précède toujours l'amour" Belle citation non?

C'est bien d'épiloguer Math au moins on s'est ce qui s'est passé entre temps.

La fôret dont tu as parlé est en effet très célèbre, dés que tu en as parlé je m'en suis souvenu car TF1 en avait parlé dans un reportage.

En conclusion: Très bon premier chapitre!

P228 P228
MP
Niveau 10
30 avril 2009 à 15:06:34

Je l'avoue, très long chapitre, mais ça ne fait pas de mal ^^

Comme le dit Neo, le chapitre 1 est un très beau cadeau que tu nous a offert.

Commençons par l'intégration des personnages :

C'est très bien.

J'aime la façon dont tu as intégrée Yesod, et puis elle forme une équipe avec Asami ? Bizarre mais pas trop mal... Une mère qui cache bien son jeu avec une jeune fille douce et fragile ? Bizarre mais j'avoue que ça peut être positif.

J'aime bien retrouver la petite bande de Neo. Et Neliel, mon Dieu que j'adore ce personnage. Elle me fait penser exactement à Abby dans NCIS sauf qu'elle apparaît plus discrète et posée.

"Ne rêvassasses pas" C'est pas "rêvasse" plutôt ?

J'ai remarqué une autre faute que même Neo n'y a pas prêté la moindre attention =p

"...qu’il mangeait chez à la famille Rems. " On dit plutôt "qu'il mangeait chez la famille Rems."

OOC sur Scot aussi... Pourquoi s'énerve t'il de cette façon sur Karismatik ?

J'en étais sûr pour Neliel ! Le fait qu'elle touche le chien et que, quelques instants après, il tombe à terre et que son ancêtre touchait une personne est touché directement par la mort, il y a coincïdence.

L'apparition de DeSnake à été excellente. Il se montre tel un individu sympathique au début, mais affichera sa vraie identité plus tard. Comme l'as dit Neo, c'est pareil que Flo.

Ah oui, Crash se fait rechercher du fait que la NK le prenne pour un Jinchuriki, c'est bien ça... Donc ce sont Yesod et Asami qui se charge de cette affaire ?

Le faux rêve de Neo m'avait laissé sceptique mais au final ça le donne bien et on dirait que c'est comme une sorte de rêve "réel" en fait.

Bon sinon j'ai aimé l'excursion de Sanephar au Japon, ça m'a beaucoup plu, en fait, c'est la partie que j'ai le plus apprécié.

Merci encore Sanephar pour ce super chapitre !

Neo_White Neo_White
MP
Niveau 10
30 avril 2009 à 18:23:01

"J'ai remarqué une autre faute que même Neo n'y a pas prêté la moindre attention"
Déjà, t'as fait une faute dans ta phrase ( :o)) ). Mais je voudairs signaler que je ne signale pas toutes les fautes, seulement celles qui sont graves ou amusantes, ou qui sont de réelles erreurs de Français (pas de frappe).

En fait, je postais à la base pour dire que je venais de remarquer un truc dans cette phrase : "Ils mettent quoi Neo et Gamy dans leur sandwich ?" Et Mega alors ? ^^ Oubli volontaire... ?

P228 P228
MP
Niveau 10
30 avril 2009 à 18:36:22

Neo :d) Je ne pense pas que ce soit un oubli volontaire, peut-être qu'elle a tout simplement oublier... involontairement :-p

Je sais que j'ai fait une faute dans ma phrase =p. Dis moi Neo, tu veux faire quoi plus tard ? Car tu as 17 ans et tu parle comme un prof... Au contraire, c'est positif.

bobipineman bobipineman
MP
Niveau 9
30 avril 2009 à 21:18:37

Bon je n'ai qu lu le chapitre 2-1 et je vais continuer le reste bouché par bouché

Sanephar Sanephar
MP
Niveau 9
30 avril 2009 à 22:30:19

Je vais tenter un nouveau procédé pour répondre aux com’s. Comme vous m’avez fait des remarques similaires, je vais éviter de me répéter ! :p)

Rapprochement DeSnake/Florian
:d) Je n’avais même pas fait attention ! A la base il y avait bien un interprète japonais pour guider Sanephar mais qui ne devait apparaitre que pour ce chapitre. Puis j’ai eu une idée qui sera normalement développée dans le chapitre 2 et DeSnake avait sa place. Mais cette fois je ne reproduirais pas mon erreur ! DeSnake aura le temps de bien apparaitre avant sa défaite.

Rin/Yesod
:d) Après vérification, Rin est bien le prénom. Asami est son nom de famille.
Moi aussi j’aime bien le duo. Y’a pratiquement tous qui les opposent et pourtant…
Et pour la troisième hypothèse, c’était plus pour freiner mon ardeur que par sadisme ! J’étais tellement bien ancrée dans la psychologie de Rin que c’était dur de m’arrêter ! Mais bon, fallait que je stoppe sinon j’aurais continué longtemps ^^’

Neliel/Nibi
:d) Rah je le savais qu’elle était de trop la dernière scène ! J’avais encore prévu des petits trucs pour vous mettre sur la voie T_T Bon tant pis.

Mega/Neliel
:d) Grillée également. Mais au final j’ai une autre opportunité et vous pourriez choisir de mettre un couple puisque je vais juste poser les bases des deux.

Apparition de Kyûbi.
:d) Ah non ! Pas de rêve. C’est un monde intérieur qu’on atteint à travers son subconscient. Le sommeil aide pas mal pour ça. C’est… en gros un reflet visuel de l’âme. Une sorte de matérialisation que met en place l’esprit.

Neliel, nouvelle protagoniste « principale »
:d) Apparemment, vous semblez tous contents de la retrouver ! Moi également. Je vais pouvoir exploiter pas mal de chose notamment les dessins ! Faut dire qu’avec une sœur qui peut passer une journée entière devant une feuille à dessin ça donne beaucoup d’idée ^^
Et Dieu merci, l’encre part au lavage ! C’est les feutres à l’alcool qui font mal !

OOC Scot
:d) Oui et non. Disons qu’il a toutes les raisons du monde pour être sur les nerfs. Après j’ai surement un peu forcé sur son autorité. Mais bon voilà l’image de la Limentsuki si un des Gardiens loupe un rendez-vous médical !

Les sandwichs
:d) Neliel a volontairement laissé Sanephar se charger de Mega, car pas question pour elle de préparer à manger pour lui ! De plus, c’est parce qu’elle éprouvait de la mélancolie pour Neo et Gamy qu’elle a voulu préparer à manger pour eux. Manière subtile de montrer sa compassion et sa sympathie pour eux.

Merci à tous pour vos com’s et désolée de ne pas y répondre mieux !!

Moi je sais ce que veut faire Neo plus tard ! Diriger une station spatiale flambant neuve et nous réduire tous en esclavage !!

:dehors:

Gamynator Gamynator
MP
Niveau 13
30 avril 2009 à 22:36:45

Et se tatouer un "N" sur le front :o))

Neo_White Neo_White
MP
Niveau 10
01 mai 2009 à 11:24:38

"Et se tatouer un "N" sur le front"
C'est déjà fait :rire:

Gamynator Gamynator
MP
Niveau 13
01 mai 2009 à 11:40:03

Nan sérieux? Tu exagères là!

lolololololololololololololololololololololololol

Rassure moi, t'as pas la peau jaune? Et t'as pas un cyborg comme bras droit...???

ha lololololololololololololololololol

(les lololololololol viennent du machinima Arby'n'Chief que vous pouvez visionner sur youtube, en anglais mais marrant)

Sanephar Sanephar
MP
Niveau 9
01 mai 2009 à 11:50:06

Ca sent la nouvelle émergence du Mal à plein nez ça !
Pourquoi est-ce que l'Axe du Bien ne peut jamais avoir de vacance prolongé T_T

crash-57 crash-57
MP
Niveau 10
01 mai 2009 à 14:48:46

voila donc le fameux chapitre 1

il introduit parfaitement la légende des Bijuus, à ce que j'ai constaté

Desnake est donc introduit comme un archéologue, ça me rappelle un autre personnage, et c'est super bien pensé

la relation Mega/Neliel est excellente, j'en ai bien rit

je crois que Neo a attrapé un Bijuu, c'est une impression ?

Crash a même pas le temps de se reposer qu'il est encore coursé, le pauvre

en tous cas, très bon chapitre !

P228 P228
MP
Niveau 10
01 mai 2009 à 15:44:03

Si Gamy, le bras droit cyborg de Neo c'est... moi !

J'espère pas que Neo s'est tatoué un "N" sur le front, car là, ça serait gravissime :sarcastic:

Polka54 Polka54
MP
Niveau 10
01 mai 2009 à 16:41:01

Je suis encore en retard :sarcastic:
Enfin le chapitre 1 ,j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire :coeur: .
J'aime les duos Mega/Neliel (j'adore quand ils s'engeulent XD) et Rin/Yesod.
En tout cas Bravo Sanephar pour cet excellent chapitre :bravo:

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