Pas mal ce petit Resident Evil Homecoming. Etant donné que, chose surprenante, j’ai terminé le jeu avec la fin UFO, et ne bénéficiant donc pas d’un ending consolidant un Shuya la frivolité du scénario, je pense qu’en fait Umbrela Corporation n’est pas tout a fait innocente dans les événements de Sheperd Glen. Si Climax conserve la licence et nous pond un volume VI, quoique « pondre est un euphemisme », je pense qu’un Leon S. Kennedy psychologiquement détruit par les évênement de Raccon City parcourra le prochain Silent Hill en quête de rémission : et oui, ces quelques Espagnols n’ont jamais été infecté par quoique ce soit ; ils ne faisait que ce défendre contre un psychotique paranoïaque se tapant de grosses hallucinations et tirant sur tout ce qui bouge. Quelques sauts de 12mètres en passant à travers la vitre d’un immeuble de Nathan Avenue pour accéder à l’étage inférieur de l’immeuble voisin – cinématique d’un salto triple vrille terminant sur une position trop classe à la Jet Lee, tout en tirant, bien sûr, deux/trois rafales d’AK 47 modifié –, ça nous changera de quelques Harry/James/Heater/Henry maladroits et si peu crédibles dans le projet initial de la Silent Team : créer un univers justifiant de la bastonnade à tout va avec des gros streumons. Projet réussi dans Homecoming ! Ca fout vraiment la pression en effet, dans un Silent Hill, qu’à chaque recoin d’Alchemica Hospital on puisse s’attendre à ouïr « un hominidé !!! » annonçant l’invasion d’une tripoté de Locustes armés jusqu’aux dents (à quand la mise à mort d’Alessa à coup de rayon satellites ?).
Je modère tout de suite (avant de mieux décharger), Homecoming n’est pas en soi un mauvais jeu (tant qu’on le nomme « Homecoming » et non « Silent Hill Homecoming »). J’ai aimé Resident Evil IV, mais pour lui-même seulement puisque ce dernier aussi a plombé l’ambiance de ses opus précedents (et c’est pourquoi je ne le nomme pas « Resident Evil IV », mais « Le Gars qu’Aiment pas les Espagnols »). Cependant, nous quittons ici ce qui faisait la sens et la qualité des vrai Survival Horror (pas Next Gen) : une atmosphère morbide, certes, mais sans capacité d’en sortir rassuré par des facultés physiques extraordinnaires (et encore moins d’attendre impatiemment la prochaine bonne castagnade). Pour ça, il faut proposer un gameplay un tantinet plus anxiogène, c’est-à-dire fondé sur les aptitudes réalistes d’un personnage physiquement inadapté à la situation et dont la nécessité l’oblige à affronter à la planche cloutée une représentation de ses propres chimères alors qu’il/elle ne saurait faire de mal à une mouche en temps normal. Pour résumer : tout sauf un militaire (qui en fait n’en est pas un – ce qui me conduit à m’interroger suspicieusement sur l’origine des aptitudes d’Alex Sheperd à la baston). Homecoming stimule l’appareil à anxiété, mais il ne produit que du stress, pas de l’angoisse. Ce sont deux modes différentes de la peur.
Le stress est très bien maîtrisé par des Condemned ou autre Fear : il s’agit de laisser supposer qu’à tout moment, un mur peut exploser, ouvrant la voie à un truc féroce pouvant vous foncer dessus.
Le second, l’angoisse (private congratulation au passage à Projet Zero III), et impliquant les conditions susmentionnées, soulève quelque chose de bien plus profond. Dans les anciens Silent Hill (et fondamentalement dans l’inégalable Silent Hill II), la fragilité du Gameplay confère au joueur une expérience vécue du scenario. Et si le scenario d’un Silent Hill II parait génialissime pour la plus grande majorité (alors que nous en avons sans doute tous compris bien plus que les scénaristes eux-mêmes), ce génie n’est pourtant pas techniquement de l’étoffe d’un Metal Gear (Silent Hill IV a sans doute le scénario le plus fin et pourtant, il a d’apparence été rejeté plus largement que les autres). C’est plutôt qu’il se révèle dans l’expérience d’un Silent Hill II comme une identification du joueur au personnage. Il y a d’un coté le fantasme, celui d’être Chris Riedfield avec un gros gun se batant tout alme au coté d’une nana super canon. De l’autre coté, il y a la réalité (celle qu’on fuit dans les jeu vidéo pour devenir de vrais petits Tony Montana par exemple), notre insatisfaction sexuelle (insatisfait de pouvoir vider ton gros chargeur de munitions à tout va sur diverses infirmières galbées et, plutôt que de pouvoir s’identifier à un vrai male, de fuir comme un gland !), notre incapacité à faire de vrais choix, nos frustrations, le déni, la fuite, la maladie, la mort.
Dans Homecoming, on a tout (le brouillard, la rouille, le sang sur les murs, les pleures de bébés, la radio, les boissons revigorantes et l’Hôpital Alchemica), tout sauf le plus important : l’angoisse, le malaise, le doute sur notre volonté de poursuivre le jeu, l’efficacité de l’ineffable symbolisme Silenthillien et son inexplicable poésie de la mort. La présence de Jack Bauer dans cet opus courant malgré quelque perforation du quadriceps à coup de perceuse pour sauver la jeune demoiselle m’oblige, pour continuer de respecter l’intégrité de la série Silent Hill, de le bannir à jamais, tel un vilain petit canard.

Homecoming : 15/20
Silent Hill Homecoming: 3/20 (dont 3 points pour la scène du choix avec la mère)

Wow... je sais pas trop ce que t'as fumé, mais ça doit être fort. Par contre ta dernière phrase à beaucoup de sens!

Big ups !!!!!!!
nan franchement bravo pour la prose. je n'ai pas encore eu l'occasion de me jeter à corps perdu dans cet opus, j'attends de voir mais là chapeau.

Hé ben ! Heureusement que j'ai fait des études Littéraires, j'ai tout compris ! XD

C'est très vrai tout ce que tu dis.

Un grand bravo pour ta prose, complexe mais géniale à lire.

Et encore une fois, tu as tout bon.

Un résumé pour ceux qui sont fâchés avec le Bescherelle et la dictée Pivot, en citant ton dernier paragraphe :

"Dans Homecoming, on a tout (le brouillard, la rouille, le sang sur les murs, les pleures de bébés, la radio, les boissons revigorantes et l’Hôpital Alchemica), tout sauf le plus important : l’angoisse, le malaise, le doute sur notre volonté de poursuivre le jeu, l’efficacité de l’ineffable symbolisme Silenthillien et son inexplicable poésie de la mort. La présence de Jack Bauer dans cet opus courant malgré quelque perforation du quadriceps à coup de perceuse pour sauver la jeune demoiselle m’oblige, pour continuer de respecter l’intégrité de la série Silent Hill, de le bannir à jamais, tel un vilain petit canard.

Homecoming : 15/20
Silent Hill Homecoming: 3/20 (dont 3 points pour la scène du choix avec la mère)"

Ah ça fait plaisir on se sent moins seul!
je ne m'étalerais pas autant sur le sujet mais je n'en pense pas moins!

Le problème avec silent hill "5" (c'est vrai que c'est difficile de l'inscrire dans une filiation), c'est qu'il présente des originalités qui n'en sont pas vraiment. Du Resident Homecoming comme tu l'as si bien dit. Le rendu arcade style time crisis (on va envoyer un militaire nettoyer le bordel depuis le temps que la ville nous fais ch...) est fragile et lassant, et il n'est pas question comme avant d'éviter un smog au détour de la prison lacustre sans l'avoir décapité après une esquive digne d'un STARS et une planchette japonaise. Le twist final à la Hostel est parfaitement assumé et c'est bien dommage, car du coup on joue à un jeu gore et non plus à un jeu qui fait peur. Pour un peu, le jeu en deviendrait presque réaliste alors qu'il ne faisait que symboliser un imaginaire improbable à la fois personnel et collectif (on va me dire qu'il n'y a que moi qui voit des monstres de 4m de haut, je le sais bien). Là dessus passons, parce qu'après tout de la nouveauté, pourquoi pas, c'est le propre d'une série que de tenter d'évoluer en bien, malgré le destin quasi inévitable qui l'entraîne vers le contraire! Et bien justement c'est ça le problème, c'est qu'on a plus à faire avec un jeu d'action, mais un jeu d'action particulièrement nécrosé. J'en suis même venu à croire que les bugs n'existaient que sur mon DVD (ELLE qui court pendant 3h dans le mur ou la caméra qui se cache dans la pièce d'à côté pendant les boss en arène). Comme toi je suis presque étonné qu'on ne termine pas le jeu avec l'item bonus "mini bombe Atomique" et que ça se transforme en Fallout, la ville finissant enfin par s'écrouler dans sa mine éternelle.

Alors pour tout ça déjà, mais aussi pour le côté, l'énorme côté fan service du jeu (pour le coup même le fan ne sera pas servi): Pyramid Head/Boogeyman qui vient juste faire coucou, 2petits voyages à silent hill, 2petits passages dans le purgatoire, des multiples clins d'oeil au film (cathédrale, soldats de culte,séquence de passage...) références aux anciens SH (succès "les ombres de james",référence à Cybille Bennett,..) et j'en passe et des meilleurs. Du coup on a un patchwork, une mosaïque de petites choses qui ne collent pas bien ensemble, il y a des idées mais aucune cohésion et, comme tu le dis, on n'a plus peur.
Malgré tout, mention spéciale aux boss, sincèrement ils sont dérangeant et superbes, notamment la poupée et la femme enceinte arachnéide. Même chose pour les choix à faire, même si le "pardon" à la mère relève plus d'un Saw que d'autre chose.
Alors voilà je crois qu'en fait je pourrais encore en écrire des lignes parce que le jeu ne nous facilite pas la tâche, mais j'ai peur qu'avec SH la magie ne prenne plus, qu'on ne soit plus au bord du suicide comme on a pu l'être avec SH 2 ou 3. Si les capacités douteuses du héros relèvent peut être de l'identification extrême au père (d'ailleurs le Soldat schizophrène qui devient héros par identification, ça ne vous rappelle rien, un certain FF7...), il est clair que le joueur lui ne s'identifie plus au personnage et finit le jeu la lumière allumée

C'est exactement ça, bravo.

Moi aussi j'ai cru que c'était mon jeui qui était buggé ! (le flingue qui tire quand il en a envie, le sérum qui s'utilise tout seul, les indices du journal qui ne s'affichent pas... je continue ?).

C'est sympa de lire ce genre d'avis, merci.

J’ai eu droit à un truc marrant aussi. Après avoir examiné l’un des 4 livres du sous-sol de la mairie, l’icône du bouton X (sur Xbox 360) proposant d’examiner l’objet est resté affiché tout le niveau. Ce qui était marrant dans tout ça, c’est que si j’avais le malheur d’appuyer sur X (que ce soit dans le cimetière ou la maison des Sheperd, je revenais directement en face du même du bouquin, dans le sous-sol de la mairie.

Waouw, pas mal celui-là !

Moi, personnellement, j'ai bien aimé que mon super journal aux indices m'affiche encore à la fin du jeu (au cas où je l'aurais oublié) le digicode de l'hôpital avec les deux radiographies.

Et selon Wheeler, Cybil Bennett roulait en vélo. Sympa !

(Et selon Wheeler, Cybil Bennett roulait en vélo. Sympa !)

Ouais moi aussi j'ai tilté quand j'ai vu ce passage la -.- on se demande ou ils vont chercher les traducteurs parfois, c'est quand meme abérant la xD

c'est clair qu'un vélo pour un flic c'est moins la classe que la moto et le jean en cuir!
Au passage, j'ai eu le droit à un freeze en montant l'échelle pour sortir du sous-sol de la mairie ("tiens il est long ce chargement dis donc"), et puis comme disait Solara, le système de selection d'items est vraiment casse-pieds : attendre 10 min que l'inventaire s'ouvre pour prendre une boisson salvatrice alors que vous subissez un enchaînement létal, ou activer un sérum sans le vouloir alors que votre jauge est pleine.
Dommage aussi que tous les indices observés ne figurent pas dans le journal (surtout ceux qui ne peuvent plus être activés sur le terrain), heureusement que les énigmes ne sont pas prise de tête non plus.
A part ça je sais que je ne suis pas spécialement doué en matière de réception des chutes dans le jeu, mais quand même, Alex qui se fait une petite sieste au sol quand il se vautre suite à une tatane, c'est limite exaspérant.
Sinon vous avez eu du mal à battre Pyramid Head??(ah m..... j'ma gourré là)!

Hé bien ça fait plaisir que je ne suis pas le seul à avoir des bugs partout, ça change de ne pas me faire harceler par des kévins.

J'avais carrément oublié (un comble !!!) qu'effectivement, il était quasi impossible de se soigner pendant un combat (pardon, une branlée) puisque le temps que le jeu réalise qu'on a appuyé sur L1/R1, il a déjà donné le feu vert à l'ennemi pour nous tataner la tronche.

Et effectivement, Alex est particulièrement amorphe quand il est par terre. J'ai manqué d'envoyer le jeu par la fenêtre quand il a fallu se battre contre le boss Asphyxia dans la prison.

Asphyxia me colle à terre, Papi Alex se relève, beng! torgnole, par terre, et oulala! dur de se lever, re-beng! torgnole, etc.

Par contre, niquer des sérums par l'opération du Saint Esprit, ça m'est arrivé plusieurs fois.

Quant à vaincre Pyramid Head, c'est très simple : il faut faire comme dans la cinématique. Tu te planques derrière un tas de cochonneries et tu imites la planche ou le pot de fleurs. Pyramid Head n'y verra que du feu.

Z'avez vu, j'suis pas fou, c'est pas un coup des Chinois du FBI, quand je vous le dis qu'il y'en a tout plein des bugs !

mais serieux solara quand je lis tes topics ça me saoule... vraiment.
tu ne sais pas jouer aux jeux-videos c'est tout. t'es nul.
tu voudrais quoi? un pilote automatique qui fasse tout a ta place?

- c'est logique qu'on puisse pas prendre une trousse de soin quand on se fait latter par un monstre... c'est pas super man, quand tu te prends un coup d'un monstre de 300 kg voila quoi...

- il est amorphe... t'a vu la taille de certains monstre. et tu dis que ut veux un jeu réaliste? qui peux se relever d'une coup apres avoir reçu autant de bastonnade? et ensuite tu critique les attaques alors que tu ne sais pas jouer. tu veux quoi un choix de coup seulement? c'est pas un point and click, c'est un survival horror, et j'apprecie le fait qu'on est plus de coups, d'autant que le hero ne fait pas des arts martiaux, n'importe qui peut faire ce qu'il fait... moi même devant un monstre avec un tuyau, je vais lui donner des coups variés... parce que j'aurai l'envie de survivre. et que quand un etre humain a envie de survivre, il peut parfois faire des choses de fou, comme soulever une voiture.

- tu niques des serums, parce que t'es nul... t'a pas remarqué que les menus L1/R1 sont conçus... un click, le menu reste actif, appuie longuement et le menu se referme des que tu lache. si tu n'a qu'un suel objet, comme un serum et que tu appuis longuement, tu l'utilises automatiquement.
alors soit tu clique un fois rapide, soit tu appuie longuement et si tu vois que tu n'a que le serum, tu appuis R1 pour passer au menu ARME sans niquer ton serum. un peu de bon sens pour contourner un petit souci.

- tu inventes clairement des bugs et tu en fais des tonnes pour de tout petits... mais tout les jeux ont des bugs. mon journal a moi se rempli, pas de tout bien sur mais de ce qui est important pour resoudre les enigmes. le reste dans la tete!

enfin bref t'es nul... je vais te donner des techniques de combats....

-les chiens, 3 coups de tuyau ou de couteau et ils sont mort.
-les rampans, couteau ou hache pour leur couper la tete. 3 coups.
-les schismes, un coup de fusil et un coup de hache... mort.
-les brouillars cracheurs, 2 balles ou un coup de scie quand ils ouvrent leur poumons.
-les gros "siam?" "amnias" avec les gros nems pour bras? la hache et contourner.
les araignés, tuyau et esquive....

bougerr s'eloigner, cogner, esquiver, contre attaquer... bouge toi un peu. tu lis pas un livre, tu joue un survival.
sans compter toutes tes critiques miserables sur le scenar. même s'il est pas parfait.

mais as tu tout trouvé? as tu trouvé le plan de la maison caché? as tu trouvé le M14 dans le cimetiere de silent hill? as tu essayé la scie circulaire?.... t'es nul!

ce jeu est bon!

Méfiance, je suis super bon au Mortal Kombat.

ok alors retiens ceci.
je t'accorde qu'il n'a pas le "génie" des anciens silent hill comme le 2 ou le 3. il n'y a pas cette touche propre a ces jeux.
mais ces jeux ont été fait par un groupe de personne, appelé silent team, je crois.
ces gens la étaient a fond dans leur truc et ils ont sorti des bombes... mais le groupe est mort, dissout.
d'autres ont repris le flambeau, et forcement, ya pas du génie partout, c'est plus la même chose.
donc ce jeu est legerement moins bon... mais il est bon.
et tu n'as pas sur ps3 ou 360, de survival de ce genre, avec cette ambiance. donc ne fais pas fuir les gens.

maintenant si tu reves, qu'un jour, il te ressortiront un silent hill ganial, peut-etre mais peut-etre pas. ce n'est plus les même gens, plus les mêmes attentes... il faut evoluer.
et si personne ne l'achete, comme tu le souhaitse. qui te dit qu'il n'arreteront pas tout simplement la série?... les jeux qui vont jusque 10 épisodes sont rares....

voila tu en fais trop, je trouve.
bon jeu quand même!

Hé bien, vois-tu, je te préfère comme ça. Là, OK, tu argumentes, et c'est tout de suite beaucoup plus crédible.

Je préfère amplement ce genre d'échanges très cordial plutôt que de se renvoyer la patate chaude sur le fait de savoir qui a raison, qui a tort.

Je dirais même plus, en t'accordant un point : si SH4 ne s'était pas fait pourrir (injustement, d'ailleurs), peut-être que la Silent Team serait restée la même et aurait continuer à nous faire des bonnes choses. Peut-être que les critiques houleuses sur SH4 (injustes, je le rappelle) leur ont donné envie de claquer la porte

Sans rancunes ;)

Effectivement quand on se trouve dans les égouts j'ai eu l'impresson de refaire Resident evil 2, comme quoi y a pas que moi qui a remarqué ^^