Waw.
Je peux te dire que ta fiction est sacrément bien foutu. Tu as (comme l'a dit Arax) choisis un sujet intéressant et peu (voir pas du tout) utilisé. ça nous fait découvrir un autre aspect de warhammer 40000, et c'est ça qui rend ton texte sympa. Pour seul critique, je dirais que j'ai parfois un peu de mal à comprendre qui est contre qui... mais ça vient peut être juste de moi.

Continue comme ça

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niveau fluff il n'y a pas grand chose à dire puisque tu utilise relativement peu de l'univers, on peut cependant noter que tu dit que les mondes forges sont notamment sous protection des spaces marines.
Théoriquement, chaque monde forge dispose d'une légion titanique complète (plus d'une trentaine de titans) ainsi que de plusieurs régiment de Skitariis, ils sont la plupart du temps aptes à se défendre tout seuls et n'usent de space marines que lorsque la situation est vraiment critique.

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C'est une des particularité du chapitre Black Phoenix, sa forte affiliation avec le Mechanicum local en raison de vieux traités qui datent du passage d'une "croisade" chaotique", les initiés, même si ils ne sont pas destiné a être techmarine, suivent une petite formation sur l'esprit de la machine.

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Aussi le Vertueux conseille au gouverneur d'envoyer une équipe de l'arbites, or l'arbites n'est pas vraiment sous le contrôle du gouverneur et a tendance à ne pas accepter d'intervenir sur de simples rumeurs, il serait plus logique d'utiliser les forces de l'ordre locales.

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Aaah, le pouvoir de la corruption est très fort sur Gorguata ...

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Pour seul critique, je dirais que j'ai parfois un peu de mal à comprendre qui est contre qui... mais ça vient peut être juste de moi.

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Je pense plutôt que s'est moi
Enfaite j'ai eu du mal a trouver des adjectifs pour définir les protagonistes d'un combat de gang. Mais si tu parle des perso en général, ils ne sont pas "contre quelqu'un" dans la mesure où il font marcher leurs intérêts personnels, sauf pour le coup du combat de gang.

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En tout cas sa fait plaisir
Je ne sais pas quand la suite arrivera, j'ai un TPE et plein de contrôles, mais elle sera bientôt là et l'enfer se déchainera sur Tyoris ...

Merci pour tout, vous m'avez donné ma dose de satisfaction que mon égocentrisme réclamait.

Le texte suivant est la suite direct du texte précèdent (bizarre comme phrase )

Un silence oppressant s'installa aussitôt, les hommes jetèrent des regards frénétique autour d'eux dans l'espoir d'identifier le tueur mais seul les échos de leurs mouvement dans ténèbres leurs répondirent. Le dénommé Kurt fit une remarque qui brisa le silence si dérangeant :
« Il s'est peut être barré .. »

Huriel opina en hochant de la tête quand soudainement la lumière vacilla. Les pieds du porteur de la lampe ne touchaient plus le sol, car il était retenu en l'air par une étrange créature. Le monstre avait une carrure humanoïde mais ses membres, à l'instar des mutants, étaient terriblement déformé. Cependant, là où un mutant n'avait que des membres faibles ou inutilisables, le monstre possédait de puissant bras et jambes. Il avait deux pairs de bras, dont les mains qui les ornaient se terminaient non par des doigts mais par des griffes, qui tenait le gangsta dans les airs tout en l'égorgeant. La tête de la créature possédait une protubérance à l'arrière du crâne et son nez semblait écrasé, comme après une bagarre de rue. Il hurla et laissa tomber son infortunée victime, éteignant du même coup la lampe qui se brisa sur le sol de plasbéton.

« Butez-moi ce salopard ! »
Les tirs de fusil et de laser illuminèrent brièvement la pièce mais la chose atteignit le plafond d'un bond prodigieux avant de disparaître dans la complexe structure métallique qui soutenait le toit.
« - Merde on l'a perdu !
- Quelqu'un a une lampe ?
- Oui boss »
Deux secondes passèrent et un fin pinceau de lumière jaillit de la main de l'un des gangers. Huriel lui fit signe de le pointer vers le plafond, mouvement suivi par les fusils des hommes présents. Cependant la créature avait disparu et la lumière ne repoussait pas assez les ténèbres pour avoir une quelconque chance de la localiser.
« On fera peut-être mieux de se ti.. »

Le ganger n'eut pas le temps de finir sa phrase, la chose tomba devant lui. Elle lui expédia un coup de son pied griffu, ce qui eut pour effet d'éviscérer le pauvre homme tout en l'envoyant s'écraser sur le mur. Un gangsta proche voulu sortir son couteau mais il fut trop lent. Il s'effondra, le visage lacéré par la bête. Cette dernière s'apprêtait à sauter sur un autre mafieux quant une main lui saisi fermement le crâne. Un puissant coup de machette s'abattit dans le cou par le côté, détachant presque la tête des épaules.

Huriel lâche le cadavre du monstre d'un air dégouté et dévisagea les survivants. Ils avaient peur, non pire, ils étaient terrifiés. Sur la trentaine d'hommes qui avait menés l'assaut, ils n'étaient plus que cinq. Le bip de son talkie-walkie le tira de ses pensées.
« Boss, c'est bizarre ..
-Quelle équipe ?
-Équipe 2, on a sécurisé la rue mais les civils se font menaçants.
-Les civils ?
-Oui, ils .. »
Les paroles furent soudainement remplacées par le bruit caractéristique d'une mitraillade, des cris de douleur et de rage s'ajoutèrent ainsi que d'autres tirs, puis tout cessa. Huriel remarqua a cet instant le silence. Le son du talkie-walkie avait résonné sur les murs en plastacier et tous les survivants l'avaient entendu distinctement. Le géant jura puis s'arrêta, pensif. Son regard glissa vers la créature et il jura de nouveau,avant de saisir son talkie-walkie et d'hurler :
« Crios ! Ramène-toi tout de suite avec le véhicule ! »
Puis il se rua à l'extérieur, en empruntant le chemin inverse, suivit par ses hommes encore sous état de choc.

La lumière subite l'ébloui et il dut se couvrir le visage. Les fumées grasses couvraient encore le ciel et l'endroit avait l'air désert. Mais Huriel n'avait pas survécu dans la ruche en s'en tenant aux simples apparences. Il tendit l'oreille : aucun bruit. Mais plutôt que de le rassurer, cette absence de sons le dérangea, puis il perçu comme une clameur sourde. Une foule qui se rapprochait.
« File-moi ton arme » Fit le géant en tendant le bras pour attraper un fusil mitrailleur.
La foule arriva de la rue en face, hurlant et rageant contre les envahisseurs. Ils semblaient tous comme fou et hypnotisés, prêt à faire couler le sang. Les gangstas, au début chasseurs, étaient devenu des proies. Le véhicule arriva à se moment, stoppant quelques mètres derrière ceux qu'il venait secourir.
« Montez ! » Cria Huriel tout en reculant prudemment, ne lâchant pas des yeux la foule que l'arrivée du camion rendait encore plus hystérique. Elle se mit à courir et le géant lâcha une rafale, faisant une demi-dizaine de morts, avant de sauter à son tour dans le chariot.

Le moteur rugit et le véhicule fila en marche arrière, s'éloignant du danger qui le menaçait. Il traversa plusieurs maisons de tôles et de bois, défonçant le bidonville pour se faire un chemin.
« On récupère l'équipe 5, tourne a gauche »
Crios acquiesça et le véhicule se stoppa, avant d'entamer un virage vers la gauche, en marche avant. L'équipe 5 était là. Leur chariot brulait abondamment et seul trois hommes vivaient encore. Un fut tué sous leurs yeux par un tir provenant des émeutiers présent dans la rue et un autre groupe de révolté arriva par une ruelle adjacente engloutissant les autres membres de l'équipe 5 sous une marée humaine.
Huriel hurla un de ses sempiternels jurons et fit feu sur la foule, imité quelques instants plus tard par ses hommes.
« Foonce ! » Hurla-t'il, et le véhicule chargea les émeutiers.
Les habitants s'égayèrent sur le passage du monstre de métal et ceux qui furent trop lent furent renversés, ajoutant des traces de sang sur la carrosserie maintes fois rafistolée. Puis le camion se retrouva libre, son conducteur accéléra encore et engagea une avenue principale. Cette dernière était vide monde mais les gangers continuèrent de jeter des regards suspicieux aux alentours. Ce ne fut que quelques dizaines minutes plus tard, lorsqu'il tombèrent sur les silhouettes rassurantes des sentinelles alliées qu'il arrètèrent. Mais tous gardèrent leurs mains crispées sur leurs armes jusqu'à l'arrêt final.

L'opération était un désastre. Sur la centaine d'hommes qui avait mené l'attaque, seul une quinzaine était rentrée. En plus de l'équipe d'Huriel, une autre avait pu franchir le barrage humain et regagner le camp. Bien sur, à l'échelle des milliers de gangers de la ruche la perte n'était pas extraordinaire, mais elle avait été fait par seulement un faible gang qui remontait du sous-sol. Et surtout, le territoire n'avait pas été repris et la menace c'était précisé. Huriel ne faisait que le suspecter, mais le Vertueux en était sur : ils étaient condamnés.

Tyranides spotted ce me semble

Fort sympathique tout cela, on se laisse bien prendre au jeu, j'attends donc la suite avec bon espoir

Waw, pas mal ta suite, même si c'est un peu court. C'est dommage que le combat entre la créature et les gangsta n'ai pas duré plus longtemps, tu t'en sortais très bien pour le décrire en tout cas.

Suite !

Vous allez peut être trouver sa court, vu que la taille vaut à peut prêt la même que le texte précédent.

Mais sa lance le sujet principal de la fic.

La créature avait faim.
En dessous d'elle s'étendait la cité des proies. Les ruelles y formaient un labyrinthe complexe et les toits se chevauchaient en couvrant toute la surface disponible. Le terrain parfait.

Elle bondit de toit en toit, profitant des sensations décuplées que ses organes sensitifs lui permettaient de ressentir. Le vent gras apportait une foule d'informations sur sa compositions et sur la zone qu'il traversait, la créature les retransmis sans en avoir conscience à la chose qui la dominait. Elle se déplaçait libre comme le vent, faisant des bonds impossibles tout en restant aussi discret qu'une ombre. Sa course se stoppa quand elle pris connaissance de la présence d'êtres vivant en contre-bas. Deux bipèdes rentraient de leur activité principale et plus loin un autre se tenait attentif, plus loin encore circulaient d'autres humains. Il y avait trop de monde. La créature avait faim, elle pouvait tuer les trois pathétiques proies mais sont but était de ne pas être découverte.

Elle repris son chemin, parcourant l'entre-ciel avec une agilité époustouflante, profitant de ses puissants membres pour se déplacer en bondissant plus vite que ne le pourrait n'importe qui. Au bout de plusieurs minutes, aidée de ses sens, elle localisa enfin une proie : un homme profondément ivre chantait une chansonnette entre ses dents toute en essayant de marcher convenablement.

La créature se laissa tomber devant lui et l'écartela d'un coup puissant de ses membres supérieurs. Puis elle saisi le corps avec ses mains avant de bondir à nouveau vers les toits pour le dévorer, ne laissant qu'une flaque de sang en souvenir du meurtre. L'homme était sans importance dans la ruche, il serait rapidement oublié, sans doute victime du destin des habitants de Tyoris. Une foule d'informations sur l'âge, les conditions de vie, le régime alimentaire fut captée par les tentacules sensitifs du monstre tandis qu'il se nourrissait. La bête était repu et elle reprit sa traque sans fin a travers la nuit.

___________

Le temps passait vite et Hantel pressa le pas pour ne pas être en retard. Les ruelles exhalaient leurs relents pourri et pas un homme n'était présent. Un brouillard venant des quartiers industrialisés ajoutant encore plus d'irréalité à la scène. L'ancien Arbites stoppa soudain quand il aperçu une silhouette au bout de la rue . Aussitôt une dague jailli entre les mains d'Hantel, avant d'être brièvement remise à la ceinture. L'homme, qui qu'il soit, était de son côté, il le savait par instinct. Ce dernier se rapprocha, et sans même se parler, ils se comprirent.

Désormais deux, les hommes s'engagèrent dans une ruelle terminant en apparences en cul-de-sac, mais ils empruntèrent un passage vertical pour descendre aux égouts et au-dessous encore. Le conduit d'évacuation des ordures empestait encore plus que la ruelle, mais les deux individus ne s'en préoccupèrent pas plus et remontèrent le courant d'une rivière souterraine de fluides plus ou moins toxique. Venant d'un conduit adjacent un autre homme encore les rejoignit. Au fur et a mesure qu'ils se rapprochaient de leur destination, d'autres personnes vinrent s'ajouter au groupe, et c'est en grand nombre qu'ils parvinrent au point de rassemblement, au coeur de la cité-ruche.

Une foule y était déjà réunie. La pièce était immense et devait être à la base un quelconque complexe datant que la création de la cité-ruche, qui, enfoui petit à petit sous la masse des niveaux, avait été abandonnée comme une bonne partie du sous-monde. Une décoration simple mais donnant un air mystique avait été donné à la salle à l'aide de rideaux rouges et de torches accrochées au mur. Au milieu trônait une estrade constitué de divers morceaux de métal récupérés ci et là.

Hantel distingua une silhouette familière d'une femme qui l'attendait et se précipita dans ses bras.
« Elaine ! »
Ils serrèrent fortement, chacun appréciant la présence de l'autre.
« - Comment va notre fils ? Demanda-t-il aussitôt
- Il est avec eux, il va bien »

Depuis qu'il l'avait rencontrée, le lendemain de cette fameuse nuit, sa vie avait pris un tournant. Cette femme avait changée sa vie plus que profondément, il l'aimait plus que toute au monde. Puis ils avaient eu un enfant. Il avait protégé son fils comme jamais personne ne l'avait fait, et ce dernier l'avait mené au culte . Hantel y avait appris son rôle dans le renversement des tyrans. Le Maître de l'église du néant l'avait mené vers une autre famille, qu'il n'aurait jamais découvert à la surface. Les exilés : un mélange de mutants et de psykers, persécutés depuis des siècles par les gens normaux, ainsi que les gangs sans territoire, condamnés à s'enfuir dans le sous-monde. Des millions et des millions de gens qui n'avait cessé d'être pourchassés et maltraités, mais qui avaient accueilli Hantel à bras ouverts. Ils habitaient dans le sous-monde, et, aidés par les élus des dieux, de puissantes créatures envoyée pour détruire les ennemis des peuples, visaient a détruire le gouvernement en place. Hantel y avait trouvé des amis, des frères et il faisait partie désormais de l'église, a titre de consanguin.

Le Magus s'éclaircit la gorge avant de monter sur son estrade. Sa grande toge le rendant imposant alors qu'il énonçait :
« Venez mes frères ! Rassemblez-vous autour de mes paroles ! »
Tous les humains se rassemblèrent autour du prêtre, ce dernier avait le crâne rasé en signe d'appartenance à l'Église du néant, et à ses côtés se tenaient deux puissantes créatures, dont la position accroupi donnait l'impression qu'elles allaient bondir d'un instant à l'autre.
« Le Grand Magus a annoncé, comme certains le savent déjà, que le temps est venu »
Il s'interrompit un instant pour vérifier si tous l'écoutaient, et, satisfait du silence total qui régnait, il reprit :
« Le temps est venu pour nous de sortir de notre condition ! Le temps est venu de se battre ! »
La foule hurla pour saluer la réplique du Magus. Et ce dernier repris avec encore plus d'ardeur, sur une note d'espoir :
« Demain nous nous battrons ! Le patriarche nous mènera au combat et à la victoire !
- A la victoire ! Répéta en coeur la foule.
- Les traitres envers leur peuple ne méritent de mourir qu'en traître ! »

Et la foule acclama de nouveau, ce soir là une sourde clameur remonta des profondeurs de la ville, comme un milliers de voix portant l'espoir de la liberté, mais aussi de la damnation. Hantel se ressassa sans cesse les mots du Magus en préparant son fusil à pompe, en y plaçant les balles, en écoutant le déclic du chargement de l'arme. « Les traitres envers leur peuple ne méritent de mourir qu'en traître ». Il allait enfin pourvoir faire se qu'il aurait dû faire depuis un ans.

Un culte genestealer du nom de l'église du néant? Ca me rappelle la fic commune ça

Très sympa tout ça mais quelques petites maladresses d'écriture avec une ou deux répétitions mais rien de grave, continu ainsi!

Stanley rejoignit ses camarades dans le réfectoire, une énorme pièce blanche où les trois cents gardes de la section Epsilon Alpha mangeaient. Tous étaient déjà en train de déjeuner et il n’eut pas besoin de faire la queue. Le cuisinier était un être ronchon qui poussa un grognement interrogatif quand Stanley se présenta devant lui avec son bol en métal.
- Le capitaine m’a retenu.
Le cuisinier grogna de nouveau en guise d’approbation et lui versa une grosse louche de ragout fumant.

De longues tables métalliques étaient disposées parallèlement, dans un coin, une marmite de soupe reposait sur un antique bruleur au gaz. Parmi la foule qui se restaurait, Stanley repéra des chevelures familières et s’y dirigea. Il reconnut tout de suite Ark et Andro, ce dernier racontait d’ailleurs de péripéties qu’il ne pouvait avoir vécu. Il reconnut bien là son camarade, un être un peu vaniteux qui essayait otujours de faire passer des bobards gros comme une maison.
- Arrête tes conneries Andro, tout le monde sait que n’est jamais allé sur Aestus Prime !
L’interpellé tourna la tête vers Stanley, qui prenait place en face de lui et répliqua vivement :
- Aussi sur que tu vas de prendre mon poing dans ta face railleuse, j’y suis allé !
A leurs côtés, Ark souriait en se souvenant comment ses deux-là se chamaillaient en permanence. Il savait que son groupe était soudé par une amitié vielle de plusieurs années. Les deux se mirent d’ailleurs à rigoler et il s’y joignit.

Les rires cessèrent d’un coup quand le visage d'Andro se crispa soudainement.
- Andro ? Ça va ?
En guise de réponse la tête du garde impérial bascula dans le bol de ragout.
- Merde .. fit Ark en constatant qu’un trou au bord fumant se trouvait dans le dos de son camarade, le vêtement autour ayant brulé. Il se retourna vers la provenance du tir : sur la passerelle qui surplombait la salle étaient disposé plusieurs dizaines de gardes impériaux. Tous faisaient feu sur les gardes qui mangeaient en dessous. Le regard d’Ark croisa celui de l’assassin de son ami : son visage n’était qu’un masque indéchiffrable, à la fois calme et remplie de haine. Il vit le bras de l’homme réarmer son fusil avec une infinie lenteur pour le pointer sur lui. Ark plongea aussitôt sous la table, et le tir laser passa là où se trouvait sa tête une seconde plus tôt, vaporisant le ragoût.

Comme c’est toujours le cas dans ses moments-là, la surprise rend tout le monde silencieux pendant les premières secondes. Puis, comme ce fut le cas, une cacophonie de cris éclate aussitôt après. Tous les mangeurs capables de réfléchir se précipitèrent en hurlant vers la porte, et seul la peur d’être tiré s’il sortait de son abri empêchèrent Ark de les rejoindre. Bien lui en pris.
Juste avant que le premier garde atteigne la porte, elle s’ouvrit à la volée sur un réfractaire armé d’une épée tronçonneuse, Ark l’avait déjà vu, il s’agissait d’un sergent du groupe Epsilon Thêta. Ce dernier découpa les hommes qui tentaient de sortir et fut rapidement rejoint par d’autres gardes réfractaires.
La scène tournait au massacre, aucune issue en vue
- La grille !
Dans le tumulte ambiant, un mélange de tirs, de cris et du bruit horrible de l’épée-tronçonneuse, Ark distingua la voix de Stanley qui lui désignait une grille de ventilation toute proche, à côté du bruleur à gaz. Sans réfléchir il s’y précipita et tenta d’arracher à mains nues les quatre vis qui retenaient le grillage. On surnommait parfois Ark, « le Buffle » et ce n’était pas sans raison. Cependant, même avec sa force herculéenne, il n’arrivait pas à détacher la grille.
Les cris se rapprochaient, il allait mourir ici. Sans raison, bêtement victime d’un massacre.
Non !
Un tir frôla sa tête, brulant une mèche de cheveux. Avec l’énergie du désespoir il tira, tira encore. Puis d’un coup la grille sauta, emportant des morceaux de plâtre avec elle.

- Fonce !
La voix de Stanley résonna bizarrement à ses oreilles lorsqu’il s’engagea dans le conduit d’aération, talonné par ce dernier. Un réfractaire pointa les fuyard du doigt à ses congénères, et Stanley ne trouva rien de mieux pour bloquer le passage que de renverser le bruleur d’un bon coup de pied. Les flammes se répandirent sur le sol.
- Accélère ! hurla Stanley à Ark, qui, gêné par sa carrure, n’avançait pas très vite.
Les bruleurs à gaz utilisés pour tenir les plats au chaud étaient posés sur une grosse bonbonne de gaz de plusieurs dizaine de litres. Il y avait déjà eu des accidents, mais l’argent pour les changer était plus utile pour les magouilles du gouverneur.
Ils avaient à peine franchi le premier coude du conduit que l’explosion survint. Stanley vit les flammes s’engouffrer dans le conduit et s’écraser sur le premier virage, la température augmenta de plusieurs dizaines de degrés Celsius en quelques secondes. Il pensa un instant à ce qu’il serait advenu de lui quelques secondes plutôt, avant de dépasser le tournant.

La fumée de l’explosion avait entièrement envahi le conduit de ventilation et se déplacer devenait des plus en plus difficile. Les poussières s’infiltraient et brulaient la gorge, tandis que le manque d’oxygène dû à l’incendie derrière eux les empêchait de réfléchir convenablement.
Avancer un bras, puis l’autre, tirer ses jambes avec son buste. Avancer de nouveau un bras, puis l’autre. Le même geste répété encore et encore. Ils ne surent pas combien de temps ils rampèrent ainsi, chaque seconde semblant en paraitre une éternité. Puis brusquement Stanley percuta le corps d’Ark, qui sembla basculer en avant. En levant les yeux, l’ancien mécanicien aperçut un carré de lumière qui se découpait juste devant lui. L’air libre.

Il se rappela soudainement avec effroi que son camarade, poussé par lui-même, avait dû tomber. En se penchant sur le rebord, il constata avec soulagement qu’il était pendu juste en dessous, avec trente mètres de vide en contrebas.
- Hé mec, je ne sais pas si je te l’ai déjà dit, mais je ne sais pas voler.
Stanley sourit, même à un cheveu de la mort, Ark ne perdait pas son humour.
- Essaye d’attraper la rambarde sur ta gauche.
- Je te dis que je ne sais pas voler mec !
Ark réussit cependant à crocheter la rambarde avec sa main gauche, puis il se balança un moment dans le vide avant de se rattraper de l’autre main.
- Fait comme moi ! cria-t-il à son camarade
Facile à dire, trente mètres de vide. Stanley s’élança. Sa main gauche s’agrippa au rebord mais quant il voulut lancer sa main droite, cette dernière, maltraitée par les récents évènements, refusa d’obéir et dérapa.

Il s’attendait à une longue chute, mais elle fut stoppée net par la main de son camarade, qui le remonta.
- T’aurait dû apprendre à voler.
Stanley n’avait pas le cœur à rire et ne répondit pas, il contenta de se relever et de regarder le chemin. En descendant l’escalier accolé à la rambarde, ils atteignirent finalement le sol, une cour de la caserne utilisée pour les entrainements. Elles étaient nombreuses dans la Castra Exerticus, reliées entre elles par des couloirs à l’air libre. La plupart donnant sur l’extérieur.
- Et maintenant on fait quoi ?
Stanley s’assit sur le sol releva la tête. Ils étaient tous deux fatigués, et devait prendre une décision maintenant que le danger était plus éloigné. S’ils tentaient de rentrer dans le bâtiment, ils n’étaient pas sûrs de retrouver des survivants. Mais à l’inverse, s’ils fuyaient vers un hypothétique secours au dehors de la caserne, on pourrait les prendre pour des déserteurs.

Le vrombissement sinistre d’une épée-tronçonneuse les tira soudainement de leurs réflexions. En se retournant vers une bâtisse accolée au mur, ils aperçurent un soldat, possédant apparemment le grade de sergent, sortir de la bâtisse en marche arrière tout en donnant des coups de son arme sur d’autres gardes. Un de ces derniers se jeta sur l’arme et s’y embrocha, l’emportant dans sa chute. Le sergent se vit contraint de lâcher son arme, et avec la vivacité du soldat aguerrie, dégoupilla une grenade pour la lancer dans le bâtiment.

- Il est fou c’est un dépôt de muni …
L’explosion arracha la porte et réduisit les vitres en milliers de morceaux. Stanley et Ark furent projetés au sol.
Légèrement hébété, ce dernier se releva juste après, avec le gout métallique du sang dans la bouche, il c’était probablement mordu la langue. Il vit le sergent sauter sur ses pieds, courir sur une dizaine de mètres, pour se recoucher sur le sol à nouveau. Stanley, qui était resté au sol, lui cria quelque chose, mais il n’entendait qu’un vague bourdonnement.
- Quoi ?
- Couche…t … sa …

La deuxième déflagration fut bien plus puissante que la précédente. Les murs de la bâtisse furent littéralement soufflés tandis les briques fusaient comme autant de projectiles mortelles. Ark fut soulevé et s’écrasa quelques mètres plus loin. Sa vision s’obscurci brutalement et se teinta de rouge, un fluide chaud lui coula sur le visage et il comprit qu’il ne saignait pas uniquement de la langue. Quelques secondes furent nécessaire avant qu’il ne puisse réfléchir, et quelques-unes encore pour reprendre le contrôle de ses membres.
En se relevant il prit conscience de la puissance de l’explosion. Le dépôt était entièrement détruit, et de hautes flammes semblaient vouloir monter à l’assaut des cieux. Tout autour de lui n’était que dévastation, le sol était jonché de débris diverses, la plupart étant des briques ou des morceaux de murs, mais également des restes de caisses de munition. Son regard fut attiré par un fusil laser et il le saisit.

Stanley avait déjà vécu une explosion dû à l’entrepose maladroite de munition. Lorsqu’elle avait lieu dans un endroit refermé, par un mécanisme qu’il ignorait, elle se décalait de quelques secondes par rapport à l’explosion première. Sur Attelus VI, il y avait eu trois morts, un rapport martial sur le soldat chargé du dépôt ainsi que plusieurs blessés dont Stanley avait fait partie. Il fut donc soulagé quant il vit son ami se relever, ramasser un fusil et le pointer sur l’officier toujours allongé. Pour sa part Stanley, n’ayant pas d’arme, saisi la première brique qu’il avait sous la main. Alors qu’ils se trouvaient à moins de deux mètres du sergent, ce dernier se releva, pour tomber nez à nez avec les deux soldats. Stanley essaya de se faire le plus menaçant possible, mais avec sa brique tendu comme une arme, il devait être ridicule.

- Vous êtes de quel côté ? Fit Stanley de sa voix la plus menaçante possible
Le sergent baissa les yeux et soupira :
- Si vous ne baissez pas cette arme, je vous colle en cour martial soldats.
- Il est avec nous mec, répondit Ark en souriant, avec son humour si caractéristique.
Le sergent se nommait Bachter, il avait été surpris dans l’armurerie par les révoltés qui semblaient d’ailleurs avoir pris toute la caserne. En hâte il avait saisi une épée-tronçonneuse.

Ark les vit le premier, un large groupe avançait dans leur direction. Il saisit son fusil, Bachter dégaina pour sa part un pistolet laser Mark IV, tandis que Stanley se vit obligé de ressaisir sa brique. A la lumière des flammes on voyait que le groupe en face d’eux se composait d’environ une quinzaine de gardes impériaux, tous semblant fuir les combats. Leurs uniformes étaient pour la plupart déchirés, et l’un d’entre eux boitait. On lisait sur leurs visages la même fatigue, la même incompréhension.
- 2ème section thêta sigma, au rapport ! fit un des gardes s’en avançant vers Bachter.
Ce dernier rendit le garde à vous et demanda :
- Il ne reste que sa de la section Thêta sigma ?
- C’est que nous étions de patrouille, s’expliqua le garde.
- Ton nom ?
- Pardon ?
- Je veux connaitre ton nom mon gars, au cas où tu ne la pas remarqué, je suis le plus gradé ici et c’est à moi de vous sortir de ce merdier.
- Sa va être difficile, répliqua un autre garde dénommé Andy, toute la ville subit la révolte.

Le sergent Bachter s’isola un instant pour réfléchir, quelques secondes durant lesquelles personnes ne prononça un mot. Puis il se retourna, avec plus d’énergie, son entrain retrouvé.
- Nous devons atteindre le seul endroit qui n’a pu être atteint.
Une note d’espoir mêlée a de l’admiration brilla dans ses yeux lorsqu’il ajouta :
- L’Adeptus Astartes.

Il ne fallut pas plus de quelques minutes aux soldats pour se préparer en silence. Le petit groupe quitta les lieux, tandis que les flammes grimpaient toujours plus loin à l’assaut de la Castra Exerticus.

Ah nan mais sans déc', t'as que ça à faire, à cette heure-ci ? ><

Très bonne narration, ça mérite plus de commentaires!
Il y a deux trois erreurs de syntaxe mais rien de bien grave la trame est bien menée et ça fait plaisir.