Faut reconnaître que c'est un genre très particulier.
Pour le gameplay c'est du tactical certes, mais le jeu en lui-même est un hybride T-RPG/visual novel : des jeux entièrement constitués de dialogues comme ceux de LA:W, avec des options de discussion qui orientent le scénario et déterminent la fin du jeu (qui est donc multiple, comme ici où y'a deux fins possibles).
C'est assez spécial et cet aspect peut effectivement rebuter ceux à qui on vend LA:W comme un T-RPG dans la veine d'un Fire Emblem.
Faudrait que je joue au premier Luminous Arc pour juger, mais je trouve qu'ils ont fait un pari risqué en commercialisant un jeu comme ça hors du Japon (je suppose qu'il a eu du succès et que c'est pourquoi le deuxième opus a suivi le même chemin).
Parce que clairement, même les hybrides de ce genre restaient cantonnés à l'archipel jusqu'à récemment... Même le fort bon Utawarerumono, jamais commercialisé en anglais mais traduit par une équipe de bénévoles sur le net.
C'est vrai que le jeu est très classique dans les aspects importants : scénario bateau (quoique, j'ai beaucoup aimé le cas Mattias, c'est pas le genre qu'on sert à toutes les sauces) et efficace, gameplay archirôdé (et tout aussi efficace du coup), style graphique kawaii tout plein (j'adore), et j'en passe.
Mais à mon avis c'est ce classicisme qui a permis une exportation couronnée de succès. Le jeu est d'un genre particulier, mais il garde un style efficace et sans prétention qui lui garantit un large public (et un risque minimisé d'échec sur le marché occidental).
Perso, je suis bien tombé, c'est exactement mon genre de jeu. Les persos sont à mon goût très attachants et j'adore la dimension vivante du jeu : toutes ces phases de dialogue (les obligatoires comme les autres), les sous-chapitres facultatifs (des batailles qui mettent en scène certains persos en particulier et nous en apprennent plus sur eux), les After Break...
Typiquement, c'est ce que je me dis toujours dans un RPG : mais zut, on les voit évoluer à travers le scénario, mais jamais (ou quasiment) en dehors, quand ils font une pause/tapent la discute sur tout et rien/vont aux toilettes/whatever. On les rencontre au début de l'histoire, on les quitte à la fin, et on n'apprend des choses sur eux que si c'est nécessaire au scénario...
Ben là, non !
C'est du bonus, mais j'en raffole. D'ailleurs, dieu sait qu'y'en a, des bonus... Finir le scénario principal une fois en ayant fait, allez, quelques quêtes annexes, c'est 50% du contenu. Après, encore une fois, tout remuer de fond en comble pour compléter la Gallery et les Scene Replay, ça n'amuse pas tout le monde, et on n'en est pas au point d'un Metroid.
J'y trouve quand même des points noirs bien sûr, outre la singularité du genre.
- Deux mots : trop court. Malgré les bonus, le scénario principal est plaisant mais rapide, et aucune map n'offre une prise de tête digne de ce nom. Dommage, un (des ?) mode de difficulté supérieure aurait été intéressant.
- Le doublage américain est à chier. Point. (même si j'ai pas eu ce problème longtemps ^^)
- Peu de gens seront à même de le constater... Mais bordel, qu'ils sont prudes ces amerloques ! Faut aller dans le détail (le scénario est le même hein) mais voir certains passages tournés plus ou moins différemment selon la version pour camoufler je-ne-sais-quoi qui plaisait pas chez Atlus US, ça me gonfle. (et y'a qu'à comparer les jacquettes jap' et US pour s'en rendre compte : sur la deuxième, Josie ne s'est pas tapé l'incruste par hasard...)
Valà valà, personne ne me lira mais j'avais envie de détailler un peu mon avis sur ce jeu, qui n'est pas à blâmer en lui-même ; c'est plutôt le présenter comme un T-RPG à part entière qui risque d'en décevoir certains.