Merci grand chap6 en cours d'écriture, il me faut un beau dénouement!

Greenbelt, Attic Buddy Park, dans une cave, 10h03

Zelleboss prit plusieurs inspirations et se rendit compte que ses mains tremblaient tandis qu’il tenait Shaun en joue. Le serial killer descendit les escaliers les mains en l’air.

— N’avance plus, ordure ! ordonna l’agent du FBI avant de tourner son regard vers Squall. Et toi, là bas, relâche ce mec. Tu entends ?
— Inutile de crier, agent Zelleboss ! dit Shaun d’un air calme et assuré. Nous ne sommes pas sourds, que diable. De plus, vous avez certainement remarqué que les murs sont insonorisés, nul ne peut nous entendre.
— Soyez le bienvenu chez nous, cher Tony ! fit Squall d’un air jovial. Nous n’attendions que vous pour aller de l’avant. Nous sommes très honorés de vous rencontrer et figurez vous que nous n’avons même pas l’intention de vous tuer, loin de là.
— Vous voyez, reprit Shaun, nous avons lancé un jeu avec notre ami Dormel. Et nous nous sommes rendus compte qu’il fonctionne un peu trop à merveille.
— Tu fermes ta gueule et tu te mets à genoux.

Shaun obéit puis il baissa les yeux. Il posa les mains sur sa tête puis il releva son regard vers l’agent du FBI.

— Quel est votre nom ? lui demanda Shaun.
— Tu me prends pour un con, en plus ! Mais je vais te répondre. Je suis l’agent spécial Tony Zelleboss qui va bientôt te loger une balle dans la tête. Retiens bien ce nom, tu entends ?
— Ok, je prends note ! répondit Shaun avec un sourire. Vous allez effectivement loger une balle dans la tête de quelqu’un d’ici une dizaine de minutes mais ce ne sera certainement pas la mienne.
— Croyez nous, fit Squall. Nous sommes là pour vous aider. Vous aider à affronter votre passé est notre objectif.
— Ta gueule ! cria Zelleboss en braquant son arme vers Squall. Toi aussi, les mains en l’air !
— Vos désirs sont des ordres, messire !
— Bien, vous allez à présent passer les menottes aux poignets ! reprit l’agent en leur les lançant.

Tandis que Shaun et Squall ramassèrent chacun l’objet, ils remarquèrent que Zelleboss commença à sourire et à parler tout seul.

— Tu vois ? fit Zelleboss en baissant les yeux vers la droite. Nous avons une fois de plus vaincu le Mal. C’est Dieu lui même qui nous as guidés.
— Eh bien ! fit Shaun avec un grand sourire. Elle est vraiment charmante, votre copine !
— Tu...tu peux la voir ? s’étonna Zelleboss.
— Bien évidemment ! bluffa Shaun. Qui ne la verrait pas?

Zelleboss se rua vers Shaun et lui mit le canon du pistolet dans la bouche puis il lui tira les cheveux. Shaun fixa l’agent du FBI d’un air amusé. Le plan fonctionnait comme sur des roulettes.

— Ordure! lui lança Zelleboss en prenant une voix de fausset. Je te donne cinq seconds pour me donner sa description sinon je t’explose la cervelle, compris ?

Shaun jeta un regard furtif vers Squall qui se retint de rire puis il reporta son attention sur Tony Zelleboss. Calmement, il posa sa main droite sur celle de l’agent fédéral et retira lentement le pistolet de sa bouche.

— ¬La fille qui se tient à vos côtés est tout simplement votre soeur aînée assassinée en 1983. Elle vous a aimé et vous continuez à l’aimer, n’est-ce pas ? Elle vous apparait telle qu’elle serait si elle était encore de ce monde. C’est elle qui vous a guidé tout au long de votre existence, traçant votre voie sur le chemin de la justice divine.

Bingo, bien joué, Shaun ! pensa Squall. Il faut dire que le plan des deux serial killers s’avérait être risqué. Zelleboss était une cible de longue date, bien avant que ne débute le jeu. Ils savaient qu’à un moment donné, Tony Zelleboss deviendrait un pion important de leur dessein. Tout deux avaient étudié son passé, passé sa vie au peigne fin et ils avaient vite compris que leur objectif souffrait de paranoïa et de schyzophrénie aigue provoqués par son enfance malheureuse. En le mettant sur écoute, Squall et Shaun avaient vite décelé chez Zelleboss l’existence d’un ami imaginaire. De fil en aiguille, ils en déduirent que cet ami n’était autre que sa soeur tuée lors d’une fusillade dans un collège. Zelleboss ne s’en était jamais remis. Il considérait sa soeur comme une sainte aussi pure que la Vierge. Il l’adulait, elle rythmait sa vie. Pendant longtemps, les deux tueurs étaient persuadés que Zelleboss imaginait une collégienne à ses côtés. Bien qu’il lui parlait souvent, il restait vague quant à sa description. Or, cette dernière caractéristique était une condition sine qua non pour acquérir la confiance de Zelleboss. Elle avait fait l’objet d’un long débat entre Squall et Shaun et ce jusqu’à la semaine dernière. Lors d’une de leurs nombreuses écoutes, ils furent surpris d’entendre l’agent du FBI en plein ébat sexuel. Ils avaient rapidement éliminé la présence d’un partenaire : Zelleboss était seul et il imaginait une relation incestueuse avec sa soeur décédée, dans un corps pur et idéal qu’elle aurait eu si elle avait atteint l’âge adulte. Pour Zelleboss, la pureté de sa soeur faisait d’elle la seule femme digne de sa verge épiscopale.

— Héléni Zelleboss, fit Squall, c’est bel et bien votre soeur que nous sommes seuls à voir en ce moment.
— Je...je croyais que j’étais complètement cinglé ! répondit Zelleboss au bord des larmes.
— Vous ne l’êtes pas, ou mieux : nous sommes les seuls à vous comprendre, Tony ! reprit Yann Squall. Je sais que vous souffrez de sa présence. Et elle aimerait tellement que vous la libériez ! Elle aimerait tellement que vous soyiez en paix avec votre âme.
— Comment...comment puis-je la libérer ? Dites le moi, je ferais tout pour elle !
— En affrontant votre passé, agent Zelleboss ! continua Squall. Approchez donc, ne soyez pas timide !

Zelleboss s’exécuta et marcha en direction de Squall. Ce dernier se saisit de la lampe opératoire qui trônait au dessus de l’homme attaché sur la table d’opération et l’alluma. L’homme se mit à pleurer et à appeler au secours.
— Venez un peu plus près, cher ami ! fit Squall à Zelleboss. Vous allez reconnaitre ce braillard.

Zelleboss jeta un regard furtif vers l’homme. Il écarquilla les yeux comme étant incapable d’affronter la réalité qui s’offrait à lui. Le sang cognait contre ses tempes et un sentiment de colère mélangé à l’exitation le gagna. Soudain, il saisit le prisonnier à la gorge et posa son arme sur son front.

— Toi ! hurla t’il en amplifiant son ton aigu. Toi, ici ! Je...
— Oui, lui ! reprit Squall en l’interrompant. Voici Johnny Seventhsky, l’adolescent qui a raté sa tentative de suicide après avoir buté tous ces innocents, dont votre soeur. Lui, qui n’avait écopé que de vingt ans de prison et qui n’a passé que dix ans derrière les bureaux. Lui, qui avait récemment été arrêté en possession d’images à caractère pédo-pornographiques. Lui, qui est LGBT.
— Hé oh ! lança Shaun. Tu dis ça comme si nous étions homophobes !
— C’était simplement pour résumer le CV de ce sinistre individu à notre ami.

Mais Tony Zelleboss ignora les deux serial killers qui s’investivaient et focalisa son attention sur Johnny Seventhsky. Longtemps il avait attendu cette confrontation et on la le lui offrait enfin. Après tout, il avait certainement mal jugé Shaun et Squall qui semblaient être les seuls à le comprendre. Peut être est-ce Dieu qui les avait mis sur son chemin. Zelleboss se mit à rire en se disant que justice pouvait enfin être faite. Néanmoins, il y avait la loi ; elle qui était si imparfaite car Dieu n’était pas compris par tous les Hommes. Tandis que Seventhsky implora le pardon de Zelleboss, Squall sourit et posa sa main sur l’agent du FBI qui ne savait plus où donner de la tête.

— Nous allons faire un marché. Vous et vous seul possédez la clé pour libérer votre soeur. Tout va dépendre de la façon dont vous allez réagir.

Squall se rapprocha encore plus de Zelleboss puis il lui murmura à l’oreille.

— Il va falloir faire un choix. Le premier consiste à accomplir votre vengence et à loger une balle dans la tête de ce loser. Vous êtes le Lieutenant de Dieu et vous pouvez appliquer la justice en son nom. Cependant, agent Zelleboss, il existe une deuxième option où vous pourriez tout simplement accorder votre pardon auquel cas vous et M. Seventhsky serez libres de partir et où nous nous constituerons prisonniers. La balle est dans votre camp, qu’allez vous choisir ? La justice divine ou bien la sagesse divine ?

A ces mots, Zelleboss tira les cheveux de Seventhsky et posa son index sur la gâchette de son arme de service. Sa main droite tremblait tandis que son coeur battait de plus en plus vite. Pour la première fois, Tony Zelleboss fut gagné par l’excitation du meurtre et il entendait la voix de sa soeur qui l’encourager à presser la détente. « Tue le, vas-y, tue le ! » pouvait t’il entendre. Puis, sans crier gare, Zelleboss, les yeux rougis par les larmes, lâcha son pistolet et se tourna vers Squall.

— Non, je ne peux pas. Tout simplement...je ne peux pas....je ne peux pas !

Et Zelleboss se mit à pleurer. Squall regarda Shaun d’un air signifiant que leur plan semblait avoir échoué. C’est alors que Zelleboss poussa un hurlement et se saisit du couteau de chasse qui se trouvait à la ceinture de Squall. Puis, en un éclair, il se retourna vers Seventhsky et le poignarda une première fois au thorax.

— ¬Je ne peux pas le tuer avec un flingue. Je vais te faire souffrir, espèce de connard !

Et il le frappa une seconde fois, puis deux, puis trois et plusieurs fois encore. Shaun et Squall se délectaient du somptueux spectacle qui s’offrait à leurs yeux. Ce ballet sanguin était tout simplement magnifique. La chaire de Seventhsky constituait une scène théâtrale olympienne sur laquelle dansaient les globules rouges de la victime. Les hurlements poussés par cette dernière et par son tortionnaire donnaient l’impression que deux chanteurs d’opéra s’affrontaient dans un concert d’une beauté accoustique inégalée. Puis, tout en riant de plus belle, Zelleboss fit une entraille verticale du sternum vers la vessie puis découpa l’abdomen dans le sens de la largeur, faisant ainsi apparaitre les instestins de Seventhsky. La plaie formait une croix satanique, Zelleboss avait purifié le meurtrier de ses pêchés. Il ria de plus belle lorsqu’il s’aperçut que sa victime n’était plus qu’un cadavre. Le rire était poussé, continu et aigu. Shaun s’approcha de Zelleboss et l’applaudit. Ce dernier se retourna et émit le bruit d’un gloussement mal contenu.

— Magnifique ! lança Shaun. Bellisimo !
— Purifié ! répondit Zelleboss d’une voix de fausset qui était à présent éternelle. Je l’ai purifié !

Shaun fit un hochement de la tête envers Squall puis il se tourna vers Zelleboss qui le fixait avec des yeux de folie.

— Je te repose la question : quel est ton nom ?
— Je suis...la Papesse !

OH OUI!!!!! Zellleboss = La Papesse! La vérité enfin dévoilée XD Merci Shaun :D

Hum, Papesse est une nouvelle identité, une extension de Zellleboss ou l'expression des désirs de sa soeur décédée? Une identité tampon? qui permet à Zellleboss de supporter les horreurs de ses pulsions, l'existence de sa soeur et de lui-même. J'adore XD

Quatre jours plus tôt, Greenbelt, Attic Buddy Park, dans une cave, 10h31

Shaun et Squall se firent un « check » du poing, leur plan avait fonctionné encore mieux qu’ils ne l’avaient imaginé. Tony Zelleboss, ou plutôt La Papesse, caressait du regard sa première oeuvre tout en continuant à ricaner de plus belle.

— Je l’ai fait bannir de ce monde. J’ai appliqué la sentence divine.
— La Papesse, c’est bien cela ? demanda Shaun. Comment te sens tu ?
— Quelle jouissance d’avoir purifié ce pêcheur ! Il n’était que le premier : d’autres seront bannis sous peu, y compris ceux qui n’ont rien fait pour ne pas qu’ils deviennent pêcheurs à leur tour!
— Je n’en doute pas, dit Squall, et tu as tout à fait raison. Qui sommes nous, selon toi ?
— Vous êtes deux anges venus au chevet de notre monde malade.
— C’est tout à fait ça ! fit Shaun d’un air narquois en levant le pouce droit vers le ciel.
— Je vous suis reconnaissante de m’avoir libérée et ainsi de vous être accomplis de la mission que vous avait confiée Dieu.
— Aucun problème ! reprit Squall. Tout le plaisir était pour nous. Maintenant, écoute ce que nous avons à te dire car Dieu s’exprime à travers nous.
— Qu’attendez vous de moi ? demanda La Papesse. Je suis à vos ordres . Aidez moi à purifier le jardin de notre Seigneur Jésus Christ !

À cet instant, La Papesse s’agenouilla puis elle leva les yeux vers les deux tueurs, attendant d’eux qu’ils lui donnent une première consigne.

— Pour le moment, dit Squall en claquant des doigts, il va falloir te faire belle.

À ce moment précis, la porte de la cave s’ouvrit et une femme en blouse blanche d’une quarantaine d’années descendit les escaliers avec un grand sourire. La Papesse la reconnut immédiatement : c’était Nour Gwenn, l’autopsiste qui travaillait pour le FBI à Washington DC. Une scientifique méticuleuse, respectée de tous et qui avait contrbué à élucider nombre de mystères.

— Vous ? fit la Papesse surprise avant de laisser échapper un rire.
— Eh oui, agent Zelleboss ! dit Nour Gwenn. J’ai l’impression que vous allez avoir besoin sous peu de mon passée de plasticienne.
— C’est La Papesse, maintenant, Nour ! dit Shaun en l’étreignant dans ses bras. Comment vas-tu ?
— Je me porte comme un charme, mon cher ! dit Nour en saluant Squall à son tour. Je vois que vous n’avez pas chômé tous les deux ces derniers jours.
— C’est exactement ça ! répondit Shaun. Et la voiture de notre ami, tu as réussi à t’en débarasser ?
— Oui ! Et vous me devez deux mille balles tous les deux. J’ai dû payer un jeune homme très séduisant pour qu’il la conduise quelque part. La bombe dans la voiture devrait exploser sous peu.
— Effectivement, c’est de l’argent parti en fumée ! dit Squall en ricanant, très fier de sa plaisanterie.
— N’ayez crainte ; comme prévu, je me chargerai de trafiquer les rapports d’autopsie pour leur faire croire que Tony n’est plus de ce monde.
— Ah, j’allais oublier les présentations ! reprit Shaun. Nour, voici la Papesse chargée de passer un petit coup de karcher sur le monde.

La Papesse se pencha en avant et tira quelque peu sur son jean, à défaut d’avoir une robe, pour saluer Nour Gwenn.

— Ma Papesse, voici Nour Gwenn que tu connais déjà. Eh oui, le tueur en série nommé Le Chirurgien, longtemps traqué par Thamieut et ton frère, n’était autre que cette ravissante autopsiste !
— Flatteur, dit Nour en rougissant, tu cherches encore à m’emballer.
— On peut arranger ça ce soir, très chère ! dit Shaun en lui sussurant ces mots à l’oreille. Je peux t’emballer dans du film protecteur comme la dernière fois.
— Sauf que cette fois-ci, on inverse les rôles, vilain garçon !
— Excusez moi de vous interrompre tous les deux, dit Squall en donnant une tape amicale à Shaun, mais il est temps d’expliquer notre plan à La Papesse. Toi aussi Nour, ça te sera utile.
— Yann, mon choupinet ! dit Nour Gwenn, il est temps que tu te trouves une copine.
— Ce que je n’arrête pas de lui dire ! lança Shaun.

Pendant une demi-heure, Squall et Shaun expliquèrent leur dessein aux deux autres personnages présents dans la pièce, interrompus régulièrement par les rires de folie de La Papesse. Squall se tourna ensuite vers elle.

— Comme je le disais tout à l’heure, il va falloir te faire belle. Nour va t’aider à être présentable.
— Il est temps pour toi d’accomplir ta transformation, continua Shaun en se plaçant derrière La Papesse avant de la saisir par la taille.
— Tout ce que vous voulez, mes anges ! répondit La Papesse gagnée par l’excitation que provoquait les mains du serial killer. Mais pourquoi ?

Squall s’avança à son tour vers La Papesse. Il posa sa main droite à l’intérieur des cuisses de la nouvelle tueuse, remonta lentement mais sans aller plus haut.

— Une poitrine si plate et un gros pénis sont indignes de la belle femme que tu es. Nous sommes les anges de Dieu et tu te dois d’être la nouvelle déesse de ce monde. Tu es la messagère du Seigneur. C’est ton destin d’avoir un clitoris flambant neuf.
— Je ferai tout ce que vous m’ordonnerez, seigneurs.
— N’aie crainte ma chérie, dit Nour en débarassant la table d’opération du cadavre de Seventhsky. L’esthétisme et les hormones, c’est mon dada ! D’ici deux mois, tu seras superbe.
— Notre maison sera ta nouvelle église, dit Shaun. Qu’elle puisse t’aider à répandre la parole divine sur Washington DC.

8 Juillet 2012, Montréal, dans un restaurant chic, 19h37

Attablé à une table ronde en compagnie de son neveu et de ses deux amis, Asselin n’en finissait plus de rire suite à l’histoire que lui avait racontée Shaun et Squall.

— Non, vous n’avez quand même pas fait ça !
— Je suis la Papesse ! fit Shaun d’une voie aigüe exagérée. Je vais vous bannir du monde des vivants. Yann, tu es mon petit ange gardien !

Asselin s’étouffa suite à l’imitation de la Papesse par Shaun. Il toussa si fort que Squall se leva pour lui mettre une tape dans le dos sous le regard médusé des clients du restaurant. Réalisant que leur conversation manquait de discrétion, Asselin se reprit en prenant plusieurs longues inspirations avant de boire d’un trait son verre de vin blanc.

— Tony Zelleboss, fit t’il en s’essuyant les larmes, je n’arrive pas à y croire. C’est l’un des agents du FBI les plus connus des Etats-Unis. C’est inimaginable !
— Comme quoi, nous avons tous quelque chose à cacher ! dit Squall. Pourtant, il le fallait, nous avons besoin de lui pour faire tourner en bourrique Dormel et Thamieut. Il devrait leur donner sufissament de fil à retordre à DC pour nous quelques temps.
— Juste une question : le transformer en femme n’était pas indispensable, n’est ce pas ?
— Evidemment ! reprit Squall. C’était pour nous amuser un peu. C’est en quelque sorte notre signature sur l’un de nos plus beaux trophées de chasse.
— Et, contina Shaun, nous connaissons cette tarée de Nour Gwenn. Une fois que la chirurgie sera terminée, elle devrait dépuceler notre cher Zelleboss.

Asselin du se retenir de rire si fort qu’il s’en mordit les lèvres jusqu’au sang. Après avoir recouvré ses esprits, il leva les yeux vers le journal télévisé qui passait sur l’un des écrans plats du restaurant. Il cessa de sourire à la lecture du bandeau qui défilait en bas de l’écran :

LE TUEUR EN SÉRIE ALCA TRAZOM EXÉCUTÉ AUX ETATS-UNIS

— Vous avez vu ? demanda t-il à ses deux amis.
— Ouais, dit Squall, l’exécution était prévue pour aujourd’hui. Il n’y avait rien que nous puissions faire, hélas.
— Hélas ? s’étonna Asselin tout en parlant plus bas afin de ne pas éveiller l’attention de la salle. Il a quand même fait foirer notre plan. Nous avions toutes les cartes en main pour appartenir à l’Histoire.
— Ne sois pas si acariâtre, répondit Squall, ce n’était ipso facto pas plus mal. Réfléchis, est-ce qu’un attentat terroriste, c’était notre truc ? Non, nous étions jeunes à l’époque et avions la folie des grandeurs ! Regarde les choses telles qu’elles sont : nous sommes des serial killers, pas des poseurs de bombes. A quoi bon tuer si la mort survient sans atroces souffrances? Je préfère mille fois passer ma journée à torturer une âme plutôt que d’ôter cent mille vies sans m’amuser. C’est ce qu’Alca a tenté de faire en s’attaquant aux habitants de Los Angeles un à un avec une clé à molette.
— Vu comme ça, tu as certainement raison. En tout cas, je me souviendrai toujours du jour où, alors que étions cernés par la police, cet enfoiré nous avait dit que s’il avait été à notre place, il n’aurait pas une âme de prisonnier. Quel chef des travaux finis c’était !
— En tout cas, dit Shaun les yeux rivés sur l’écrans, d’après les sous-titres qui défilent il semblerait que ce fut une belle mort ! Il leur a fallu une bonne heure pour trouver une veine et le produit anesthésiant n’aurait pas fonctionné !
— Maintenant, il ne reste plus que nous trois de l’époque, dit Asselin. Je suis tellement content d’apprendre que vous comptez vous installer à Boston. C’est plus proche et nous aurons encore plus l’occasion de nous voir !

Les trois amis se regardèrent sans dire un mot, chacun se remémorant la bonne époque dans son esprit. Des images défilèrent, se trouvant une place dans leurs esprits tordus, telles que l’assassinat du banquier Patoof ou encore la fuite à travers les rues de Los Angeles pour échapper aux escouades menées par Kate Canna et Jérôme Dormel. Squall vida son verre d’amaretto puis il croisa les bras et les jambes en souriant. D’ici demain, l’agent Marie-Laure Squazell devrait recevoir son manuscrit retraçant sa propre histoire ainsi que celle de Shaun. Elle ne le savait pas encore, mais elle était devenu une pièce indispensable de leur échiquier. Un pion qui allait conduire Dormel à sa perte et renverser la grande boucle de l’Histoire.

• • • FIN DU LIVRE I***

À suivre prochainement. Les Serial Killers 2, Livre II : « Genesis »

En effet, que de nostalgie dans ce chapitre final du livre I. Que de nom faisant écho à l'apogée du forum

En tout cas, j'ai bien ri. Tu as bien capté le ton de la Papesse avec l'utilisation du mot "bannir" "même ceux qui n'ont rien fait" XD J'ai ri, mais ri! Et bien pensé pour l'opération XD

Merci Tham pour ton assiduité. Ton personnage aura le droit à... eh oui, j’ai moi même été victime de la Papesse alors que j’étais innocent 😅

J’essaye de retranscrire un peu l’Histoire du forum via une story qui n’a rien à voir avec FF8. D’ailleurs, as tu remarqué le clin d’oeil au jeu au début du chapitre 5

Tiens? Des chapitres ont disparu. Trop violent??

Le prochain chapitre se focalisera sur la grosse tâche qui a appuyé sur le bouton “avertir un administrateur”. Ça tombe bien, ce sera un flashback dans une école .

Attention à tous ! J’annonce “Les serial killers - remastered” !!!!

Date de sortie inconnue ^^