Gloire au Soi avant l'unité. Celui qui était, avant que son rayonnement ne fasse que je fus.
Or, les choses m’objectent qu'à propos de lui il n'existe pas plus de rayonnement, qu'états ou successions d’instants.
Qu'il est tel qu'il était, sans les conditions du temps ou de toute contingence accidentel.
Tout ceci ne peut pas plus jouir de l’existence que la parole qui émanerait d'un être quelconque.
Après tout la parole n'est que l’existence du silence confirmée du point de vue auquel se situe l'ignorant qui observe.
Or le silence ne doit être dans tous les cas envisagé par un autre intermédiaire que le silence.
Lui étant le but de lui-même, sans que tout cela n'implique l’existence d'un parcours quelconque.
Le silence est ce qui contient virtuellement les conditions de la parole, dont l’existence à contrario du silence ne peut qu'être contingente étant intrinsèquement déterminée d'une façon ou d'une autre.
La parole n'est pas dissociable du silence, non je veux dire que la parole n'est pas du tout.
Le silence seul jouit de l’existence, or hors du silence rien est, et aucune illusion quelle qu'elle soit ne pourra rien y changer.
Le silence est tel qu'il était de toute éternité, sans les conditions de l'éternité caricaturée par l'ignorance.