de grosse boites facilement au Japon?

Je souhaite démarcher certaines maisons d'éditions Japonaise et je me demandais si je pourrais franchir le seuil de la porte de leur siège social ou si c'est perdu d'avance pour un pauvre gaikokujin plein d'audace?

Est ce courant dans le pays d'accorder de l'attention à un parvenu de première ou faut il passer par diverses étapes avant?

Merci d'avance pour vos témoignages/avis.

Tu parles japonais parfaitement ?
Parce que se pointer dans une entreprise d'édition japonaise de manière impromptue en baragouinant un mélange d'anglo-japonais, je pense que tu ne passeras pas l'accueil :o

L'audace, je ne suis pas persuadé que c'est ce qui marche de mieux au Japon, surtout dans les grandes entreprises entièrement japonaises où ce qui est recherché c'est avant tout un certain formatage.

Sinon, je le repéte mais HelloWork est ton ami, il y a vraiment beaucoup d'annonce pour les boites d'éditions (petites ou grandes) par moment. Sérieusement.

Déjà si tu n'as pas le JLPT N1 (éventuellement N2) ça ne sert à rien de viser une boîte japonaise.

Ensuite je ne pense pas qu'au Japon la candidature spontanée "physique" soit la meilleur méthode.
Au mieux l’hôtesse d'accueil prendra ton CV avec un grand sourire puis le mettra à la poubelle quand tu seras partie.
Au pire tu la feras "bugger"

Tente ta chance ta rien perdre!

Merci beaucoup pour vos réponses.

Je ne parle pas couramment japonais mais je débarquerais avec un traducteur donc dans l'absolu ce sera tout comme si la personne en face fait preuve d'un zeste d'indulgence à mon égard.

Je me doute bien que le fait de ne pas parler Japonais est un frein énorme et que ce critère peut etre à lui seul disqualificatif quant à l'attention qu'on peut m'accorder.

Mais comme dis plus haut j'ai pris des mesures provisoires afin de pouvoir me faire comprendre.

Ensuite concernant HelloWork c'est très sympa mais je compte proposer un projet singulier pour un job que je ne trouverais assurément pas sur ce site, et le seul moyen pour moi de dénicher quelque chose est de montrer mon travail de visu.

J'ai l'intime conviction que mon travail pourra en intéresser plus d'un (encore un direz-vous), mes seules craintes se situent au niveau de la capacité qu'ont les Japonais à écouter quelqu'un qui à quelque chose à leur proposer.

Cela va vous paraître prétentieux, mais j'ai juste besoin de m'assoir en face d'un éditeur afin de lui montrer mon travail. Je suis confiant quant à ce qui résultera de ces entretiens.

Car l'indulgence et la complaisance d'un homme peuvent se trouver complètement bouleversées dès lors qu'il entrevoit une mine d'or potentiel (rien que ça) sous ses yeux.

Cela dis vous avez raison dans l'absolu, votre pragmatisme et votre pessimisme sont sensées. Je vais tenter cela dit, on verra bien, dans le pire des cas je me mangerais des stop à tout vas et je viendrais vous dire à quel point vous aviez raison.

Dans ce cas là, la meilleure méthode, c'est à mon avis de les contacter au préalable par e-mail en expliquant brièvement ton projet.
Bonne chance pour ton projet en tout cas.

Je vais faire ca, merci pour tes conseils et tes encouragements.

La meilleure méthode que tu puisses utiliser si tu penses avoir du talent mais que t'as peur de te faire refouler dès le premier contact, c'est d'arriver à te faire introduire par quelqu'un.

Dans le monde du travail, les Japonais aiment savoir à quoi s'attendre, ils n'aiment pas l'inconnu car "inconnu" = "risque" et "risque" = "à éviter au maximum" (tu me diras c'est un peu la façon de penser qu'ont les entrepreneurs de n'importe quel pays, mais plus encore au Japon qu'ailleurs à cause de la mentalité "formatée" pour reprendre le terme de jesaispas).

Donc débrouille-toi pour rencontrer dans un cadre informel quelqu'un qui bosse dans la maison d'édition que tu vises (ou quelqu'un susceptible de connaitre quelqu'un qui y bosse).

Astuce: tu prends un papier et un crayon, tu vas sur le site web de la maison d'édition, tu notes tous les noms de personnes que tu trouves (dans les section genre "équipe" ou "contact" notamment).
Tu peux aussi chercher les noms des personnes qui ONT travaillé dans cette boite dans le passé.

Ensuite tu googles ces noms pour essayer de récolter des infos sur les lieux informels où ils sont susceptibles de se rendre.
Le jackpot c'est si l'un d'eux a une page FB où il a mis des noms d'endroits genre bars ou boîtes où il aime bien aller (y a beaucoup + de gens qu'on le croit qui étalent ce genre d'info sur leur profil public).

Ensuite à toi d'aller dans ces endroits là et d'espérer trouver la personne directement (si elle n'y est pas la première fois faut pas abandonner et ne pas hésiter à y retourner ou à demander au staff s'ils savent quels jours il a tendance à venir).

Autre option: si tu as accès à la liste d'amis de l'un d'eux, vois si t'as pas des amis en commun avec (ça peut arriver).

Autre option dans le cas où tu ne trouves aucun membre de la société malgré tes recherches Google: tu notes juste l'adresse de la maison d'édition, tu enregistres dans ta tête tous les visages que tu vois sur le site (surtout celui du DRH), puis à midi tu t'achètes un bento et tu vas dans la rue où se trouve l'entreprise. Ensuite tu cherches du regard des gens dont tu as mémorisé le visage sur le site: y a pas mal de chances pour que tu en vois qui sont en train de manger un bento dans un coin de la rue. T'as plus qu'à te caler près d'eux pour manger le tien et trouver un moyen de les aborder de façon naturelle (c'est facile tu leur dis n'importe quoi puis ils vont te dire "oh c'est fou vous savez parler japonais" et après ça te fait une porte ouverte pour sympathiser avec.

Bref en gros tu te débrouilles pour arriver à rencontrer un gars de la boîte dans un lieu informer, puis tu te débrouilles pour lui taper la conversation naturellement, sympathiser, et ensuite tu amènes subtilement le sujet de ta recherche de boulot dans l'édition etc.

Si le gars est sympa t'as de grandes chances qu'il accepte de parler de toi à sa hiérarchie, et ensuite t'es quasi-assuré d'avoir ton entretien.

(Après tu peux aussi choisir de te pointer au siège en mode audacieux, mais comme l'ont dit mes VDD à mon avis en faisant comme ça tu passeras pas l'accueil donc mieux vaut tenter le relationnel même si ça demande plus de temps et plus de travail au niveau de la préparation).

Une précision importante: l'idéal c'est de ne pas parler de ta volonté de postuler dans la boîte dès la première rencontre avec la personne.
Par exemple dans mon cas, ça m'est arrivé 2 fois de rencontrer des Japonais totalement par hasard avec lesquels on a parlé de foot puis on a échangé nos coordonnées pour se faire ensuite un foot ensemble (un qui était à côté de moi dans un bar et l'autre qui était le vendeur d'un magasin de vêtement où je me trouvais).
Après s'être vus plusieurs fois pour jouer au foot, j'ai commencé à les voir aussi pour faire des soirées etc...
Inutile de te dire qu'à ce stade, si j'avais eu besoin de leur demander de me filer un coup de pouce pour rentrer dans leur boite (en supposant que j'ai le profil adapté) ils auraient été heureux de m'aider.
Donc à toi d'arriver à tisser une relation de ce genre avec une personne de la maison d'édition pour qu'ensuite ta demande de coup de pouce passe comme une lettre à la poste.

Yamachan c'te technique de stalker, mais j'y penserai, faut mettre toutes les chances de son côté.

Sinon Davine je sais pas ce que tu souhaites, mais si c'est dans l'univers du manga faut penser aussi éventuellement aux éventuels conventions et autres concours où tu peux tout simplement montrer ton travail à des pros.

J'imagine qu'il y a peut être ce genre de choses dans des domaines littéraires plus classiques.

Comme t'es intelligent Yamachan

Methode de psychopathe n'empêche.

J'préfère chômer plutôt que de me donner autant de mal wlh

Quand on veut vraiment quelque chose, il faut savoir s'en donner les moyens

En effet, par contre j'ai du mal à associer amitié et business comme ça, enfin je veux dire, devenir ami avec quelqu'un juste pour ça c'est pas évident pour moi.

Par contre si je suis déjà pote et qu'en plus le mec peut m'aider, pourquoi pas? Je ferais pareil pour lui.

Je ne sais pas si c'est une question de mentalité "formatée" mais de toute façon, quand on arrive dans une boîte a l'improviste, sans rdv, ou que ce soit dans le monde, on est en règle générale plutôt mal vu.
Les gens on des priorités, d'autres rdv programmés et si tu n'en fais pas partie, tu ne passeras pas l'accueil.

Et d'autant plus au Japon ou ils attachent énormément d'importance au protocole.

Pourquoi ne pas telephoner en premier, demander le service qui t'interesse et essayer d'obtenir l'email de quelqu'un qui pourrait te recevoir?

Tu peux essayer ta tactique initiale, pourquoi pas, mais ca peut etre un coup a te griller des le debut.

Est-ce que c'est vrai aussi avec les plus petites structures?

Je pense que oui.
C'est une simple question de protocole et comme le fait remarquer Mamback, au Japon c'est d'une extrême importance.

De manière générale, au Japon, l'improviste c'est assez mal vu je trouve, d'autant plus en entreprise où ça fait tout sauf sérieux.
Autant en occident, j'imagine que ça peut être pris pour de l'audace et de l'envie d'aller de front autant au Japon ça fait seulement mec paumé qui ne maîtrise même pas la base du protocole.

Meme en Europe ou ailleurs je pense qu'on te demandera si tu as pris rdv.

Dans une entreprise moyenne je pense que ca sera la meme chose, voir pire vu que eux n'ont pas d'accueil ou staff special pour recevoir les gens comme toi. Dans une grosse boite, il y aura toujours une jolie petite minette pour te sourire, te remercier "de l'interet que tu portes a l'entreprise" et te demander de laisser tes coordonnees.

En effet, au Japon le culot c'est plutôt mal vu c'est pas vraiment comme en France.
En plus vu que tu es pas japonais ils vont sûrement se demander si tu peux parler japonais au début, donc ils vont prendre peur les pauvres.