• Support : PS3-Wii-PS2-DS-PSP
• Date de Sortie : Octobre 2010

Annoncé juste avant l'E3 2009 et résultant de la passation de droits entre EA et Warner Interactive, La Quête d'Aragorn semblait présager un renouveau pour la licence. Initialement prévu pour la fin 2009 puis retardé pour cause de portage de la version Wii vers le support PS3 et son tout jeune PS Move, le titre se voit à nouveau reporté pour sortir finalement en octobre 2010 dans nos vertes contrées.

Le jeu se veut multisupport, divisé en deux versions distinctes : une SD et une  « HD ». Pourquoi ces guillemets me direz-vous, et bien parce que la version HD ne l'est pas tant que ça. Explications.

Initialement prévu pour Wii, PS2, DS et PSP, le titre se voit donc porté en catastrophe sur PS3, afin de profiter de la compatibilité PS Move, dans le but de reproduire le gameplay exploité sur Wii.

Si le jeu est plutôt concluant sur la console de Nintendo, il n'est en revanche qu'un pâle upscale sur la version PlayStation 3, souffrant d'une technique peu exploitée, d'un manque flagrant d'optimisation, et d'une maniabilité et ergonomie inadaptées. L'erreur vient sans doute du portage en lui-même, décidé très tard dans le développement, causant du retard et, on l'imagine, n'ayant pas bénéficié du même soin que celui apporté aux autres versions.

Le résultat global fut donc en demi-teinte bien qu'apprécié par la critique sur son support Wii, notamment pour sa maniabilité, malgré une petite latence dans la retranscription des mouvements du joueur.

Au-delà du gameplay, le titre propose de revivre les aventures d'Aragorn, racontées par Samsagace Gamegie. Le récit de ce dernier étant à l'attention des enfants, il était donc cohérent bien que dérangeant, que le développeur opte pour un rendu cartoon sur consoles HD, et pour un rendu cel shading peu reluisant sur consoles SD et portables. Gageons que les craintes auraient dû se faire ressentir dès la jaquette à ce niveau-là. Néanmoins, l'univers est plutôt bien illustré mais trahit, au passage, la cible choisie par l'éditeur pour débuter sa nouvelle franchise : il s'agit là clairement de séduire le jeune public.

Ce choix stratégique se traduit par une difficulté très faible, voire quasi inexistante, et par des aléas de gameplay et d'optimisation qui ne gêneront pas les jeunes joueurs. Cela dit, manque de bol pour la Warner, la majorité des gamers souhaitant revivre les aventures du Seigneur des Anneaux sont, en 2010, des joueurs aguerris ayant dépassé la dizaine d'années.

Il est regrettable d'assister au spectacle d'un beat'em all aseptisé, disposant d'une maniabilité et d'une ergonomie plutôt ratées lorsqu'on tient un pad en mains ou un PS Move. Néanmoins, la critique salua la version Wii, mais regretta une version PS3 bricolée et manquant cruellement d'optimisation technique et ergonomique. « Assurément, Tolkien mérite mieux » écrivirent alors nos confrères de Gamezone.

Toutefois, les versions PS2, DS et PSP se différencièrent par l'implémentation d'éléments de RPG assez intéressants mais qui malheureusement n'allaient pas assez loin, car ciblant elles aussi un public bien trop jeune. Esthétique en demi-teinte et maniabilité trop souvent à la ramasse, La Quête d'Aragorn ne parvint pas à faire l'unanimité, malgré une version Wii plutôt réussie.

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