Avant de s'intéresser au système PEGI, il convient tout d'abord d'en trouver ses prédécesseurs. Si le système d'évaluation des jeux vidéo est un phénomène particulièrement récent, il s'avère que le PEGI n'est pas le premier du nom. Avant 2003, et donc avant la création du PEGI, certains pays avaient déjà pris l'initiative de classifier les jeux vidéo selon leur contenu. En France, par exemple, le SELL (Syndicat des Editeurs de Logiciel de Loisirs) s'occupait déjà du domaine des jeux vidéo et apposait ses recommandations sur les jaquettes. Créé en 1995, le syndicat s'était donner la mission de classifier les jeux vidéo selon leur contenu. L'objectif est alors d'éviter au maximum la censure d'éléments choquants en prévenant à l'avance les consommateurs de ce qui les attend. La SELL divise les jeux en quatre catégories : « tous publics », « 12 ans et plus », « 16 ans et plus » et « interdit aux moins de 18 ans ». Cette classification a connu d'importantes modifications en 1999, laissant plus de visibilité aux étiquettes imposées par le SELL sur les boîtiers de jeux vidéo. Si le code PEGI remplace aujourd'hui les recommandations du SELL, le syndicat n'a pas pour autant disparu. Il joue seulement un rôle différent et soutient activement le système européen comme en témoigne cette publicité :
Autre pays, autre exemple, l'Entertainment and Leisure Software Publishers Association (ELSPA) créée en 1989 en Angleterre. Cet organisme, tout comme le SELL, avait pour charge d'évaluer les jeux vidéo et de les classer dans l'une de ces catégories : 3+, 11+, 15+ et 18+. Remplacée par le PEGI en 2003, l'ELSPA essaye aujourd'hui de développer l'importance du domaine du jeu vidéo en Grande-Bretagne.