Après Gladiator, opus quasi entièrement consacré à Ratchet, nous retrouvons avec plaisir notre petit robot qui se venge en version de poche dans Secret Agent Clank ! Le titre, une nouvelle fois développé par High Impact Games, est-il une aussi belle réussite que les épisodes d'Insomniac Games ?
C'est au musée boulonnaire que l'intrigue prend naissance. Clank, en mission secrète, y aperçoit Ratchet se faire prendre par la sécurité après le vol de l'œil de l'Infini, le plus gros joyaux de l'univers. Si le jeu est clairement une parodie assumée de James Bond, le scénario reste globalement intéressant et l'envie de découvrir le dénouement de l'histoire est bien présente, grâce à une progression intelligente.
La narration, point fort du jeu
A la vue d'un tel titre, on peut logiquement penser que l'on sera amené à contrôler un seul personnage, un peu à la manière de Ratchet Gladiator. Mais ce serait faire fausse route, et passer à côté d'un des aspects les plus sympathiques du titre. En effet, le jeu adopte un principe inédit à la série qui est de mêler 3 scénarios différents pour aboutir à une conclusion commune. Ainsi, de Clank à Ratchet en passant par Qwark, trois styles de jeux bien distincts se partagent l'UMD.
Le gameplay du petit robot, axé plates-formes / action et mâtiné d'un soupçon d'infiltration représente la plus grosse part du jeu. Les phases où l'on dirige Clank, qui sont plus intéressantes que dans les versions PS2, conduisent par exemple à planer grâce à des super-bottes. Notre ami métallique dispose même d'armes, à l'image de son compagnon Lombax. L'arsenal est cependant assez limité avec un total de seulement 6 armes.
En compagnie de Ratchet, on a droit à des sortes de combats d'arènes. L'idée est reprise des anciens épisodes, mais elle est revue en profondeur. Le contexte carcéral, avec ses cellules, ses douches et sa salle de musculation dans lesquelles évolue le Lombax parvient à rendre ces phases intéressantes. On sourit par exemple à la pensée de cette mission où il faut prendre une serviette de bain dans les vestiaires pour ne pas se faire prendre en photo par les tabloïds ! Côté armes, là non plus rien de très excitant car High Impact Games s'est contenté de reprendre d'anciennes armes en en créant très peu de nouvelles. Aspect fun de la série oblige, on note tout de même qu'il est cette fois possible de transformer ses adversaires en porcins.
Pour la première fois dans la saga, le Captaine Qwark se révèle jouable ! Ces phases représentent pour ainsi dire du grand n'importe quoi, et on en redemande. Le but du super-zéro dans le jeu est de rédiger son autobiographie. Pour ce faire, il retournera sur les lieux de ses faits héroïques et c'est donc au travers de mises en scène toutes plus loufoques les unes que les autres qu'on revivra la vie zéroïque de l'homme en costume vert. De la parodie du célèbre Opéra de George Bizet, Carmen, à un sauvetage d'orphelin, Qwark déboulonnera tout sur son passage ! C'est, comment dit-on déjà ? Ah oui ! Qwarkastique !
Un titre destiné aux initiés
En réalité, Secret Agent Clank joue beaucoup la carte du fan service. On retrouve en prison de nombreux personnages tirés des épisodes précédents, amis comme ennemis. Pêle-mêle, on croise des Blargs, ennemis du premier opus, mais aussi le célèbre plombier, récurrent dans la série. Surprise, on verra même Slim Cognito, vendeur au marché noir découvert dans le second opus qui servira ici à des fins scénaristiques.
Reste à savoir si ces multiples clins d'œil nuisent au jeu en lui-même. On serait tenté de répondre par la négative car c'est avec plaisir qu'on retrouve toutes ces références à la série. On peut même aller jusqu'à dire que c'est ce qui rattrape un peu le manque de contenu du soft. Celui-ci paraît en effet bien maigre, malgré la présence des habituels secrets cachés à travers tout le jeu et même d'un nouveau musée High Impact Game.
Le titre, à l'instar de La Taille, ça Compte, a connu une réédition PS2 en 2009. Il s'agit tout simplement d'un rapide copier/coller relativement fainéant de la version PSP, sans réel ajout. Secret Agent Clank est donc un titre de moins bonne facture que les épisodes Insomniac Games, mais qui contente et ravit les fans de la première heure, heureux de retrouver de nombreux personnages de la série Ratchet & Clank.