Certes, Vagrant Story n'est certainement pas le jeu de rôle le plus connu. On peut même dire que comparé aux grosses productions de l'époque, il est sorti dans l'anonymat. Pourtant, dès sa parution, il fut encensé par la presse internationale avec de nombreuses notes maximales, dont un 40/40 sur Famitsu à une époque où c'était encore très rare. Ce succès d'estime s'explique de plusieurs façons. Tout d'abord, Vagrant Story est une véritable prouesse artistique ! Alors que l'on reconnaît aisément le style architectural du monde d'Ivalice déjà aperçu dans Final Fantasy Tactics (réalisé par la même équipe), on découvre un univers beaucoup plus sombre, largement inspiré de la littérature européenne du 16ème et du 17ème siècle. Tout aussi sombre est le scénario, qui voit Ashley Riot s'opposer au ténébreux Sydney Losstarot, leader du culte Müllenkamp, bien que les limites entre le bien et le mal se dissipent au fur et à mesure de l'avancée de la trame. Mais comment expliquer son flop au niveau des ventes ? On pourrait citer le manque de publicité autour d'un titre sorti entre Final Fantasy IX et Chrono Cross dans certains pays, mais aussi son manque d'accessibilité à cause d'un gameplay très complexe, bien que riche et profond une fois appréhendé. Si vous n'avez jamais eu l'occasion de toucher à cette petite perle, n'oubliez pas qu'il est ressorti sur le PSN.