Après deux extensions et un stand-alone, il était temps pour DICE de passer à la vitesse supérieure en sortant une véritable suite. Et quelle suite ! Pourtant, Battlefield 2 n'est pas exempt de défauts. A sa sortie, de nombreux bugs et plantages ternissent l'expérience, sans parler des soucis d'interface, en particulier l'infâme server browser. Les chargements sont interminables, et le jeu requiert une configuration assez musclée. Mais tout cela ne pèse pas grand-chose en comparaison de l'incroyable plaisir offert par le soft. Il faut dire que pour cette suite, DICE est parvenu à magnifier la formule de l'épisode original grâce à plusieurs trouvailles.
Le principal changement est l'introduction d'une chaîne de commandement : les joueurs sont répartis en escouades de six soldats, dont un leader, les leaders étant eux-mêmes sous les ordres d'un commandant qui supervise l'équipe entière. Tout ce beau monde peut communiquer grâce à un système de voix sur IP. Les leaders ont la possibilité d'assigner des objectifs à leur escouade, et font également office de points de respawn mobiles. Quant au commandant, il coordonne l'attaque de ses troupes grâce à une vue de dessus globale de la carte façon STR, et possède divers moyens de les soutenir : tirs d'artillerie, largage de véhicules, etc. Ce mécanisme ajoute une dimension tactique aux affrontements, qui deviennent du coup beaucoup mieux organisés. Malgré ses nombreuses qualités, il faut bien avouer que BF1942 était parfois brouillon, pour ne pas dire chaotique. Tout cela est révolu avec Battlefield 2.
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Parmi les autres changements notables, citons les cartes modulaires (leur surface évolue en fonction du nombre de participants) et le système de progression. En effet, les points gagnés par les joueurs les font monter en grade, débloquant au passage des médailles et de nouvelles armes plus puissantes. Un système qui ne fait pas que des heureux à l'époque, car il entraîne un comportement antijeu de la part de certains : le "stat padding", ou farming de points. Plusieurs techniques permettent de faire progresser son personnage rapidement, avec la complicité d'un ou plusieurs autres joueurs. Par exemple, un médecin peut passer son temps à tuer puis réanimer une victime consentante, afin de gagner rapidement des points... Heureusement, EA a lutté contre ce fléau à grand renfort de patches et de bannissement de comptes.Aujourd'hui, un tel système de progression est devenu incontournable dans les FPS multi.
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Avec tous ces changements de gameplay, on en a presque oublié de mentionner une autre grosse nouveauté de Battlefield 2 : il ne se déroule pas dans un conflit historique, mais dans une guerre moderne fictive. L'idée originale vient de Desert Combat, un mod pour BF1942, dont l'équipe de développement a été recrutée par DICE. Au début du XXIème siècle, Chine, USA et un Moyen-Orient coalisé s'affrontent pour la suprématie mondiale. Une fois encore, ce changement de contexte est bienvenu et permet de jouir d'un équipement high-tech. Certains joueurs regrettent tout de même que les trois factions soient un peu trop similaires, surtout quand on les compare aux deux camps asymétriques de Battlefield Vietnam. Mais cela n'empêche pas BF2 d'être considéré comme le meilleur opus de la série à sa sortie (et aujourd'hui encore par une partie de la communauté).