1. Limbo
Issu de la scène indépendante, Limbo se distingue au premier regard par son esthétique noir et blanc maîtrisée de bout en bout et qui se paye le luxe de se renouveler continuellement en dépit du manque de couleur évident. Limbo renoue avec les mécanismes très anciens du Die and Retry (meurt et essaie encore). Tout est sujet à piéger le héros, et à le faire recommencer encore et encore le même passage jusqu'à ce qu'il trouve une manière de franchir le trou, d'éviter l'objet contondant ou d'échapper à une électrocution. Les morts sont nombreuses dans Limbo et n'épargnent rien au personnage qui se retrouve tour à tour décapité, écrasé, empalé, noyé. Les situations trouvent ainsi le moyen de ne jamais se répéter du début à la fin. A une époque où les jeux misent justement beaucoup sur une ou deux bonnes idées, l'inventivité et la créativité de Limbo forcent le respect. On ne regrette finalement qu'une chose, la faible durée de vie. Mais c'est certainement le prix à payer pour obtenir ce continuel renouvellement dans le jeu.
2. OIO the Game
Qui a dit que les jeux de plates-formes se contentaient de vous faire sautiller de gauche à droite ? OIO the Game nous prouve de façon magistrale que la réflexion peut s'inviter dans la danse. Vous y dirigez en effet un petit personnage en bois capable de faire pousser d'étranges troncs sur son chemin. Ces talents de jardinier lui permettront d'atteindre des emplacements a priori inaccessibles et de se frayer un chemin jusqu'à la surface. Le jeu tire sa force de son ambiance onirique qui est nourrie à la fois par des graphismes somptueux et par une bande-son hypnotique.