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Malgré les quelques bonnes idées de gameplay présentes dans le cinquième épisode, la révolution qualitative n'a clairement pas eu lieu. Pour la sixième rentrée des classes de l'ami Harry, on pouvait donc légitimement s'attendre à ce que la série d'EA change à nouveau de concept ou propose une expérience plus dense. Raté. Les développeurs ont à nouveau fait le choix d'un monde ouvert avec Poudlard comme principal environnement, sans vraiment se poser la question de ce qui n'allait pas sur le titre précédent. Du coup, on se retrouve avec une aventure lénifiante et nettement plus dirigiste que la précédente. La carte du Maraudeur a en effet été remplacée par le fantôme de Nick Quasi-Sans-Tête. C'est dorénavant lui qui guide les joueurs vers leur prochain objectif. Entre deux, il est toujours possible d'errer sans but dans les couloirs et d'admirer le travail effectué pour reproduire Poudlard. Ce que l'on fait. Un temps. Très vite, on se rend compte que le rythme du jeu n'est pas maîtrisé. Quelques bonnes idées viennent tout de même diversifier un peu l'expérience. On pense à la possibilité de confectionner soi-même des potions ou aux matchs de Quidditch. Mais une fois encore, tout cela est bien mal exploité. La répétitivité des actions tue progressivement l'intérêt de ces séquences.

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Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé propose également des duels. Sur le fond, là encore, l'idée aurait pu être intéressante. Face à ses adversaires, Harry doit tenter de balancer des sorts tout en esquivant ceux qui lui sont destinés. Si on prend au départ du plaisir à démolir la tête des ennemis à coups de pouvoirs ravageurs, on se rend toutefois vite compte du manque de profondeur de ces affrontements. La difficulté est inexistante et les manières de gagner se comptent sur les doigts de la main. Malheureusement, Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé a en prime le mauvais goût de proposer une narration complètement décousue avec une histoire s'inspirant très vaguement du sixième film de la saga. Le tout est servi par une mise en scène déplorable et un aspect esthétique des plus repoussants. Seule l'atmosphère par moments agréable, les doublages et la bande-son parviennent à tirer le joueur de sa torpeur. Pour couronner le tout, aucune des multiples versions du jeu ne rattrape le coup. Pire, le résultat sur les portables (DS, PSP) est encore plus médiocre que sur consoles de salon et PC. Globalement, tous les jeux s'avèrent en effet à peu près identiques, à l'exception peut-être de l'épisode DS, jouable entièrement au stylet, qui prend parfois des allures de point & click. On sent clairement avec cette nouvelle itération des aventures d'Harry que la politique multisupport d'EA atteint ses limites.

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