Versions PC/PlayStation
Il faut bien l'admettre, lorsque l'on a appris qu'Electronic Arts allait se charger de l'adaptation en jeu vidéo de l'univers d'Harry Potter, un vent de panique a soufflé sur l'industrie. Tout le monde - ou presque - a songé que l'éditeur américain sortirait un titre opportuniste visant avant tout le porte-monnaie des fans. Force est de reconnaître que ces prédictions se sont révélées complètement fausses. En novembre 2001 débarque sur PC et PlayStation Harry Potter à l'Ecole des Sorciers qui s'inspire naturellement du premier tome de l'œuvre de J.K. Rowling mais aussi du film qui sortira quelques semaines plus tard. Ce coup d'essai se présente comme un jeu d'aventure/action en 3D assez classique. Le joueur dirige Harry via une vue à la troisième personne conventionnelle dans des environnements conçus avec soin. C'est d'ailleurs là l'une des forces du jeu qui affiche une fidélité exemplaire à l'univers créé par la romancière britannique. A l'image de Poudlard, chaque décor regorge de détails et de références. Le scénario est pour sa part intelligemment écrit. Il fait intervenir des personnages connus tels Ron et Hermione mais aussi d'autres plus secondaires apparaissant uniquement dans les bouquins. Il en résulte une histoire intéressante mixant brillamment des éléments venus de divers médias. Quant à la bande-son, elle participe incontestablement à rendre l'atmosphère du titre séduisante. Les fans inconditionnels apprécient. Forcément. Visuellement, le jeu propose en prime un rendu honnête, riche en couleurs, en particulier sur la version PC.
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Si à l'origine, l'univers d'Harry Potter peut séduire autant les grands que les plus petits, le jeu s'adresse lui à des joueurs relativement jeunes. L'aventure est faite d'une succession de phases de plates-formes et de passages tournés vers l'action. Pour ce qui est de l'exploration des environnements, s'il est à certains moments assez libre de ses mouvements, le joueur reste en permanence guidé par les personnages qui l'entourent. Ces derniers lui confient diverses missions permettant de mettre en pratique la théorie enseignée à l'école. Les professeurs d'Harry sont en effet présents dans l'enceinte de Poudlard pour lui apprendre différents pouvoirs magiques via des mini-jeux simples dans leur principe. Le joueur doit par exemple reproduire un dessin qu'il voit à l'écran en suivant un tracé prédéfini. Ces cours donnent rapidement la possibilité de lancer des flipendos à tout va ou de voler sur un balai. De quoi permettre à Harry de se défendre contre ses ennemis et de résoudre des énigmes. Il existe, en parallèle des quêtes principales, pas mal de bonus à aller chercher. Compléter le jeu à 100% réclame du coup beaucoup de temps. Toutefois, il faut garder à l'esprit que la progression demeure globalement assez linéaire. De plus, le jeu ne présente qu'un challenge assez minime. Certaines décisions prises par les développeurs trahissent clairement cette volonté de toucher un public inexpérimenté. Ainsi, la plupart des actions sont automatisées sur consoles ou peuvent l'être sur PC. Lors des phases de plates-formes notamment, Harry saute et s'agrippe tout seul au décor. Au final, cette accessibilité peut être considérée comme un point positif au regard de la cible visée. Globalement, le jeu est d'ailleurs très réussi. Le rythme de l'aventure et la grande fidélité à l'œuvre dont il s'inspire sont ses plus grandes qualités.
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Versions PS2/Xbox/GameCube
En 2003 arrive sur Xbox, PS2 et GameCube un portage de la version PC/PlayStation. Un écart de deux ans existe donc entre les deux jeux. Les trois consoles possèdent d'ailleurs déjà dans leur catalogue l'adaptation du deuxième livre au moment de la sortie d'Harry Potter à l'Ecole des Sorciers. Soit... Evidemment, en passant sur des machines plus puissantes, le titre a progressé graphiquement. Des efforts de mise en scène ont également été faits. Cependant, de gros bugs d'affichage viennent fréquemment gêner le joueur dans sa progression. La caméra est en plus assez mal gérée, ce qui rend le jeu difficile pour de mauvaises raisons. Notamment lors des phases de plates-formes. On trouve également quelques changements somme toute anecdotiques au niveau du gameplay et surtout du déroulement de l'histoire. Rien qui révolutionne toutefois l'expérience. Pour résumer, EA rate le coche avec ce portage peu soigné.
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Version GBA/Game Boy Color
Lorsque l'on a dans son catalogue une licence comme Harry Potter, on en profite. L'apprenti sorcier débarque donc dès 2001 sur les consoles portables de Nintendo. Sur Game Boy Advance, le boulot effectué est remarquable. Une nouvelle fois, le jeu s'avère ultra fidèle au livre de J.K. Rowling, aussi bien au niveau de son scénario que de l'atmosphère qui se dégage de l'aventure. Le soin porté aux décors et à l'ambiance fait plaisir à voir. Côté gameplay, on retrouve un mélange d'action et d'exploration. Mais comme sur les autres supports, avant de se lancer à l'abordage, Harry doit passer par une phase lui permettant d'apprendre des sorts. Une fois la théorie passée, le joueur peut partir vadrouiller dans Poudlard et ses alentours. Il y découvre une multitude de petites énigmes à résoudre, de monstres à éliminer et de décors labyrinthiques à explorer. La surprise majeure avec ce titre GBA, c'est qu'il propose un challenge relativement important. Pas évident pour les jeunes de progresser dans ces conditions. Malgré tout, le jeu s'impose vite comme un indispensable pour tout fan de Potter.
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Sur Game Boy Color, les développeurs prennent des risques en faisant d'Harry Potter à l'Ecole des Sorciers un jeu de rôle. En effectuant des quêtes et en remportant des combats, Harry augmente en effet ses statistiques dans différents attributs (force, défense, magie) et glane des points d'expérience. Ces derniers servent notamment à acheter des sorts toujours plus efficaces. Lors des affrontements qui se déroulent au tour par tour, il est aussi possible d'utiliser des cartes. Elles permettent de lancer différentes attaques. Il existe d'ailleurs tout un aspect collection de ces cartes avec la possibilité de les échanger entre amis si on relie deux consoles. Si on reconnaît les personnages et les environnements, il faut en revanche admettre que l'on a plus de mal à parler de fidélité par rapport au bouquin. Probablement à cause des faibles capacités de la console. En revanche, bien qu'un peu sombre, l'atmosphère est globalement respectée. Au final, cette version RPG d'Harry Potter possède un charme certain. Une belle expérience qu'Electronic Arts va choisir de renouveler pour l'épisode suivant.
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> Plus d'infos sur Harry Potter à l'Ecole des Sorciers
Extrait de la version Xbox