2005, une année que beaucoup considéraient comme conclusive de l'ère Playstation 2. Les bougres se trompaient, car la console avait encore beaucoup de surprises à nous réserver, telles que Shadow of the Colossus, la nouvelle expérience Ueda (le jeu est sorti en 2006 chez nous). Le concepteur de génie fait naître son second concept, cette fois-ci avec plus de grandeur, plus d'ambition et davantage de rêve. Tout en conservant la patte graphique et la poésie tirées du somptueux Ico, Shadow of the Colossus explore des contrées jusqu'alors inconnues dans le jeu vidéo. Le titre réalise l'impossible, en surmontant un défi ultime : donner au joueur la possibilité de vivre l'aventure la plus épique et la plus onirique que l'on puisse imaginer.

Un jeune cavalier s'avance dans la nuit, affublé d'un lourd fardeau et en quête de retrouvailles utopiques. Wanda a récemment perdu Mono, sa bien-aimée. Mais selon une légende, il existe une contrée lointaine où les âmes des morts peuvent être ressuscitées. Désespérément, il se lance donc dans un voyage mystique dont il ignore la nature. Notre odyssée débute à son arrivée à l'autel de la résurrection. En compagnie de son destrier Argo, Wanda porte le corps sans vie de sa défunte. Ici même, un dieu nommé Dormin lui apprend que son vœu ne peut être exaucé qu'à une condition. S'il veut revoir sa fiancée, il doit ôter la vie à seize colosses, d'immenses forces de la nature qui gardent cette mystérieuse contrée. Sans hésitation, le héros fait appel à tout son courage et laisse son amour le guider jusqu'à ses victimes divines.