Jusqu'alors, BioWare a toujours su préserver son image de développeur indépendant. Bien que sa santé financière ne soit pas à remettre en question, une fusion entre le groupe canadien et Pandemic Studios, (Star Wars : Battlefront, Destroy all Humans !) est financée par le fonds d'investissement Elevation Partners pour un montant de 300 millions de dollars. Unis sous la bannière d'une compagnie nommée VG Holding, il n'est ici nulle question de perdre son indépendance, d'un côté comme de l'autre. Cette fusion veut avant tout donner naissance à l'un des plus grands studios libre de toute pression créative, tout en "s'affranchissant du traitement des opérations financières" et en étant suffisamment fort pour entrer en bourse si nécessaire. Ces propos sont tenus à l'époque par John Riccitiello, cofondateur d'Elevation Partners, PDG de VG Holding... et ancien directeur général d'EA de 1997 à 2004. Un nouveau studio sera ouvert à Austin et de nombreux recrutements seront lancés. Mais en octobre 2007, un grand nombre de joueurs est choqué d'apprendre le rachat du groupe par Electronic Arts. Pourtant, les choses ne se sont pas faites de manière aussi rapide et brutale que ce qu'elles semblent être et le timing parfait (Mass Effect vient tout juste de paraître) n'est sans doute pas si anodin.
En effet, du changement se prépare également à la tête d'Electronic Arts et John Riccitiello est approché pour prendre la succession du PDG de l'époque, Larry Probst. Le mois de février 2007 voit donc le retour de Riccitiello dans son ancienne demeure en tant que PDG et huit mois plus tard, pour la somme historique de 860 millions de dollars (la somme la plus importante jamais investie par le groupe), Electronic Arts acquiert VG Holding. Si les analystes financiers saluent l'apport bénéfique que pourra procurer BioWare/Pandemic en termes d'image et de licences à EA, les joueurs ne partagent pas dans leur grande majorité cet enthousiasme. De peur de voir le studio perdre de son autonomie et donc de sa créativité.