En vous plaçant aux commandes de divers « Planet Runners », Shattered Steel propose des combats dynamiques sur des terrains détaillés et partiellement destructibles. Il est ainsi possible de jouer sur les effets de zones et, grâce à une gestion localisée des dommages, les joueurs les plus habiles peuvent alors désarmer les robots adverses. Cependant, hormis ces quelques nouveautés rafraîchissantes, le soft n'est guère plus original qu'un autre jeu de « mecha » sur le même support et le succès connu par Shattered Steel reste modeste (170 000 unités vendues). Le titre reçoit tout de même des critiques positives et grâce à ses ventes correctes, le jeune studio peut se faire une petite place au soleil. Même si Shattered Steel reste éloigné de l'image que nous avons aujourd'hui de BioWare, les observateurs les plus minutieux y trouveront certains des piliers des productions à venir, tels qu'une narration soignée, des musiques dynamiques et surtout une IA déjà riche en dialogues.
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C'est avec Interplay qu'est signé le premier contrat de la firme canadienne et pour aider les jeunes développeurs, l'éditeur les met en relation avec le studio de jeu Pyrotek, basé à Calgary. Cette collaboration se prolongera par ailleurs même après la disparition de ce dernier puisque plusieurs des anciens membres de Pyrotek seront contactés pour intégrer les équipes de BioWare. Ce partenariat rembourse l'investissement initial et donne accès à des ressources plus importantes pour le développement. Un autre projet est ainsi très vite mis en chantier alors que le nouveau titre n'est pas encore terminé. De même, satisfait de ce premier essai transformé par BioWare, Interplay planifie une suite à Shattered Steel pour 1998. Cette suite n'eut cependant jamais le temps de voir le jour car totalement éclipsée par le succès rencontré par le second jeu de BioWare. Ce second titre changera d'ailleurs la ligne éditoriale du studio pour les années à venir.