Grâce à une vision sur le long terme qui a su, à leurs débuts, réussir à les mettre sur le devant de la scène alors qu'ils n'étaient même pas sûrs de terminer leur premier jeu, les fondateurs de BioWare sont aujourd'hui à la tête d'un véritable petit empire de 600 salariés. Difficile pour un joueur d'être passé à côté d'au moins une de leurs productions car en quinze ans d'existence, le studio canadien a su s'imposer comme l'un des plus grands développeurs de RPG occidentaux. Mais alors que nous aurions pu sereinement attendre les futurs titres des équipes en nous préparant à vivre des expériences de plus en plus palpitantes (Mass Effect 3, Star Wars : The Old Republic), le couac Dragon Age II, nous pousse désormais à plus de prudence. Alors que la force de BioWare se trouvait dans "l'affinage" de ses titres au fil du temps, ce manquement à la règle de qualité que s'était implicitement fixé le développeur fait aujourd'hui plus que jamais la part belle aux craintes déjà soulevées lors du rachat de l'entreprise par le groupe Electronic Arts. Développement bâclé, raz-de-marée de DLC à la qualité variable... Espérons que BioWare puisse retirer à temps son doigt d'un engrenage capable de sérieusement écailler son image car il ne fait aucun doute que le studio dispose de tous les atouts nécessaires pour produire pour de longues années encore des jeux de grande qualité. Et tant que le plaisir vidéoludique sera de mise, les joueurs sauront répondre présents.

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