Contrairement à la grande majorité des jeux du genre, La Quatrième Prophétie ne propose aucun choix de classe. La création de votre personnage, qui consiste à répondre à une série de questions dans la plus pure tradition des Ultima, se limite à déterminer la valeur de départ de ses différentes caractéristiques (force, endurance, dextérité, sagesse et intelligence). Ensuite, c'est au joueur de s'orienter librement vers le domaine souhaité en répartissant les points obtenus à chaque niveau et en choisissant judicieusement ses compétences (d'une utilité inégale, il faut bien l'avouer). Par exemple, s'il souhaite manier des armes dévastatrices, il attribuera la majorité de ses points à la caractéristique de force et privilégiera les compétences d'attaque et de coup puissant. Mais il pourra aussi nuancer cette évolution s'il veut porter une armure lourde ou bénéficier d'un sort de soin, ou encore maîtriser le vol à la tire (compétences coup d'oeil et vol).
L'évolution du personnage laisse donc une latitude très appréciable, même si au final, optimisation oblige, on retrouve des builds classiques : guerrier berserker ou tank, archer pur ou en plaques, mage, prêtre... Pour franchir les niveaux, pas de secret : bien que T4C propose une poignée de quêtes sympathiques, elles ne représentent pas vraiment le point fort du jeu (d'autant qu'elles n'octroient au joueur que peu d'expérience). Ici, le monster bashing est roi, même si – on y reviendra – il n'est pas une condition nécessaire pour pouvoir prendre du plaisir à jouer.
L'univers d'Althea est découpé en plusieurs îles. Vous débutez sur Arakas et il vous est possible de gagner les autres (Raven's Dust, puis Stoneheim à partir de la version 1.20 du jeu) en effectuant des quêtes d'accès, à l'occasion desquelles vous choisissez votre alignement (karma). Chaque île contient une ou plusieurs villes, vivantes et agréables à parcourir. Elles sont riches en PNJ de toutes sortes avec lesquels il est possible d'interagir grâce à des mots-clés (qu'on ne vous donne pas... T4C n'est pas le genre de jeu à vous prendre par la main !). S'il manque un peu de variété dans ses extérieurs comme dans ses intérieurs, l'univers est construit de façon crédible et bénéficie d'un cycle jour/nuit très immersif.
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Le système de chat intégré, l'un des plus performants qui ait jamais été proposé dans le genre, représente un autre atout de taille. Il offre bien entendu la possibilité de parler en local : ce que vous dites s'affiche au-dessus de votre tête et peut être lu par les joueurs à proximité (à moins que vous ne préfériez le chuchoter uniquement à vos amis). Mais il permet également de "crier", c'est-à-dire de vous faire entendre de l'ensemble du serveur. Trois canaux sont disponibles : général, roleplay et commerce, que vous pouvez afficher et masquer à loisir selon vos besoins/vos envies. D'un simple clic, il est possible de créer un nouveau canal, public ou privé (utile s'il est réservé à votre guilde), du nom et de la couleur souhaités et protégé ou non par un mot de passe. Très fonctionnel, le système de chat est pour beaucoup dans le succès de La Quatrième Prophétie. Il fait partie de ces outils communautaires qui contribuent à l'animation des serveurs.
Crédit BD : Black Lemming, retrouvez-en l'intégralité sur son site.