Comment faire un dossier sur la musique dans les jeux vidéo sans parler des jeux musicaux ? C'était bien évidemment impossible. Le genre n'a connu son expansion qu'assez tardivement, car il aura en fait profité du format CD au milieu des années 90. Avant cela, il faut bien avouer qu'on n'avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. En 1992, la Super Nintendo accueillit l'étonnant Mario Paint. Alors que la fonction première du jeu est de pouvoir dessiner, un autre mode permettait de faire des musiques avec quelques sons prédéfinis. Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce petit « bonus » s'avérera avoir plus de succès que la partie dessin. Preuve en est que le public était demandeur.

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A partir de 1995, La Playstation de Sony fut le théâtre de l'avènement des jeux musicaux. Avec Parappa The Rapper, puis plus tard, Bust-A-Groove, la musique (ainsi que la danse pour ce dernier) était le centre d'intérêt. Dans le premier des deux, le joueur devait réussir des séquences de boutons afin que le protagoniste principal puisse rapper. Il s'agissait du premier vrai jeu de rythme. Si le joueur se trompait, ou ne suivait pas la cadence, cela devenait vite un désastre sonore. Le jeu eut un succès mérité. Bust-A-Groove était quant à lui un jeu de danse, mais avec un gameplay sur le même principe que celui de Parappa The Rapper. D'éventuelles erreurs n'influaient pas sur la musique. La playlist était assez diversifiée, même si tous les styles représentés étaient un petit peu édulcorés.

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Il devient de plus en plus évident que le succès de ce type de jeux est dépendant des titres qui le composent. Les différents jeux musicaux qui sortiront par la suite, autant les jeux de rythme comme Donkey Konga, que les jeux de karaoké comme Singstar, se voient garnis de plus grand choix de morceaux, d'artistes de plus en plus connus.

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Au fur et à mesure, beaucoup de jeux musicaux se sont vus accompagnés d'accessoires, à commencer par Dance Dance Revolution et son tapis de danse, en passant par Samba De Amigo et ses maracas, et en finissant avec la déferlante actuelle des Guitar Hero ou autres Rock Band, qui prouvent que le genre est sans doute à son apogée.

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Malgré le coût supplémentaire pour acquérir les instruments, ces jeux se sont vendus en masse. De plus, pour les jeux les plus récents, des packs de chansons, téléchargeables via le Xbox Live ou le Playstation Store, permettent aux fans de jouer ou de chanter sur les morceaux de leurs artistes préférés.

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Certains jeux de rythme revisitent également les plus grands thèmes classiques, à l'instar de Mad Maestro qui nous mettait dans la peau d'un chef d'orchestre, avec une gestion très pointue des touches analogiques de la manette PS2. Ou encore Nodame Cantabile : Dream Orchestra, l'adaptation Wii d'un manga japonais qui utilise la Wiimote à la manière de divers instruments de musique, de la flûte traversière aux percussions en passant par le piano et le violoncelle !

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Cependant, le terme de « jeux musicaux » a pris un peu d'envergure avec l'arrivée de jeux originaux, qui allient souvent musique et autres genres de jeux. L'un des tout premier exemples est Vib Ribbon en 1999, un jeu de plates-formes musical, où les niveaux étaient créés à partir d'une piste audio. Le joueur pouvait alors insérer le CD de son choix, et les différents obstacles du jeu apparaissaient selon le rythme du morceau à l'écoute. Le principe est exactement le même pour Audiosurf, sorti en 2008, même s'il a été grandement amélioré. Ce coup-ci, on a affaire à un puzzle-game qui consiste à ramasser des blocs de différentes couleurs avec un vaisseau afin de les faire disparaître par paquets de trois (oui, pour le moment, on aurait dit Klax). Mais évidemment, la vitesse de défilement des blocs et leur emplacement sont définis par une piste audio, encore une fois choisie par le joueur. Plus le morceau est compliqué et rapide, plus la difficulté sera élevée.

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Soyons fous, et trouvons encore plus conceptuel. Le jeu Electroplankton, sorti sur DS en 2006, amène tout son sens au terme « musique expérimentale ». Le but du jeu, si tant est qu'il y en ait un, est de jouer avec différents éléments sonores, représentés par des planctons, d'où le nom du jeu. Avec ces éléments sonores, et les diverses variations que l'on peut appliquer d'un coup de stylet, il nous est alors possible de faire parler notre imaginaire dans un mariage de sons qui pourra paraître très abstrait pour 90% de la population. Néanmoins, la fraîcheur de ce genre de titres produit sa petite ambiance sympathique, et au final, il doit bien être là, le but du jeu.

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Plus tard, le jeu Web Auditorium se révèlera être une très bonne surprise. Le but du jeu (oui, celui-là en a vraiment un) est de réussir des mini casse-tête, en incurvant des flux sonores (représentés par des rais de lumière) grâce à différents outils mis à disposition du joueur pour les faire passer par des « amplis » (dixit Hiro). Ce sont les manipulations qui créeront au final une mélodie, souvent douce et mélancolique. De plus, le résultat visuel est plutôt joli.

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