Plusieurs types de cartes (magnétiques, à puces (IC Card), Trading card) existent dans les GéSen nippons. Les cartes à puces sont plus chères, mais offrent plus de possibilités et sont plus difficiles à copier. Elles sont donc utilisées surtout pour les jeux d'arcade prestigieux. En 2006, Sega a donné le coup d'envoi de la mode des jeux à cartes avec son Virtua Fighter 5. Depuis, les jeux qui ont recours à une carte se multiplient. Certains jeux pour tout petits (4-8 ans) utilisent la carte comme un moyen de paiement prépayé, pour éviter que les bambins, qui au Japon vont souvent à l'école seuls ou en tenant la main d'un camarade, et cela dès un très jeune âge, ne se trimballent avec des espèces sonnantes et trébuchantes dans les poches. Un employé de GéSen poserait certainement quelques questions à un bambin venu seul acheter une carte prépayée. Ce qui rassure les parents qui contrôlen ainsi le temps passé par progéniture dans les GéSen, quand ils ne l'accompagnent pas. Des jeux utilisent également des cartes pour stocker des données : progression dans le jeu ou niveaux débloqués, sauvegarde d'items, de points remportés ou personnalisation de son héros ou de son véhicule…
Les prix des cartes varient suivant les jeux, allant de 200 ¥/env. 1,25 € à 500 ¥/env. 3,17 €. La plupart des éditeurs (Sega, Namco…) proposent pour le même jeu différents types de design de cartes. Chaque GéSen n'offre qu'un seul design de cartes. Aussi, les passionnés du jeu qui souhaitent collectionner les différentes cartes du jeu sont obligés d'aller jouer dans d'autres GéSen pour acheter les versions qui leur manquent. Dragon Ball Z : W Bakurestu Impact DataCarddass (2008) est un de ces jeux pour très jeunes. Il s'agit de la dernière version de la série qui depuis des années fournit aux jeunes japonais une nouvelle version de DBZ par an. La partie coûte 100 ¥/env. 0,65 €. Le joueur introduit dans la machine la carte du héros de la série qu'il souhaite incarner. Les combats sont très simples. Ils font appel au hasard avec un jeu pierre/papier/ciseau très populaire au Japon, et au sens du timing du joueur (il faut stopper un curseur qui défile au bon moment), afin de remporter son attaque.
Marin Marin v2 (Sega) est un autre exemple de jeu pour enfants. L'écran est positionné près du sol de façon à ce que les petits amateurs d'arcade puissent s'amuser aussi. Le prix est très bon marché puisqu'une carte prépayée de 300 ¥/env. 1,90 € donne lieu à 300 parties. Là encore, le gameplay est très simple… Il consiste à faire se déplacer des poissons pour qu'ils évitent de se blesser sur des ancres ou des hameçons, à guider un crabe...
Le jeu d'arcade Mushi King de Sega Sammy est une star chez les enfants. Depuis 2003, au cours de différentes versions successives, il propose des combats de scarabées. On scanne la carte de son scarabée avec le lecteur magnétique de la borne, on scanne une, ou plusieurs, carte(s) de "skills", et on joue à pierre/papier/ciseaux contre l'ordinateur ou contre un ami. Si l'on gagne, le scarabée passe à l'attaque. Et cela recommence jusqu'à ce que l'un des insectes n'ait plus de "Life Energy"… Le gameplay est très simple, mais les combats de scarabées sont traditionnellement très populaires chez les enfants japonais, qui les élèvent et les observent s'affronter en en réunissant 2.