Si certains titres faisaient état du côté trivial et très "petits jeux arcades" de l'offre Playstation Store, Warhawk donne plutôt du côté des gros couteaux. Compressé dans un fichier de 750 Mo, Warhawk fait figure de "vrai" jeu, inévitablement comparé à Battlefield. Pour ceux qui n'auraient pas suivi, Warhawk est un titre entièrement tourné vers le multijoueur et offre les modes classiques que sont les Deatmatches en solo ou en équipe ainsi qu'un Capture The Flag. Si le pilotage des véhicules aériens a été maintes fois illustré, il ne faut pas oublier que le jeu a subi de profonds changements qui justement le rapprochent de Battlefield. Car les combats se dérouleront également au sol. C'est au ras des pâquerettes que l'on entame une partie. On pourra déjà s'y castagner en collectant des armes ou bien en utilisant des jeeps armées, des blindés ou encore des batteries antiaériennes. Le combat au sol reste toutefois la partie la plus anodine du jeu même si en Capture The Flag, il sera indispensable d'aller fouler le plancher des vaches.

Cantonnés dans tous les coins des cartes, on trouvera rapidement des avions à contrôler pour se lancer dans les combats en plein ciel. Des combats très nerveux et dans lesquels il n'est pas difficile d'entrer, le jeu misant sur un gameplay excessivement arcade et dynamique. Bien sûr, la grande inquiétude autour de Warhawk concernait sa prise en main dont la première démonstration à l'E3 n'avait pas laissé un souvenir très encourageant. Aujourd'hui, Warhawk donne libre choix d'opter pour une prise en main classique, aux sticks, ou pour le recours à la reconnaissance de mouvements du Sixaxis. Dans le premier cas, aucun problème, ça bouge vite et bien, quelques manipulations simples permettant même de réaliser des suites d'acrobaties périlleuses mais pas inutiles. On virevolte avec classe, en s'efforçant d'éviter les parois rocheuses et le sol. Pour ce qui est du Sixaxis, tout est affaire de pratique. Clairement, la première fois, on comprend rien, on est paumé et on réalise que manipuler un avion avec un pad comme si on le tenait dans sa main n'est pas si simple. Mais petit à petit, les choses rentrent dans l'ordre et on sent bien qu'avec encore un peu plus de temps, tout finirait par fonctionner. Il n'empêche que lors du mini-tournoi organisé par Sony, on n'a pas vu beaucoup de monde jouer comme ça. Et à ce propos, avant qu'on me le demande, non je n'ai pas concouru, j'ai une réputation d'asocial grincheux à tenir moi, je joue dans l'ombre.

Warhawk est donc un titre qui semble bien engagé, plutôt joli sans non plus en mettre plein la vue, il devrait assurer de très sympathiques parties online. Notons d'ailleurs que si vous êtes rejoint dans votre canapé par quelques camarades, ils pourront attraper un pad et entrer dans une partie online avec vous via un système d'écrans splittés. La seule question qui reste entière à ce jour est celle du prix auquel le jeu sera vendu, car si à prix réduit il offre potentiellement un réel intérêt il est clair que son contenu pourrait vite sembler étriqué si l'on dépassait une certaine gamme de tarifs.

LittleBigPlanet

Le Playstation Network a déjà son OVNI, c'est LittleBigPlanet, mon petit chouchou dans toute cette présentation alors même qu'on n'y voit pas l'ombre d'une grenade à fragmentation. Que voulez-vous, parfois ma fibre de jouvencelle s'émeut d'un rien. Le but ici est relativement simple, après avoir personnalisé votre avatar (une sorte de poupée de chiffon à l'air ahuri), vous devrez vous lancer dans la traversée d'un niveau en 3D mais au défilement horizontal. Ce qui en clair signifie que tout est en 3D (sauf le fond dans un style carton-pâte très réussi) mais que les déplacements ne se font que latéralement ou sur une très légère profondeur, juste de quoi passer d'un étage à un autre. Ces niveaux auront pour la plupart été construits par des utilisateurs, vous-même ou d'autres joueurs, avec une liberté quasi totale qui n'est soumise qu'à un seul facteur : les matériaux dont on dispose. Or, justement, si on traverse un niveau c'est pour en collecter et ensuite pouvoir fabriquer ses propres objets et mécanismes.

Avec une animation très souple et dynamique, les avatars se meuvent aisément et ont la capacité de s'accrocher à tout et n'importe quoi. Fait auquel on ajoutera une physique bien fichue qui nous rendra de fiers services. Exemple choisi pour la présentation, une plate-forme en hauteur que l'on atteindra en utilisant un ballon de foot. En faisant une chaîne, les avatars tirent le ballon puis le poussent pour lui donner de l'élan, il reste à s'accrocher à la volée et à suivre le mouvement de rotation pour prendre de la hauteur avant de sauter sur la plate-forme. Voilà un exemple simple et rapide, mais les situations peuvent se complexifier avec des mécanismes plus élaborés qu'on actionnera en déplaçant des poids pour activer des leviers qui actionneront des machins afin que l'on puisse finalement atteindre un jet pack. Oui, ça part dans tous les sens, c'est précisément ça qui est drôle. Et la plupart du temps, mieux vaudra s'y mettre à plusieurs pour achever un niveau, qu'il s'agisse de se projeter les uns les autres ou de profiter d'un regain de force. Ceci étant, la perversité tient au fait que la coopération ne signifie pas le partage, les matériaux collectés par un joueur lui appartiennent. D'où le fait que ce travail en équipe aura toujours un petit côté compétitif. De plus, rien n'empêche la création de niveau entièrement dévoué à la course individuelle, il est d'ailleurs possible de coller des mandales aux autres joueurs. Joueurs qui ne seront pas toujours bien loin de vous puisque le jeu accepte quatre participants sur une même console. Tout bête et à la fois très riche, LittleBigPlanet devrait être le premier jeu "tout bizarre" du PSN.