Délaissant les astres d'Homeworld pour la terre battue et les ruines en feu de la Seconde Guerre mondiale, Relic s'adonne désormais au genre très prisé du RTS historique. Etonnamment, après avoir tenté d'apporter une certaine originalité sur la forme dans le jeu de stratégie, le studio canadien revient sur une ligne de conduite bien moins inventive et semblant au premier rapport indifférenciée des productions concurrentes. Mais en rester à ce constat serait mal connaître les équipes de Tarrnie Williams. En effet, Company Of Heroes se montre bien plus dynamique que nombre de RTS et met un point d'honneur à privilégier l'action et le spectaculaire. Une optique respectée dès les premiers murs vaporisés par un lance-roquette et les assauts intenses de troupes rapides et particulièrement actives. Néanmoins, la tactique n'est pas laissée en arrière des lignes de front, bien au contraire. Reprenant le principe de "Z" des Bitmap Brothers, le titre de Relic repose sur la prise de territoires dont il faut assurer la suprématie afin de repousser l'oppression ennemie. Bien évidemment, cela ne se fera pas sans mal et il vous incombera de protéger astucieusement vos places fortes pour soutenir vos hommes et surtout de gérer avec "finesse" l'approvisionnement d'essence. Le nerf de la guerre est réellement placé dans ces stocks de fuel à récolter impérativement dans votre cas dans le but évident d'en priver l'ennemi. Un pillage de ressources intéressant, obligeant des prises de décision rapides, dynamisant encore l'ensemble. Enfin, Company Of Heroes prend le parti d'un certain réalisme, tant au niveau de l'ambiance que des détails sanguinolents. Une bataille qui s'annonce donc violente sous couvert d'un moteur Havoc de circonstances et d'un rendu graphique pour l'instant pas totalement convaincant.