Après la vidéo truquée diffusée il y a quelque temps, nombreux étaient ceux qui souhaitaient voir à quoi pouvait réellement ressembler le troisième volet de Brothers In Arms. Et bien il est fort beau et surtout il semble enfin nous proposer de faire autre chose que contourner les allemands par la rue de droite pendant qu'une unité les occupe sur la rue de gauche. Pour cette mission de présentation (non jouable), le squad de G.I s'est en effet livré à une filature originale. En observant un "spoter", le joueur peut déterminer la direction de son objectif pour ensuite apercevoir un groupe de soldats allemands que l'on évitera de descendre afin de pouvoir les suivre jusqu'au canon d'artillerie que l'on nous a poliment demandé de dégommer. Contrairement au sempiternel jeu de couverture/tir de suppression auquel nous a habitué la série, ici, les murs auront servi à se cacher des regards indiscrets, jusqu'à l'affrontement final.
Du point de vue technique, il faut bien admettre que Brothers In Arms 3 en a dans le ventre. En premier lieu, la mise en scène vient, comme on l'a vu dans la fameuse vidéo, se greffer aux actions du joueur puisque la mission commence par la chute d'un obus meurtrier sur le toit de la maison occupée par nos copains GI's, donnant lieu à la séquence dans laquelle un soldat nous tombe littéralement dans les bras peu après que l'on ait pu voir les mains du héros retirer de ses bras les éclats de verre des fenêtres brisées. Mais une somme de petits détails inutiles donc indispensables se chargent d'apporter une touche de crédibilité à l'ensemble. Si le système d'ordre par voie de réticule n'a pas évolué (à première vue), ces derniers ne s'exécuteront pas nécessairement sans encombre, ainsi, faire franchir un muret à vos soldats pourra donner lieu à l'étonnant spectacle d'en voir un rater son saut et se viander de l'autre côté avant de se relever d'un même mouvement. Une petite séquence d'un naturel saisissant. Tout autant que la façon dont les allemands en fin de mission, opéraient une chaîne afin de charger le canon. Criblé de scripts, comme ses prédécesseurs, BiA 3 semble pourtant avoir enfin réussi à offrir autre chose qu'une simple succession "cover/suppression/flank", du moins, si l'on en juge par ce qui nous a été montré ici. Seul véritable bémol, l'I.A. n'avait rien de particulièrement impressionnant.