Pendant l'E3, des jeux on en voit à la pelle, jusqu'à l'overdose, mais bien peu arrivent à retenir notre attention comme a pu le faire Bioshock. N'y allons pas par quatre chemins, ce FPS comportant quelques éléments de jeu de rôle est tout simplement impressionnant. Impressionnant tout d'abord par sa beauté graphique absolument ahurissante, de celle dont on a du mal à se remettre et qui fait passer tous les autres jeux comme étant des vieilleries. Présenté dans sa version Xbox 360 (la version PC sera semblable), le rendu de l'eau a bluffé toute l'assistance. Et que dire des effets de lumières et des textures travaillés jusqu'au moindre détail. N'allons pas plus loin : c'est splendide.
Impressionnant ensuite de par son scénario très original qui sort vraiment des sentiers battus. Autant vous dire tout de suite que l'histoire exacte n'a pas encore été dévoilée. On sait tout juste que l'on se trouve dans une ville souterraine du nom d'Utopia, créée par les hommes après la Seconde Guerre mondiale pour éviter les frappes nucléaires. Cette ville fut le théâtre de manipulations génétiques qui ont dérapé. Le joueur contrôle un habitant d'Utopia qui est dépendant d'une mystérieuse substance produite par des petites filles bizarres qui absorbent le sang des cadavres. Je vous avais prévenu, c'est vraiment original et très étrange... Bref, même si on ne connaît pas encore tous les tenants et les aboutissants de cette histoire, on sent bien que les développeurs se sont lâchés pour proposer au joueur un scénario qui sort de l'ordinaire et c'est tant mieux.
Le gameplay lui aussi est impressionnant. Bioshock semble laisser au joueur une grande liberté d'action et être très loin des FPS bourrins auxquels on est habitué. Son rythme est lent et il est propice à la réflexion. D'ailleurs, à l'image d'un RPG, le joueur dispose de pouvoirs spéciaux tels que la course rapide qu'il faudra savoir utiliser à bon escient si on souhaite progresser. Bref, on est à mille lieues d'un Painkiller. Lors de la présentation, notre personnage était à court de munitions (les munitions sont une denrée très rare dans ce jeu) : il fallait donc trouver un moyen de venir à bout d'un ennemi qui rodait dans les parages. Pour cela, deux possibilités : soit on déclenche volontairement l'alarme de la zone pour que les unités de défense aillent détruire l'intrus, soit on monte les ennemis les uns contre les autres. En effet, les PNJ ont leur propre vie dans Bioshock et réagissent par rapport à leur environnement et pas seulement par rapport à vous. On peut donc assister à des combats entre ennemis et parfois, vous pourrez les inciter à se battre entre eux grâce à quelques artifices comme par exemple, projeter une odeur qu'un type d'ennemi n'apprécie pas sur un autre pour qu'il l'attaque et que vous en soyez débarrassé. Bref, on a toujours plusieurs possibilités pour se tirer d'un mauvais pas ce qui augure d'une rejouabilité importante. Signalons enfin que ce titre plus que prometteur ne se joue qu'en solo (il n'y a pas de modes multijoueurs) et qu'il sortira au cours de l'année 2007. C'est loin 2007, trop loin...