Ouch, c'est un peu ce qu'on se dit en jouant à Ghost Recon 3. Après les trailers ébouriffants venus de l'E3, on ne peut qu'être surpris par la version jouable venue faire la belle à Amsterdam. Le niveau de détail et la résolution sont nettement inférieurs aux vidéos aguicheuses, le frame rate est instable et on note même des pointes d'aliasing, chose fort étonnante pour un jeu Xbox 360. Quant au level design, celui de la mission de la borne n'avait rien de fabuleux. Outre cette déconvenue graphique, le gameplay lui aussi fait quelque peu tiquer. Ayant déjà pris une orientation grand public avec le second opus, la série s'obstine vraisemblablement à mâcher le travail au joueur. Equipé d'un matériel futuriste, le nouveau membre de l'unité ghost, contrairement à Papa Shultz, voit tout et entend tout. Il suffit d'entr'apercevoir le bout d'un orteil d'un ennemi pour que ce dernier se voit surligné de rouge et localisé, où qu'il soit, même bien à couvert. Le système est si performant que vous n'avez même pas besoin de chercher où se cachent les bad guys, tout se fait tout seul, ensuite il ne reste qu'à trouver une couverture et un moyen de se débarrasser d'eux. On se sent clairement assisté. D'ailleurs, à ce sujet, parlons de vos équipiers. Ou plutôt n'en parlons pas trop puisque la mission ne fut guère nécessaire au test de leurs aptitudes au combat, si ce n'est pour assister à un bon gros bug qui les a envoyés dans les choux de manière irréversible. Si on donnera à notre joyeuse bande les ordres habituels, on accueille toutefois une petite nouveauté pouvant s'avérer assez pratique, un système d'incrustation vidéo (ce fameux PiP à la mode) permettant d'afficher à l'écran ce que voient les autres ghosts. Petit regret, ce système se déclenche au gré de scripts et ne sera donc pas vraiment utilisé comme outil tactique mais plutôt comme un élément de mise en scène. Car dans la lignée de Ghost Recon 2, pas question ici de voir des environnements ouverts comme autrefois, la mode est définitivement aux jeux dirigistes. Il n'est évidemment pas question de condamner le jeu, mais voilà qui est un peu décevant.
Un petit mot du multijoueur qui rappelle grandement celui des épisodes passés à ceci près qu'il intègre le PiP du mode solo. C'est chouette.