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Page Dossier Eric Chahi : il rêvaaaiiit d'un autre monde !

Another World, Flashback, Les Voyageurs du Temps... 3 titres qui renvoient à un nom du jeu vidéo français : Eric Chahi, encore un touche-à-tout génial. Son parcours démarre chez Oric Atmos au début des années 80. Eric Chahi bricole quelques jeux qu'il revend à la société. En 1989, il entre chez feu Delphine Software mais c'est en 1990 qu'il signe son oeuvre majeure, Another World (connu sous le nom de Out Of This World aux USA), titre qu'il concevra seul de bout en bout, seule la musique sera co-signée (tout comme chez l'autre loup solitaire, Jordan Mechner). Développé chez les parents Chahi, pour un coût dérisoire, le jeu se vendra comme des petits pains, et le succès est si énorme que Chahi arrivera même à passer au JT ! Un créateur de jeu au journal télé, vous avouerez que la performance est notable.

Another World a de multiples qualités, la première tient aux choix techniques de Chahi. Désirant trouver un moyen de réduire l'espace occupé par un jeu (qui pouvait nécessiter jusqu'à 10 disquettes), il souhaite se passer des techniques habituelles et optera pour des graphismes vectoriels, utilisant des polygones donc, mélangés à de la 2D classique (une idée qui lui fut inspirée par Dragon's Lair). Le résultat est résolument déconcertant et permet de donner naissance à un design très étrange, idéal pour soutenir l'ambiance bien particulière du titre, le level design est dépaysant et se décline sous 3 uniques tons de couleur. Tout comme dans Prince Of Persia mais peut-être dans une moindre mesure, le héros dispose d'une animation très détaillée et étonnamment réaliste pour l'époque. Et Chahi poussera la surprise et l'innovation encore plus loin en donnant vie à une véritable cinématique d'intro, chose rarissime en ces temps reculés. Une cinématique qui donnera le ton du jeu, le La de l'ambiance en nous expliquant comment le professeur Lester Chaykin, travaillant tard dans la nuit sur l'accélération des particules va se retrouver projeté dans un autre monde, un monde très étrange.

Car le design déroutant d'Another World n'est pas qu'un accessoire cosmétique, il sert un véritable scénario, ce qui est fort éloigné de ce dont on a l'habitude face à une marée de jeux qui vous plonge dans l'action sans chercher à la scénariser. Another World n'a pas de niveau et pas d'objectif autre que de survivre à ce monde hostile qui accueille mal les étrangers. Ponctuellement, la partie est interrompue par de brèves cut scenes qui relancent le rythme de la narration, un personnage tiers intervient régulièrement pour vous venir en aide, on vous fait prisonnier, vous vous libérez etc.

En matière de gameplay, Another World évoque grandement Prince Of Persia, les points communs entre ces deux et leurs créateurs respectifs sont décidément nombreux. Basé sur l'action et la plate-forme, le soft fait progresser le joueur de tableau en tableau, sans le condamner à se retaper tout le niveau en cas d'échec, et ça tombe bien car ces derniers sont nombreux, chose que l'on sait rapidement, dès les premières minutes. On fait 3 pas et on tombe sur un piège mortel que l'on évitera à la seconde tentative, avant de tomber sur une nouvelle menace qu'il faudra apprendre à contourner. Toute la progression repose sur ce principe d'énigme et d'action, et si vu d'en haut la chose peut sembler rebutante, dans la pratique il n'en est rien, loin s'en faut. Le plus surprenant étant tout de même qu'une fois qu'on l'a en tête, le jeu peut se terminer en une petite heure. Les nombreuses qualités du soft lui vaudront un succès mérité, y compris au Japon dont le marché n'est pas très chaleureux avec les jeux étrangers.

Il va de soi qu'Another World eu droit à sa descendance avec Heart Of The Alien, sorti sur Mega CD (déjà ça aide pas) qui fut un flop, Eric Chahi n'ayant quasiment pas touché au projet, on ne pourra pas l'en blâmer. Autre progéniture plus convaincante, Flashback, titre qui n'est pas une suite réelle d'AW mais une variation sur le thème. Chahi ne participera cette fois absolument pas à son développement mais le soft s'inspire très fortement d'Another World, reprenant sa trame et son gameplay, transposé dans un univers futuriste, plus coloré et nettement moins épuré que ne l'était celui d'Another World. De son côté, Chahi va se lancer dans une nouvelle aventure avec la création dAmazing Studio, un studio monté afin de développer un projet d'envergure, 'Heart Of Darkness. Le développement est laborieux, difficile en raison de ses ambitions, techniques notamment, une fois de plus la 3D est mêlée à la 2D, avec cette fois-ci un rendu bien plus poussé. Mais en 1995, il fait enfin son apparition à l'E3 où il fera forte impression, au point que Steven Spielberg, qui adore buller en errant dans les allées du salon, signifiera son intérêt pour le jeu et surtout pour une éventuelle adaptation sur grand écran. En 1998, Infogrames distribue le jeu qui voit le jour sur PC et Playstation, le succès est au rendez-vous, en dépit de quelques critiques pas toujours flatteuses relatives au rendu 2D du jeu, alors que la mode est à l'époque au tout 3D. Pourtant, avec son univers enchanteur, son humour et son gameplay, Heart Of Darkness reste un souvenir émouvant pour nombre de joueurs, même si Chahi a pu exprimer le regret d'avoir travaillé dans la continuité d'Another World dont on retrouve les mécaniques de base, au lieu d'avoir tenté quelque chose de neuf.

Aujourd'hui, Chahi, joue les ermites et s'est retiré du monde du jeu mais pourrait bien préparer son come-back en douce. En attendant, le bougre se livre à une autre de ses passions : la photographie de volcan.

Commentaires
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maexim maexim
MP
Niveau 17
le 23 nov. 2013 à 00:52

Ce créateur :oui:

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Sommaire Dossier
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  • John Carmack : I love Freud
  • Peter Molyneux, apprenti divinité
  • Jordan Mechner : le félin discret
  • Warren Spector : le dieu dans la machine
  • Sid Meier : pluraliste
  • David Cage : particule errante
  • Hironobu Sakaguchi : fantaisiste inspiré
  • Eric Chahi : il rêvaaaiiit d'un autre monde !
  • Alexey Pazhitnov : Tetris, mensonges et vidéo
  • Nolan Bushnell : le vulgarisateur
  • Michel Ancel : le Mal, c'est le marché
  • Hideo Kojima : caméra, console, aller et retour
  • Gunpei Yokoi : prend un Yokoi dans ta poche
  • John Romero : I wanna be a video game star
  • Yu Suzuki : F.R.E.E. as a bird
  • Trip Hawkins : non, je ne suis pas VRP chez Ultra Brite
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