Du stand Nintendo, on retiendra l'excellente initiative qui est d'avoir mis à disposition des titres pour le moins inattendus. Ainsi, les visiteurs du Japan Expo eurent la primeur d'essayer le dernier Naruto sur GameCube (un superbe jeu de baston, magnifiquement rythmé et réalisé) qui faisait honneur à la sérié animée éponyme ou encore le dernier Gundam, également sur GameCube, soit un beat'em all reproduisant fidèlement l'ambiance de la saga.
Si on pouvait trouver sur GBA les nouveaux titres de Pokemon à venir, le héros 32 bits de la convention était cependant le dernier Zelda en date, The Legend Of Zelda : The Minish Cap. Reprenant le design de Zelda's Four Swords, Minish Cap présente la particularité d'affubler Link d'un bonnet en forme de tête d'oiseau. Et c'est parti pour un jeu d'aventure/action très frais, truffé d'énigmes se basant sur les capacités du bonnet (très utile puisque vous distillant des conseils) et bien entendu les éternels casse-tête de la série synonymes d'interrupteurs à actionner, de piliers à déplacer… Un titre n'évoluant pas graphiquement mais bourré de bonnes idées à même de relance l'intérêt.
Tout aussi jouable et sympathique, l'excellent Paper Mario 2 (RPG en cell-shading rempli d'humour), la version américaine de Tales Of Symphonia (sublime RPG enfin accessible au plus grand nombre grâce à une traduction anglaise) ou bien encore Pikmin 2 profitant cette fois d'un mode Deux joueurs. Alors que Donkey Konga ameutait des centaines de curieux, force est de reconnaître que Donkey Kong Jungle Beat aura réussi, lui aussi, à faire sensation grâce à son mélange de plates-formes et de rythme. Un titre très original, jouable et au potentiel "fun" indiscutable.
Venaient ensuite la version française d'Animal Crossing ou encore Metroid Prime 2 : Echoes n'ayant pas vraiment convaincu de part son mode multi un peu vide. Un brin paradoxal quand on sait que le mode solo se veut toujours aussi intense. Terminons ce petit tour d'horizon avec le déplorable Starfox 2 et Resident Evil 4. Autant dire que le premier jeu faisait office de vilain petit canard dans cette sélection de titres tant le soft était moche, mou et bancal et sans saveur.
Resident Evil 4, lui, tenait toutes ses promesses. La version Bêta possédait bien quelques points noirs (temps de chargement longuets, intégration des QTE beaucoup trop visibles) mais le reste se voulait diablement excitant. Si on ne sait encore rien du scénario, précisons que techniquement, le soft assure. La gestion des dégâts est précise, l'IA des ennemis convaincante et le fun omniprésent. Ce Resident devrait donc être aussi intense que ses petits camarades et si on retrouve plus ou moins les mêmes mécanismes à l'intérieur de l'inventaire (avec la représentation des objets en notre possession, la possibilité de mixer plusieurs herbes), le renouveau de la saga de Capcom semble être en bonne voie. Une ambiance toujours aussi horrifique puisant dans moult œuvres cinématographiques, un gameplay bien pensé... Il restera tout de même à voir ce que donne la durée de vie et son imbrication scénaristique à l'intérieur de la franchise. Mais pour l'heure, le jeu prend aux tripes et c'est bien ce qu'on demande à un Resident Evil !